Illustration – Westworld

Illustration – Westworld
Westworld tribute :
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Cette illustration est actuellement exposée à la galerie d Bailli d’Epinal, jusqu’au 30 août 2017.
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Généralement, quand je partage mes idées, cela agace quantité de monde à un point assez important. J’ai l’habitude et sachez que si vous n’êtes pas d’accord avec moi, c’est que vous me détestez déjà alors ne faisons pas dans la langue de bois et l’hypocrisie. Ne soyons pas amis. De plus, j’expose ma vision subjective et mes réflexions personnelles de la série Westworld, je ne prétends pas que c’est la vraie vision unique que tout le monde doit avoir, et je refuse que quelqu’un prétende détenir la vérité sous prétexte que je dise que ce n’est que ma vision. (à force de trainer sur facebook, je mets trop en garde le lecteur)
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séries
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J’ai souvent eu un discours sévère sur les séries, le problème principal pour moi est l’aspect chronophage. Quant à la télévision, je suis contente d’avoir été sevrée très tôt (à 15 ans quand je suis allée en internat pour mes études d’arts appliqués), alors que j’ai grandi dans un milieu populaire où la télévision épargnait la conversation et devait être allumée H24. Bien que je sois heureuse d’avoir grandi avec le club Dorothée, qui m’a ouvert sur la culture nippone, j’ai beaucoup de dégoût aujourd’hui vis à vis de ce média. Je n’ai pas de télévision et quand j’entends la télévision des voisins (ou quand je suis invitée chez des gens et qu’ils l’allument), j’ai réellement la nausée, cela me rappelle de mauvais souvenirs, mon enfance où mes parents étaient collés devant des débilités qui font passer « Hélène et les garçons » pour de la philosophie. Aujourd’hui (avec mon regard d’adulte) je trouve que la télévision véhicule des injonctions sociales et sexistes sur comment doit être une personne, et qui fait que les personnes conditionnées à ce médias me demandent souvent pourquoi je ne dessine pas de jolies filles qui sourient, comme si les présentatrices étaient la norme. On préfère critiquer la Haute Couture et ses mannequins très minces, alors que la télévision avec ces sourires étincelants,  ces aisselles épilées, ces litres de fond de teint sur toutes les personnes, femmes ou hommes, cette cadence de mots, diarrhée verbale qui semble faire l’apologie de la cocaïne, ses idées aliénantes devrait être un repos pour les braves travailleurs. Car il faut être quelqu’un de bien et se lever tôt, pour passer sa journée devant la télévision. Beau programme de la part de tous ces passifs qui adorent critiquer les artistes, les auteurs ou les lecteurs qui pour eux « ne font rien de leur vie » (dixit ma famille). Cela dit, passons au sujet.
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Business 
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Je regarde parfois des séries via internet, les studios investissent de plus en plus d’argent dedans, de gros producteurs, réalisateurs et acteurs s’investissent et créent parfois de belles idées. Visuellement, c’est le lieu où se crée les nouveautés graphiques (avec le cinéma et le jeu vidéo). C’est du gros business qui recrute, l’avenir de l’emploi car le divertissement, qui est d’ailleurs un des sujet de Westworld, est de plus en plus demandé dans une société où les riches s’enrichissent et s’ennuient d’avoir trop d’argent, et sont de gros consommateurs d’expériences censées leur apporter une personnalité plus trépidante que celle du voisin venant soulager leur oisiveté. Et les pauvres s’appauvrissent, je ne vous apprend rien.
Dans cette industrie, il peut s’avérer difficile d’être libre, mais plus il y a de personnes, d’auteurs, plus il y a d’idées qui parfois réussissent à traverser les codes de la censure. (Le gentil est gentil, il véhicule une image positive mais reste cool car il crie des jurons, le méchant est méchant, mais il perd ou devient gentil grâce à la force de l’amour, etc…).
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Tout cela pour parler d’une série en particulier.
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Westworld
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J’ai récemment regardé Westworld, la série réalisée par Jonathan Nolan et Lisa Joy, et j’ai plutôt bien aimé.
Bien que j’ai trouvé qu’il y avait des choses qui m’aurait surtout touché étant plus jeune, j’ai eu un contentement suffisant au niveau émotionnel.
Certes on pourrait trouver des choses « tirées par les cheveux », ou voir de grosses ficelles mais j’ai réussi à aimer certains personnages.
Au début je me suis laissée piéger en trouvant les scènes et les personnages très lisses et j’ai vite compris qu’ils étaient ainsi programmés pour être mieux abusés.
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Très vite, je me suis identifiée au personnage de Dolores. Oui parce qu’on peut s’identifier à des personnages pour leur caractère et non pour leur couleurs de cheveux ou leur physique. Certaines personnes, notamment mon copain ne partage pas ce « plaisir » d’identification à un personnage. Certaines personnes ne sont pas faite pour ça, mais il comprend que je le sois plutôt sensiblement.
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J’ai également aimé le personnage de l’homme en noir. Finalement ça ressemble beaucoup à ce que je fais, une partie lumineuse et amoureuse et une partie sombre et désabusée. Je n’ai pas encore atteint le désir de tuer des gens (ou des « hôtes »), mais j’y travaille.
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Dolorès
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Parlons de Dolores. Dès les premières paroles de la série, on voit qu’elle répète un discours soit disant positif sur la manière de voir le monde. « Je choisis de voir la beauté du monde. » On a tout de suite le sentiment qu’elle n’a pas du connaître beaucoup de galères ou ne cherche pas trop ce que cache les choses qu’on nous présente pour proférer de pareilles naïvetés. Alors évidemment c’est mon interprétation, mais je conçois que certaines personnes peuvent se dire que d’emblée, elle est sur le bon chemin.
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(à ce stade il y a un peu de spoile)
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Son personnage doit probablement énerver certaines femmes qui préfèrent les caractères forts, voire guerriers, avec un fort tempérament. Je pense que c’est pour ça qu’ils ont créé le personnage de Maeve, qui a besoin de d’avantage prendre les choses en main et de s’interroger sur ce qui se cache derrière les choses, et pourtant, même ce tempérament n’est en fait qu’un programme, dont elle refuse l’idée. (Tout ça pour être rattrapée par son instinct maternelle… -_- ).
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Dolorès est une jeune fille qui vit dans une ferme avec ses parents et qui aime peindre la nature. Elle est gentille, douce, avec de belles boucles blondes, une robe presque modeste et elle se soucie des autres. Elle fait un peu ce qu’on lui dit. J’ai trouvé que l’actrice Eva Rachelle Wood « jouait bien », car je me souviens de son jeu de reine des vampires de Louisiane dans True Blood et elle incarnait bien cette identité aussi.
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Pourtant son créateur lui parle en secret, il lui lit Alice au Pays des Merveilles, il l’observe et aimerait voir jusqu’où une créature androïde pourrait aller, est ce qu’une conscience pourrait elle naitre ? Faut il écrire un programme, ou discuter avec elle ? Créer des bugs pour que l’étincelle d’intelligence artificielle se déploit et atteigne son but (remplacer l’humain, trop bête, seulement intéressé par le divertissement destructeur).
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Identification
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Je me retrouve dans sa fragilité, sa douceur, son amour pour la peinture, la nature et les animaux, sa façon de tomber amoureuse. Elle semble lunaire car émotionnelle, et vénusienne. Je me retrouve aussi dans ce conditionnement à créer des êtres incapables de prendre une arme à feu, sans défense mais présente pour satisfaire les fantasmes des touristes, on peut la torturer, la baiser, la tuer de tant de manière. Elle a été créé pour cela, peut être même qu’on pourrait croire qu’elle aime pleurer, sinon pourquoi le ferait elle ? Mais cette souffrance n’est peut être pas seulement pour le plaisir de pervers narcissiques mais aussi la clé pour elle, d’atteindre une certaine conscience. D’où son prénom Dolores qui renvoie à la douleur. La douleur, le chagrin, notamment lié à la perte d’un être chers, comme la femme qui s’est suicidée de l’homme en noir est souvent un facteur déclencheur.
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Dolorisme
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Dans la vraie vie, j’ai souvent cru en cette idée, mais je l’ai ensuite délaissé, convaincue que s’il m’était arrivée plus de choses positives, j’aurai eu plus de portes ouvertes et moins de blocage. A chacun et à chaque période son interprétation. La mienne n’a pas toujours été ce qu’elle est maintenant. J’ai aussi été conditionnée à répondre aux besoins et désirs des autres, en me répétant que c’était par la douleur que j’arriverai à me dépasser. Je ne savais pas me défendre et j’étais attirée par les connards. Ca parait illogique pour quelqu’un qui aspire à une certaine tranquillité et épanouissement. Ca ne m’a mené qu’à une perte de temps terrible, à faire passer les autres en premier et à ne pas m’imposer à tel point que cela en est difficile pour m’épanouir professionnellement, mais j’ai décidé d’y remédier, d’être une entrepreneuse égoïste avec un sale caractère. Et je pense qu’à 35 ans je peux m’accorder d’exister pour moi. La tendance doloriste voire la philosophie est partout. Ceux qui la dictent font semblant d’appliquer ces mêmes règles à eux même mais ne font que profiter des plus sensibles et des plus honnêtes.
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Le dolorisme ou la philosophie faisant croire que par la douleur nous nous épanouissons accompagne souvent certaines religions ou autre processus de contrôle de la population comme le communisme ou le capitalisme, qui enseigne au citoyen le sens du sacrifice et le renoncement pour garder les postes et les emplois de rêves aux copains ou autres arrivistes de la caste des nantis et éviter la remise en question des dominants. Comme je l’ai déjà dit, la douleur peut être une voie pour certains, à certains moments, mais s’ils l’imposent aux autres, cela en devient pervers.
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Je n’ai pas toujours pensé ainsi, peut être est ce juste aussi une histoire d’époque. Avant (et encore maintenant) j’adorais Crash et Videodrome de Cronenberg ou Hellraiser, mais peut être prenais je ces thèmes un peu trop au premier degré. Gloire à la chair ! La question de la douleur est un thème sur lequel j’ai beaucoup travaillé (appréciant les actionnistes viennois, les modern primitif, le medical art, etc). La douleur infligée par soi même, plutôt que par autrui, oui mais si la douleur infligée par soi même vient d’une autorité supérieure (la mode (BDSM par exemple), la société, la religion, Arnold dans Westworld), est ce de la liberté, quel poids a t’elle etc… Ce sont des questions intéressantes, qui démontre qu’il reste difficile d’avoir un avis tranché sur un sujet sans pouvoir le développer (coucou twitter).
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Westworld
Debbie Harris dans Videodrome
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Me concernant je refuse qu’une personne me domine sans mon consentement. Je lutte pour affirmer que bien qu’étant une femme, métissée asiatique, je ne suis pas une servante, ni une distraction exotique ou une prostituée à bon prix. Et c’est incroyable de devoir lutter tous les jours encore pour nos droits quand tous les jours on tente de nous imposer plus de devoirs. Tout le monde ne ressent pas ça, n’est pas exposé à cela, mais c’est une réalité qui concerne beaucoup de personnes, beaucoup de femmes, d’hommes, qui sous le coup des injonctions dont j’ai parlé plus haut, devraient soit disant être les servants des dominants (ceux qui nous dirigent, patron, politiciens) ou autres dominateurs (ceux qui veulent nous diriger par la force, souvent des hommes) ou manipulateurs (dominateurs passifs, lâches souvent des femmes).
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Recherche et conscience de son identité/ Un labyrinthe
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Revenons à Dolorès. Le jeu est de pendre conscience de ce qu’elle est, de son identité, de sa conscience pour enfin être libre; libre de choisir ses choix, sa vie, peut être son comportement. Ce jeu est le jeu du labyrinthe, elle rêve, dans ses rêveries elle entend une voix, elle ignore à qui appartient cette voix qui la pousse à aller plus loin, à chercher autre chose que ce monde. Cette voix est celle de son créateur, peut être est ce un programme, mais quand elle arrive au centre du labyrinthe, elle comprend que c’est sa propre voix, sa conscience. Elle s’est souvenue de ses anciennes vies et comprend la mise en scène du monde dans lequel elle vit.
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Labyrinthe de la capitale de Chartres.
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Ainsi, elle ressemble à Alice, et court après un personnage pour traverser des mondes ou des situations ou des personnes qui ne sont pas tout à fait réels. Le rapport aux différents mondes, rêvés, virtuels, réels, leur définition rappelle qu’on vit dans des certitudes étroites qui nous rassure au risque de plonger dans des abîmes effrayants.
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Chaque hôte  a son propre labyrinthe pour aller vers sa conscience, celui de Maeve est la souffrance liée à la mort de sa fille.
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Le labyrinthe n’est pas fait pour l’homme en noir, c’est ce qu’on lui dit, mais il cherche également à comprendre ce qui se cache derrière les apparences, il rêve d’une dimension parallèle. Lui aussi a perdu sa candeur, il passe du chapeau blanc au chapeau noir et sa rencontre avec Dolores m’a beaucoup émue.
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Bugs
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Comme je l’ai déjà dit, les hôtes semblent changer leur scénario à cause de dysfonctionnements, ces derniers sont ils programmés ou viennent ils de faits extérieurs (une photo ?, une phrase ?  » Ces plaisirs violents ont toujours des fins violentes « ) ou viennent ils d’eux même ?
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Il faut savoir observer avec attention les « bugs », les dysfonctionnements qui participent à déconstruire mon conditionnement mental (ma manière de penser, d’être, d’interagir, etc…), mais sans que cela passe par la douleur, comme je l’ai longtemps cru et comme je l’explique plus haut. J’ai parfois besoin de ces coups d’électricité mental voire esthétique pour réussir à m’éloigner de la notion de norme qui m’oppresse. Un choc esthétique est parfois une brèche permettant de nous ouvrir vers une réalité plus étendue, ou augmentée pour utiliser l’expression de « réalité augmentée », qui semble encore à ce point une réalité diminuée ,mais qui donne accès néanmoins à quelque chose. (Cette coupure dans la réalité à travers l’imagination est quelque chose que je peux rechercher via le jeu de rôle).
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Je me sens très fortement programmée à être un citoyen sérieux, sans cesse abusé, élevée à servir, être gentille et docile. Dès que je quitte ce scénario, on me le fait payer chers, quand pour certains il n’y a aucune conséquence. Rappelez vous le célèbre mensonge  » Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. … ». J’aimerai tenter de briser cette séquence (« loop »). C’est pour ça que je suis souvent intéressée par le travail d’artistes assez radicaux voire trash qui me mettent à la fois mal à l’aise et m’excite intellectuellement, car ça me dit qu’il existe « autre chose ». Un autre chose auquel j’aimerai avoir accès, quelque chose qui est naturel ou simple pour certains mais qui est douloureusement compliqué pour moi. Chacun ses luttes internes et ses facilités. Je ressens la jalousie des gens, pensant que tout est facile pour moi, je ne sais pas s’ils pensent cela de tout le monde ou si je devrais le prendre personnellement, en tout cas j’observe que généralement, on jouit à m’en faire baver. Heureusement j’ai réussi à me programmer pour entrer dans ce jeu et aimer combattre mes ennemis. Tout n’est que programme, devenez maître de votre propre code.
Pour revenir aux artistes inspirants, je repense au projet TOPY et Psychic TV et met en relation le thème de la télévision, le média de masse, le contrôle de masse, qui aujourd’hui est largement véhiculé dans les séries, les jeux vidéos ou virtuels, à l’instar du parc de Westworld, si on peut parler de virtuel. C’est ce que semble rechercher l’homme en noir en partie, une réalité plus réelle, des choses qui nous atteignent réellement, encore une fois la douleur (le risque d’être réellement blessé par les hôtes – androids), mais pourquoi pas de la part d’autres personnages ou spectateurs l’empathie pour ces « hôtes ». On peut introduire des bugs via les séries, en faire du matériel qui « réveille » certaines personnes plus sensibles à ce changement. D’où également mon intérêt pour la magie, chaos ou autres.
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psychic TV
PTV
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De nombreux thèmes
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J’ai pris cette série par le thème de la conscience, la conscience de soi et du monde qui nous entoure, comprendre les règles du jeu. Evidemment, il y a d’autres axes, celles de la technologie, de l’évolution exponentielle de celle ci car nous vivons dans une époque du risque de non retour (à avant la société des robots intelligents), de la société de loisir pour riches, vivre des frissons sans danger, la question de l’intelligence artificielle, de la confrontation humains – IA, des sentiments, du besoin d’évasion ou de conquête, la liberté, la souffrance comme clé vers la conscience, des religions (les humains qui gèrent le parc sont parfois comparés à des dieux ou bien « la petite voix intérieure que l’on entend » vient elle de nous, de notre créateur, d’un ange, d’un dieu ?), écouter sa propre voix/voie ou une voie supérieure qu’on entend, etc…
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Ce que j’attends de la saison 2 est d’être surprise donc de ne rien attendre, toutefois, j’avais bien aimé l’idée de pouvoir hacker ce jeu, la quête de l’homme en noir. Après tout de nombreux hôtes se souviennent. Qui sont les personnages avec des cornes que l’on prend pour les hommes de Wyatt, etc… ?
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Voilà, ce n’est pas la série du siècle mais comme vous pouvez le voir elle m’a fait réfléchir, ce qui est toujours bon à prendre pour quiconque, même pour les robots.
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Illustration
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Mon illustration est réalisée à l’aquarelle, avec quelques traits à l’encre de Chine, sur du papier A3, 300gr/m². J’ai utilisé des images de la série avec le personnage de Dolorès jouée par Eva Rachel Wood. Je n’ai pas pour habitude de dessiner des femmes avec un physique répondant aux canons populaires américains (visage rond, bouche pulpeuse, forte poitrine, pose et regard sexy…), car j’aime dessiner des visages ou des silhouettes qui m’inspirent et me poussent à les dessiner (peut être ai je une vision trop hétérosexuelle de la femme, non réduite à un objet de plaisir) incarnée d’ailleurs par la plupart des mannequins de mode, qui répugnent la majorité des gens (on me demande souvent pourquoi je dessine ce genre de femmes, certains pensent que je ne fais que des autoportraits peut être parce que je dessine des visages « longs et fins » – ce sujet pourrait être développé dans une note entière) (pour savoir ce qu’en pense la plupart des personnes sur le physique des mannequins, il suffit d’aller sur une page facebook de Haute Couture et de lire les commentaires à l’intention de ces dernières).
Si vous êtes intéressé par le processus de cette illustration, je vous invite à visionner ma vidéo qui en dévoile un peu plus.

Gymnastique – illustration de personnages

Gymnastique – illustration de personnages

Je me suis inspirée d’une série de vidéos pour faire des recherches graphiques de personnages.

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Le corps

La vidéo montre des gymnastes effectuer leurs mouvements de souplesse, de rythme et de grâce sur un terrain de sport en extérieur mélangeant urbanité et horizon maritime. J’aime beaucoup ces silhouettes qui me semblent quasi surréelles ou inaccessibles comme des créatures supra humaines. Derrière ces torsions se cachent beaucoup de travail sur le corps. J’aime énormément ce travail et cette recherche d’aller plus loin, tester ce rapport entre travail et douceur, ne pas s’abimer non plus mais repousser ses limites.
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Cela fait quelques années que je m’entraine chaque jour dans des routines d’étirements et de stretching pour le plaisir d’aller plus loin dans mes capacités de souplesse et d’équilibre, tout ça dans l’écoute et le respect de mon corps qui mérite avant tout d’être chouchouté et non brutalisé. C’est un plaisir assez difficile à expliquer, comme le plaisir de courir longtemps (que je n’ai pas). Pourquoi courir, dans quel but ? C’est un peu la même chose avec les exercices quotidiens qui marquent le début de mes journées.
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Art
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Je suis assez obsédée par le corps humain depuis longtemps. Déjà à travers mes intérêts pour l’art corporelle, certaine performance, certains artistes comme Günter Brus, Marina Abramovic ou même Ron Athey. Ce qu’on a appelé le body art avec les interventions ou les décorations sur le corps (piercing, tatouage,…) et tout l’héritage primitif modern de l’américain Fakir Musafar. J’aime la mode et le vêtement qui entoure le corps, le contraint, le sublime ou le protège. J’aime dessiner des corps, des silhouettes fines, comprendre l’ossature et la musculature. J’aime la maigreur de certaines femmes, je la trouve également non banale, incroyable, belle, j’aime la maigreur des mannequins de défilés qui suivent des programmes sportifs et qui révèlent certains muscles (qui n’existent pas chez les anorexiques). Cela m’évoque parfois l’anatomie de certains animaux nobles dans ce qu’ils ont d’élégants et sauvages, opposé à l’affaissement due à la domestication.
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J’aime regarder les vêtements d’entrainement de danse, de yoga ou de gymnastique, j’aime bien l’évolution de ces modes et je pense qu’il y a beaucoup de choses intéressantes à faire à ce niveau là. Les années quatre vingts et quatre vingt dix ne font plus aussi peur et le retour des body, du lycra et des matières brillantes sont appréhendées avec moins de frilosité. J’aime les coutures des corsaires qui ne sont plus simplement latérales mais traversent les jambes leur donnant une nouvelle ligne à la fois moulante et confortable.
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Malgré cela j’ai décidé de m’orienter vers une stylisation éloignée de ce que je fais d’habitude pour créer des petits personnages, presque dans un style enfantin et mignon. J’ai utilisé des aplats de gouache.
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Avec ces personnages j’ai créé des gif animés et des motifs textiles que l’on pourrait retrouver sur de petits accessoires comme des pochettes ou des carnets de notes.
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Sachez les reconnaître

Sachez les reconnaître

 

 

A la naissance, une petite fée s’est penchée sur mon berceau et m’a offert un don. Celui d’énerver les bien-pensants, les bourgeois et les beaufs. Et puis c’est devenu réciproque, du coup je pense qu’il faille exploiter ce don.

Un petit dessin d’humour, parce qu’il n’y a pas de raison même si parait il j’ai un humour qui fâche, quelque soit la manière dont on comprend ce que j’exprime, et c’est finalement cela le plus comique.

 

L’été arrive, sachez les reconnaître :

 

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Fille prétentieuse en mauvaise santé  VS  Vraie femme courageuse qui assume son corps

Ce dessin décrit un peu ce que je vis l’été, évidemment beaucoup d’hommes mais surtout de femmes subissent sous des formes différentes cette mentalité « enfant gâté qui jubile de critiques devant sa télé réalité », car au final tous les prétextes sont bons, que ce soit tel détail physique ou son contraire pour que les impuissants tentent lâchement d’exercer un pouvoir de domination sur un autre. Est ce la fatalité de la nature humaine ? Faut il juste entrer dans ce jeu et humilier ceux qu’on pourra à notre tour?

 

Je pense qu’il faudrait arrêter de mettre les femmes en concurrence pour le plaisir d’une domination masculine, mais vu comment la société et le modèle européen capitaliste érige la Concurrence en valeur, on est assez mal parti. Que celles et ceux qui préfèrent construire ensemble continuent de cultiver la résistance.

Petite vidéo de vols d’oiseaux :