Tribute to Martin Gore from Depeche Mode

Tribute to Martin Gore from Depeche Mode
Martin Gore Depeche Mode

Martin Gore Depeche Mode illustration Holy Mane

.

.

1980 et 1990 – Club Dorothée et MTV

Je suis ce genre de personne qui achète « Speak and Spell », le premier album de Depeche Mode sorti en 1981 au sombre automne de 2020. Il m’a beaucoup aidé à surmonter une sorte de morosité hivernale de confinement.

Depeche Mode est un groupe très populaire que j’ai découvert à l’adolescence, notamment avec la sortie de « Barrel of a gun » en 1996. Je trouvais le clip étrange, donc il me plaisait, mais à cette époque j’avais besoin de musique plus « agressive » et américaine. J’écoutais alors « Mellon Collie and The Infinite Sadness » des Smashing Pumpkins avant de plonger vers 1998 dans « Antichrist Superstar » de Marilyn Manson à l’entrée du lycée. (Ces deux groupes ont d’ailleurs fait des reprises de Depeche Mode, « Personnal Jesus» pour Marilyn Manson en 2004 et « Never Let Me Down Again » pour Smashing Pumpkins, présent sur un album tribute a Depeche Mode que j’avais acheté en 1998 à cause de la présence de ce dernier groupe ainsi que Rammstein et Deftones. La reprise des Smashing Pumpkins est assez appréciée par le groupe ainsi que la reprise de Personnal Jesus que Johnny Cash a fait plus tard). Je connaissais le groupe de réputation (j’avais aussi vu le reportage live « 101 » qui était passé sur MCM) sans creuser d’avantage leur discographie. Dans ces années 90, Depeche Mode essayait d’enterrer leur image de groupe lié au style New Wave, en mettant plus de guitares saturées et en usant des claviers de façons plus « subtiles ». C’est un groupe qui préfère aller vers l’avant, vers l’avenir et aime la nouveauté technologique. Ils détestent notamment qu’on les associe au « New Romantics ». Je suis trop jeune pour avoir aimé le groupe à ses débuts, leurs premiers albums correspondent à une époque que je n’ai pas beaucoup vécu si ce n’est « inconsciemment » dans le décor des années d’enfance (à travers des sonorités, des jingles comme celui du Top 50, une esthétique graphique, etc… ) Dans les années 80, je m’intéressais plus aux dessins animés qu’à la musique anglaise et je n’ai pas grandi dans un environnement culturel stimulant. La télévision, comme pour la plupart des enfants de classe populaire était ma seule source de « culture ».

.

.

2000 – dancefloor

J’ai toujours préféré les musiques un peu sombres et tristes (comme les films, la littérature, la peinture et les individus), et c’est tout naturellement que je gravitais autour du mouvement « gothique ». Mon goût s’est alors affiné vers moins de culture de masse américaine, télévisé et à la mode (propulsé par une communication commerciale privilégiée) pour plonger vers la musique anglaise prenant racine dans les années 80, et plus particulièrement après les Sex Pistols de 1975, tout en étant influencée par ce qui existait avant comme le disco ou le glam mais surtout David Bowie. J’ai réécouté avec plaisir les sons de synthétiseurs des années 80, après les avoir fuit dans les années 90 et début 2000. Et ce n’est pas tant la musique pop qui m’a reconnecté à ces sonorités que les premiers morceaux de Death In June comme sur l’album « Nada ! » de 1985 ou « Come Before Christ and Murder Love » sur « The World That Summer » l’année suivante ou d’autres groupes comme Dead Can Dance. Ce qui est pratique quand on cherche des albums rangés par ordre alphabétique dans des magasins est qu’ils sont réunis sous les lettres « De… ».

.

.

2010 – Youtube

J’écoutais de temps en temps Depeche Mode comme une sorte de « easy listening » assez dansant et agréable donc je m’étais familiarisée avec les chansons mais pas avec le visages des musiciens. Ils se sont toujours défendus d’être sombre ou triste et c’est surement pourquoi je ne les écoutais pas souvent. Il y a quelques années, j’avais vu la vidéo de «Shake the Disease», où le groupe Depeche Mode était sur une sorte de péniche. Et j’ai eu une sorte d’attirance pour le blondinet peroxydé en tenue latex et yeux maquillés. C’était comme si je le voyais pour la première fois. Plus exactement je le regardais pour la première fois, car dans les années suivant cette période, son style me laissait plutôt indifférente.

A la fin de l’automne dernier, j’écoutais beaucoup plus cette musique, car je voulais quelque chose sur quoi danser, même si c’était toute seule en pyjama dans ma chambre, il me fallait lutter contre l’enfermement, le manque de soleil, l’addiction aux écrans en restant assise, et le froid humide. J’ai donc regardé plus de vidéos sur Youtube de Depeche Mode et notamment les lives des années 80 et c’est là que je suis devenue accroc.

.

.

.

Devotion

J’avais parallèlement une sorte de saturation de certaines informations d’actualité (que mon esprit a besoin de connaître comme arme de résistance à ce qu’on nous fait subir) et j’avais besoin d’accrocher mon attention vers quelque chose de moins énervant. J’ai une grande capacité à aimer, à adorer, à aimer aimer, tomber amoureuse, être fan, ressentir l’amour des autres pour les autres, etc,… Je suis quelqu’un de très émotionnelle et d’empathique, et j’aime aussi analyser, raisonner et réfléchir. Je ressens très fortement les choses, mon coeur s’emballe très facilement. Comme il sait le faire pour des choses négatives, j’essaie de louer cette capacité d’émotion en le faisant battre pour des choses positives en m’entourant de belles choses, en écoutant de la musique que j’aime, en regardant des œuvres d’art, etc,… Mon coeur d’adolescente n’est pas enterré et je suis très heureuse de pouvoir continuer de ressentir ces choses, avec le recul de l’expérience (qui sait m’apporter la déception).

Ces morceaux de lives m’apportent beaucoup de joie. Puis j’ai regardé de plus en plus d’entretiens et j’ai déterré les Gigaoctects de Youtube au point d’avoir l’impression d’avoir vu toutes les vidéos sur le sujet, donc j’ai commencé à les regarder plusieurs fois, tous les jours. J’ai ensuite regardé sur Pinterest et Tumblr beaucoup de photos, puis j’ai cherché des gifs animés, puis j’ai créé des gifs animés, puis j’ai dessiné un peu, et puis dessiné sérieusement.

.

tumblr_inline_n5176u2vXP1sxp7n3540

.

.

Analyse d’émotion

Je me suis focalisée sur Martin Gore, le compositeur de Depeche Mode. J’ai étudié son thème astrologique. Si quelqu’un connaît son ascendant (ou son heure de naissance) je serai heureuse. Je me nourrissais de son aura en même temps que j’essayais de décortiquer intellectuellement ce que je ressentais, pourquoi je le ressentais, comment ça pouvait m’influencer, me faire avancer etc,…

Martin Gore ne ressemble pas spécialement au type physique qui m’attire, si ce n’est les yeux et les sourcils. J’apprécie généralement les personnes plus sombres, mais à la fois, j’adore son côté « Lion ». Il est à la fois exhibitionniste bronzé et souriant et à la fois très timide. En interview Andy rit parfois sur des anecdotes où Martin se mettait souvent nu. C’est la personne qui souffre de crise d’angoisse et qui aime se mettre plein de paillettes dorées.
.

téléchargement (2)

.
J’ai donc évidemment fait une sorte d’identification, étant moi même introvertie et aimant les paillettes. J’aurai aimé être une femme forte, guerrière, sombre, froide, dure qui ne montre pas ses émotions, une personne qui sait s’imposer, mais c’est complètement raté. J’apprends à m’aimer, à aimer ce que je suis intimement (grâce à l’astrologie) et c’est pour ça que j’ai aimé voir ces éléments (la timidité) chez quelqu’un, pour m’inspirer de son aura, dans le but de m’aimer à travers lui. C’est d’une certaine manière narcissique. Mais en même temps si j’étais narcissique (ce qui est un but – le côté Lion/paillettes), je n’aurai pas besoin de faire ce travail. Martin Gore m’apprend à être plus narcissique et à vivre mon introversion et ma timidité de façon flamboyante et positive. Tout ce que j’écris est l’analyse de mes sentiments, ce n’est pas quelque chose que j’ai décidé en amont, c’est le fruit du décorticage de ce que je ressentais. C’est également une hypothèse, et non une vérité absolue.
.

.

Le style physique de Martin Gore

En regardant les interviews de Martin Gore, je me suis mise progressivement à aimer la moindre de ses expressions, chaque muscle de son visage transmet à mon cerveau une information qui stimule des endorphines. Sa voix est devenue un remède contre le stress. Je m’écoute des podcasts où il parle et cela suffit pour accélérer mon rythme cardiaque et tomber dans une sorte d’extase. Je suis totalement amoureuse de son accent anglais, de sa façon de parler. Son sourire généreux qui semble cacher un mélange de timidité et de provocation mêlé à un côté indolent crée une sorte de joie et de désir. Et tout cela a été amené grâce à son goût, à son style vestimentaire, entre provocation (quand il portait des robes ou des accessoires fétichistes), extravagance, et une touche sombre.
.
2b003c3e10c087d21b81a6bc367b5764
.
Le mauvais « type d’attention » que cela a engendré, m’a pêché comme un poisson. Les entretiens reviennent sur le fait qu’au début, la presse s’est focalisée sur les vêtements de Martin Gore plutôt que sur la musique et que cela nuisait à l’image qu’ils auraient voulu donner. C’est pourquoi ils ont ensuite travaillé avec des personnes, comme Anton Corbijn pour mieux diriger le style visuel du groupe. Je dois dire que le style d’Anton Corbijn ne marche pas du tout sur moi, c’est un peu la raison pour laquelle je ne m’étais pas vraiment intéressée au groupe visuellement. Alors que j’adore le style « communiste/réalisme socialiste » (très présent chez Laibach) de la pochette de « A broken Frame » et « Construction Time Again ». Il marque vraiment le style des années 90, en noir et blanc, plus sobre, que je n’aime pas. Ce style années 90 est aussi très marqué par les publicités noir et blanc de sous vêtements unisexe Calvin Klein. Pourtant Anton Corbijn a réalisé un de mes clips préférés qui est « Heart Shaped Box » de Nirvana.

.

Martin Gore Depeche Mode

Martin Gore, Depeche Mode, illustration Holy Mane

.

Energie créative de l’innocence

C’est pourquoi je reste surtout amoureuse de la période des années 80, qui est une période extrêmement riche. Le côté naïf et juvénile que les musiciens reprochent à cette période est aussi ce qui leur donne une extraordinaire créativité et une volonté d’agir sans peur, grâce à l’ignorance. Signer chez Mute sans contrat, sortir un album chaque année et faire des tournées entre chaque, jusqu’à être parfois 24 mois sur les routes,… J’ai aussi besoin de retrouver cet âge d’insouciance comme une énergie créative qui m’inspire et m’aide à dépasser mes blocages de personne trop raisonnable et donc qui se limite. Pour ma peinture, ma création, j’ai besoin de voir que les choses sont possibles, qu’on s’en fout de rater, que l’acte de faire est ce qui compte, que de créer en « do it yourself » est une belle alternative devant le manque de moyens. Je passe trop de temps à analyser les stratégies de communication permettant de ne pas être noyée dans l’arène de compétition du monde moderne et cela me déprime beaucoup. Je passe trop de temps à faire de la promotion dans le vide plutôt qu’à créer de nouvelles choses. Mais c’est aussi parce que j’ai énormément de créations, de matières et que j’aimerai les faire vivre autrement que dans mes cartons. Toutes ces questions m’éloignent de la création pure et j’ai besoin d’être dans cette spontanéité artistique. C’est pourquoi les albums des années 80 de Depeche Mode sont vraiment une nourriture stimulante.

.

Contrairement à ce qu’on peut imaginer, la presse n’était pas vraiment tendre avec eux au début, cherchant toujours à les réduire à un groupe à filles (expression d’ailleurs misogyne).
.

.

Songs of Faith and Devotion

J’essaie d’analyser mes sentiments, mais aussi ceux des fans. Je ne me sens pas, à ce stade fan. J’ai été fan de Marilyn Manson, je le suis de Death In June, mais pas encore de Depeche Mode. Ce groupe peut compter sur ses fans, qui sont vraiment dans une adoration quasi religieuse qui elle même, inspire le groupe à son tour. Ceux qui se tatouent ou dorment devant l’ouverture des magasins pour acheter en premiers les billets de concert, qui écoutent en boucle un seul morceau pendant toute une journée en pleurant, qui s’évanouissent tellement leurs corps ne peuvent plus supporter tant d’émotion sont très nombreux. On parle souvent d’une de leur session de signature dans un magasin de musique, qui a créé des accidents, tellement il y avait de monde. Les vitres du magasin ont explosé, des personnes ont été blessé,… Martin Gore aime parler de ce sentiment religieux, de l’inspiration du gospel, d’une sorte de sacré qui peut réunir des humains. Il parle de la religion comme de la sexualité, ce sont deux thèmes puissants dans ses textes. « Condemnation », sur l’album « Songs of Faith and Devotion » sorti en 1993 est une de leur chanson préférée pour l’influence gospel.

J’aimerai moi aussi comprendre comment un groupe peut rendre des personnes fanatiques et surtout procurer un amour et une dévotion comme celle ci. Je pense qu’évidemment beaucoup sont nombreux à vouloir comprendre et utiliser « la recette du succès ».

.
Screenshot_2020-12-16-22-30-33

.

.

Composition du son

Concernant les compositions, ce que j’apprécie de façon intense sont les sortes de petites dissonances qu’il glisse dans ses mélodies. Ca me rend vraiment folle et résonne avec des sons que mon corps d’enfant à enregistré au coeur de sa mémoire. Quelques notes peuvent me bouleverser puissamment, notamment dans les notes de clavier de « A question of Lust » (lorsqu’il chante « It is all of these things and more  ») présente sur Black Celebration » de 1986.

J’aime énormément l’introduction (surtout dans les versions live des années 80) de Blasphemous Rumours » sur « Some Great Rewards » de 1984.

.

.

J’aime l ‘energie de la chanson « Tora, Tora, Tora ! De Speak and Spell (1981) ; Pipeline sur « Construction Time Again » ou « Told You so » avec son petit côté oï ! (très lointain, mais je ne sais comment le dire mieux).

Les notes dans la mélodie chantée sont aussi parfois déroutantes (cela dépend évidemment de chaque oreille, de chaque « culture » musicale), la ligne de chant de la chanson « Home » sur l’album Ultra sorti en 1996 me séduit pour son audace d’aller dans les aiguës où on ne l’attend pas malgré un arrangement très années 90.

Martin Gore, lorsqu’il parle a une voix plutôt grave, et lorsqu’il chante, il peut aller vers le ténor et faire des « choeurs d’arrière chant » aiguës. Dave Gahan a une voix profonde et ronde plutôt impressionnante qui ne faiblit pas avec l’âge, contrairement à celle de Martin qui était surtout au sommet au début des années 2000. Il a d’ailleurs sorti un album solo de reprise en 2003, qui s’intitule « Counterfeit² » après un EP nommé « Counterfeit » en 1989. Il a depuis les années 80, pris des cours de chants et perfectionné sa voix et sa musique (abusant peut être des mini vibrato), c’est une des raisons pour laquelle ils voient leurs premiers morceaux avec des oreilles techniques plus sévères. Dave Gahan aussi a beaucoup progressé depuis leurs débuts quand ils avaient 18 ou 19 ans. Martin Gore est né en 1961 et Dave Gahan en 1962. Le premier a commencé un groupe avec leur camarade de lycée Andy Fletcher et Vince Clarcke dans « Composition of Sound » en 1980. Je trouve d’ailleurs le morceau « Ice Machine » vraiment bon.

.

.

Alan Wilder a rejoint Depeche Mode par la suite en 1982, pour partir en 1995 entre « Songs of Faith and Devotion  » en 1993 et « Ultra » en 1996. Bien que les musiciens s’expliquent très peu ou vaguement sur le sens des paroles ou des titres de leurs chansons, préférant laisser chacun interpréter comme il le souhaite, Alan Wilder commente dans une interview que le terme « masses » est employé de façon un peu ironique. Certaines personnes disent que son départ vient aussi du fait que le son qu’il apportait était moins « commercial » et qu’il trouvait qu’on ne lui donnait pas assez de place au sein du groupe. Son départ coïncide avec la décennie qui m’intéresse moins, même si j’adore quelques morceaux, mais c’est surtout l’esprit des années 80 plutôt que le son qui fait appel à des choses profondes et étranges comme, codées en moi, du fait de grandir dans ces années là.

.

.

Fragiles aspérités sensuelles

Il y a trop de morceaux que j’apprécie pour tous les citer (« one Caress » quand même), et l’émotion change et évolue d’écoute en écoute, ce qui est intéressant, notamment par la présence de petits sons subtils qu’on découvre peu à peu. Je suis à la fois mon sujet et mon analyste d’étude. Même si j’aimerai comprendre aussi ce qui se passe dans la tête, le corps et le coeur des autres fans. Quand je vais sur youtube, j’ai le très mauvais besoin de lire les commentaires des vidéos. C’est généralement la voix de la haine et des stupides, mais sous les vidéos de Depeche Mode, il n’est pas rare de lire des témoignages vraiment touchant où l’amour se ressent dans une sorte de possibilité humaine oubliée.

Dans le live « I want you now», je suis capable de pleurer d’émotion , même si la qualité de la vidéo est très mauvaise.

.

.

La voix chantée de Martin Gore devient un vecteur d’émotion incroyable. C’est dans le grain, les petites aspérités que surviennent les pics d’amour. Tout ce qui est considéré comme des défauts, ce qui entrave au lisse, prend de la grâce et du charme. Comme beaucoup de fan, je préfère Martin Gore avec ses dents d’enfant de la working class. Il les a refaite et vit à Santa Barbara, on ne peut que lui souhaiter le meilleur. Chaque expression de moue du visage, tremblement de sourcils, main dans les cheveux, grain de beauté sont autant de marques de dévotion. Oui, je n’ai pas encore parlé de ses cheveux. Je vais donc censurer ce passage pour ne pas glisser dans le fétichisme.

.

.

L’art du portrait

J’adore plus que tout dessiner des portraits. Ce que j’aimerai faire est capter la beauté. Ou capter l’émotion que je ressens devant le visage de certaines personnes et réussir à transmettre ces sensations sur du papier. C’est à la fois difficile et à la fois, je suis encouragée par la beauté et la grâce qui me transportent. Je ne sais pas si c’est vraiment possible qu’un artiste arrive vraiment à faire partager des émotions à la fois intenses et subtiles (dans la subtilité des détails qui provoquent des effets physiques intenses). J’essaie de le faire et en même temps, je crois que je suis poussée par quelque chose, par cet amour, cette dévotion. Je ne sais pas quels sont les mots qui expriment vraiment ce que je ressens. Je ne suis pas amoureuse, je ne suis pas « excitée sexuellement », il y a de l’identification, un besoin d’admiration, de modèle, de moteur, et dans le cas de Martin un besoin de douceur, de fragilité, de tendresse. Il incarne beaucoup cette vulnérabilité tant diabolisée à notre époque. C’est comme si il me rassurait en me disant que j’avais le droit d’être fragile. « Fragile, like a baby in your arms » sont les premières paroles de « A Question Of Lust », on est très loin du guerrier viril et pourtant on a envie d’être cette personne qui va protéger et donner tout son amour à cette créature sensible et pleine de créativité. On n’est plus dans le slogan actuel « prends mon argent », on n’est pas dans le « prends mon corps », mais on est dans le « prends mon amour ». Même si, comme je l’ai écrit plus haut, la sexualité est un des thèmes assumés. Dave Gahan aime également se dandiner sur scène, et cela doit séduire beaucoup de fans. Je crois que personnellement, je préfère le trouble que fait naître la sexualité, comme sur la chanson « A World Full Of Nothing », que le sexe en lui même.

.

.

Le sexe peut être très bien, mais je crois qu’en ce moment dans notre société il est trop présent, trop vulgaire, réduit au corps voire au porno et cela m’ennuie. Je préfère les choses plus contrariées peut être, sans tomber dans la frustration non plus. Je suis quelqu’un qui aime les fioritures et je peux être qualifiée de midinette par ceux qui ne ressentent pas ce qui me rend la vie plus passionnante.

En dessinant le visage de Martin Gore, j’ai essayé de capter ce que j’aimais chez lui, mais je crois que je n’ai pas réussi à mettre suffisamment les mots, il y a une grande part que je n’arrive pas à déchiffrer et je ne sais pas si j’arrive alors à le reproduire sur papier, à faire comprendre la sensation d’un coeur qui saigne d’amour. Je trouve ça toujours un peu kitsch ou ringard de faire des portraits de stars, des « fan arts ». Cela rappelle des dessins d’adolescents et leurs posters de stars dans leurs chambres. Mais j’aimerai rendre hommage à cet état d’esprit. Le style des années 80 a été largement ringardisé, puis remis à la mode en parti, puis re-ringardisé, donc ce portrait pourra être pris de façons différentes selon notre culture et nos goûts. Je suis contente du résultat.

.
Martin Gore Depeche Mode

.

Ecouter le son des années 80 en 2020 me fait beaucoup de bien, cela a peut être un côté réconfortant que certains appellent « l’effet doudou », même si l’esprit de l’époque était tourné vers la nouveauté, les synthétiseurs, les ordinateurs. J’ai une âme nostalgique, pour des musiciens qui, donc ne partagent pas mes goûts, vu qu’ils se tournent vers les expérimentations nouvelles, inspirés par d’autres groupes comme Kraftwerk. Mais c’est la même chose pour beaucoup de personnes qui aiment écouter des musiciens d’avant garde comme Beethoven ou Eric Satie.

.

Martin Gore a aussi sorti des albums instrumentaux, notamment « MG » en 2015, et récemment « The Third Chimpazee » en février 2021 également chez Mute.

 

video « draw with me » The House

video « draw with me » The House

Je vous partage aujourd’hui les vidéos de la progression (work in progress) d’une de mes récentes illustrations.

2003_hous
Je dois avouer que je publie peu sur mon site, habituée par l’interaction des réseaux sociaux. Pourtant la temporalité des sites internet me parait plus apaisante que celles des fils d’actualité très rapide, rendant le contenu obsolète très rapidement, et influençant le cerveau à avoir de moins en moins de temps de concentration ou d’attention, ce qui est alarmant (Bernard Stiegler l’explique très bien) sur la façon dont la population traite les informations qu’elle perçoit.

 

2003_hous_det3

 

En ce début d’année, je me suis remise à travailler sur la perspective et à y inclure des personnages. J’ai étudié avec plus d’attention les façades des bâtiments, j’ai même ressorti quelques unes de mes photos de voyage. J’aime de plus en plus les arts décoratifs, ce qui me gênait quand j’étudiais un peu plus l’art contemporain vers mes 20 ans car on associe à tord le décoratif à du superflu ou du superficiel alors que la beauté dans les détails nous permet de mieux vivre lorsque nous la croisons. Dans un monde à l’environnement de plus en plus gris, fait de bretelles d’autoroute pollué et d’entrepôts en tôle ondulé, la coquetterie d’une forme gracieuse ou les couleurs de fleurs sauvages est une inspiration d’air pur salvatrice.

J’aime beaucoup les vidéos comme vous avez pu le voir sur ma chaine Youtube. Mais cela demande un temps incroyable à faire. Si vous aimez ce travail, n’hésitez pas à laisser un pouce bleu pour m’encourager à faire d’autres vidéos. Ou alors je continuerai d’en sortir deux par an. Mais je me demande si vous préférez voir le seul résultat final, ou si la phase de création vous intéresse ?

 

2003_hous_det1

 
Le support est sur papier A3 et la couleur est principalement faite à l’aquarelle. Les contours sont faits à la plume et à l’encre de Chine noire. Le fond est à l’encre violette colorex, ce qui n’est pas indélibile.
Je voulais donner un style inspiré des années 60 aux vêtements. J’ai intitulé cette illustration « the house » car je travaille un peu plus le décor et le fond de mes illustrations.
La vidéo est en deux parties :

 

Exposition à la galerie du Bailli jusqu’au 14 mars

Exposition à la galerie du Bailli jusqu’au 14 mars

 

 

 

 

Pour ceux qui ne me suivent pas sur les réseaux sociaux, j’expose en ce moment trois illustrations à la galerie du Bailli d’Epinal.

.

.

1609_mars

.

.

Ares

.

.

L’exposition a commencé la semaine dernière et se poursuit jusque mercredi 14 mars 2018. Je serai présente demain mardi et mercredi de 13h30 à 18h pour celles et ceux qui aimeraient me rencontrer ou me poser des questions.

.

28795923_10155549292384217_4295443573545699038_n

.

J’expose pour la première fois mon aquarelle « Mars », en hommage au dieu de la guerre chez les romains (et Arès chez les grecs). Je prépare d’ailleurs une vidéo pour vous en parler plus en détails.

.

.

J’expose cette aquarelle « Escape » que j’avais déjà exposé aux Imaginales de 2017.

.

.

 

 

170515_escape

.

.

 

.

.

J’expose pour la première fois ma dernière peinture terminée « blue bird ».

.

170525_peint_bluebird_bureau

170525_peint_bluebird_det1.

.

.

encadrement

.

.

A très bientôt !

 

 

Illustration – Little piggy

Illustration – Little piggy

Aujourd’hui je vous parle d’une de mes illustrations préférée : Little piggy.

Il s’agit d’une aquarelle sur papier 300gr format A3.

15_12_littlepiggy_full

Elle représente une jeune fille dans un style lolita avec des cheveux verts coiffés de tresses et d’une couronne de cristal. Elle tient dans ses bras un petit cochon rose. Le fond est décoratif avec des éléments abstraits à la fois rayonnant et répétitifs. On y retrouve de nouveaux mes fameux cubes qui semblent voler autour de cercles lumineux. On peut voir comment mon obsession des motifs intègre ce dessin.

15_12_littlepiggy_det

 

Pour certains le sujet peut sembler incongru, comment peut on avoir des sentiments pour un animal qui n’est autre qu’un morceau de viande ? Mais pour moi, il est naturel de ressentir des sentiments envers des êtres vivants et même non vivants (vu que je ressens des sentiments devant des oeuvres d’art). Le cochon n’est pas forcément un symbole de « cochonneries » sales et dégoûtantes.

 

15_12_littlepiggy_det3

 

 

Je dessine beaucoup de jeunes filles avec des animaux, je ne sais pas vraiment pourquoi pour tout dire, mais il y a quelque chose de rassurant pour moi à représenter cette connivence mêlée d’affection.

 

 

 

15_12_littlepiggy_det5

 

Voici le processus de réalisation de ce dessin :

1512_illus_littlepig_wip1

1512_illus_littlepig_wip2

 

Les premières couleurs à l’aquarelle.

1512_illus_littlepig_wip3

1512_illus_littlepig_wip4

 

15_12_littlepiggy_det7

J’ai dessiné le fond à part, pour le préparer du mieux que je pouvais.

1512_illus_littlepig_wip6

1512_illus_littlepig_wip5

 

Avec les répétitions et les motifs, je me suis aidée d’un calque pour reporter le fond sur le papier.

1512_illus_littlepig_wip7

 

J’ai utilisé de l’encre dorée pour les épées du fond.

1512_illus_littlepig_wip8

1512_illus_littlepig_wip10

 

1512_illus_littlepig_wip9

15_12_littlepiggy_det2

1512_illus_littlepig_wip11

Cette illustration a été exposé pendant 9 mois dans le salon de thé « Nulle Part Ailleurs » d’Epinal.

npa_5376

npa_5378

15_12_littlepiggy_det6

 

Il faut également exposé à la galerie du Bailli, le 19 au 26 novembre 2016.

 

 

marche de Noel

 

15_12_littlepiggy_det4

 

marchenoel229

 

Cette illustration est disponible en format carte postale, n’hésitez pas à m’écrire si elle vous intéresse.

 

Et voici une video me montrant colorer cette illustration :

 

Illustration – Muse d’Automne

Illustration – Muse d’Automne

Je vous montre les détails d’une illustration qui a plus d’un an et qui a déjà pu être visible au public cet été dans une exposition.

 

1512_musedautomne

 

1607_Bourbonne512

 

Je l’ai appelé « Muse d’automne ». C’est le visage de Laura Hanson Sims qui m’a inspiré. J’aime beaucoup suivre les sites de jolies filles ou de mannequins. Je lis souvent que les filles se prenant en photo sont agaçantes, mais pour moi c’est une source d’inspiration très pratique. J’aime particulièrement voir les visages, j’y vois des expressions de beauté et de grâce qui laissent insensibles la plupart des gens. Vous pourrez voir en vidéo quelques moments de la mise en couleur de ce portrait.

 

 

J’ai commencé le dessin au crayon :

1511_musedaut_wip3

 

1511_musedaut_wip2

 

1511_musedaut_wip1

 

1511_musedaut_wip5

 

Les végétaux autour de moi m’ont beaucoup inspiré. Ce sont des feuilles que j’ai photographié ou ramassé. Leurs couleurs, qui se déploient en automne ont un effet remarquable pour moi. La nature est une source d’inspiration incroyable.

 

1511_musedaut_wip5

 

Exposition à Bourbonne les bains.

 

Centre Borvo exposition

 

1607_Bourbonne504

 

J’ai réalisé cette peinture le vendredi 13 novembre 2015. La veille nous étions sorti en promenade en forêt et cela m’avait fait beaucoup de bien, hélas le soir, je restais traumatisée par les nouvelles. Les attentats du bataclan m’ont fortement touchée, j’ai encore du mal à tout décrire tant au niveau des terroristes que de mon état malsain à vouloir m’imprégner du flux toxique d’informations et d’interprétations, notamment sur les réseaux sociaux. Les mois précédents, je m’orientais vers un style plus naïf, et suite à ça j’ai eu besoin de reprendre un style beaucoup plus détaillé et au trait et cloisonné.

 

 

 

 

exposition Holy Mane    x

Aquarelle « Anti Geek »

Aquarelle « Anti Geek »

Une aquarelle réalisée en décembre 2015.

Avant les geeks étaient une minorité, une sorte de contre culture, maintenant c’est une étiquette tendance et « cool » dans tout ce qu’il y a de banal et bourgeois.

 

151200_antigeek_59

 

 

 

Réalisé à l’aquarelle sur format A3.

 

151200_antigeek_156

vidéo time lapse :

J’ai également réalisé la musique avec un logiciel de « samples ».

 

 

 

151200_antigeek_807

 

La période de décembre m’avait inspiré un fond composé de couronnes de fleurs, de petits chevaux, sucettes et gâteaux pains d’épices en forme de bonhomme.

151200_antigeek0

 

 

Il m’a fallu environ 7h pour réaliser cette illustration.

 

151200_antigeek08

151200_antigeek142

 

 

Je travaille de plus en plus le fond de façon décorative pour faire ressortir mes personnages :

 

151200_antigeek600

 

 

J’encre souvent avec ma plume de corbeau.

 

151200_antigeek620

 

Avant de « dessiner au propre », je fais plusieurs recherches de dessins et de compositions sur d’autres papiers, dans des formats « moins impressionnants ».

151200_antigeek653

 

J’utilise l’aquarelle en couches, comme avec la peinture à l’huile. Les « puristes » peuvent donc me faire mille critiques, ça m’est égal du moment que le résultat me plait.

 

151200_antigeek751

151200_antigeek757

 

Le cadre rouge sombre s’inspire des tarots de Marseille, comme les tatouages du personnage.

 

aquarelle

Peinture aquarelle – « Marre »

Peinture aquarelle – « Marre »

 

Voici une aquarelle réalisée l’automne dernier.

marre232

Je me suis inspirée d’une personne dans une marre menaçante.

La nature m’inspire beaucoup notamment une petite marre près de chez moi à qui je rends visite quelque fois. Il semble y voler quelques créatures invisibles et cela donne naissance à des herbes hautes, des feuillages et des fleurs harmonieusement mis ensemble.

marre112

marre_162828

Je regarde l’environnement aussi avec des yeux de pattern designer, je chasse le motif, le dissèque et m’en inspire ouvertement. Rien de mieux qu’une balade pour voir toutes les textures, les matières et les couleurs nous donner envie de les imiter.

Voici donc quelques photos de la marre, qui inspire fortement pour des motifs camouflages.

 

marre

marre_162345marre_162403marre_162418

 

Voici des étapes du dessin.

 

 

marre16-16.09

 

J’ai filmé un court instant du dessin au pinceau et à l’encre :

 

 

 

 

 

 

 

 

.

marre091marre095marre096

 

Un détail

15-09_aqua-marre-det

marre114marre156marre456marre

 

15-09_aqua-marre_1

Exposition à la galerie du Bailli – Eté des artistes

Exposition à la galerie du Bailli – Eté des artistes

Durant le mois d’Août, j’ai participé à plusieurs reprises aux événements de l’association Pigment’T.

Leur plus grand événement est d’être présent tout l’été sur la place des Vosges d’Epinal, une ville très touristique notamment cette saison.

Pour compléter cela une exposition à la galerie du Bailli ponctue durant une semaine la fin de « l’été des artistes ».

.

1608_expobailli789

.

J’ai ainsi pu y exposer quatre dessins aux feutres et aquarelles.

.

1608_expobailli808

 

1608_expobailli819

 

1608_expobailli797

J’ai exposé pour le première fois ce dessin réalisé en 2010 au feutres et crayons de couleurs.

holy mane

Cette aquarelle appelée « Nuit Noire » a déjà été exposé au Salon de Peintures et de Sculptures de Bourbonne les Bains.

 

nuitnoireaqua28sep10

 

1608_expobailli826

 

1608_expobailli845

Ici nous avons un dessin réalisé à l’aquarelle, au crayon et à l’encre de Chine.

 

 

 

14-12_femme-aux-boucles-et-collier-vigne

 

Quelques images video de l’exposition :

 

 

Ce dessin est réalisé à l’encre de Chine, il était exposé au 4 bar.

 

2014_05_femmepistolet-430px

 

Détails :

2014_05_femmepistolet-530pxdet

 

1608_expobailli820

 

1608_expobailli795

 

1608_expobailli847

1608_expobailli852

 

1608_expobailli824

 

 

1608_expobailli805

1608_expobailli828

1608_expobailli844

 

1608_expobailli846

1608_expobailli857

Quelques photos réalisés dans la cour qui offre un joli grain de mur.

exposition Holy Mane

 

1608_842

Exposition place des Vosges – Ete des artistes I

Exposition place des Vosges – Ete des artistes I
Samedi 20 août 2016 avait lieu ma première participation à l’événement « l’été des artistes », sur la place des Vosges d’Epinal.
.
.
1608_etedesartistes612
.
Moi et mon stand.
.
.
1608_etedesartistes592
.
.
C’est l’association Pigment’T qui organise chaque été un rendez vous sur cette place emblématique de la vieille ville tous les samedis de juillet et août.
.
.
1608_etedesartistes643
.
1608_etedesartistes647
.
.
.
J’aime beaucoup le charme de cette place entourée d’anciens bâtiments comme la Galerie du Bailli de style renaissance (XVIIème s.) classée monument historique ou encore dans un style « arts nouveaux » la pharmacie conçue par l’architecte François Clasquin en 1904 qui a aussi créé le marché couvert, également classée. Si vous êtes de passage dans les Vosges et êtes amateur de patrimoine, n’hésitez pas à vous poser à la terrasse de la Brasserie du Bailli ou de la Brasserie du commerce ou encore manger des crêpes (bretonnes) pour admirer cette place.
.
.
panorama-sans-titre1
.
.
Place des Vosges Epinal
.
.
Nous étions plusieurs artistes et artisans d’art à exposer dans des stands. Voici le mien.
.
.
1608_etedesartistes565
.
1608_etedesartistes572
.
1608_etedesartistes574
.
1608_etedesartistes576
.
1608_etedesartistes579
.
.
On pouvait voir mes dernières peintures à l’huile, ainsi qu’une gouache, des estampes de gravures et autres produits dérivés (cartes postales, miroirs, badges,…).
.
.
1608_etedesartistes596
.
1608_etedesartistes598
.
1608_etedesartistes602
.
1608_etedesartistes603
.
1608_etedesartistes607
.
.
J’avais commencé à dessiner la rue pour une aquarelle, à l’instar des « peintres dans la rue » de Bourbonne les Bains.
.
.
1608_etedesartistes653
.
1608_etedesartistes609
.
1608_etedesartistes614
.
.
Il y avait également des photos de Laurent Braun à côté de ma gouache « Esturgeon » et de mes travaux de Fiber Art « third eye » et « Kybele« .
.
.
1608_etedesartistes620
.
1608_etedesartistes625
.
.
Ce jour là une petite pluie rafraîchissait l’été.
.
.
1608_etedesartistes628
.
J’ai réalisé des photographies panoramiques.
.
.
1608_etedesartistes640

Peindre dans la rue – Bourbonne les Bains

Peindre dans la rue – Bourbonne les Bains

A l’occasion du Salon de Peintures et de Sculptures de Bourbonne les Bains s’est déroulé un événement permettant de profiter de la ville. Des artistes étaient invités à peindre et sculpter dans la rue. C’était une première pour moi et ça m’a enlevé les quelques appréhensions que j’avais de dessiner devant des gens.

 

1608_bourb_rue4

1608_bourbonneaqua496

 

Lors de ma précédente visite à Bourbonne les Bains, j’avais remarqué un bâtiment ancien, à moitié abandonné qui m’interpellait. Son architecture début de siècle était tout à fait attirante et son aura quelques peu mystérieuse adossée à la forêt ajoutait du cachet.

 

Bourbonne les Bains

1608_bourb605

 

1608_bourb608

 

1608_bourb615

 

1608_bourb613

 

Ce fut donc ce bâtiment que je voulu peindre et je m’installa de manière à avoir un encadrement avec la fontaine et les arbres.

 

 

1608_bourb_rue2 1608_bourbonneaqua502

peindre dans la rue  1608_bourb_rue3

 

Sur la place, entourée de fontaine devant l’hotel de ville étaient mises à disposition de quoi peindre en toute quiétude.

 

1608_bourb_rue5 1608_bourb_rue6

 

Voici mon dessin au crayon. Je n’ai pas l’habitude de dessiner de l’architecture du coup cela était un exercice intéressant car je désire de plus en plus inclure des fonds et des ambiances à mes personnages.

 

 

1608_bourb_rue7

1608_bourb_rue8

1608_bourb_rue9

 

 

Les couleurs à l’aquarelle avec ma nouvelle palette de Sennelier.

1608_bourb_rue10

 

 

Petite pause à l’endroit du déjeuner. J’aimais beaucoup les grandes plantes vertes, très tendance, ainsi que cet escalier massif en bois sombre assorti à une ancienne mode au tapis vert et aux murs de briques.

1608_bourb_rue11 1608_bourb_rue12

 

 

J’ai dessiné des contours au stylo plume. Bien des aquarellistes diraient que ça ne se fait pas.

 

1608_bourb_rue13

1608_bourb_rue14

 

1608_bourb_rue26

 

 

 

 

1608_bourb_rue15

 

1608_bourb_rue16

 

 

Je partageais mon stand avec Marie Thérèse, une peintre de ma ville qui me conseille souvent pour mes peintures.

 

1608_bourb_rue17

1608_bourb_rue18

1608_bourb_rue19

1608_bourb_rue20

 

 

 

Ici se trouvait un petit autel en l’honneur de la « Vierge des eaux ». J’ai déjà expliqué que Bourbonne les Bains est une ville thermale, dont le nom vient du dieu des eaux celte Borvo. Il est souvent accompagné de sa compagne Damona, déesse des eaux. C’est forcément une figure qui m’interpelle. L’autel est probablement une sorte de syncrétisme de l’histoire du lieu.

 

1608_bourb_rue21 1608_bourb_rue22 1608_bourb_rue23

 

 

 

A la fin de la journée, chaque artiste était invité à présenter ses oeuvres au Centre Borvo.

1608_bourb_rue24 1608_bourb_rue25

 

aquarelle Bourbonne les Bains

 

 

 

J’en profite pour partager d’autres endroits de la ville (prise le jour du vernissage). J’aime beaucoup le charme des petites villes françaises qui gardent la trace d’une certaine histoire.

 

1608_bourb559 1608_bourb566 1608_bourb570 1608_bourb575 1608_bourb582 1608_bourb583 1608_bourb585

Une autre vue du bâtiment que j’ai dessiné.

 

1608_bourb589

Une ancienne fontaine avec une représentation de Damona.

 

1608_bourb595 1608_bourb598

J’écoute aux murs. (A ce moment là j’avais vraiment l’impression qu’il y avait des présences mais je n’ai pas entendu ce qu’elles racontaient).

1608_bourb607

 

 

Exposition à Bourbonne les Bains

Exposition à Bourbonne les Bains

Comme son nom l’indique, Bourbonne les Bains est une ville thermale. Située en Haute Marne, elle offre un cadre idéal pour les curistes et autres amateurs de jeux d’argents. Je dois avouer que j’ai toujours rêvé d’avoir des soins d’hydrothérapie.

Centre Borvo exposition

1607_Bourbonne582

La première fois où je me suis rendue à Bourbonne les Bains, c’était pour y danser avec une troupe de danse folklorique.

Il est vrai que la moyenne d’âge est plutôt élevée, mais pour ceux qui apprécient le calme et la tranquillité c’est plutôt un point positif. Plus je vieillis plus je préfère passer du temps avec des personnes plus âgées, je ne me retrouve pas dans les générations plus jeunes (ou alors les teenagers), bien que je me sente une éternelle enfant.

1607_Bourbonne519

1607_Bourbonne499

1607_Bourbonne585

Bourbonne organise son salon de peinture et de sculpture depuis plus de quarante ans, c’est une ville qui semble très active culturellement l’été (je n’y suis pas allée l’hiver). Il y a régulièrement des spectacles, des animations  et les artistes et intervenants sont vraiment bien accueillis autant par l’organisation que la gentillesse. C’est un des aspects qui compte le plus pour moi. J’ai beaucoup de mal à travailler avec des personnes brouillonnes, qui ne respectent pas les délais où ne sont pas précises ou carrées dans leurs explications. Malheureusement ces gens là sont rares et la vie demande une adaptation éternelle. Si cela ne tenait qu’à moi, je ne ferais que dessiner et observer, apprendre et je ne m’occuperai pas de la communication et de la gestion des événements qui implique une logistique extérieure et parfois hasardeuse. Ou je ne m’entretiendrai qu’avec des gens professionnels dans leur attitude et leurs relations.

1607_Bourbonne481

1607_Bourbonne527

1607_Bourbonne532

La salon se tient à l’office du Tourisme de la ville, un très bel espace : le Centre Borvo, du nom du dieu celte des sources dont on retrouve le nom dans celui de la ville. J’aime beaucoup ces traces païennes dans une ville. On connait si peu de choses des celtes et des gaulois malheureusement, pourtant leurs cultes et ce qui en découle sont encore présents.

Quand on y réfléchit, le fait de se faire guérir par des eaux relève de la magie ou de la sorcellerie pour les croyants monothéistes, pourtant le fait qu’on y soit habitué n’est plus un problème. Les établissements thermaux prennent le nom de la déesse comparse de Borvo, Damona. Une petite chapelle de la « vierge des eaux » est également présente, probablement une récupération chrétienne de Damona. On la prie et on lui demande des miracles, des guérisons et est apparemment bien appréciée.

1607_Bourbonne548

 

1607_Bourbonne522

 

J’ai présenté quatre oeuvres : une peinture à l’huile, Dendrobate.

 

1607_Bourbonne508

 

1607_Bourbonne509

 

J’ai également présenté un dessin au stylo plume de 2011 de la série « fille – lys ». J’aime beaucoup celui ci, il marque une période où je travaillais sur le trait et les points en noir et blanc. Le fait de voir plein de gens s’approprier ce style m’a fait vouloir expérimenter dans de nouvelles directions, j’aime prendre des risques graphiques et tester divers techniques et matériaux plutôt que de faire toujours la même recette. Ce n’est pas très commercial ou bourgeois mais c’est selon moi cela être un créatif ou un artiste.  J’ai créé des miroirs de poche roses avec ce dessin. Vous pouvez m’envoyez un mail si cela vous intéresse de vous en procurer.

 

1607_Bourbonne513

 

Cette aquarelle est assez ancienne mais je l’expose pour la première fois. Il s’agit en fait du personnage du film Nuit Noire.

 

1607_Bourbonne511

 

Enfin voici une aquarelle réalisée l’automne dernier dans les couleurs de cette saison.

 

1607_Bourbonne512

 

1607_Bourbonne538

 

 

J’ai filmé le vernissage, suivez moi pour découvrir le lieu :

 

 

1607_Bourbonne543

 

 

1607_Bourbonne500

 

 

1607_Bourbonne507

 

J’ai fait beaucoup de photos de la ville, mais je crois que j’en ai mis déjà pas mal dans ce post, du coup ce sera pour une prochaine note.

 

1607_Bourbonne504

1607_Bourbonne586

 

1607_Bourbonne591

Exposition au marché couvert d’Epinal

Exposition au marché couvert d’Epinal

Bonjour, comme je l’ai déjà mentionné j’ai fait une exposition dans un endroit assez incongru mais non dénué de charme pour autant.

J’ai exposé dans le marché couvert d’Epinal avec quatre ou cinq autres artistes locaux.

 

marchecou_352

 

marchecou_368

 

marchecou_349

 

 

L’événement qui accueillait cette exposition était la « Fashion Night », une des nombreuses initiatives de la ville pour animer le centre ville et les commerces jusque minuit. Ce soir là, la météo n’était pas au rendez vous, mais l’exposition, qui s’est déroulée du 3 au 11 juin 2016 s’est bien passée. Le marché est ouvert chaque jour sauf les dimanches et lundis et accueille les nombreuses personnes qui ont su garder un certain style de vie (opposé au tout industriel) au milieu des étals et des petits bistrots gastronomiques.

 

marchecou_356

 

marchecou_362

 

Le marché couvert est une construction de 1895 par François Clasquin dans le style du pavillon Baltar et rénové en 2007. C’est une époque architecturale et stylistique que j’affectionne assez et je suis contente de pouvoir me balader dans les rues d’Epinal et de voir quelques vestiges de la beauté d’antan. C’est encore plus présent à Nancy qui n’est pas très loin, ville de l’art nouveau.

 

marché couvert Epinal

 

Sur cette ancienne carte postale, on voit les rails de tramways de l’époque, qui n’existe plus.

marché couvert Epinal

 

L’intérieur garde également les structures métalliques et aérées des halles de cette époque et de celle de la Tour Eiffel. Même si le style est devenu beaucoup plus minimaliste par la suite, on trouve ici encore quelques décorations qui donne tout le charme de ce style. Je suis contente d’avoir pu étudier cela pendant mes années d’études d’arts appliqués.

Cette belle architecture est l’écrin qui renferme une des choses qui m’apporte le plus de plaisir dans la vie : la nourriture. J’aime beaucoup rêver devant la variété, les couleurs et les odeurs de ce qu’offre un marché bourgeois de province.

 

 

marchecou_350

 

 

Pour le choix de mes illustrations, je me suis bien sur laissée porter par le thème, qui n’est qu’un thème majeure et perpétuelle pour moi : l’art et la mode.

J’ai privilégié mes dessins de mode, qui sont peut être des illustrations que le grand public n’a pas toujours l’habitude de voir, surtout au milieu des choux et des carottes.

 

J’ai exposé des originaux (Signe des mains) et imprimé sur grands formats (1m x 60 cm) deux autres illustrations réalisées cette année.

 

 

marchecou_358

 

exposition marché couvert Epinal

 

15_08_fingers-global

 

 

marchecou_360

 

marchecou_359

Dark romantic Ispahan. 

160209_fashionillus_boheme720px

 

marchecou_374

Illustration aux feutres : walk man for sitting girl.

160402_illus_pastelolita

 

J’ai imprimé sur format A3 une composition réalisée il y a plusieurs années d’une collection Louis Vuitton réalisé à l’aquarelle, au stylo et au crayon.

 

 

marchecou_367

 

marchecou_365

 

110317_fahillLV_720px

 

Et J’ai présenté une aquarelle que j’ai réalisé cette année de la collection Chanel printemps été 2016, avec notamment Kendall Jenner à droite.

 

Chanel

 

marchecou_353

 

J’ai également présenté ma peinture « little horse » présentée récemment.

peinture little horses

marchecou_363

 

Et voici une petite vidéo de l’ambiance.

 

 

Peinture – Little horses

Peinture – Little horses

Toujours légèrement en retard pour présenter sur mon blogue mes illustrations. J’ai réalisé celle ci l’année dernière et je l’aime beaucoup.

.

 

peinture little horses

 

 

.

.

J’aimerai continuer à aller dans ce sens et mêler la précision des traits du visage et la stylisation plus libre de celle des cheveux tout en ajoutant un fond inspiré de mes recherches en pattern design.

Je l’ai réalisé à la peinture à l’eau, aquarelle principalement et reprend un peu le principe de « Serpentine » dans les lignes claires au pinceau, la palette de couleur restreinte, l’aquarelle et le fond décoratif.

——

 

J’ai inclus un motif de cheval, pour cela je l’ai gravé dans une gomme et imprimé sur le papier.

 

2015_08_littlehorses_wip

.

.

On retrouve également des motifs récurrents comme le cube, les cristaux et des symboles plus ou moins astrologiques. Le cheval a ici un symbole de protection et rappelle le signe du sagittaire, sensé m’encourager à aller vers mes projets.

.

2015_08_littlehorses_det

.

.

On peut dire que cela a plutôt bien marché car j’ai exposé cette peinture récemment au marché couvert d’Epinal avec d’autres artistes illustres locaux. Cette exposition fait d’ailleurs parti d’une longue liste qui s’est écrite cette année. J’en reparlerai prochainement.

.

 

exposition marché couvert Epinal

.

2015_littlehorses_deco

Exposition et misogynist’s nightmare

Exposition et misogynist’s nightmare

Retour sur le vernissage de l’exposition à la galerie du Bailli pour le salon des Indépendants 2016 de l’Académie d’Arts Plastiques d’Epinal.

.

1606_bailliinde92

.

.
Tout d’abord une petite présentation, l’académie d’arts plastiques n’est pas une école, car on me croit souvent « étudiante de cette académie », c’est une association ouverte à tous rassemblant divers artistes et amateurs de tous âges à travers différents ateliers, comme la peinture, la gravure, la photographie etc… Je co-anime moi même un atelier sur les arts textiles appelé Fiber Art Epinal. Cette académie existe depuis plus de 50 ans et organise des expositions à thèmes. Cette année le thème était « sens dessus dessous ».

.

peinture visage Holy Mane

.

13330941_899566333499149_3297550545924767181_n

 .

.

J’ai décidé de présenter trois dessins à l’encre de Chine sur peinture comme un triptyque.

J’ai tout simplement pris le parti de dessiner des visages féminins dans tous les sens, donnant un aspect « sens dessus dessous ».

.

dessin visages Holy Mane

.

.

J’aime beaucoup dessiner ce genre de visages dans un trait fin. J’ai d’abord créé un fond de couleurs douces et pastelles à l’aquarelle sur lequel j’ai enchevêtré ces visages.

Je dessine la plupart du temps à partir de modèle de visages qui me plaisent et m’inspirent, généralement issus de mannequins type agence. J’aime beaucoup ce style et j’ai remarqué qu’il était loin de faire l’unanimité. Et finalement cela donne un intérêt encore plus grand à mon besoin de dessiner cela.

.

1606_misogWIP

.

.

.

1605_misogynistsnightmare_det2

.

.

Une fois mon dessin terminé, je l’ai appelé « Misogynist’s nightmare » car je trouvais justement que ça pouvait constituer tout ce que déteste les hommes qui n’aiment pas les femmes ou ne les aime qu’en tant qu’objets à posséder ou êtres inférieurs, avec moins de droits qu’eux (et souvent plus de devoirs). Cela peut paraître cliché, mais je ressens souvent cette pression misogyne autour de moi au travers de réflexions que j’entends, même quand elles ne me sont pas adressées directement. Non seulement cela m’agace, mais je trouve que philosophiquement c’est une façon de voir la vie opposée à la mienne et mes idéaux.

.

grand prix de la ville d'Epinal 2016

13331034_899566166832499_3604323639321357951_n

exposition Epinal

13346759_899566103499172_2587089206746735995_n

.

.

Du coup quand ce dessin a reçu un prix le soir du vernissage, cela avait encore plus de valeur. Comme le fait d’affirmer le droit à l’existence de certaines femmes, dans leur fragilité, sensibilité, délicatesse et mystère. Je suis vraiment favorable à la sensibilité (des femmes et des hommes) et du coup totalement opposée au fait que celle ci soit sans arrêt persécutée, attaquée ou abusée.

.

1606_bailliinde90

.

.

J’ai longtemps fréquenté des personnes qui aimaient également la sensibilité, mais qui ne l’aimait que pour la dominer. Ce qui n’est pas mon propos. Si je dessine des personnages aux allures ingénues, romantiques ou tristes, ce n’est jamais pour exciter le bourreau mais au contraire pour leurs droits d’exister en tant que telles (et non objet de quelqu’un). Je pense également qu’un sujet romantique au sens allemand, ne doit pas systématiquement se conformer à l’image de bonheur factice. Beaucoup de gens préfèrent des images de femmes souriantes, mais personnellement j’y vois souvent des présentations powerpoint ennuyants dans des bureaux de communication de publicitaires.

Je pense sincèrement qu’une civilisation raffinée, éduquée et cultivée est plus épanouissante et riche que lorsqu’on prône des valeurs de barbarie, de violence gratuite, matérielles, de mensonges et d’abus en tout genre. En revanche je suis totalement pour défendre mes valeurs par la violence, car pour moi la défense n’est pas gratuite. J’ai été trop longtemps dans le pardon des bourreaux et l’accablement des victimes comme on me l’a bien appris sagement et franchement ça ne m’a jamais amené à quelque chose de positif mais maintenant c’est oeil pour oeil et dents pour dents. On peut tout à fait être sensible et combattant.

.

sens dessus dessous visage

.

1606_sensdessus1

.

1606_sensdessus

.

.

Mes deux autres dessins à l’encre de Chine sur peinture aquarelle et acrylique peuvent se présenter dans deux sens : haut et bas (au lieu de multiples pour « misogynist’s nightmare »). Cela peut évoquer la figure du personnage de cartes à jouer que j’aime assez. J’ai aimé me concentrer sur le trait, dans le fait de réunir les deux têtes par une ligne simple et fluide, donnant un caractère abstrait dans les visages pourtant bien détaillés donc réalistes.

.

Holy Mane aquarelle dessin

.

.

L’exposition avait lieu à la galerie du Bailli d’Epinal. Elle démarrait le 3 juin 2016 et finissait le 11. Lors du vernissage j’ai remporté le troisième prix correspondant au prix « Espoir ». Ce qui était une totale surprise et pris comme un encouragement voire un désir de voir mon travail s’épanouir.

.

1606_bailliinde84

.

13339663_899566373499145_2911050899911166614_n

13339696_899566143499168_486616068969662453_n

.

.

1606_bailliprix2

.

1606_bailliinde88

1606_bailliinde91

.

1606_bailliinde95

.

1606_bailliinde98

 .

A partir de mon dessin j’ai mélangé grâce à une application différentes images « populaires » ce qui donne des effets à la fois amusant et inquiétant (je ne pensais pas que la vague d’Okusai donnerai un telle effet quelque peu inquiétant.)

 

 

 

1605_misogynistsnightmare_det1

 

160616_ostagrangry

 

160616_ostagrhokus

 

Les photos du vernissage sans copyright ont été réalisé par Skapal.

Watercolor and Surface pattern design – La fille à la fleur de basilic

Watercolor and Surface pattern design – La fille à la fleur de basilic

Voici une aquarelle que j’avais réalisé dernièrement à la plume. Je ne me lasserais jamais des motifs floraux, plus j’en fait, plus j’ai l’impression qu’il m’en reste à faire car je m’intéresse plus profondément aux fleurs et les redécouvre chaque jour.

 .

.

watercolor pattern design fashion

 

 

 

C’est vraiment agréable de vivre dans une ville très fleurie où les espaces verts sont nombreux et où la forêt est la plus vaste de France. Certes je n’aime pas les hivers (qui durent apparemment 8 mois), mais c’est ce qui donne tant de richesse à la flore de cette région. Qui dit région de forêts et de montagnes dit folklore et croyances magiques, tout cela est très inspirant pour mon travail.

J’ai réalisé cette vidéo montrant en accéléré ma manière de dessiner cette illustration :

 

 

 

J’aime beaucoup ce dessin, je lui trouve quelque chose d’envoûtant. C’est pourquoi j’ai tenté de le décliner en pattern design (motif textile).

 

J’ai voulu faire un motif plutôt romantique et féminin rappelant certains aspects des années 70 (encore et toujours… le motif dans le motif).

 

 

16_01_26_patterndesign_watercolor_rendu1

 

 

 

Une version moins chargée que je trouverai sympa d’intégrer sur une pochette de disque.

 

16_01_26_patterndesign_watercolor_rendu1b

 

Une version plus mystérieuse, sombre et sexy.

 

16_01_26_patterndesign_watercolor_rendu2

 

 

Et une version plus psychédélique.

 

16_01_26_patterndesign_watercolor_rendu3

 

J’ai récemment réalisé cette illustration de mode que j’aime bien.

J’ai voulu ressortir mes crayons de couleurs et le rendu est plutôt intéressant, délicat et naïf.

 

160410_fashillus_crayonfond

 

J’ai dessiné le fond à part au pinceau d’après une photo et je l’ai incluse ensuite à la composition.

J’ai incorporé le motif à la robe pour lui donner un côté chamarrée et féminin accentué par le châle au motif également chargé. J’aime utiliser ces références quelque peu passées mais empreints de souvenirs avec un style plus décalés, jeune, sexy, ingénu et tendance.

 

 

 

160410_fashillus_crayonfond-det