J’ai réalisé deux cabas (ou tote bag, bonjour la francophonie) uniques aux blasons de mon projet multidisciplinaire « Holy Noire » que je partage avec Laurent B., j’en ai déjà parlé, et j’en reparlerai encore plus en détail si ça vous intéresse.
Chaque jour je suis heureuse de pouvoir réfléchir aux liens entre arts appliqués (le stylisme, les accessoires) et les arts (quelque chose de plus « conceptuel » voire abstrait, transcendantal), et plus spécifiquement l’idée de pouvoir mettre en scène les objets de rituels de vie artistique ou magique. « Art is magic ». J’ai un rapport quasi fétichiste aux objets, j’aime les regarder de façon quasi microscopique ou en les mettant en rapport avec d’autres couleurs ou matières. Si j’ai un coup de déprime, de beaux objets peuvent me redonner le moral, je ne suis pas spécifiquement dans la possession donc les musées font offices de remèdes plus que d’inspirations. Je suis complètement d’accord avec William Morris sur ses positions « sociales » quant aux beaux objets réalisés à la main.
J’aime le nom qu’évoque le « cabas ». J’en ai d’ailleurs acheté un « classique » au motif tartan (à l’époque où j’en portais beaucoup), celui qui peut rappeler le « sac de mamie qui achète ses légumes au marché ». Oui tout comme Vivienne Westwood, la mamie (pas elle) est pour moi la « it girl » éternelle. Ce sac possède une bande de largeur pour le rendre plus pratique, contrairement au « tote bag » basic qui n’a pas « d’épaisseur ».
J’ai appliqué le motif au pochoir et j’ai ajouté une étiquette personnelle au dos.
découpe du motif
application du motif sur le tissu (en protégeant la surface de travail par du plastique ou du journal).
application de la peinture pour tissu au pinceau
retouche du motif au pinceau et séchage
couture des hanses du sac
surpiqure de la largeur du sac
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Les photos ont été prises par Laurent B.