Exposition Erotic Art 2019

Exposition Erotic Art 2019

A l’occasion de la Saint Valentin, la ville vosgienne de Plombières-les-Bains organise la troisième édition de son exposition : Erotic-Art !

Je serai une nouvelle fois fidèle au rendez-vous avec trois peintures brodées :

peinture brodée

 

« Lux me » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm représentant une version personnelle de la divinité indienne de la bonne fortune Laksme.
Le thème est lumineux et brillant comme les pièces d’or qu’elle déverse, il est suggéré par les rayons partant du lotus rose stylisé sur lequel elle est assise en direction du bas, qui pourrait être « la Terre », si l’on imagine qu’elle se trouve tel un astre lumineux dans le ciel. Elle porte une couronne représentant souvent le pouvoir et une auréole lumineuse partant de la tête où se situe le dernier shakra, celui de l’Eveil et de la connaissance. D’autres rayons plus haut partent du symbole de Holy Mane. La lumière est également suggérée dans le titre « Lux me » avec le mot latin « lux » signifiant « lumière ». Avec le pronom anglais « me », on pourrait comprendre l’idée de « éclaire moi » dans le sens « rend moi lumineux, élève moi, apporte moi connaissance (parfois symbolisée par la lumière), chance et prospérité ». « Lux me » se rapproche phonétiquement de Lakshmi, du nom de la déesse. Elle est ici comme une porteuse de Lumière à l’instar de Lucifer, mais dans un registre plus doux et mignon. Deux éléphants stylisés encadrent le haut du tableau, tel des anges protecteurs. Ils symbolisent l’Asie du sud. On y voit aussi des formes symboliques complémentaires et androgynes représentant : un principe réceptif (lune, gueule dévorante dans la plante à gauche), un principe phallique (corne de licorne) et double et ambivalent (oeil-sexe féminin mais aussi masculin pénétrant, dans la plante à droite et dans les yeux des animaux surmontés de croissants de lune, renvoyant aussi au logo Holy Mane ).

 

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« Naïade » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm célébrant les divinités magiques des eaux, filles de Zeus/Jupiter. C’est à travers cette nymphe, un hommage à la nature et un appel au retour au sacré et au respect qui est représenté. La grotte et sa source sont des symboles à la fois inquiétants et rappelant le sexe féminin, intérieur et caché, longtemps associé à des choses négatives et effrayantes par les phallocrates. Il y a un message féministe voire éco-féministe visant à encourager les femmes à incarner ce qu’on leur reproche, plutôt que de se cacher et d’en avoir honte. Cela concerne autant le corps, que le mystère, les sentiments, la sensibilité liée à sa partie magique, c’est à dire, en lien avec la nature et son culte. Les roseaux sont associés aux Naïades et sous entendent ici une présence phallique de la nature. Les médaillons brodés représentent le soleil et la lune, comme signes cosmiques et équilibre des lois de la nature, les poissons du zodiaque symbolisent l’aspect sensible, onirique et spirituel, et la coupe des tarots représente l’aspect féminin qui reçoit, contient, s’ouvre, protège comme une matrice, nourrit et transmet. Ils insistent sur le symbole aquatique, représenté par le triangle tissé, crocheté et brodé auquel sont liées les naïades.

 

 

 

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« La Spinalienne » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm. Une spinalienne est le nom donné aux habitantes de la ville d’Epinal. Autrefois, on les appelait aussi les pinaudrès. Ces mots comportent la racine latine spina signifiant épine ou pointe. La figure du tireur d’épine (spinario en italien) est également récurrente dans l’histoire de la sculpture et représente un jeune garçon nu assis se retirant une épine du pied, on en trouve une à Epinal appelé Pinau donnant le nom à une place. Pino signifierait en patois lorrain l’épine. Ici il s’agit d’une femme mettant une épine dans le corps d’un homme en miniature ou d’une poupée d’homme. Cela évoque l’imaginaire cinématographique de la sorcellerie et des poupées vaudou ou autres rituels magiques. La femme est représentée dans une style glamour et des vêtements sexy rappelant l’univers fétichiste de John Willie entre lacets et matières moulantes et brillantes. « Shiny shiny boots of leather » chantait Lou Reed pour le Velvet Underground s’inspirant de La Vénus à la fourrure de Sacher Masoch. Le fond est sombre avec une texture « dirty » ou sale, mots désignant selon les contextes quelque chose de sexuel. Il contraste avec le symbole et les lettres de Venus, renvoyant aux néons colorés brillant parfois dans la nuit au dessus des sex shops. Ici aussi, l’artiste a été inspiré par certains hommes détestant certaines femmes féminines et le peu d’alternatives qu’elles ont pour se défendre physiquement, sinon de devenir encore plus ce qu’on leur reproche : des femmes sexuelles et sorcières. L’idée est que certains phallocrates se sentent offensés par cette image d’Epinal moderne.

 

 

 

Cela sera une bonne occasion de découvrir mon travail en vrai et en détail, et en parlant de détails, aviez vous remarqué ceux là ?

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Je vous invite au vernissage qui aura lieu ce samedi, le 9 février 2019 !

ou :

Plusieurs lieux du centre ville de Plombières-les-bains, 88.

Plan EroticArt 2019

 

quand :

vernissage : samedi 9 février, 19h

exposition : dimanche 10, jeudi 14, samedi 16 et dimanche 17; 15h-18h

 

Programme EroticArt -2019-

 

exposition érotique

 

combien :

entrée libre

Exposition à Raon-l’Etape

Exposition à Raon-l’Etape
Hier avait lieu l’inauguration à l’espace Emile Gallée de Raon l’Etape (Vosges) de l’exposition « les jardins décalés ». Une exposition sur le thème de l’Asie et du Japon en particulier.
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J’avais donc travaillé sur le thème du Japon et de l’érotisme pour également présenter mon oeuvre textile « La jeune fille et le spectre » à l’exposition Erotic Art de Plombières-les-Bains. Je suis replongée dans mes vieilles amours à travers les ambiances erotique-grotesque de Suehiro Maruo et de l’angura de Shuji Terayama, j’y ai ajouté une dose de fantômes inquiétants dont raffolent les japonais pour créer cette oeuvre que j’aime beaucoup. Le photographe Laurent Braun exposait quant à lui un travail tout aussi fantomatique ou chamanique s’inspirant des ombres du butô.
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Un texte explique ma démarche, que j’accompagne de cartes de visites et de brochures expliquant mes services d’illustratrice et d’artiste textile. Ces brochures sont bien parties. Sous mon oeuvre, j’ai posé un katana et deux (fausses) chrysanthèmes. J’étais habillée le jour de l’inauguration d’un kimono offert il y a une dizaine d’années par une amie japonaise.
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Lors de l’inauguration j’ai expliqué ma démarche aux élus présents pour l’événement : le maire de Raon-L’Etape et ses adjoints, le maire de Saint Dié et président de cette communauté d’agglomération,… Je ne m’étais pas du tout préparé à cela mais ma tenue m’a donné confiance pour leur parler de cette oeuvre qui repousse mes petites limites de ma triste auto-censure. Erotisme, mort, esprit fantôme, guerre, nationalisme. A notre époque où les préraphaélites choquent, je me dis que je m’expose aux premières lignes, sans vouloir m’octroyer la position d’avant-garde. Plus personne ne s’y ose aujourd’hui et cela trahit le démantèlement du rayonnement artistique français.
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Ces dernières semaines je suis très occupée et les expositions s’enchainent pour mon plus grand plaisir. Les efforts à nouer des liens et des contacts  les années précédentes sont enfin récompensés. Ma stratégie est de promouvoir mon travail au niveau local, pour mes illustrations ou mes créations textiles il est important de pouvoir les voir en vrai. Une exposition ne s’improvise pas, c’est un long travail sur plusieurs mois voire années qui parfois n’aboutit pas. Pour beaucoup, les artistes sont des bohèmes qui attendent que les choses leur tombent dessus, (en tout cas c’est comme ça que certains me décrivent) mais cela est bien loin de la réalité (en tout cas pour la plupart). Ce qui ne se voit pas, n’est pas pour autant une absence de travail ou de la détente. Ainsi le travail de recherche et de réflexion, les longs mois passés sur une oeuvre détail par détail, pratiquer ses gammes c’est à dire son oeil, sa main, son trait, le travail administratif et la lecture des livres sur la gestion de son entreprise, les rendez vous dans les administrations kafkaïennes, trouver des prestataires sérieux (je cherche toujours l’imprimeur de mes rêves), rencontrer les professionnels ou les responsables culturels sont bien plus le quotidien des artistes professionnels. Par professionnel, j’entends le fait de reverser une partie de notre chiffre d’affaire à l’Etat et à un organisme tel la MDA quand on réussit à vendre le fruit de notre travail. C’est bien évidemment une obligation juridique dont on se passerait bien, mais c’est la réglementation.
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J’ai conscience que mon travail ne s’adresse pas à tout le monde, en marketing on parle de cible. Un produit est mieux vendu quand on le construit à travers une réflexion liée à une catégorie d’individus. Le message et donc les moyens de communication seront différents si on vend des couches ou des marteaux. Pour ma part, mon travail s’adresse à un public plutôt cultivé et raffiné, ou qui a déjà fréquenté un musée ou ouvert un livre d’art de son propre choix. Ce qui réduit finalement considérablement la population. Ce n’est pas un jugement de valeur, mais une observation objective et je croise très souvent des personnes fières de ne pas fréquenter ces ennuyants musées. Ensuite, j’aime les détails et cela ravit une portion encore plus réduite, et pour finir j’aime le côté romantique sombre, ce qui est bien plus souvent un frein à beaucoup de monde, effrayé par je ne sais quoi ou superstitieux que de voir du sombre va rendre leur vie (plus) déprimante. J’aime les films, la littérature, la musique romantique et sombre mais ce qui rend ma vie déprimante n’est pas l’art, mais plutôt les obligations du quotidien comme faire mes courses dans un hypermarché (et pourtant si on écoutait ce qui attire le plus grand nombre, ce serait de dessiner des produits de consommation avec des couleurs primaires et secondaires présentés par des filles à la peau lisse et souriante).
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Dans mon travail, ou dans celui de créer un objet, on apprend très vite que le beau universel n’est pas spécifiquement la meilleure chose à rechercher. Dans ma formation de stylisme, on nous forme à créer des objets pour une gamme, que ce soit grandes distribution ou Haute Couture, et cela en dehors de tout affect personnel. Bien sur il faut faire des choses que l’on aime, mais ce n’est pas du tout un problème qu’une partie du public n’aime pas notre travail. Ainsi quand Karl Lagerfeld fait du Chanel, ou du Fendi ou du Lagerfeld, les vêtements sont assez différents, même s’ils restent à l’intérieur de la gamme luxe. Mais c’est tout à fait normal si chacun préfère ceci ou cela.
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J’explique cela car parfois les visiteurs ont envie de dire qu’ils n’aiment pas ce qu’ils voient. Quand on est professionnel comme moi, dans le sens où l’on a suivit une formation dans ce secteur, c’est tout a fait normal qu’il y ait des personnes qui n’aiment pas et cela ne me touche pas. Après, quand on crée pour un client et que celui ci n’aime pas, c’est qu’il y a eu un problème de brief dans le procédé créatif mais c’est autre chose.
Je vois souvent de vieilles dames vouloir insister pour me dire qu’elles n’aiment pas ce que je fais. C’est quelque chose que je comprends sans la moindre sensiblerie car mon travail n’avait pas choisi de plaire à cette cible. En fait, ça m’amuse de connaître les commentaires de chacun, et c’est hélas parfois très prévisible.
Bien évidemment toutes les vieilles dames n’ont pas toutes les mêmes goûts, celles qui osent avoir le leur, et s’affranchir de ce que la société choisit pour elles sont souvent très intéressantes et j’apprécie discuter avec elles. Mais celles qui ont pourtant connus les années 70 et se choquent de voir un sein nu peint, je me demande ce qu’elles faisaient à cette époque.
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L’exposition a lieu jusqu’au 13 mai 2018.
Espace Emile Gallée de Raon l’Etape.
les samedis 10h-12h 15h-19h
dimanches et mardi 15h-19h
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Si vous passez à Raon l’Etape, prenez le temps d’admirer ces architectures de 1968 par Haüserman, le museumhotel situé sur une petite île (elles ne sont plus visitables mais elles sont à vendre)
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Et si vous aimez les belles choses comme des murs en marbres et de la ferronnerie et des vitraux Art Déco, profitez d’un séjour au château-Robert.
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exposition art textile Raon l'Etape

Exposition Erotic Art 2018

Exposition Erotic Art 2018
Cette année encore je participe à l’exposition Erotic Art pendant la semaine de la Saint Valentin à Plombières les Bains.
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J’ai déjà pu dire combien je trouvais cette ville charmante, notamment par son architecture fin XIXème et début XXème, hantée par les fantômes du Second Empire et de l’Art Nouveau. Les bâtiments sont malheureusement pour certains laissés à l’abandon, mais cela leur procure un certain charme romantique, mêlée à la brume des forêts et vibrant de l’énergie des sources thermales. Cette ville m’inspire par bien des aspects que je n’ai pas encore totalement exploré.
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Le clos des Augustins où se tient une partie de l’exposition, et où j’expose.
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Cette année nous sommes beaucoup d’artistes (je ne sais pas combien mais le livret d’exposition est un véritable catalogue) et encore plus d’oeuvres, réparties sur quatre lieux de la Ville.
L’exposition a démarré hier samedi avec le vernissage, dont j’ai pu partagé plusieurs fois sur les réseaux sociaux.
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Le Maire de Plombières et le Député de la troisième circonscription des Vosges Christophe Naegelen (avec le micro) ont ouvert l’exposition par leurs discours et leurs bienveillances. C’est toujours agréable de voir les élus aider à la culture et oser s’aventurer sur des terrains aussi audacieux que celui de l’érotisme en ces temps de relents puritain.
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Je ferai des notes plus détaillées sur les oeuvres originales que je présente, mêlant peinture et textile sur grands formats.
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L’exposition se poursuit de mercredi à dimanche 18 février 2018.