Je partage un article qui fait écho à des articles que j’ai écrit (ici ou ici), à propos de l’idéologie progressiste capitaliste de la cancel culture venue des Etats-Unis. Cette position n’est pas juste la motivation d’une minorité américaine, mais est largement reprise par les institutions européennes. Le changement de mentalité et d’obéissance d’un peuple au service d’un pouvoir (l’Etat) via ses médias, ses institutions (école, musées,…), ses influenceurs, sa morale pour faire adhérer à ses lois contre les intérêts des peuples (à commencer par la perte d’autonomie et de liberté des personnes) et la « fabrique du consentement » (en référence au livre de Edward S. Herman et Noam Chomsky publié en 1988 utilisée pour la première fois par Walter Lippmann en 1922 dans Opinion publique) est ce que certains appellent « l’ingénierie sociale », et que je préfère appeler la propagande (en référence à Edward Bernays et sa promotion des « relations publiques » en 1928 au service des « démocraties libérales progressistes »). (Certains à l’extrême droite appelle cela le « marxisme culturel », mais c’est dommage de tomber dans la stratégie de communicants américains défendant leur capitalisme en nommant de « marxisme » la stratégie qu’ils utilisent eux-mêmes pour garder les individus dans la prison de consommateurs-producteurs aliénés troquant la lutte de classe par la lutte (bourgeoise) de race). La Cancel Culture, que les pratiquants tentent de faire passer pour une théorie ou un complot qui n’existe pas, m’est devenu insupportable et j’avais d’abord écrit des textes dans une émotion sincère, puis l’incendie de Notre Dame a été pour moi, comme une sorte d’électrochoc, non pas de penser ce que je pense, mais de le revendiquer. S’opposer ouvertement à l’idéologie, c’est se fermer toutes les portes, déjà rares (quand on n’est pas né dedans) de projets artistiques, d’opportunités professionnelles, de désir de carrière dans les institutions, voire même de trouver des petits contrats en illustration, d’espérer des liens sociaux ou de fréquenter certains lieux (qui de toute manière sont tous soumis au passe sanitaire). Mais l’Art, la Création, l’Histoire et la Vérité sont parfois plus importants, en tout cas, il m’est difficile de me taire. Et en même temps, ce besoin viscéral d’alerter sur cette destruction de l’Art, m’a permis de publier des articles dans la revue Rébellion depuis un an (un sur l’Art Contemporain dans le numéro 90, deux sur le sacré et la défense des mythes anciens dans les numéros 91 et 92 et un contre le passe sanitaire et sa société technologique de surveillance généralisée dans le numéro 93 et 94 à paraitre). J’écris d’ailleurs dans le 91 que la Cancel culture est la « culture de l’annulation ou annulation de la culture ». Expression que je retrouve chez l’auteur que je cite ci-dessous.
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Selon moi, l’oeuvre d’un artiste est de se cultiver soi même, de cultiver sa singularité, qui est l’expression honnête de ce qu’il est au fond de lui, un vrai et bon artiste doit donc oeuvrer pour le Vrai et vers ce qu’il pense intimement sans chercher à plaire ou à déplaire (à la morale du moment, la doxa, les dominants ou la masse). Ainsi, les attaques de ringardise (de styles démodés) ou autres (concernant la peinture figurative en France) sont tout simplement hors d’effet, car seul compte le jugement des pairs (des maîtres anciens et contemporains et des amateurs sensibles d’Art) et de ceux qui cultivent notre « Moi » (comme dirait le lorrain Maurice Barrès).
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Tout le texte est pertinent, mais la longueur fait renoncer à certains, le goût de la lecture, j’ai essayé d’en mettre alors quelques extraits, mais lisez le dans son intégralité (avec les notes) sur le site de la tribune de l’Art.
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