Illustration – Westworld

Illustration – Westworld
Westworld tribute :
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Cette illustration est actuellement exposée à la galerie d Bailli d’Epinal, jusqu’au 30 août 2017.
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Généralement, quand je partage mes idées, cela agace quantité de monde à un point assez important. J’ai l’habitude et sachez que si vous n’êtes pas d’accord avec moi, c’est que vous me détestez déjà alors ne faisons pas dans la langue de bois et l’hypocrisie. Ne soyons pas amis. De plus, j’expose ma vision subjective et mes réflexions personnelles de la série Westworld, je ne prétends pas que c’est la vraie vision unique que tout le monde doit avoir, et je refuse que quelqu’un prétende détenir la vérité sous prétexte que je dise que ce n’est que ma vision. (à force de trainer sur facebook, je mets trop en garde le lecteur)
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séries
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J’ai souvent eu un discours sévère sur les séries, le problème principal pour moi est l’aspect chronophage. Quant à la télévision, je suis contente d’avoir été sevrée très tôt (à 15 ans quand je suis allée en internat pour mes études d’arts appliqués), alors que j’ai grandi dans un milieu populaire où la télévision épargnait la conversation et devait être allumée H24. Bien que je sois heureuse d’avoir grandi avec le club Dorothée, qui m’a ouvert sur la culture nippone, j’ai beaucoup de dégoût aujourd’hui vis à vis de ce média. Je n’ai pas de télévision et quand j’entends la télévision des voisins (ou quand je suis invitée chez des gens et qu’ils l’allument), j’ai réellement la nausée, cela me rappelle de mauvais souvenirs, mon enfance où mes parents étaient collés devant des débilités qui font passer « Hélène et les garçons » pour de la philosophie. Aujourd’hui (avec mon regard d’adulte) je trouve que la télévision véhicule des injonctions sociales et sexistes sur comment doit être une personne, et qui fait que les personnes conditionnées à ce médias me demandent souvent pourquoi je ne dessine pas de jolies filles qui sourient, comme si les présentatrices étaient la norme. On préfère critiquer la Haute Couture et ses mannequins très minces, alors que la télévision avec ces sourires étincelants,  ces aisselles épilées, ces litres de fond de teint sur toutes les personnes, femmes ou hommes, cette cadence de mots, diarrhée verbale qui semble faire l’apologie de la cocaïne, ses idées aliénantes devrait être un repos pour les braves travailleurs. Car il faut être quelqu’un de bien et se lever tôt, pour passer sa journée devant la télévision. Beau programme de la part de tous ces passifs qui adorent critiquer les artistes, les auteurs ou les lecteurs qui pour eux « ne font rien de leur vie » (dixit ma famille). Cela dit, passons au sujet.
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Business 
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Je regarde parfois des séries via internet, les studios investissent de plus en plus d’argent dedans, de gros producteurs, réalisateurs et acteurs s’investissent et créent parfois de belles idées. Visuellement, c’est le lieu où se crée les nouveautés graphiques (avec le cinéma et le jeu vidéo). C’est du gros business qui recrute, l’avenir de l’emploi car le divertissement, qui est d’ailleurs un des sujet de Westworld, est de plus en plus demandé dans une société où les riches s’enrichissent et s’ennuient d’avoir trop d’argent, et sont de gros consommateurs d’expériences censées leur apporter une personnalité plus trépidante que celle du voisin venant soulager leur oisiveté. Et les pauvres s’appauvrissent, je ne vous apprend rien.
Dans cette industrie, il peut s’avérer difficile d’être libre, mais plus il y a de personnes, d’auteurs, plus il y a d’idées qui parfois réussissent à traverser les codes de la censure. (Le gentil est gentil, il véhicule une image positive mais reste cool car il crie des jurons, le méchant est méchant, mais il perd ou devient gentil grâce à la force de l’amour, etc…).
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Tout cela pour parler d’une série en particulier.
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Westworld
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J’ai récemment regardé Westworld, la série réalisée par Jonathan Nolan et Lisa Joy, et j’ai plutôt bien aimé.
Bien que j’ai trouvé qu’il y avait des choses qui m’aurait surtout touché étant plus jeune, j’ai eu un contentement suffisant au niveau émotionnel.
Certes on pourrait trouver des choses « tirées par les cheveux », ou voir de grosses ficelles mais j’ai réussi à aimer certains personnages.
Au début je me suis laissée piéger en trouvant les scènes et les personnages très lisses et j’ai vite compris qu’ils étaient ainsi programmés pour être mieux abusés.
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Très vite, je me suis identifiée au personnage de Dolores. Oui parce qu’on peut s’identifier à des personnages pour leur caractère et non pour leur couleurs de cheveux ou leur physique. Certaines personnes, notamment mon copain ne partage pas ce « plaisir » d’identification à un personnage. Certaines personnes ne sont pas faite pour ça, mais il comprend que je le sois plutôt sensiblement.
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J’ai également aimé le personnage de l’homme en noir. Finalement ça ressemble beaucoup à ce que je fais, une partie lumineuse et amoureuse et une partie sombre et désabusée. Je n’ai pas encore atteint le désir de tuer des gens (ou des « hôtes »), mais j’y travaille.
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Dolorès
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Parlons de Dolores. Dès les premières paroles de la série, on voit qu’elle répète un discours soit disant positif sur la manière de voir le monde. « Je choisis de voir la beauté du monde. » On a tout de suite le sentiment qu’elle n’a pas du connaître beaucoup de galères ou ne cherche pas trop ce que cache les choses qu’on nous présente pour proférer de pareilles naïvetés. Alors évidemment c’est mon interprétation, mais je conçois que certaines personnes peuvent se dire que d’emblée, elle est sur le bon chemin.
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(à ce stade il y a un peu de spoile)
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Son personnage doit probablement énerver certaines femmes qui préfèrent les caractères forts, voire guerriers, avec un fort tempérament. Je pense que c’est pour ça qu’ils ont créé le personnage de Maeve, qui a besoin de d’avantage prendre les choses en main et de s’interroger sur ce qui se cache derrière les choses, et pourtant, même ce tempérament n’est en fait qu’un programme, dont elle refuse l’idée. (Tout ça pour être rattrapée par son instinct maternelle… -_- ).
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Dolorès est une jeune fille qui vit dans une ferme avec ses parents et qui aime peindre la nature. Elle est gentille, douce, avec de belles boucles blondes, une robe presque modeste et elle se soucie des autres. Elle fait un peu ce qu’on lui dit. J’ai trouvé que l’actrice Eva Rachelle Wood « jouait bien », car je me souviens de son jeu de reine des vampires de Louisiane dans True Blood et elle incarnait bien cette identité aussi.
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Pourtant son créateur lui parle en secret, il lui lit Alice au Pays des Merveilles, il l’observe et aimerait voir jusqu’où une créature androïde pourrait aller, est ce qu’une conscience pourrait elle naitre ? Faut il écrire un programme, ou discuter avec elle ? Créer des bugs pour que l’étincelle d’intelligence artificielle se déploit et atteigne son but (remplacer l’humain, trop bête, seulement intéressé par le divertissement destructeur).
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Identification
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Je me retrouve dans sa fragilité, sa douceur, son amour pour la peinture, la nature et les animaux, sa façon de tomber amoureuse. Elle semble lunaire car émotionnelle, et vénusienne. Je me retrouve aussi dans ce conditionnement à créer des êtres incapables de prendre une arme à feu, sans défense mais présente pour satisfaire les fantasmes des touristes, on peut la torturer, la baiser, la tuer de tant de manière. Elle a été créé pour cela, peut être même qu’on pourrait croire qu’elle aime pleurer, sinon pourquoi le ferait elle ? Mais cette souffrance n’est peut être pas seulement pour le plaisir de pervers narcissiques mais aussi la clé pour elle, d’atteindre une certaine conscience. D’où son prénom Dolores qui renvoie à la douleur. La douleur, le chagrin, notamment lié à la perte d’un être chers, comme la femme qui s’est suicidée de l’homme en noir est souvent un facteur déclencheur.
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Dolorisme
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Dans la vraie vie, j’ai souvent cru en cette idée, mais je l’ai ensuite délaissé, convaincue que s’il m’était arrivée plus de choses positives, j’aurai eu plus de portes ouvertes et moins de blocage. A chacun et à chaque période son interprétation. La mienne n’a pas toujours été ce qu’elle est maintenant. J’ai aussi été conditionnée à répondre aux besoins et désirs des autres, en me répétant que c’était par la douleur que j’arriverai à me dépasser. Je ne savais pas me défendre et j’étais attirée par les connards. Ca parait illogique pour quelqu’un qui aspire à une certaine tranquillité et épanouissement. Ca ne m’a mené qu’à une perte de temps terrible, à faire passer les autres en premier et à ne pas m’imposer à tel point que cela en est difficile pour m’épanouir professionnellement, mais j’ai décidé d’y remédier, d’être une entrepreneuse égoïste avec un sale caractère. Et je pense qu’à 35 ans je peux m’accorder d’exister pour moi. La tendance doloriste voire la philosophie est partout. Ceux qui la dictent font semblant d’appliquer ces mêmes règles à eux même mais ne font que profiter des plus sensibles et des plus honnêtes.
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Le dolorisme ou la philosophie faisant croire que par la douleur nous nous épanouissons accompagne souvent certaines religions ou autre processus de contrôle de la population comme le communisme ou le capitalisme, qui enseigne au citoyen le sens du sacrifice et le renoncement pour garder les postes et les emplois de rêves aux copains ou autres arrivistes de la caste des nantis et éviter la remise en question des dominants. Comme je l’ai déjà dit, la douleur peut être une voie pour certains, à certains moments, mais s’ils l’imposent aux autres, cela en devient pervers.
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Je n’ai pas toujours pensé ainsi, peut être est ce juste aussi une histoire d’époque. Avant (et encore maintenant) j’adorais Crash et Videodrome de Cronenberg ou Hellraiser, mais peut être prenais je ces thèmes un peu trop au premier degré. Gloire à la chair ! La question de la douleur est un thème sur lequel j’ai beaucoup travaillé (appréciant les actionnistes viennois, les modern primitif, le medical art, etc). La douleur infligée par soi même, plutôt que par autrui, oui mais si la douleur infligée par soi même vient d’une autorité supérieure (la mode (BDSM par exemple), la société, la religion, Arnold dans Westworld), est ce de la liberté, quel poids a t’elle etc… Ce sont des questions intéressantes, qui démontre qu’il reste difficile d’avoir un avis tranché sur un sujet sans pouvoir le développer (coucou twitter).
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Westworld
Debbie Harris dans Videodrome
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Me concernant je refuse qu’une personne me domine sans mon consentement. Je lutte pour affirmer que bien qu’étant une femme, métissée asiatique, je ne suis pas une servante, ni une distraction exotique ou une prostituée à bon prix. Et c’est incroyable de devoir lutter tous les jours encore pour nos droits quand tous les jours on tente de nous imposer plus de devoirs. Tout le monde ne ressent pas ça, n’est pas exposé à cela, mais c’est une réalité qui concerne beaucoup de personnes, beaucoup de femmes, d’hommes, qui sous le coup des injonctions dont j’ai parlé plus haut, devraient soit disant être les servants des dominants (ceux qui nous dirigent, patron, politiciens) ou autres dominateurs (ceux qui veulent nous diriger par la force, souvent des hommes) ou manipulateurs (dominateurs passifs, lâches souvent des femmes).
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Recherche et conscience de son identité/ Un labyrinthe
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Revenons à Dolorès. Le jeu est de pendre conscience de ce qu’elle est, de son identité, de sa conscience pour enfin être libre; libre de choisir ses choix, sa vie, peut être son comportement. Ce jeu est le jeu du labyrinthe, elle rêve, dans ses rêveries elle entend une voix, elle ignore à qui appartient cette voix qui la pousse à aller plus loin, à chercher autre chose que ce monde. Cette voix est celle de son créateur, peut être est ce un programme, mais quand elle arrive au centre du labyrinthe, elle comprend que c’est sa propre voix, sa conscience. Elle s’est souvenue de ses anciennes vies et comprend la mise en scène du monde dans lequel elle vit.
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Labyrinthe de la capitale de Chartres.
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Ainsi, elle ressemble à Alice, et court après un personnage pour traverser des mondes ou des situations ou des personnes qui ne sont pas tout à fait réels. Le rapport aux différents mondes, rêvés, virtuels, réels, leur définition rappelle qu’on vit dans des certitudes étroites qui nous rassure au risque de plonger dans des abîmes effrayants.
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Chaque hôte  a son propre labyrinthe pour aller vers sa conscience, celui de Maeve est la souffrance liée à la mort de sa fille.
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Le labyrinthe n’est pas fait pour l’homme en noir, c’est ce qu’on lui dit, mais il cherche également à comprendre ce qui se cache derrière les apparences, il rêve d’une dimension parallèle. Lui aussi a perdu sa candeur, il passe du chapeau blanc au chapeau noir et sa rencontre avec Dolores m’a beaucoup émue.
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Bugs
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Comme je l’ai déjà dit, les hôtes semblent changer leur scénario à cause de dysfonctionnements, ces derniers sont ils programmés ou viennent ils de faits extérieurs (une photo ?, une phrase ?  » Ces plaisirs violents ont toujours des fins violentes « ) ou viennent ils d’eux même ?
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Il faut savoir observer avec attention les « bugs », les dysfonctionnements qui participent à déconstruire mon conditionnement mental (ma manière de penser, d’être, d’interagir, etc…), mais sans que cela passe par la douleur, comme je l’ai longtemps cru et comme je l’explique plus haut. J’ai parfois besoin de ces coups d’électricité mental voire esthétique pour réussir à m’éloigner de la notion de norme qui m’oppresse. Un choc esthétique est parfois une brèche permettant de nous ouvrir vers une réalité plus étendue, ou augmentée pour utiliser l’expression de « réalité augmentée », qui semble encore à ce point une réalité diminuée ,mais qui donne accès néanmoins à quelque chose. (Cette coupure dans la réalité à travers l’imagination est quelque chose que je peux rechercher via le jeu de rôle).
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Je me sens très fortement programmée à être un citoyen sérieux, sans cesse abusé, élevée à servir, être gentille et docile. Dès que je quitte ce scénario, on me le fait payer chers, quand pour certains il n’y a aucune conséquence. Rappelez vous le célèbre mensonge  » Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. … ». J’aimerai tenter de briser cette séquence (« loop »). C’est pour ça que je suis souvent intéressée par le travail d’artistes assez radicaux voire trash qui me mettent à la fois mal à l’aise et m’excite intellectuellement, car ça me dit qu’il existe « autre chose ». Un autre chose auquel j’aimerai avoir accès, quelque chose qui est naturel ou simple pour certains mais qui est douloureusement compliqué pour moi. Chacun ses luttes internes et ses facilités. Je ressens la jalousie des gens, pensant que tout est facile pour moi, je ne sais pas s’ils pensent cela de tout le monde ou si je devrais le prendre personnellement, en tout cas j’observe que généralement, on jouit à m’en faire baver. Heureusement j’ai réussi à me programmer pour entrer dans ce jeu et aimer combattre mes ennemis. Tout n’est que programme, devenez maître de votre propre code.
Pour revenir aux artistes inspirants, je repense au projet TOPY et Psychic TV et met en relation le thème de la télévision, le média de masse, le contrôle de masse, qui aujourd’hui est largement véhiculé dans les séries, les jeux vidéos ou virtuels, à l’instar du parc de Westworld, si on peut parler de virtuel. C’est ce que semble rechercher l’homme en noir en partie, une réalité plus réelle, des choses qui nous atteignent réellement, encore une fois la douleur (le risque d’être réellement blessé par les hôtes – androids), mais pourquoi pas de la part d’autres personnages ou spectateurs l’empathie pour ces « hôtes ». On peut introduire des bugs via les séries, en faire du matériel qui « réveille » certaines personnes plus sensibles à ce changement. D’où également mon intérêt pour la magie, chaos ou autres.
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psychic TV
PTV
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De nombreux thèmes
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J’ai pris cette série par le thème de la conscience, la conscience de soi et du monde qui nous entoure, comprendre les règles du jeu. Evidemment, il y a d’autres axes, celles de la technologie, de l’évolution exponentielle de celle ci car nous vivons dans une époque du risque de non retour (à avant la société des robots intelligents), de la société de loisir pour riches, vivre des frissons sans danger, la question de l’intelligence artificielle, de la confrontation humains – IA, des sentiments, du besoin d’évasion ou de conquête, la liberté, la souffrance comme clé vers la conscience, des religions (les humains qui gèrent le parc sont parfois comparés à des dieux ou bien « la petite voix intérieure que l’on entend » vient elle de nous, de notre créateur, d’un ange, d’un dieu ?), écouter sa propre voix/voie ou une voie supérieure qu’on entend, etc…
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Ce que j’attends de la saison 2 est d’être surprise donc de ne rien attendre, toutefois, j’avais bien aimé l’idée de pouvoir hacker ce jeu, la quête de l’homme en noir. Après tout de nombreux hôtes se souviennent. Qui sont les personnages avec des cornes que l’on prend pour les hommes de Wyatt, etc… ?
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Voilà, ce n’est pas la série du siècle mais comme vous pouvez le voir elle m’a fait réfléchir, ce qui est toujours bon à prendre pour quiconque, même pour les robots.
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Illustration
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Mon illustration est réalisée à l’aquarelle, avec quelques traits à l’encre de Chine, sur du papier A3, 300gr/m². J’ai utilisé des images de la série avec le personnage de Dolorès jouée par Eva Rachel Wood. Je n’ai pas pour habitude de dessiner des femmes avec un physique répondant aux canons populaires américains (visage rond, bouche pulpeuse, forte poitrine, pose et regard sexy…), car j’aime dessiner des visages ou des silhouettes qui m’inspirent et me poussent à les dessiner (peut être ai je une vision trop hétérosexuelle de la femme, non réduite à un objet de plaisir) incarnée d’ailleurs par la plupart des mannequins de mode, qui répugnent la majorité des gens (on me demande souvent pourquoi je dessine ce genre de femmes, certains pensent que je ne fais que des autoportraits peut être parce que je dessine des visages « longs et fins » – ce sujet pourrait être développé dans une note entière) (pour savoir ce qu’en pense la plupart des personnes sur le physique des mannequins, il suffit d’aller sur une page facebook de Haute Couture et de lire les commentaires à l’intention de ces dernières).
Si vous êtes intéressé par le processus de cette illustration, je vous invite à visionner ma vidéo qui en dévoile un peu plus.

Prochainement – stand et livre de coloriage Astrologie

Prochainement – stand et livre de coloriage Astrologie

L’été passe toujours trop vite à mon goût, et je ne dis pas cela parce que je suis en vacances, mais parce que j’aime la chaleur.

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Au contraire, je suis toujours à fond dans une multitude de projets qui m’empêche de « me reposer ». Tout d’abord, la période estivale est ici une période touristique et je participe à l’événement « l’été des artistes » sur la place des Vosges d’Epinal.

La dernière fois c’était le 29 juillet, je vous en parlais ici. Et ma seconde présence sera demain samedi 19 août 2017 !

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Au premier plan, le métier à tisser DIY !

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Donc rendez vous sur la belle place historique de la cité des Images !

Et j’ai préparé pour l’occasion une nouveauté !

J’ai remarqué que beaucoup de visiteurs ne savaient pas trop situer mes créations pour des adultes ou des enfants. Mon style romantique est résolument adulte mais les couleurs pastels, roses et le style doux et féminin met le doute. En réalité je ne me fixe aucune barrière mais je crée avant tout pour moi, qui suis plutôt adulte (il me semble ?). On m’achète des articles pour offrir souvent à des enfants, notamment certains petits miroirs roses ou quelques unes des cartes postales (et même une peinture). Mais je pense que je m’identifie surtout à une post adolescente amatrice d’art, de mode et de contre cultures… Je reste une gothic lolita dans l’âme et la sensibilité. Le mois dernier j’ai été très contente de vendre des cartes à de jeunes touristes. Certaines personnes m’ont même dit avoir flashé sur certaines de mes illustrations. C’est vraiment un bonheur d’avoir ce genre de retours. Ca ne m’arrive pas souvent mais quand ça arrive ça semble bien affirmé, en gros ça plait ou ça ne plait pas.

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Plus il y a du soleil plus je suis contente moins je souris.

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Pour revenir au secteur « enfant », ce n’est pas quelque chose auquel je me ferme, au contraire, j’ai même baladé mon book dans un petit salon jeunesse histoire de rencontrer des éditeurs. Mais en fait le thème « enfant » est plutôt très coloré, c’est à dire des couleurs assez vives et souvent proches des couleurs primaires, alors que ma palette est résolument plus subtil, plus « mode », c’est à dire influencée par la mode et la décoration où les tons sont beaucoup plus riches et issus de mélanges variés. (D’ailleurs quand on fait de la peinture depuis longtemps c’est assez pénible de voir des couleurs « directement sorties du tube » dans le travail d’autres peintres, c’est plus du collage de couleurs que de la composition personnelle, chaque couleur a sa propre vibration, sa propre émotion). En ce moment le rose pastel est d’ailleurs très en vogue, même pour les adultes. Egalement concernant le trait, la mode est au trait simple et direct alors que moi j’aime les détails, et j’aimais aussi cela quand j’étais enfant, heureusement dans les années 80 j’ai eu de beaux livres illustrés avec plein de détails et de couleurs douces. J’ai demandé à différents éditeurs leur manière de sélectionner des illustrateurs et même s’il n’y a pas de règle unique, on retrouve une tendance où ils regardent directement les autres livres pour enfants publiés, en gros ils ne cherchent pas à la source et veulent voir des produits finis. C’est un peu dommage ce manque de prise de risque car ça signifie que pour commencer à être publié il faut avoir déjà été plusieurs fois publié… Un peu comme quand on cherche un premier emploi et que toutes les boîtes demandent des débutants (pour payer un salaire moins chers) « avec 2 années d’expériences », donc comment décrocher le premier job ? Mais bon je comprends que le monde de l’édition n’est pas un monde où il y a de grands libertés, c’est souvent un milieu qui ne va pas très bien financièrement, un vaste et triste débat…

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Illustration du Cancer exposé dans un salon de thé.

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Sur les étals de librairie, cela fait plusieurs années que l’on trouve des « livres de coloriage« . Au début j’étais sceptique et je me demandais comment cette tendance pouvait perdurer, mais encore aujourd’hui on en trouve et même des rayons entiers. C’est un phénomène assez étrange qui flirte avec les tendances « zen » (qui n’est pas une tendance à la base et loin d’être de tout repos), « anti-stress », « bien être », « hygge », « spirituel », etc… Tout des termes marketings qui marchent à fond, un peu comme la tendance vegan ou bio, d’ailleurs le site amazon investit maintenant dans le bio. Je ne suis pas contre le bio, mais je me méfie du greenwashing, mais ce n’est pas le sujet.

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Exposition de l’illustration des Gémeaux à l’hôtel Kyriad donnant sur la rue.

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Pour ma part le « coloring book » (en anglais c’est mieux vendeur ?) n’est pas un produit qui me semblait pour moi, déjà parce que je « colorie » déjà mes propres illustrations et ensuite parce que cela donnait un côté enfantin à ma pratique qui est plutôt une discipline rigoureuse pas du tout anti stress. Je trouvais qu’il y avait quelque chose de réducteur, un côté dînette qui n’allait pas aider à défendre le côté professionnel de cette activité déja bien mis à mal par les clichés de l’artiste glandeur.

Mais force est de constater qu’il existe un véritable marché, une véritable demande. Du coup j’ai voulu tenter la chose en mélangeant la tendance actuelle et mes observations quant aux produits que je proposais, donc le voilà, mon livre de coloriage :

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Il est limité à 24 exemplaires (12 signes du zodiaques fois 2), numéroté et signé, fait à la main avec de la patience et l’esprit Do It Yourself que j’aime tant. Du DIY plus punk que loisir créatif, mais ça c’est une autre histoire, à moins que je l’ai déjà raconté…

Son format est en A5, imprimé sur papier 150 grammes qui permet de colorier au crayons mais également aux feutres.

Le sujet de l’astrologie est un sujet prégnant tant les symboles et les astres guident ma vie. Ainsi même l’amateur pourra se familiariser avec les symboles des planètes, des signes et des éléments (eau, air, terre, eau représenté par des triangles, que j’ai tatoué sur les doigts). J’ai utilisé les personnages que j’avais déjà dessiné et utilisé sur un autre fond pour un projet d’exposition qui n’a pas encore vu le jour (il me faut une salle et retrouver un imprimeur souhaitant travailler). J’ai déjà exposé les signes du cancer, gémeaux et sagittaire aux Imaginales. J’ai également imprimé un tissu avec ces motifs. Maintenant je dévoile les douze signes dans un fond qui s’apprête mieux au coloriage avec du dessin vectoriel décoratif inspiré de mandala.

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Vous pourrez retrouver tout cela demain samedi 19 août sur la place des Vosges, mais vous pouvez aussi m’en commander par message privé.

J’aurai également quelques illustrations originales et mes créations textiles, je ferai d’ailleurs une démonstration de tissage DIY comme la dernière fois.

Niveau projet, je travaille toujours sur la Mésopotamie pour de l’art textile que j’exposerai fin octobre, c’est un sujet qui m’amène bien loin que je compte poursuivre. J’avoue que cela prend tellement de temps que je ne suis pas prête (et oui la broderie est quelque chose de trèès long..). J’exposerai fin août à la Galerie du Bailli quelques dessins originaux, notamment un tribute à la série Westworld (oh lala c’est déjà la semaine prochaine). J’ai aussi eu un dessin édité dans une revue littéraire, la revue AOC. Et j’ai milles vidéos à éditer, je vous reparle de tout ça au plus vite.

A demain j’espère.

Holy Mane Créatrice Textile

Holy Mane Créatrice Textile

Bonjour à tous, cela fait un moment que je vous parle de ma pratique textile, et pourtant il reste encore tant à en dire.

« En plus d’Epinal, j’ai été très heureuse de pouvoir exposer en 2015 et  plusieurs fois en 2016 à Chieri(Italie) et Montigny les Metz et en 2017 à la Manufacture de Roubaix. pour leur exposition Eau Textile. »

Je vous propose de vous montrer un peu plus de mon travail, mais également de vous présenter quelques tutoriels de mes tissages (bientôt). Mais pour le moment je vous invite à découvrir ou redécouvrir quelques unes de mes pièces uniques :

 

 

 

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Ces pièces ci dessus ont été exposés en octobre 2016 au Centre Culturel lors de notre exposition Fiber Art Epinal.

J’ai encore de nombreuses pièces que je n’ai pas mise en ligne, vous en verrai dans mon portfolio, certaines étaient en vente sur ma boutique A Little Market, et j’avais comme projet de refaire une boutique sur Prestashop, mais ils ont tout effacé ma boutique (en construction) sans que je ne comprenne pourquoi. De plus, si vous avez suivi les infos, l’entreprise ALM s’est faite rachetée par Etsy, qui a décidé de fermer ensuite ALM, laissant de nombreux vendeurs sur le carreau. En gros c’est un peu le bordel.

 

Voici d’autres bijoux d’art qu’on peut trouver parfois sur mes stands ou plateforme de vente (boutique en ligne. Je repasserai un temps sur Etsy et migrerai peut être sur tictail). Si une pièce vous intéresse n’hésitez pas à me laisser un message bien entendu.

 

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Personnellement mes créations sont plus des oeuvres, appelés bijoux d’art et mon but ici n’est pas de vendre pour vendre, mais de proposer à la vente ce que je produis, comme dans une vitrine. J’ai vraiment besoin de savoir que le client aime ce qu’il achète, mais qu’il ne le fait pas, juste parce qu’il a suivi une technique de vente qui pousse à l’achat.

 

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Je sais que tout ça est complètement anti commercial et que je vais finir en enfer, mais je mets tellement de coeur dans ce que je fais, je ne recherche pas de « recette qui marche », de production industrielle (je parle pour ces oeuvres là, mais j’adorerai dessiner une collection pour une marque par exemple), que j’ai du mal à laisser partir mes créations. En plus généralement le public ne comprend pas que le prix soit plus élevé (entre 50 et 95 €) que des pièces produites de manière industrielle dans des pays où la main d’oeuvre surexploitée est moins chère, avec des matériaux de mauvaises qualités, dans des conditions indignes et polluantes, avec des techniques superficielles (coller des perles, plutôt que les broder,…), etc…

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Sans parler du pourquoi je ne propose pas des produits « à la mode », tant par le style que dans le « discours » comme dessiner des chouettes dans un style vectoriel avec des couleurs flashy destinées à envoyer des signaux aux cerveaux moins développés (à la base ceux des enfants),… avec un discours hypocrite sur l’amour et le fait que vous deviendrez heureux et riche et gentil dans un monde d’amour, surtout si vous faites un voeux chaque fois que vous attachez votre produit à vous même et vous pouvez même ouvrir vos shakras en postant la photo sur facebook…  Non mes broches font peurs, pourtant je vous garantie qu’elles ne sont pas contaminées à l’anthrax, même si j’utilise des couleurs sombres, pastels ou « patinées ».

 

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Longtemps j’ai expliqué le travail du fait main, ou du style intemporel plutôt que la tendance (qui sert à écouler des stocks tous les 6 mois ou plus chez H&M) mais maintenant, je ne me force plus. Je le fais, j’explique (parce que si vous lisez ce blogue vous avez remarqué que j’aime expliquer) mais si je vois que la personne en face est bornée, lobotomisée par le système consumériste actuel je la laisse à son ignorance et la guide vers des hand spinner.

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Et comme je suis sympa, je vous ai même fait une vidéo où je vous réexplique tout comme il faut (« décidément elle aime bien expliquer, est ce parce que les gens auraient du mal à comprendre ?« ).