Comme en novembre et décembre 2020 et en octobre et novembre 2021, je prends mes quartiers dans les magnifiques locaux de cette maison associative d’artistes et artisans d’art, située dans le joli village vosgiens : Les Voivres.
Vous pourrez découvrir mes récentes peintures, ainsi que mes habituels impressions en formats cartes postales, ainsi que des cartes de voeux et des posters A3,…
Retrouvez mes oeuvres dès le mercredi 30 août et jusqu’au dimanche 29 octobre 2023. Dimanche où s’installera probablement une fête pour Halloween (ou bien le mardi suivant).
Ou ? :
La Voute, 36 Le Village, 88240 Les Voivres, France
Quand ? :
Du 30 août au 31 octobre 2023 : Mercredi à Dimanche, de 13h30 à 18h30
La Voûte est une association d’artistes et artisans d’art, réunis autour d’un lieu qui fait office de boutique, galerie, ateliers d’artistes, espace de réception pour des stages artistiques et autres. Cet endroit, comme beaucoup d’autres (la gratuiterie, l’épicerie solidaire, etc…) dans ce village rural vosgien permet de faire vivre ce lieu magique et apaisant au milieu des forêts. J’apprécie de faire un peu partie de cette expérience de ruralité loin des clichés parisiens qui nous verraient comme des bouseux et d’approfondir des thèmes précieux comme la Nature, le soin, l’art et l’artisanat, qui me sont chers.
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L’année dernière nous avions déjà voulu organiser une soirée autour d’Halloween ou Samain ou la Toussaint, mais les obligations sanitaires nous avaient fait avorter ce projet. Cette année nous revenons avec plus de combativité pour montrer notre vitalisme à survivre aux contraintes.
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La Voûte organise une soirée le samedi 30 octobre 2021 de 16h à 22h. Je serai présente (costumée si possible) et vous pourrez profiter de ce moment pour participer à divers ateliers familiaux ou passer un moment convivial près de la buvette et des braseros de feu.
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Vous trouverez sur mon stand des impressions sur cartes, des cartes de voeux, des foulards en présentation (qu’on peut acheter sur ma boutique redbubble) et bien sûr des peintures originales.
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Ou ? :
La Voute, 36 Le Village, 88240 Les Voivres, France
Quand ? :
Du 1 octobre au 1 décembre : Mercredi à Dimanche, de 13h30 à 18h30 (Je ne serai pas présente)
J’ai creusé deux potimarrons et un navet pour Samhain/Halloween, pour faire des lanternes et garder l’esprit des fêtes traditionnelles.
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Avant je n’aimais pas Halloween, déjà parce qu’en tant qu’amatrice de la culture « gothique » chaque jour on nous dit « c’est pas Halloween aujourd’hui », parce que je m’étais arrêtée à une fête commerciale (qui l’est devenue mais qui permet de garder un petit quelque chose de la tradition), et parce que je suis une fille du printemps et de Walpurgis.
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Mais maintenant que nos fêtes sont menacées, je trouve qu’il est important de garder une filiation avec notre héritage, c’est pourquoi j’ai creusé un navet, qui parfois est aussi une betterave (tradition de Moselle de la Rommelbootzennaat « La nuit des betteraves grimaçantes »), tradition qui se trouve en France avant l’importation américaine d’Halloween (qui vient des immigrés irlandais, important aux Etats Unis leurs traditions celtes de Samhain). J’ai cuisiné et mangé en soupe les « restes » des légumes pour encore plus imprégner mon intention vers ces fêtes. J’ai fait cette petite vidéo pour vous montrer le résultat et vous encourager à laisser entrer chez vous un peu de merveilleux, d’imaginaire, de tradition et de magie.
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En cette période sombre, je souhaite que les esprits des morts errants, retrouvent le chemin leur permettant de gagner l’au delà. Les romains les appelaient les « Larve », nom donné par les allemands à ses esprits, qui signifie également « masques », comme ceux que l’on porte lors des rites dont les traces perdurent dans nos fêtes traditionnelles pour s’approprier ou s’allier avec certains morts, esprits ou divinités-démons. Je pense notamment aux récentes victimes de l’islamisme, au professeur d’histoire Samuel Paty, aux fidèles égorgés dans l’église de Nice, à toutes les victimes qu’on refuse de nommer, et aussi aux victimes du virus et de toutes ces maladies du monde moderne. Que les victimes innocentes et les belles âmes puissent trouver la paix. Que les humains mauvais, prétentieux, menteurs, matérialistes et égoïstes, vivants ou morts, soient tourmentés par les entités du monde invisible.
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Frederique Jacobs propose aux Belges de reporter les fêtes de fin d’années pour l’été. C’est une idée, pourquoi ne pas reporter la naissance de Jésus au 15 mars, le solstice d’hiver au 1 novembre et le début de l’année au 3 mai ? Pourquoi ne pas décaler Halloween et la fête des Morts le 12 juin ? On commence déjà à décaler le 21 juin (le solstice d’été pas la Fête de la Musique) les week end ou les mois suivants. Après tout, « il n’y a plus de saison », le climat se dérègle, « chouette » comme dirait Julie Graziani on va pouvoir récupérer des hydrocarbures sous la banquise qui fond, donc pourquoi respecter le calendrier qui garde le rythme de nos fêtes et de nos traditions qu’elles soient chrétiennes, celtes, d’inspiration greco-romaine, mithraïste, agricole ou animiste ?
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Depuis des millénaires l’homme a ritualisé les changements de saisons, les rythmes de la nature, les rites de passages de l’humain par des fêtes, des célébrations en invitant ou sous le patronage d’esprits, dieux, saints ou esprits d’animaux. Les diverses croyances ou religions ont syncrétisé une tradition primordiale permettant à l’homme de se connecter aux forces supérieures lui permettant une intelligence et une intuition « magique ».
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La Saint Nicolas le 6 décembre représente la lumière prenant le dessus sur l’obscurité du Père Fouettard, elle amorce la fête de l’arrivée de l’hiver, c’est à dire le retour du soleil, le moment de l’année où la nuit est la plus longue mais où les jours commencent à devenir ensuite plus longs. Dans les lieux montagneux, on défile costumés en prenant l’apparence des esprits obscures pour les chasser (chasser l’obscurité) et réveiller la nature au son du tintement de cloches. A l’arrivée du printemps, on commence à faire des fêtes de semence au nom de la Fertilité, en été, on espère de bonnes récoltes, que l’on demande lors dès feux de la Saint Jean. Il serait tout à fait idiot de faire des récoltes de moisson le 2 décembre.
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Pendant des millénaires, les fêtes et les célébrations ont permis aux paysans de retrouver un peu de merveilleux dans leur quotidien parfois rude et laborieux. Des contes, des danses, des musiques, des costumes de fêtes et des masques, des plats, des gâteaux ont permis de garder contact avec la Source, le sacré, le divin, le spirituel peu importe comment on l’appelle. Ces croyances ont permis aux humains de ne pas sombrer dans le matérialisme qui n’apporte que tricherie, violence, compétition, perte de respect pour les humains et la nature.
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Autrefois on disait que faire le mal était puni par les esprits. Cela semble naïf aux scientistes mais au moins cela permettait de réguler les crimes et offrait un ordre et une harmonie sociale qu’on n’a plus vu depuis longtemps. Il est urgent, et c’est une de mes missions sur Terre, de réinjecter du merveilleux et du fantastique dans le réel, non comme forme de divertissement (ce qui est la réappropriation marchande capitaliste), mais pour remettre du sacré dans le coeur des humains, pour les reconnecter à la Source, leur réapprendre à voir comme lorsqu’ils étaient des enfants qui se racontaient des histoires, permettre aux petits peuples des forêt de repeupler les arbres et les sources, pour que l’humain respecte de nouveau la Nature, le vivant et le spirituel.
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Confinement, Noël et Capitalisme.
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Durant le premier confinement d’avril, les grosses entreprises et notamment Jeff Bezos le patron d’Amazon ont vu leurs richesses considérablement augmenter, tandis que les travailleurs ont vu leur difficultés financières s’aggraver. Le modèle de société capitaliste nous impose ces écarts indécents de richesse et continue de nous imposer une vie derrière les écrans (télétravail, vie sociale, distraction, achat,…), qui engraisse ceux qui ont déjà trop d’argent (en exploitant leurs travailleurs et la nature).
Nous entrons dans une époque de préparatifs de fêtes. Pour beaucoup cela signifie achat de cadeaux.
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Faites quelque chose pour la société et essayer au minimum de ne pas donner d’argent à ceux qui sont responsables de la catastrophe dans laquelle nous vivons, c’est à dire les commerces en ligne. Essayons de donner notre argent aux librairies indépendantes, offrez des petits livres, même des livres d’images ou de photos; achetez des biscuits ou des condiments locaux, de l’alcool fin; offrez vous si vous aimez des objets faits mains par des artisans locaux, visitez les marchés de Noël (s’ils ne sont pas annulés), baladez vous dans les campagnes , trouvez des petites brocantes, fabriquez, cuisinez, créer,… Et essayez de ne pas faire la tête si on ne vous a pas offert le dernier smartphone ou le dernier skin Fortnite.
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Selon moi, dans ces fêtes traditionnelles, qui trouvent leurs sources dans des rites néolithiques permettant aux humains de s’allier avec les forces bénéfiques ou maléfiques à travers des rites, comme sorte de « pactes avec la nature », on retrouve un peu de ce que Guénon appelle la Tradition Primordiale.
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J’ai lu la crise du monde moderne de René Guénon vers 2005. A part quelques aspects intéressants, j’ai retenu des choses plutôt négatives dans le style et prétentieux » (« D’ailleurs, bien que cela nous oblige à parler de nous, ce qui est peu dans nos habitudes, nous devons déclarer formellement ceci : il n’y a, à notre connaissance, personne qui ait exposé en Occident des idées orientales authentiques, sauf nous-même »). Mais passons. Un livre, une lecture ou une pensée n’est pas comprise de la même façon par tout le monde, ni par la même personne selon l’état de son corps (fatigue,…), son esprit, sa sensibilité, sa culture, son expérience. Il peut relire ce livre un mois ou 15 ans plus tard et pourra y voir des choses différentes.
Il y a 15 ans je n’avais pas « autant » lu et étudié la Mésopotamie, le capitalisme, le socialisme et l’écologie et surtout je ne savais pas qu’on pouvait parler aux esprits.
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Pour ma part, je crois aux synchronicités, qui sont les signes des entités supérieures. Je parle rarement de mes croyances sur facebook car les gens y sont généralement au degré ultime du matérialisme et de la superficialité imposés par la technique du site, décourageant les rapports plus profonds.
Bref, le début du Kali Yuga et de l’âge de Fer il y a plus de 6000 ans ou 5000 ans (à plusieurs milliers d’années près selon les endroits certes) peut aussi correspondre à l’utilisation de l’écriture (-3400), mais plus logiquement devrait remonter avant, au début du néolithique et de l’agriculture (-10 000), époque « primitiviste » à laquelle certains écologistes « radicaux » se réfèrent (on est très loin de la lampe à huile des amish). Certains disent que l’écriture sumérienne, qui au départ servait à compter le nombre de bœufs pour des transactions marchandes incarne une sorte de technique très matérialiste, qui s’éloignait donc du spirituel, ou de la Tradition. Si des civilisations comme les Celtes par exemple n’utilisaient pas l’écriture, ce n’était pas parce qu’ils étaient bêtes mais au contraire parce qu’ils étaient moins « matérialistes » et que leur « croyances spirituelles » leur permettaient de se passer de l’écriture, qui selon Platon, faisait perdre la capacité mnémotechnique de ses utilisateurs. Et c’est là que Guénon rappelle tout ce qu’on a potentiellement perdu à cause du progrès technique .
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Récemment en forêt j’ai reçu (grâce aux capacités médiumniques de mon maître en magie) des réponses d’une entité m’expliquant les « ravages du fer », que représente la société industrielle du XVIIIème siècle comme monstre dominant, mais dont les germes ont commencé au début de l’âge de fer. Tolkien le représente dans le Seigneur des Anneaux, a t’il lu Guénon dont « la crise du monde moderne » sorti en 1927 ? Il n’y a pas que Guénon qui critique les ravages du monde moderne, même si aujourd’hui le système dominant capitaliste veut nous faire croire que cette critique est une opinion minoritaire divergente et subversive, alors qu’elle n’est que le socle commun de tous les peuples « premiers » traditionnels multimillénaires que les colons occidentaux ont décimé, mais plus grave encore continuent de décimer via leurs entreprises industrielles (Total etc…) pour fabriquer des smartphones, forger du pétrole, cultiver de la viande de synthèse (en Australie, Brésil, Afrique,…) dans l’indifférence générale, malgré les slogans antiracistes et anticoloniaux des bourgeois qui préfèrent défendre le capitalisme plutôt que l’exploitation et la destruction des peuples autochtones tués sous leurs yeux.
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Tout cela est lié, il y avait des choses, des connaissances « intuitives » nées de l’animisme (mes croyances) et de l’enracinement dans la terre, la consultation des étoiles, le rythme des saisons, le refus des germes du monstre que constitue le progrès technique qui asservi les peuples pour la richesse d’une minorité de sociopathes qui veulent bombarder Mars et forer la Lune sans que ça ne choque personne. Cette période préhistorique, que le système capitaliste détruit et occulte volontairement (toutes les études sur les Celtes et ce qui les précèdent sont bâclées, détournées par les idéologies intersectionnelles ou censurées. On trouve plus de documentations sur notre histoire locale chez les études anglaises ou russes,…) recèle un moment important qu’il faut retrouver.
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J’aurai aimé retrouver les personnes qui sont sur la même voie que nous, les personnes exclues de cette société, car trop sensibles, pas assez rentables, pas assez conforme aux idéologies capitalistes, qui cherchent à retrouver la vraie voie sombre du chamanisme, personnage qui discute avec les morts, les anciens, les esprits. Ceux qui ne « croient » pas aux esprits, mais qui communiquent et interagissent avec eux pour retrouver ce que l’humain a perdu : sa capacité sensible, son intelligence primordiale.
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« En admettant que le développement matériel ait quelques avantages, d’ailleurs à un point de vue très relatif, on peut se demander si ces avantages ne sont pas dépassés de beaucoup par les inconvénients.
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>>Nous ne parlons même pas de tout ce qui a été sacrifié à ce développement exclusif, et qui valait incomparablement plus ; nous ne parlons pas des connaissances supérieures oubliées, de l’intellectualité détruite, de la spiritualité disparue ; nous prenons simplement la civilisation moderne en elle-même, et nous disons que, si l’on mettait en parallèle les avantages et les inconvénients de ce qu’elle a produit, le résultat risquerait fort d’être négatif. <<
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Les inventions qui vont en se multipliant actuellement avec une rapidité toujours croissante sont d’autant plus dangereuses qu’elles mettent en jeu des forces dont la véritable nature est entièrement inconnue de ceux mêmes qui les utilisent; et cette ignorance est la meilleure preuve de la nullité de la science moderne sous le rapport de la valeur explicative, donc en tant que connaissance, même bornée au seul domaine physique ; en même temps, le fait que les applications pratiques ne sont nullement empêchées par là montre que cette science est bien orientée uniquement dans un sens intéressé, que c’est l’industrie qui est le seul but réel de toutes ses recherches. Comme le danger des inventions, même de celles qui ne sont pas expressément destinées à jouer un rôle funeste à l’humanité, et qui n’en causent pas moins tant de catastrophes, sans parler des troubles insoupçonnés qu ‘elles provoquent dans l’ambiance terrestre, comme ce danger, disons-nous, ne fera sans doute qu’augmenter encore dans des proportions difficiles à déterminer, il est permis de penser, sans trop d’invraisemblance, ainsi que nous l’indiquions déjà précédemment, que c’est peut-être par là que le monde moderne en arrivera à se détruire lui-même, s’il est incapable de s’arrêter dans cette voie pendant qu’il en est encore temps. »
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« Quand on voit une science exclusivement matérielle se présenter comme la seule science possible, quand les hommes sont habitués à admettre comme une vérité indiscutable qu’il ne peut y avoir de connaissance valable en dehors de celle-là, quand toute l’éducation qui leur est donnée tend à leur inculquer la superstition de cette science, ce qui est proprement le « scientisme », comment ces hommes pourraient-ils ne pas être pratiquement matérialistes, c’est-à-dire ne pas avoir toutes leurs préoccupations tournées du côté de la matière ? «
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« Les modernes, en général, ne conçoivent pas d’autre science que celle des choses qui se mesurent, se comptent et se pèsent, c’est à dire encore, en somme, des choses matérielles, car c’est à celles-ci seulement que peut s’appliquer le point de vue quantitatif ; et la prétention de réduire la qualité à la quantité est très caractéristique de la science moderne. On en est arrivé, dans ce sens, à croire qu’il n’y a pas de science proprement dite là où il n’est pas possible d’introduire la mesure, et qu’il n’y a de lois scientifiques que celles qui expriment des relations quantitatives «
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« L’Occident moderne ne peut tolérer que des hommes préfèrent travailler moins et se contenter de peu pour vivre; comme la quantité seule compte, et comme ce qui ne tombe pas sous les sens est d’ailleurs tenu pour inexistant, il est admis que celui qui ne s’agite pas et qui ne produit pas matériellement ne peut être qu’un « paresseux » ; sans même parler à cet égard des appréciations portées couramment sur les peuples orientaux, il n’y a qu’à voir comment sont jugés les ordres contemplatifs, et cela jusque dans des milieux soi-disant religieux. Dans un tel monde, il n’y a plus aucune place pour l’intelligence ni pour tout ce qui est purement intérieur, car ce sont là des choses qui ne se voient ni ne se touchent, qui ne se comptent ni ne se pèsent; il n’y a de place que pour l’action extérieure sous toutes ses formes, y compris les plus dépourvues de toute signification. «
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René Guénon, La crise du monde moderne, chapitre : Une civilisation matérielle.
Pour être honnête, je suis assez triste de la plupart des mesures sanitaires imposée liée au virus. Je fais partie des personnes qui le prend très au sérieux et qui pense que le masque est une bonne chose, même si je sais que pour certains travailleurs c’est très difficile à supporter toute la journée. Depuis toujours je suis pour le fait de prendre soin de son corps et de celui des autres. Je pense que pour se sentir bien dans sa tête, il faut pouvoir se sentir bien dans son corps, et tout le monde n’a pas la chance d’avoir une santé parfaite. Et c’est pour ça qu’il ne faut pas ajouter à ça des difficultés que la vie moderne nous impose (pollution, alimentation industrielle, addiction d’écrans, etc…).
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Quand je parle de mesures sanitaires, je ne parle pas des masques, mais je parle des interdictions de rassemblements. Je ne suis pas en mesure de dire que c’est « bien ou mal », je dis simplement que cela à des conséquences sur le lien social, important pour l’individu comme pour le groupe et la société toute entière. Les interdictions portent à la fois sur les moments de détente ou de festivités, comme les bars, les restaurants, mais aussi sur les concerts, le théâtre, les marchés en plein air (au même moment où les supermarchés n’avaient pas les mêmes restrictions,…), les salons, les festivals (comme le festival Les Imaginales auquel je participe avec mon association de Jeux de Rôle « Le Signe Jaune »), mais aussi les expositions,… Cet été je me suis rendue à des salons ou des expositions en visiteur, et malgré tout l’immense travail des organisateurs, le fait de devoir patienter devant les entrées pour pénétrer une salle, ou devoir réserver sur Internet rend le moment moins agréable. Il y a ceux qui s’adaptent, et ceux comme moi qui voient la détérioration de certaines choses de façon amère.
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Les professionnels (restaurateurs, musiciens, …) perdent leur travail, mais la société perd aussi beaucoup, sans s’en rendre compte à se conformer à une vie en partie rivée devant les écrans pour le télétravail et toute autre interaction. Déracinée de culture populaire et classique, déconnectée de la « vraie vie » se référant à des représentations stéréotypées de la culture de masse (télé réalité, influenceurs,…) de ce que devraient être les choses pour être acceptées socialement peut amener à des souffrances pathologiques (isolement, dépression, obésité, anorexie, phobie, troubles obsessionnels, addictions, etc…). Le lien social est quelque chose de très important, non seulement chez les seniors que cette société moderne délaisse (tout en leur prenant un maximum d’argent), mais aussi pour les jeunes et pour tout le monde.
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Malgré mon amertume face à ce constat qu’il ne faut surtout pas ignorer (le choix de fermer les yeux est une défaite), je pense qu’il faut tenter de rester debout. Je n’aime ni la fatalité ni le nihilisme et j’ai besoin d’actions. Mon action a toujours été de tenter d’informer sur les menaces de nos libertés et notamment sur la manière dont le capitalisme gouverne nos vies au travers du marketing, de la publicité, de l’injonction à la productivité, de l’exploitation des humains, de la terre et du vivant, du formatage à la concurrence, de la performance (« à s’imposer »), de la mentalité du management, de la société du spectacle Debordienne, etc,… Mon deuxième axe est celui de la création, qui intègre une partie de « spiritualité » (c’est à dire de rapport aux mondes du sensibles, des symboles, des mythes, etc…) et de recherches, informations ou culture.
Evidemment, j’essaie de penser non pas à m’adapter (et encore moins de faire « résilience »), mais à des pistes alternatives, marginales, excentriques et je pense que finalement, se placer en dehors des institutions (censeurs et diffuseurs de la pensée unique capitaliste) peut être une bonne chose.
C’est donc avec le risque permanent que des interdictions nous menacent que je vous fais part de deux expositions ce mois-ci.
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I – Centre Culturel d’Epinal
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Je souhaite continuer de m’engager et à participer à la vie locale et je fais partie d’une association intitulée Pigment’T qui présente une exposition collective au Centre Culturel d’Epinal du 19 au 24 octobre 2020. Il n’y aura donc pas de vernissage (ni de repas entre artistes qui demeurent dans mon souvenir de bons moments de convivialité, pas étonnant que le partage de nourriture est le socle commun de bien des civilisations, autre chose que du fast food livré par des auto entrepreneurs exploités (sans protections sociales) par des sociétés « french-tech » comme Uber ou Deliveroo).
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Ou ? : Centre Culturel, 4 rue Claude Gellée, Epinal, France
Quand ? : 19 au 24 octobre 2020 9h-12h et 14h-18h
(selon les heures d’ouverture vosgienne et tout ce que ça signifie)
Combien ? : Entrée libre
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J’exposerai une oeuvre : Santa Muerte.
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L’exposition parle de rêves d’artistes et le Mexique me fait rêver pas seulement pour son climat, (sans ignorer les problèmes de criminalités présents), mais pour sa culture de mélanges syncrétiques qui a su garder une grande part de « magie » et de liens aux mythes, croyances et divinités anciennes.
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Santa Muerte représente la Mort, mais on lui rend hommage pour lui demander protection et guérison (un peu comme si on essayait de soudoyer la Mort pour qu’elle ne nous emporte pas tout de suite). Tout cela dans un esprit festif et coloré, assez éloigné de la culture occidentale moderne qui rejette les représentations de la mort et tout ce qui y fait penser. Santa Muerte a aussi un lien avec les nombreuses personnes marginalisées et populaires (les pauvres, les autochtones) qui ont inspiré et modifié des croyances et des rites déjà présents (cultes indigènes antérieurs à la colonisation espagnoles catholiques). La fête des Morts mexicaine se mélange et se poursuit de la fête anglo-saxonne d’Halloween du 31 octobre jusque la Toussaint chrétienne du 2 novembre, on y construit des autels et on donne des offrandes (nourriture, bougies, fleurs, tabac,…). Aujourd’hui, il n’est pas rare que les personnes se costument ou se déguisent selon ces inspirations. La tête de mort décorée d’éléments floraux est devenue un motif très populaire. C’est ce qui a en partie inspirée ma peinture.
Il s’agit d’un sergé de coton sans châssis peint à la peinture acrylique.
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II-La fête pour Halloween à La Voute
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Je suis très contente de participer à une association située aux Vouivres pour leur fête d’Halloween.
Il s’agit d’un collectif d’artistes et d’artisans qui travaillent et exposent dans une ancienne maison rénovée : « la Voûte ». Ce que j’aime particulièrement, si ce n’est le fait de rencontrer d’autres artistes et artisans, et de participer (modestement) à tisser du lien social et associatif local est de sentir chez la plupart d’entre eux une certaine sensibilité proche de la mienne où la nature et son environnement sensible et animiste influencent le lieu. Je trouve que ce petit village vosgien est très inspirant. Ses énergies sont propices à la création et la connexion. La présence de la forêt est une grande richesse. La première fois où je suis venue ici, j’ai reçu le message que j’y reviendrai et que ce serait important. Le message s’est révélé juste.
La soirée d’Halloween sera un événement avec plusieurs activités et pour un public familial. Respect des mesures sanitaires demandé : masques et gel hydroalcoolique, distance physique.
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A cette occasion j’exposerai plusieurs toiles et quelques cartes de voeux pour préparer les fêtes de fin d’année. Vous pourrez les retrouver du 31 octobre au 30 novembre 2020.
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Je pense que pour le mois d’octobre et le thème d’Halloween, et sa symbolique de la fête des morts, pour prendre soin de nos anciens est une bonne occasion pour la présenter.
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Ou ? : La Voute, 36 Le Village, 88240 Les Voivres, France
Quand ? : samedi 31 octobre de 16h à minuit.
Du 4 au 29 novembre : Mercredi à Dimanche, de 13h30 à 18h30
J’ai dessiné quelques illustrations pour Halloween, c’est la première fois que je le fais, j’aime de plus en plus cette fête. Avant je n’aimais pas trop son côté faussement festif, commercial et cliché mauvais goût. « Pas besoin d’excuse pour être vêtue comme une soit disant freak » (ou communiquer avec les morts), n’en déplaisent aux remarques de l’homme du métro : oui ! c’est tous les jours Halloween.
Et finalement on trouve de moins en moins de freaks en France, le ménage a été fait, un jour j’irai rejoindre ces fous, mais pour le moment voici mon travail :
Un moodboard ou panneau de tendance du thème avec une prédilection pour l’ancien, on ne se refait pas, des illustrations et des photos vintages.
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Des recherches couleurs.
J’oscillais entre les combinaisons connues noir-orange et quelque chose de moins évident. J’ai noté la présence de vert dans les anciennes illustrations, car le vert a longtemps été associé au diable et aux créatures surnaturelles. J’ai donc pris le défi de l’utiliser.
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J’ai dessiné des personnages à la fois mignons et sexy avec la sorcière rousse, le chat noir, le fantôme (toute ressemblance avec des personnes réelles existantes est fortuite…) et le squelette sortant de son cercueil. J’ai utilisé la gouache pour colorer ces dessins, je me remets à ce medium c’est à la fois difficile et stimulant.
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Voici enfin les motifs répétés.
Je travaille de plus en plus dans cette logique de motifs. J’y retrouve mes recherches textiles, graphiques, mes intérêts pour le vêtement, mes expériences en tissage, crochet, jacquard réunies. Le motif répété sert à être imprimé sur du textile pour l’habillement mais aussi les accessoires (trousses, porte feuille, literie), il peut se faire imprimer en papier peint pour la maison, papier cadeau, mais aussi carnets, papeterie ou packaging produit. J’adore regarder tout autour de moi et en voir partout, du carrelage en passant par l’intérieur des voitures (c’est pour ça qu’on croit souvent que je suis sur une autre planète, mais j’observe juste beaucoup plus intensément cette planète).
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J’ai réalisé trois propositions de couleurs : couleur brume chaude, jaune lanterne et blanc. Si cela vous intéresse vous pouvez télécharger gratuitement (freebie) la version brume soit pour utiliser en fond d’écran ou plutôt pour imprimer.
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Belles fêtes à tous, en espérant que les esprits ne soient pas trop taquins avec vous.