Exposition Holy Mane à Bourbonne

Exposition Holy Mane à Bourbonne

Après 6 ans déjà, j’expose de nouveau des peintures à l’office du tourisme de Bourbonne-les-Bains.

C’est une exposition collective qui se déroule du 3 au 30 juin 2022.

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Ce sera l’occasion d’exposer mes dernières peintures réalisées ces derniers mois.

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  • Oeuf et serpent, 21 x 29,7 cm
  • Minotaure surréaliste et centaure pasolinien, 21 x 29 cm
  • Etoile du Matin, 50 x 61 cm
  • Fleur bleue Novalis, 50 x 61 cm

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Ces derniers temps, je me suis concentrée sur l’inspiration. Suite à une méditation guidée, j’ai voulu développer le symbole du serpent qui se mange la queue (Ourobouros). Son message était l’idée de retrouver son cerveau reptilien, c’est à dire les réflexes, les pulsions, l’instinct animal, en plongeant dans une mémoire atavique très très ancienne, qui remonte avant la naissance de l’homme.

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Parallèlement à cela, je me suis replongée dans les artistes surréalistes, en écoutant des interviews des intéressés plutôt que des rapports de journalistes et critiques d’art. Il faut remonter à la source. Le surréalisme est multiple car il englobe de nombreux artistes et poètes, pas toujours d’accord entre eux, et qui ont tous évolué durant leurs vies et l’actualité de la société (notamment les guerres mondiales).

 

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A la base, je recherchais des techniques d’inspiration, comme le dessin libre, les cadavres exquis, l’analyse des rêves etc,… J’ai été agréablement surprise d’entendre quelqu’un mettre des mots à des choses que je faisais également, notamment quand Duchamp (?) parle du moment avant le sommeil où l’esprit capte des mots et entend ou restitue des choses. Je me suis toujours demandée si c’était un phénomène partagé, si j’entendais des voix, etc… Le genre de message que j’entends est parfois très étrange et souvent comique, par exemple « il faut aller dans la prairie pour sortir des saucisses ». Autre exercice important que je pratique en me demandant si je suis la seule à le faire est ce qu’on peut appeler des « méditations guidées ». Avec mon ami, on appelle cela des « régressions », car les techniques se rapprochent de celles des personnes cherchant à « remonter dans leurs vies antérieures ». Je ne crois ni ne crois pas aux vies antérieures, je laisse chacun croire ce qu’il veut, mais ces exercices sont intéressants tant ils sont riches en symboles. Les surréalistes les faisaient également, et les appelaient des « rêves éveillés guidés« , donc j’aime utiliser leurs mots.

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A la base, c’est un constat sur ma voix. J’aimerai la travailler pour créer des podcasts ou entretiens, mais j’ai beaucoup d’exercices de diction, de respiration à faire. Parfois découragée et sévère, je me disais que ma voix n’arrivait pas à être dynamique, mais qu’elle avait un côté soporifique. De ce fait, j’ai pris le taureau par les cornes en me disant, quitte à avoir une voix faible, autant en faire quelque chose, et j’ai voulu développer quelque chose que j’aimerai un jour mieux développer : le soin et le bien être pour les autres. J’ai donc cherché à faire de la méditation guidée pour les autres et de « l’art thérapie », afin de développer son intuition. Finalement, j’ai utilisé ces recherches pour mon propre travail d’inspiration et je suis arrivée à des résultats intéressants. Il s’agit d’une sorte de dialogue intérieur, ou de dialogue avec son inconscient. On pourrait aussi penser à des dialogues avec des entités. Chacun ses croyances, pour moi, l’idée est de recréer ce lien entre moi et l’Invisible. C’est la quête principal de mon activité artistique, qui est aussi ma pratique spirituelle ou religieuse.

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Les surréalistes puisent dans leurs rêves et dans l’inconscient et contrairement avec ce qui a l’air de se faire en « art thérapie » actuel (domaine que j’aimerai creuser pour proposer des ateliers), les surréalistes ne mettaient pas de morale et n’hésitaient pas à explorer les aspects sombres, inquiétants, sexuels ou tabous. Pour ma part, je souhaite surtout travailler de cette façon, sans morale, et ne pas essayer de faire coller le praticien d’art thérapie à des cases de « positivités ». Evidemment, chaque personne choisit son chemin, il n’existe pas de méthode universelle applicable à tous. Pour ma part, j’ai toujours aimé le côté obscur.

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C’est ainsi que les surréalistes ont également exploré des mythes anciens, greco-romains, mais aussi tout ce qu’on appelait au début du XXème siècle « Art nègre » (nom qui a donné une revue), qu’on a appelé par la suite, arts primitifs, et qui ne se limitaient pas à l’Afrique, mais allait chercher du côté des traditions et peuples de tous les continents. Ces objets d’arts primitifs sont un témoignage important de la manière dont les peuples vivaient de façon traditionnelle, c’est à dire, en lien avec le sacré dans leurs quotidiens. Les modes de vies traditionnels sont des sources d’inspirations pour moi, tant le monde moderne me semble violent, mensonger, corrompu, malsain, capitaliste, etc… Le mythe du minotaure vibrait en moi depuis que je suis enfant. Je me souviens vers mes 10 ans lire le « livre dont vous êtes le héros » avec le minotaure. C’est une figure qu’on retrouve aussi chez Picasso, il me parle pour son côté lié au symbole de la Terre. Il y avait aussi un côté sexuel et puissant qui intéressaient les surréalistes. J’aime également tout ce qui concerne les dédales crétois (j’y ai pris le symbole du double labrys, que j’ai brodé sur de nombreux travaux).


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Le centaure est également un personnage mythologique que j’aime. Une analyse du film Médée de Pier Paolo Pasolini m’avait notamment intéressée sur le personnage du centaure (Chiron ?) incarné par Laurent Terzief.
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Cette analyse disait en quelque sorte qu’il représentait un lien entre le monde moderne (humain) et le monde primitif (animal). Il y a aussi ce rapport entre monde profane (moderne) et monde sacré. Pasolini y ajoute une note politique et social, critique du capitalisme et de la société bourgeoise qui entre parfaitement avec mes idéaux. J’avais déjà dessiné une sorte de centaure dans des linogravures repris dans certaines de mes cartes de voeux.

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J’ai donc nommé cette petite ( 21 x 29 cm) peinture acrylique Minotaure surréaliste et centaure pasolinien.

 

Dans la continuité de mes autres peintures, j’ai ajouté de la texture, celle-ci apporte un côté primitif et brut qu’inspirent les deux créatures mythologiques. Il y a également un motif de labyrinthe, celui-ci, en plus de se référer une nouvelle fois aux dédales minoens dont le Taureau est une figure importante et dont le mot labrys reprend la racine, symbolise dans cette peinture, la quête vers son Soi profond, (la quête initiatique, quête du Graal, de la pierre philosophale changée en or,…), ou vers son inconscient. L’idée est de revenir une fois encore à son être primitif, primordial, sacré, anti-moderne, d’une tradition primordiale guénonienne. Le labyrinthe est celui du dallage de la cathédrale de Chartres qui a un côté ésotérique et appelle l’homme à faire le chemin, le pèlerinage, la pérégrination, (thème romantique que Lord Byron a remis au goût du jour au début du XIXème siècle) vers le sacré, vers le monde Invisible.

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///edit du 9 février 2024 :

 

Notes du 9 février 2021 :

J’ai fini la rédaction de mon article, et cela m’a ouvert la voie vers de multiples synchronicités qui m’enivre.
1 – En lisant/écoutant le travail de Dany C sur Pasolini, je me suis rapprochée de l’oeuvre du cinéaste et notamment ses « oeuvres mythologiques ».
2 – La rédaction de mon article m’a amené à une hypothèse (il faudra lire l’article à paraitre dans le prochain numéro de Rébellion) sur le Sacré et la vision archaïque du monde.
3 – Je lis aujourd’hui cet article
https://journals.openedition.org/etudesromanes/4075
et il reprend mon hypothèse et rassure mes doutes. Je doutais en écrivant mon article d’utiliser le mot « archaïque » et d’être trop peu nuancée (d’être très manichéenne sur « monde archaïque » > « monde moderne »), mais finalement je ne suis pas la seule sur cette voie et donc je vais la poursuivre.
4 – J’apprends comment Pasolini s’inspire de Mircea Eliade, à qui je réfère beaucoup dans mon article et qui m’inspire beaucoup.
5 – J’avais lu aussi le début de Joseph Campbell à qui je réfère dans mon article, qui parle notamment du complexe d’Oedipe. Mircea Eliade semble lui répondre, et Pasolini en fait un film. Ce n’est pas le mythe ou le complexe qui est intéressant ici, mais son interprétation chez ces trois personnes.
6 – Je lis dans l’article en lien, la figure du Centaure (dans l’oeuvre Médée). Cette semaine j’ai vendu une gravure d’un centaure et on m’a demandé sa signification et ça m’a remis dans le symbolisme de la créature à la fois dans le règne animal (nature et sacré) et dans le règne humain (monde moderne), puis en lien avec le Sagittaire, symboliquement guidant, etc,… J’ai ajouté sur Twitch avant hier, une personne qui dessinait des centaures, et là je retrouve cette créature chez Pasolini (interprété par Laurent Terzieff que je trouve attirant) et son interprétation me parle tellement et raconte un peu ce que j’écris dans mon article.
7 – Il semble que Médée a des liens avec le film de Fritz Lang Die Nibelungen/ La vengeance de Kriemhild, et j’ai récemment revu une version (cheap) de ce mythe et j’ai écouté Wagner pendant la rédaction de mon article.
8 – Médée a été tourné en Syrie et en Turquie, qui reprend des obsessions Mésopotamiennes et Anatoliennes que je mets dans mon travail plastique. (voir mon site)
9 – Maria Callas m’attire aussi, elle ressemble aux types de femmes que j’aime dessiner avec de grands yeux et un nez aquilin.

https://journals.openedition.org/etudesromanes/4075

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« Le Centaure, souvent négligé dans les réécritures du mythe, est ici une figure très importante. Personnage mythologique d’abord, il devient un simple homme à mesure que son discours se fait de plus en plus rationnel. Sa dernière évolution le transforme en technicien : sa maison de pêcheur devient même un atelier où des hommes travaillent sous sa direction. Ce Centaure-technicien, meneur d’hommes par son autorité et par son savoir-faire pratique, est le véritable pendant laïc de Médée, meneuse d’hommes par son rapport privilégié au sacré. »

Par la suite, j’ai créé une gouache sur papier (21 x 29,7 cm) que j’ai appelé Oeuf et serpent.

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On y trouve encore une créature mi humaine-mi animale, mais un peu plus féminine. Elle évoque les anges de part ses ailes, mais aussi des créatures plus ambiguës comme des Liliths hébraïques ou des Mélusine médiévales. L’oeuf et le serpent sont des thèmes qui me reviennent souvent, mais je ne sais pas vraiment pourquoi. Ce que j’interprète après avoir peint cette image est la phase de gestation dans laquelle j’étais.

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Je souhaitais me replonger en moi-même, être fécondée d’esprit invisible et renaître sous une forme symbolique nouvelle, être enfin cette personne de nouveau capable d’entendre les esprits et de voir l’Invisible tant la société des humains faits de mensonges, de faussetés et de laideur me donne envie de la quitter. Pour cette gouache, j’ai joué les superpositions de textures dans des expérimentations de peintures « libres », à la manière surréalistes.

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Le fond est chargé de moments de lâcher-prise, état dans lequel j’ai beaucoup de mal à me mettre. Je suis d’ailleurs rarement détendue, et c’est cet état, ce chemin que j’ai du faire pour accoucher de ces peintures qui me sont précieuses.
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J’expose également deux autres peintures acrylique sur toile déjà exposées, elles parlent également de romantisme, d’inspiration et d’anciens mythes qui sont les thèmes de ma vie.

 

  • Etoile du Matin, 50 x 61 cm

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Holy Mane expose à la Chapelle de la Suche (3)

Holy Mane expose à la Chapelle de la Suche (3)

Voici un mois que mon exposition à la Chapelle de la Suche est terminée. Ce fut jusqu’à ce jour, ma plus belle exposition, dans un écrin de choix.

Elle avait lieu du 6 août au 5 septembre 2021. J’ajoute quelques photos de ce mois incroyable pour mes peintures :

 

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Exposition Erotic Art 2019

Exposition Erotic Art 2019

A l’occasion de la Saint Valentin, la ville vosgienne de Plombières-les-Bains organise la troisième édition de son exposition : Erotic-Art !

Je serai une nouvelle fois fidèle au rendez-vous avec trois peintures brodées :

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« Lux me » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm représentant une version personnelle de la divinité indienne de la bonne fortune Laksme.
Le thème est lumineux et brillant comme les pièces d’or qu’elle déverse, il est suggéré par les rayons partant du lotus rose stylisé sur lequel elle est assise en direction du bas, qui pourrait être « la Terre », si l’on imagine qu’elle se trouve tel un astre lumineux dans le ciel. Elle porte une couronne représentant souvent le pouvoir et une auréole lumineuse partant de la tête où se situe le dernier shakra, celui de l’Eveil et de la connaissance. D’autres rayons plus haut partent du symbole de Holy Mane. La lumière est également suggérée dans le titre « Lux me » avec le mot latin « lux » signifiant « lumière ». Avec le pronom anglais « me », on pourrait comprendre l’idée de « éclaire moi » dans le sens « rend moi lumineux, élève moi, apporte moi connaissance (parfois symbolisée par la lumière), chance et prospérité ». « Lux me » se rapproche phonétiquement de Lakshmi, du nom de la déesse. Elle est ici comme une porteuse de Lumière à l’instar de Lucifer, mais dans un registre plus doux et mignon. Deux éléphants stylisés encadrent le haut du tableau, tel des anges protecteurs. Ils symbolisent l’Asie du sud. On y voit aussi des formes symboliques complémentaires et androgynes représentant : un principe réceptif (lune, gueule dévorante dans la plante à gauche), un principe phallique (corne de licorne) et double et ambivalent (oeil-sexe féminin mais aussi masculin pénétrant, dans la plante à droite et dans les yeux des animaux surmontés de croissants de lune, renvoyant aussi au logo Holy Mane ).

 

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« Naïade » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm célébrant les divinités magiques des eaux, filles de Zeus/Jupiter. C’est à travers cette nymphe, un hommage à la nature et un appel au retour au sacré et au respect qui est représenté. La grotte et sa source sont des symboles à la fois inquiétants et rappelant le sexe féminin, intérieur et caché, longtemps associé à des choses négatives et effrayantes par les phallocrates. Il y a un message féministe voire éco-féministe visant à encourager les femmes à incarner ce qu’on leur reproche, plutôt que de se cacher et d’en avoir honte. Cela concerne autant le corps, que le mystère, les sentiments, la sensibilité liée à sa partie magique, c’est à dire, en lien avec la nature et son culte. Les roseaux sont associés aux Naïades et sous entendent ici une présence phallique de la nature. Les médaillons brodés représentent le soleil et la lune, comme signes cosmiques et équilibre des lois de la nature, les poissons du zodiaque symbolisent l’aspect sensible, onirique et spirituel, et la coupe des tarots représente l’aspect féminin qui reçoit, contient, s’ouvre, protège comme une matrice, nourrit et transmet. Ils insistent sur le symbole aquatique, représenté par le triangle tissé, crocheté et brodé auquel sont liées les naïades.

 

 

 

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« La Spinalienne » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm. Une spinalienne est le nom donné aux habitantes de la ville d’Epinal. Autrefois, on les appelait aussi les pinaudrès. Ces mots comportent la racine latine spina signifiant épine ou pointe. La figure du tireur d’épine (spinario en italien) est également récurrente dans l’histoire de la sculpture et représente un jeune garçon nu assis se retirant une épine du pied, on en trouve une à Epinal appelé Pinau donnant le nom à une place. Pino signifierait en patois lorrain l’épine. Ici il s’agit d’une femme mettant une épine dans le corps d’un homme en miniature ou d’une poupée d’homme. Cela évoque l’imaginaire cinématographique de la sorcellerie et des poupées vaudou ou autres rituels magiques. La femme est représentée dans une style glamour et des vêtements sexy rappelant l’univers fétichiste de John Willie entre lacets et matières moulantes et brillantes. « Shiny shiny boots of leather » chantait Lou Reed pour le Velvet Underground s’inspirant de La Vénus à la fourrure de Sacher Masoch. Le fond est sombre avec une texture « dirty » ou sale, mots désignant selon les contextes quelque chose de sexuel. Il contraste avec le symbole et les lettres de Venus, renvoyant aux néons colorés brillant parfois dans la nuit au dessus des sex shops. Ici aussi, l’artiste a été inspiré par certains hommes détestant certaines femmes féminines et le peu d’alternatives qu’elles ont pour se défendre physiquement, sinon de devenir encore plus ce qu’on leur reproche : des femmes sexuelles et sorcières. L’idée est que certains phallocrates se sentent offensés par cette image d’Epinal moderne.

 

 

 

Cela sera une bonne occasion de découvrir mon travail en vrai et en détail, et en parlant de détails, aviez vous remarqué ceux là ?

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Je vous invite au vernissage qui aura lieu ce samedi, le 9 février 2019 !

ou :

Plusieurs lieux du centre ville de Plombières-les-bains, 88.

Plan EroticArt 2019

 

quand :

vernissage : samedi 9 février, 19h

exposition : dimanche 10, jeudi 14, samedi 16 et dimanche 17; 15h-18h

 

Programme EroticArt -2019-

 

exposition érotique

 

combien :

entrée libre