Cela ne vous aura pas échappé, c’est bientôt Noël.
Nous voilà déjà à la fin de cette année qui aura connu des événements tragiques sur le plan national et international et qui aura permis de réfléchir sur beaucoup de choses notamment sur l’importance d’être entourés de gens qu’on aime et qui nous aime sincèrement, célébrer la vie, cultiver ce bonheur quand on a la chance d’avoir quelqu’un qui prend soin de nous et nous protège, ce qui peut être rare et précieux.
Je le répète encore tant c’est important mais il ne faut pas hésiter à couper les liens avec ceux qui sont nuisibles pour nous, c’est à dire ceux qui veulent nous soumettre, nous réduire ou nous ralentir sur notre voie créative et spirituelle. J’ai passé plus de trente ans à pardonner à mes ennemis en essayant de les aimer et à être exigeante envers ceux qui m’aimaient, maintenant je passe à autre chose en gardant l’amour que j’ai pour ceux qui le mérite.
Une petite pensée peut parfois faire plaisir, même dans ce monde de sur-communication on oublie parfois de dire ou faire les petites attentions de la vie quotidienne qui nous préserve de la transformation en zombies.
L’obligation commerciale des fêtes de fin d’années est souvent un moment de tension, qui se finit bien souvent sur des sites de revente de cadeaux, ce qui peut faire la joie des amateurs de seconde main. Si vous n’achetez rien, vous pouvez envoyer une petite carte ou un petit email. J’ai réalisé ces petites cartes de Noël (Christmas card ) que vous pouvez enregistrer et envoyer à ceux que vous aimez ou encore les imprimer chez vous (d’où l’expression Free printable) pour les envoyer par courrier.
J’ai créé de nouveau des mandalas que j’ai transformés en flocons de neige et en motif textile (pattern design). Les mandalas sont composés de runes liées, tout simplement parce que c’est ce que m’évoquaient la glace et la neige. J’ai fait une carte claire et une autre plus sombre.
Voici les versions en gif animés :
Je profite de ce mois de décembre pour partager les traditions folkloriques locales, à savoir les fêtes de la Saint Nicolas, Saint Patron de la Lorraine. En effet ici le 6 décembre était une date quasiment plus importante que celle de Noël.
«Ils étaient trois petits enfants
Qui s’en allaient glaner aux champs
Ils sont allés et tant sont venus
Que sur le soir se sont perdus.
Ils sont allés chez le boucher :
« Boucher, voudrais-tu nous loger? »
« Entrez, entrez, petits enfants,
Y’a de la place assurément. »
Ils n’étaient pas sitôt entrés
Que le boucher les a tués,
Les a coupés en p’tits morceaux
Et puis salés dans un tonneau.»
(Sept ans plus tard, le bon Saint-Nicolas vint à passer par là. Il se rendit chez le boucher et insista pour manger le petit salé qui se trouvait dans le saloir. Pris de peur, le boucher s’enfuit et Saint-Nicolas ressuscita les trois enfants.)
Il est écrit sur ce site :
« Au début du XVIIe siècle, des Hollandais émigrèrent aux États-Unis et fondèrent une colonie appelée New Amsterdam qui, en 1664, devint New York. En quelques décennies, cette coutume néerlandaise de fêter la Saint-Nicolas se répandit aux États-Unis. Pour les Américains, Sinter Klaas devint rapidement Santa Claus. »
Saint Nicolas (270-310) fut évêque de la ville de Myra en Asie Mineure (Turquie actuelle), il serait décédé un 6 décembre, date à laquelle on le célèbre. Au Moyen âge il devint le patron des enfants. Après la Réforme protestante au XVIe siècle, la fête de Saint Nicolas fut abolie dans certains pays d’Europe. Les Hollandais conservèrent cette coutume catholique. Ainsi, les enfants Néerlandais continuèrent de recevoir la visite de Sinterklaas (saint Nicolas) la nuit du 6 décembre.
Il prend l’apparence d’un vieillard à barbe blanche portant un long manteau à capuchon ou parfois même des habits épiscopaux, demeurant néanmoins un personnage moralisateur récompensant les enfants méritants et punissait les autres.
Il est souvent accompagné du Père Fouettard (ou le Boucher), vêtu de noir et porteur d’un grand fagot, parfois le visage barbouillé de suie (Zwarte Piet – Père Fouettard ou « Pierre le Noir » en néerlandais. Hans Trapp en alsacien) qui punit les enfants désobéissants.
Peu à peu les chrétiens trouvèrent plus approprié que cette « fête des enfants » soit rapprochée de celle de l’Enfant Jésus, c’est pourquoi saint Nicolas fit désormais sa tournée la nuit du 24 décembre.
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Sur le site de la ville de Nancy on peut également lire : Le 5 décembre au soir, dans chaque famille, devant la cheminée, on place quelques sucres ou des carottes (pour la mule) et un petit verre d’alcool de mirabelle (pour Saint-Nicolas).
Il passe dans la nuit et dépose des surprises aux enfants sages et des martinets à ceux qui n’ont pas été sages. Le verre est vide et la mule a mangé ce qu’on avait prévu pour elle. C’est la fête à la maison mais aussi dans les rues et à l’école où Saint-Nicolas à la barbe blanche, avec son manteau rouge, équipé de sa crosse d’évêque, passe aussi. Il apporte des livres et du pain d’épices.
Des traditions et contes semblables se retrouvent en Allemagne, en Flandre….. et jusqu’en Russie qui partage d’ailleurs avec la Lorraine d’avoir Saint-Nicolas pour Patron.
En 1087, le Sieur Albert de Varangéville revenant de croisades, déroba à Bari, en Italie du sud, une relique de St Nicolas –une phalange…qui bénit- pour la rapporter en Lorraine. Il édifia au bord de la Meurthe une église pour les abriter et créa ainsi Saint-Nicolas-de-Port.
Comme la relique faisait des miracles, le bourg devint un lieu de pèlerinage important ainsi qu’une étape sur la route de Compostelle. Chaque année, depuis 1245, le samedi le plus proche du 6 décembre, la basilique accueille une procession aux flambeaux autour des reliques du Saint.
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Cette fête est d’ailleurs célébrée dans les villes avec un grand défilé de chars et d’acteurs de la vie culturelle (fanfare, danse, …) locale ou jumelée, puis elle se clôture par un feu d’artifice qui mobilise un public vraiment nombreux. C’était d’ailleurs agréable de voir qu’on puisse encore se réunir en ville malgré le contexte actuel (terrorisme,…).
Voici la vidéo que j’ai faite de cette soirée :