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1980 et 1990 – Club Dorothée et MTV
Je suis ce genre de personne qui achète « Speak and Spell », le premier album de Depeche Mode sorti en 1981 au sombre automne de 2020. Il m’a beaucoup aidé à surmonter une sorte de morosité hivernale de confinement.
Depeche Mode est un groupe très populaire que j’ai découvert à l’adolescence, notamment avec la sortie de « Barrel of a gun » en 1996. Je trouvais le clip étrange, donc il me plaisait, mais à cette époque j’avais besoin de musique plus « agressive » et américaine. J’écoutais alors « Mellon Collie and The Infinite Sadness » des Smashing Pumpkins avant de plonger vers 1998 dans « Antichrist Superstar » de Marilyn Manson à l’entrée du lycée. (Ces deux groupes ont d’ailleurs fait des reprises de Depeche Mode, « Personnal Jesus» pour Marilyn Manson en 2004 et « Never Let Me Down Again » pour Smashing Pumpkins, présent sur un album tribute a Depeche Mode que j’avais acheté en 1998 à cause de la présence de ce dernier groupe ainsi que Rammstein et Deftones. La reprise des Smashing Pumpkins est assez appréciée par le groupe ainsi que la reprise de Personnal Jesus que Johnny Cash a fait plus tard). Je connaissais le groupe de réputation (j’avais aussi vu le reportage live « 101 » qui était passé sur MCM) sans creuser d’avantage leur discographie. Dans ces années 90, Depeche Mode essayait d’enterrer leur image de groupe lié au style New Wave, en mettant plus de guitares saturées et en usant des claviers de façons plus « subtiles ». C’est un groupe qui préfère aller vers l’avant, vers l’avenir et aime la nouveauté technologique. Ils détestent notamment qu’on les associe au « New Romantics ». Je suis trop jeune pour avoir aimé le groupe à ses débuts, leurs premiers albums correspondent à une époque que je n’ai pas beaucoup vécu si ce n’est « inconsciemment » dans le décor des années d’enfance (à travers des sonorités, des jingles comme celui du Top 50, une esthétique graphique, etc… ) Dans les années 80, je m’intéressais plus aux dessins animés qu’à la musique anglaise et je n’ai pas grandi dans un environnement culturel stimulant. La télévision, comme pour la plupart des enfants de classe populaire était ma seule source de « culture ».
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2000 – dancefloor
J’ai toujours préféré les musiques un peu sombres et tristes (comme les films, la littérature, la peinture et les individus), et c’est tout naturellement que je gravitais autour du mouvement « gothique ». Mon goût s’est alors affiné vers moins de culture de masse américaine, télévisé et à la mode (propulsé par une communication commerciale privilégiée) pour plonger vers la musique anglaise prenant racine dans les années 80, et plus particulièrement après les Sex Pistols de 1975, tout en étant influencée par ce qui existait avant comme le disco ou le glam mais surtout David Bowie. J’ai réécouté avec plaisir les sons de synthétiseurs des années 80, après les avoir fuit dans les années 90 et début 2000. Et ce n’est pas tant la musique pop qui m’a reconnecté à ces sonorités que les premiers morceaux de Death In June comme sur l’album « Nada ! » de 1985 ou « Come Before Christ and Murder Love » sur « The World That Summer » l’année suivante ou d’autres groupes comme Dead Can Dance. Ce qui est pratique quand on cherche des albums rangés par ordre alphabétique dans des magasins est qu’ils sont réunis sous les lettres « De… ».
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2010 – Youtube
J’écoutais de temps en temps Depeche Mode comme une sorte de « easy listening » assez dansant et agréable donc je m’étais familiarisée avec les chansons mais pas avec le visages des musiciens. Ils se sont toujours défendus d’être sombre ou triste et c’est surement pourquoi je ne les écoutais pas souvent. Il y a quelques années, j’avais vu la vidéo de «Shake the Disease», où le groupe Depeche Mode était sur une sorte de péniche. Et j’ai eu une sorte d’attirance pour le blondinet peroxydé en tenue latex et yeux maquillés. C’était comme si je le voyais pour la première fois. Plus exactement je le regardais pour la première fois, car dans les années suivant cette période, son style me laissait plutôt indifférente.
A la fin de l’automne dernier, j’écoutais beaucoup plus cette musique, car je voulais quelque chose sur quoi danser, même si c’était toute seule en pyjama dans ma chambre, il me fallait lutter contre l’enfermement, le manque de soleil, l’addiction aux écrans en restant assise, et le froid humide. J’ai donc regardé plus de vidéos sur Youtube de Depeche Mode et notamment les lives des années 80 et c’est là que je suis devenue accroc.
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Devotion
J’avais parallèlement une sorte de saturation de certaines informations d’actualité (que mon esprit a besoin de connaître comme arme de résistance à ce qu’on nous fait subir) et j’avais besoin d’accrocher mon attention vers quelque chose de moins énervant. J’ai une grande capacité à aimer, à adorer, à aimer aimer, tomber amoureuse, être fan, ressentir l’amour des autres pour les autres, etc,… Je suis quelqu’un de très émotionnelle et d’empathique, et j’aime aussi analyser, raisonner et réfléchir. Je ressens très fortement les choses, mon coeur s’emballe très facilement. Comme il sait le faire pour des choses négatives, j’essaie de louer cette capacité d’émotion en le faisant battre pour des choses positives en m’entourant de belles choses, en écoutant de la musique que j’aime, en regardant des œuvres d’art, etc,… Mon coeur d’adolescente n’est pas enterré et je suis très heureuse de pouvoir continuer de ressentir ces choses, avec le recul de l’expérience (qui sait m’apporter la déception).
Ces morceaux de lives m’apportent beaucoup de joie. Puis j’ai regardé de plus en plus d’entretiens et j’ai déterré les Gigaoctects de Youtube au point d’avoir l’impression d’avoir vu toutes les vidéos sur le sujet, donc j’ai commencé à les regarder plusieurs fois, tous les jours. J’ai ensuite regardé sur Pinterest et Tumblr beaucoup de photos, puis j’ai cherché des gifs animés, puis j’ai créé des gifs animés, puis j’ai dessiné un peu, et puis dessiné sérieusement.
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Analyse d’émotion
Je me suis focalisée sur Martin Gore, le compositeur de Depeche Mode. J’ai étudié son thème astrologique. Si quelqu’un connaît son ascendant (ou son heure de naissance) je serai heureuse. Je me nourrissais de son aura en même temps que j’essayais de décortiquer intellectuellement ce que je ressentais, pourquoi je le ressentais, comment ça pouvait m’influencer, me faire avancer etc,…
Martin Gore ne ressemble pas spécialement au type physique qui m’attire, si ce n’est les yeux et les sourcils. J’apprécie généralement les personnes plus sombres, mais à la fois, j’adore son côté « Lion ». Il est à la fois exhibitionniste bronzé et souriant et à la fois très timide. En interview Andy rit parfois sur des anecdotes où Martin se mettait souvent nu. C’est la personne qui souffre de crise d’angoisse et qui aime se mettre plein de paillettes dorées.
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J’ai donc évidemment fait une sorte d’identification, étant moi même introvertie et aimant les paillettes. J’aurai aimé être une femme forte, guerrière, sombre, froide, dure qui ne montre pas ses émotions, une personne qui sait s’imposer, mais c’est complètement raté. J’apprends à m’aimer, à aimer ce que je suis intimement (grâce à l’astrologie) et c’est pour ça que j’ai aimé voir ces éléments (la timidité) chez quelqu’un, pour m’inspirer de son aura, dans le but de m’aimer à travers lui. C’est d’une certaine manière narcissique. Mais en même temps si j’étais narcissique (ce qui est un but – le côté Lion/paillettes), je n’aurai pas besoin de faire ce travail. Martin Gore m’apprend à être plus narcissique et à vivre mon introversion et ma timidité de façon flamboyante et positive. Tout ce que j’écris est l’analyse de mes sentiments, ce n’est pas quelque chose que j’ai décidé en amont, c’est le fruit du décorticage de ce que je ressentais. C’est également une hypothèse, et non une vérité absolue.
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Le style physique de Martin Gore
En regardant les interviews de Martin Gore, je me suis mise progressivement à aimer la moindre de ses expressions, chaque muscle de son visage transmet à mon cerveau une information qui stimule des endorphines. Sa voix est devenue un remède contre le stress. Je m’écoute des podcasts où il parle et cela suffit pour accélérer mon rythme cardiaque et tomber dans une sorte d’extase. Je suis totalement amoureuse de son accent anglais, de sa façon de parler. Son sourire généreux qui semble cacher un mélange de timidité et de provocation mêlé à un côté indolent crée une sorte de joie et de désir. Et tout cela a été amené grâce à son goût, à son style vestimentaire, entre provocation (quand il portait des robes ou des accessoires fétichistes), extravagance, et une touche sombre.
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Le mauvais « type d’attention » que cela a engendré, m’a pêché comme un poisson. Les entretiens reviennent sur le fait qu’au début, la presse s’est focalisée sur les vêtements de Martin Gore plutôt que sur la musique et que cela nuisait à l’image qu’ils auraient voulu donner. C’est pourquoi ils ont ensuite travaillé avec des personnes, comme Anton Corbijn pour mieux diriger le style visuel du groupe. Je dois dire que le style d’Anton Corbijn ne marche pas du tout sur moi, c’est un peu la raison pour laquelle je ne m’étais pas vraiment intéressée au groupe visuellement. Alors que j’adore le style « communiste/réalisme socialiste » (très présent chez Laibach) de la pochette de « A broken Frame » et « Construction Time Again ». Il marque vraiment le style des années 90, en noir et blanc, plus sobre, que je n’aime pas. Ce style années 90 est aussi très marqué par les publicités noir et blanc de sous vêtements unisexe Calvin Klein. Pourtant Anton Corbijn a réalisé un de mes clips préférés qui est « Heart Shaped Box » de Nirvana.
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Martin Gore, Depeche Mode, illustration Holy Mane
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Energie créative de l’innocence
C’est pourquoi je reste surtout amoureuse de la période des années 80, qui est une période extrêmement riche. Le côté naïf et juvénile que les musiciens reprochent à cette période est aussi ce qui leur donne une extraordinaire créativité et une volonté d’agir sans peur, grâce à l’ignorance. Signer chez Mute sans contrat, sortir un album chaque année et faire des tournées entre chaque, jusqu’à être parfois 24 mois sur les routes,… J’ai aussi besoin de retrouver cet âge d’insouciance comme une énergie créative qui m’inspire et m’aide à dépasser mes blocages de personne trop raisonnable et donc qui se limite. Pour ma peinture, ma création, j’ai besoin de voir que les choses sont possibles, qu’on s’en fout de rater, que l’acte de faire est ce qui compte, que de créer en « do it yourself » est une belle alternative devant le manque de moyens. Je passe trop de temps à analyser les stratégies de communication permettant de ne pas être noyée dans l’arène de compétition du monde moderne et cela me déprime beaucoup. Je passe trop de temps à faire de la promotion dans le vide plutôt qu’à créer de nouvelles choses. Mais c’est aussi parce que j’ai énormément de créations, de matières et que j’aimerai les faire vivre autrement que dans mes cartons. Toutes ces questions m’éloignent de la création pure et j’ai besoin d’être dans cette spontanéité artistique. C’est pourquoi les albums des années 80 de Depeche Mode sont vraiment une nourriture stimulante.
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Contrairement à ce qu’on peut imaginer, la presse n’était pas vraiment tendre avec eux au début, cherchant toujours à les réduire à un groupe à filles (expression d’ailleurs misogyne).
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Songs of Faith and Devotion
J’essaie d’analyser mes sentiments, mais aussi ceux des fans. Je ne me sens pas, à ce stade fan. J’ai été fan de Marilyn Manson, je le suis de Death In June, mais pas encore de Depeche Mode. Ce groupe peut compter sur ses fans, qui sont vraiment dans une adoration quasi religieuse qui elle même, inspire le groupe à son tour. Ceux qui se tatouent ou dorment devant l’ouverture des magasins pour acheter en premiers les billets de concert, qui écoutent en boucle un seul morceau pendant toute une journée en pleurant, qui s’évanouissent tellement leurs corps ne peuvent plus supporter tant d’émotion sont très nombreux. On parle souvent d’une de leur session de signature dans un magasin de musique, qui a créé des accidents, tellement il y avait de monde. Les vitres du magasin ont explosé, des personnes ont été blessé,… Martin Gore aime parler de ce sentiment religieux, de l’inspiration du gospel, d’une sorte de sacré qui peut réunir des humains. Il parle de la religion comme de la sexualité, ce sont deux thèmes puissants dans ses textes. « Condemnation », sur l’album « Songs of Faith and Devotion » sorti en 1993 est une de leur chanson préférée pour l’influence gospel.
J’aimerai moi aussi comprendre comment un groupe peut rendre des personnes fanatiques et surtout procurer un amour et une dévotion comme celle ci. Je pense qu’évidemment beaucoup sont nombreux à vouloir comprendre et utiliser « la recette du succès ».
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Composition du son
Concernant les compositions, ce que j’apprécie de façon intense sont les sortes de petites dissonances qu’il glisse dans ses mélodies. Ca me rend vraiment folle et résonne avec des sons que mon corps d’enfant à enregistré au coeur de sa mémoire. Quelques notes peuvent me bouleverser puissamment, notamment dans les notes de clavier de « A question of Lust » (lorsqu’il chante « It is all of these things and more ») présente sur Black Celebration » de 1986.
J’aime énormément l’introduction (surtout dans les versions live des années 80) de Blasphemous Rumours » sur « Some Great Rewards » de 1984.
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J’aime l ‘energie de la chanson « Tora, Tora, Tora ! De Speak and Spell (1981) ; Pipeline sur « Construction Time Again » ou « Told You so » avec son petit côté oï ! (très lointain, mais je ne sais comment le dire mieux).
Les notes dans la mélodie chantée sont aussi parfois déroutantes (cela dépend évidemment de chaque oreille, de chaque « culture » musicale), la ligne de chant de la chanson « Home » sur l’album Ultra sorti en 1996 me séduit pour son audace d’aller dans les aiguës où on ne l’attend pas malgré un arrangement très années 90.
Martin Gore, lorsqu’il parle a une voix plutôt grave, et lorsqu’il chante, il peut aller vers le ténor et faire des « choeurs d’arrière chant » aiguës. Dave Gahan a une voix profonde et ronde plutôt impressionnante qui ne faiblit pas avec l’âge, contrairement à celle de Martin qui était surtout au sommet au début des années 2000. Il a d’ailleurs sorti un album solo de reprise en 2003, qui s’intitule « Counterfeit² » après un EP nommé « Counterfeit » en 1989. Il a depuis les années 80, pris des cours de chants et perfectionné sa voix et sa musique (abusant peut être des mini vibrato), c’est une des raisons pour laquelle ils voient leurs premiers morceaux avec des oreilles techniques plus sévères. Dave Gahan aussi a beaucoup progressé depuis leurs débuts quand ils avaient 18 ou 19 ans. Martin Gore est né en 1961 et Dave Gahan en 1962. Le premier a commencé un groupe avec leur camarade de lycée Andy Fletcher et Vince Clarcke dans « Composition of Sound » en 1980. Je trouve d’ailleurs le morceau « Ice Machine » vraiment bon.
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Alan Wilder a rejoint Depeche Mode par la suite en 1982, pour partir en 1995 entre « Songs of Faith and Devotion » en 1993 et « Ultra » en 1996. Bien que les musiciens s’expliquent très peu ou vaguement sur le sens des paroles ou des titres de leurs chansons, préférant laisser chacun interpréter comme il le souhaite, Alan Wilder commente dans une interview que le terme « masses » est employé de façon un peu ironique. Certaines personnes disent que son départ vient aussi du fait que le son qu’il apportait était moins « commercial » et qu’il trouvait qu’on ne lui donnait pas assez de place au sein du groupe. Son départ coïncide avec la décennie qui m’intéresse moins, même si j’adore quelques morceaux, mais c’est surtout l’esprit des années 80 plutôt que le son qui fait appel à des choses profondes et étranges comme, codées en moi, du fait de grandir dans ces années là.
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Fragiles aspérités sensuelles
Il y a trop de morceaux que j’apprécie pour tous les citer (« one Caress » quand même), et l’émotion change et évolue d’écoute en écoute, ce qui est intéressant, notamment par la présence de petits sons subtils qu’on découvre peu à peu. Je suis à la fois mon sujet et mon analyste d’étude. Même si j’aimerai comprendre aussi ce qui se passe dans la tête, le corps et le coeur des autres fans. Quand je vais sur youtube, j’ai le très mauvais besoin de lire les commentaires des vidéos. C’est généralement la voix de la haine et des stupides, mais sous les vidéos de Depeche Mode, il n’est pas rare de lire des témoignages vraiment touchant où l’amour se ressent dans une sorte de possibilité humaine oubliée.
Dans le live « I want you now», je suis capable de pleurer d’émotion , même si la qualité de la vidéo est très mauvaise.
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La voix chantée de Martin Gore devient un vecteur d’émotion incroyable. C’est dans le grain, les petites aspérités que surviennent les pics d’amour. Tout ce qui est considéré comme des défauts, ce qui entrave au lisse, prend de la grâce et du charme. Comme beaucoup de fan, je préfère Martin Gore avec ses dents d’enfant de la working class. Il les a refaite et vit à Santa Barbara, on ne peut que lui souhaiter le meilleur. Chaque expression de moue du visage, tremblement de sourcils, main dans les cheveux, grain de beauté sont autant de marques de dévotion. Oui, je n’ai pas encore parlé de ses cheveux. Je vais donc censurer ce passage pour ne pas glisser dans le fétichisme.
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L’art du portrait
J’adore plus que tout dessiner des portraits. Ce que j’aimerai faire est capter la beauté. Ou capter l’émotion que je ressens devant le visage de certaines personnes et réussir à transmettre ces sensations sur du papier. C’est à la fois difficile et à la fois, je suis encouragée par la beauté et la grâce qui me transportent. Je ne sais pas si c’est vraiment possible qu’un artiste arrive vraiment à faire partager des émotions à la fois intenses et subtiles (dans la subtilité des détails qui provoquent des effets physiques intenses). J’essaie de le faire et en même temps, je crois que je suis poussée par quelque chose, par cet amour, cette dévotion. Je ne sais pas quels sont les mots qui expriment vraiment ce que je ressens. Je ne suis pas amoureuse, je ne suis pas « excitée sexuellement », il y a de l’identification, un besoin d’admiration, de modèle, de moteur, et dans le cas de Martin un besoin de douceur, de fragilité, de tendresse. Il incarne beaucoup cette vulnérabilité tant diabolisée à notre époque. C’est comme si il me rassurait en me disant que j’avais le droit d’être fragile. « Fragile, like a baby in your arms » sont les premières paroles de « A Question Of Lust », on est très loin du guerrier viril et pourtant on a envie d’être cette personne qui va protéger et donner tout son amour à cette créature sensible et pleine de créativité. On n’est plus dans le slogan actuel « prends mon argent », on n’est pas dans le « prends mon corps », mais on est dans le « prends mon amour ». Même si, comme je l’ai écrit plus haut, la sexualité est un des thèmes assumés. Dave Gahan aime également se dandiner sur scène, et cela doit séduire beaucoup de fans. Je crois que personnellement, je préfère le trouble que fait naître la sexualité, comme sur la chanson « A World Full Of Nothing », que le sexe en lui même.
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Le sexe peut être très bien, mais je crois qu’en ce moment dans notre société il est trop présent, trop vulgaire, réduit au corps voire au porno et cela m’ennuie. Je préfère les choses plus contrariées peut être, sans tomber dans la frustration non plus. Je suis quelqu’un qui aime les fioritures et je peux être qualifiée de midinette par ceux qui ne ressentent pas ce qui me rend la vie plus passionnante.
En dessinant le visage de Martin Gore, j’ai essayé de capter ce que j’aimais chez lui, mais je crois que je n’ai pas réussi à mettre suffisamment les mots, il y a une grande part que je n’arrive pas à déchiffrer et je ne sais pas si j’arrive alors à le reproduire sur papier, à faire comprendre la sensation d’un coeur qui saigne d’amour. Je trouve ça toujours un peu kitsch ou ringard de faire des portraits de stars, des « fan arts ». Cela rappelle des dessins d’adolescents et leurs posters de stars dans leurs chambres. Mais j’aimerai rendre hommage à cet état d’esprit. Le style des années 80 a été largement ringardisé, puis remis à la mode en parti, puis re-ringardisé, donc ce portrait pourra être pris de façons différentes selon notre culture et nos goûts. Je suis contente du résultat.
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Ecouter le son des années 80 en 2020 me fait beaucoup de bien, cela a peut être un côté réconfortant que certains appellent « l’effet doudou », même si l’esprit de l’époque était tourné vers la nouveauté, les synthétiseurs, les ordinateurs. J’ai une âme nostalgique, pour des musiciens qui, donc ne partagent pas mes goûts, vu qu’ils se tournent vers les expérimentations nouvelles, inspirés par d’autres groupes comme Kraftwerk. Mais c’est la même chose pour beaucoup de personnes qui aiment écouter des musiciens d’avant garde comme Beethoven ou Eric Satie.
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Martin Gore a aussi sorti des albums instrumentaux, notamment « MG » en 2015, et récemment « The Third Chimpazee » en février 2021 également chez Mute.
Aujourd’hui samedi 26 juillet, retrouvez moi sur la place des Vosges avec mon stand et ma représentation de peinture !
Voici une petite video de mon stand de l’été des artistes de juillet 2018 !
Vous pourrez me voir peindre.
Mardi prochain, le 2 avril 2019, je serai présente de 9h à 17h à la Rotonde de Thaon-les-Vosges pour le Forum des Métiers d’art et de la transmission des savoirs. L’occasion de mettre quelques images de la précédente session à laquelle j’avais déjà participé :
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J’exposais un stand sur lequel on pouvait retrouver mes illustrations et mes créations textiles.
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Je proposais également une démonstration de tissage à la main sur un métier à tisser Do It Yourself.
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Le lieu d’exposition était assez beau, c’était la Rotonde, un espace accueillant diverses manifestations, concerts, spectacles et salons,…
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Voici enfin ma dernière vidéo terminée. Elle montre et explique l’évolution de cette illustration intitulée « Mars », reprenant les symboles de ce dieu mythologique Romain.
Comme je sais qu’aujourd’hui les gens ont à peu près 3 minutes d’attention (merci le marketing publicitaire), j’ai extrait trois parties que je vous montre ci dessous :
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Illustration encadrée, prête à être exposée :
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Selfie bisous
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Dans ce deuxième extrait, vous pourrez voir en détails les symboles mis en abîme.
J’ai la joie de vous retrouver au 6ème forum des métiers d’Arts et de la transmission des savoirs.
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Comme son nom l’indique, de nombreux artisans, formateurs et professionnels seront présents pour parler et créer devant un large public. L’entrée est gratuite pour tout le monde, de nombreux scolaires seront également présents grâce à des transports mis en place spécialement pour eux par le Rotary d’Epinal. La transmission est réellement ce qui anime cette manifestation, c’est pourquoi je présenterai mes travaux d’arts textiles et parlerai du tissage, qui symbolise pour moi la transmission d’un savoir faire ancestral, mêlé d’une créativité audacieuse et contemporaine.
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Je montrerai comment, avec peu de moyen on peut créer un tissage à la main.
Vous pouvez regarder les 7 premières minutes de cette émission TV sur Vosges Télévision pour écouter l’organisateur présenter son forum :
Ou ?
La rotonde de Cap Avenir Thaon les Vosges
Quand ?
Mardi 27 mars 2018
8h30 – 17h
Combien ?
Entrée libre
Pourquoi ?
Pour voir des artisans présenter leurs savoir-faire
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Les journaux l’écho des Vosges, Vosges Matin et le web-journal epinalinfos avaient partagé cet événement :
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Bonjour à tous et Bonne Année 2018 !
Comme toujours, je me sens débordée par les projets. C’est à la fois excitant, positif, mais à la fois cela demande une organisation et surtout de devoir sacrifier d’autres choses, notamment ma présence sur mon site. Et pourtant il est également prioritaire et nécessaire de partager mes actualités. J’ai beaucoup de mal à trouver du temps pour éditer mes vidéos, qui ont repris plus d’un an de retard. Filmer et éditer prend du temps, mais également se mettre à jour sur les paramètres techniques, notamment le fait que mon PC rame trop pendant le montage. Ajouter à cela mes routines de dessins à pratiquer. Sinon certaines choses avancent doucement mais surement, comme ma peinture à l’huile, mon tissage, etc,… D’autres sont en suspend, comme la fabrication de métiers à tisser, et d’autres sont sur le feu, comme l’exposition de février à Plombière les Bains. J’ai partagé ma pièce sur mon facebook pour les curieux.
Mais globalement ces projets sont hyper positifs et excitants. Pourtant je me sens débordée et je me rends compte que je n’aurai pas le temps de lire ces livres pris à la BMI, voir ces films, me promener ici ou là… Un jour, je vais mourir et je n’aurai pas eu le plaisir d’être enivrée par certaines lectures, musiques, films,… Et je pense notamment aux créations du XIXème siècle, qui m’intéresse beaucoup. De toute manière si le passé simple disparaît, autant ne plus lire d’écrits contemporains.
Bref, je passe en coup de vent pour partager ce gif, que j’ai tenté de partager sur les réseaux sociaux avant de me dire « mais les gif animés, c’est so 2010… »
Je me suis basée sur la vidéo d’un youtuber pour dessiner différentes étapes d’une certaine marche sur papier.
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Vous pouvez voir mes oeuvres textiles en détails dans cette note accompagnée d’une video.
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Voici quelques photos de l’exposition :
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MG, qui nous a offert une petite performance pour s’inclure dans l’installation de Pascal, inspiré de shibari.
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Je présente mon travail « Cybele« , que j’avais déjà exposé en Italie.
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Ici, je présente plusieurs travaux personnels dans de petits cadres.
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Ici je montre différentes techniques de tissage que l’on peut réaliser pendant les ateliers, avec du matériel de récupération (carton, emballage, plastique),…
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Ici encore quelques travaux personnels avec « third eye » au fond et « roue oculaire » à droite de l’image.
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L’événement a bien été couvert par les médias locaux, notamment avec des articles dans l’Echo des Vosges, Vosges Matin et sur la chaine de télévision Vosges TV.
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Et bien sur je vous parle de notre future exposition qui aura lieu dans moins de deux mois, juste avant Halloween (mais rien à voir, enfin j’espère). Je suis très contente de pouvoir pérenniser cet événement avec une équipe motivée.
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Comme l’année dernière, je reviens sur la place des Vosges d’Epinal ce samedi 29 juillet 2017 !
(photo août 2016)
Ce sera mon deuxième événement de cet été avec celui qui a eu lieu à Plombières le samedi 8 et dimanche 9 juillet, et j’en aurai un autre au mois d’août le samedi 19. N’hésitez pas à regarder dans la colonne de droite mes « prochains événements ».
Vous pourrez voir mes bijoux textiles en vrai, ou acheter des reproductions d’illustration, des originaux ou des estampes. Je ferai également une démonstration de tissage DIY sur un des métiers que je viens de terminer, annonçant prochainement des ateliers. Je montrerai ma méthode pour créer des motifs avec un métier sans peigne, en utilisant des baguettes et des fils.
Vous pourrez donc voir des tissages originaux pour vous donner une idée, ce sont des tissages que je réserve pour mon exposition d’octobre avec mon atelier Fiber Art Epinal, sur le thème de la Mésopotamie.
Ce sera la deuxième année où je participe avec le collectif d’artistes Pigment T à leur événement « l’été des artistes » qui réunit plusieurs de leurs membres autant dans le domaine des arts plastiques que des arts appliqués (bijoux, chapeaux, stylo en bois tourné,…).
Voici quelques photos de l’an dernier.
Ce jour là il marquait 40°C sur le thermomètre de la pharmacie. C’était un peu extrême.
La jolie Place des Vosges d’Epinal avec mon stand au centre de la photo.
Vosges Matin avait fait un article sympa, je suis toujours étonnée des journalistes qui arrivent à synthétiser tout ce que je leur dis, parfois je suis trop bavarde tant j’essaie d’être comprise.
Ici je m’amusais à faire de jolis panoramiques avec mon nouvel appareil photo. Il existe peut être un widget pour afficher les panoramas sous WordPress, si vous savez, dîtes moi celui que vous préférez, sinon on peut cliquer sur la photo.
Ici vous pouvez me voir au milieu de plusieurs peintures, de cadres et d’oeuvres textiles au fond.
Au fond à gauche la basilique.
Encore quelques panoramiques, tant j’aime l’architecture de cette place, accompagné d’effet HDR pour gérer la très grande luminosité de cette journée à 40°C.
Si vous voulez savoir dans quel numéro est apparu l’article, il s’agit du 2750.
Et pour finir une video que j’avais déjà partagé sur ma page facebook
Voici une illustration colorée à la gouache. Elle appartient à un cahier A4 dans lequel apparaît plusieurs illustrations de ce style. J’ai voulu créé un style à la fois léger, féminin avec un thème du quotidien voire de l’intimité dans un décor un peu chaleureux.
J’aime beaucoup l’utilisation de ce bleu clair presque « mint« . On retrouve un peu cette même nuance dans ma peinture « fille et montagne« . Peinture dans laquelle j’avais aimé utiliser cette couleur, ainsi que le rose pastel (des magnolias) et l’ocre jaune que j’aime aussi beaucoup.
Voici le dessin au crayon que j’ai en parti gardé (que j’ai peu gommé avant la mise en couleur).
Je suis contente d’utiliser la gouache de cette manière fluide, comme de l’aquarelle. J’essaie de ne pas céder à la facilité des godets d’aquarelle en mélangeant moi même les couleurs, ça me permet de les avoir plus lumineuses et comme j’aime les tons pastels c’est assez important.
Des baskets type Converse, des mi bas résille et une jupe pour un petit côté punk lolita. Un petit chat qui a l’air gentil, ils en ont souvent l’air quand ils dorment.
Vous pourrez voir les étapes de réalisation de cette illustration grâce à cette vidéo.
Voici une de mes illustrations préférées, réalisée en 2016. Il s’agit d’une aquarelle sur papier 300 grammes A3 représentant un des visages d’une ancienne divinité aux multiples noms que j’ai appelé ici Cybèle. Aujourd’hui, avec le recul et mes projets futurs, je peux dire qu’elle sera l’un des thèmes principal de mon travail.
J’ai ici commencé le dessin au crayon. J’avais d’abord construit le dessin en positionnant le vase, les fleurs et les dagues en bas (cela forme une étoile à cinq branches). J’ai filmé le processus de cette illustration dans la video plus bas.
J’ai bien aimé ajouté des paillettes rouges sous les yeux comme un maquillage de soirée.
Le visage étant mis en couleur, j’ai ensuite voulu un fond, je l’ai voulu à la fois texturé et immatériel tout en improvisant pour me « laisser aller » à mon intuition.
On peut voir ici mon bureau, toujours plein de choses. (Je ne fume pas mais utilise les boîtiers de cigarillos de mon copain pour y garder des choses, du gros sel ici, cela aide à texturer l’aquarelle notamment).
Vous saurez tout, ou presque grâce à cette vidéo !
J’ai superposé des formes géométriques, notamment le cube qui revient souvent, et également attribué selon mon histoire à Cybele. J’ai également dessiné des sortes de zig zag blancs suite à une sortie astrale que j’avais récemment faite et qui m’avait beaucoup marqué. Je ne l’avais pas faite seule, j’ai clairement sentie qu’on me tenait la main, et j’ai traversé des sortes de vortex avec des parois tapissées de ce genre de graphisme très optic art des années 60, tout en entendant fortement les ondes radios.
J’ai dessiné quelques symboles en vert, des cubes, la lune, des chouettes stylisés et même des appareils de castration utilisés lors des rituels pour Cybèle.
couic couic et la tête d’un lion
Des paillettes rouges et des yeux rouges.
La couleur doré est ici prédominante.