occulte
Prochainement – stand et livre de coloriage Astrologie
L’été passe toujours trop vite à mon goût, et je ne dis pas cela parce que je suis en vacances, mais parce que j’aime la chaleur.
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Au contraire, je suis toujours à fond dans une multitude de projets qui m’empêche de « me reposer ». Tout d’abord, la période estivale est ici une période touristique et je participe à l’événement « l’été des artistes » sur la place des Vosges d’Epinal.
La dernière fois c’était le 29 juillet, je vous en parlais ici. Et ma seconde présence sera demain samedi 19 août 2017 !
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Au premier plan, le métier à tisser DIY !
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Donc rendez vous sur la belle place historique de la cité des Images !
Et j’ai préparé pour l’occasion une nouveauté !
J’ai remarqué que beaucoup de visiteurs ne savaient pas trop situer mes créations pour des adultes ou des enfants. Mon style romantique est résolument adulte mais les couleurs pastels, roses et le style doux et féminin met le doute. En réalité je ne me fixe aucune barrière mais je crée avant tout pour moi, qui suis plutôt adulte (il me semble ?). On m’achète des articles pour offrir souvent à des enfants, notamment certains petits miroirs roses ou quelques unes des cartes postales (et même une peinture). Mais je pense que je m’identifie surtout à une post adolescente amatrice d’art, de mode et de contre cultures… Je reste une gothic lolita dans l’âme et la sensibilité. Le mois dernier j’ai été très contente de vendre des cartes à de jeunes touristes. Certaines personnes m’ont même dit avoir flashé sur certaines de mes illustrations. C’est vraiment un bonheur d’avoir ce genre de retours. Ca ne m’arrive pas souvent mais quand ça arrive ça semble bien affirmé, en gros ça plait ou ça ne plait pas.
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Plus il y a du soleil plus je suis contente moins je souris.
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Pour revenir au secteur « enfant », ce n’est pas quelque chose auquel je me ferme, au contraire, j’ai même baladé mon book dans un petit salon jeunesse histoire de rencontrer des éditeurs. Mais en fait le thème « enfant » est plutôt très coloré, c’est à dire des couleurs assez vives et souvent proches des couleurs primaires, alors que ma palette est résolument plus subtil, plus « mode », c’est à dire influencée par la mode et la décoration où les tons sont beaucoup plus riches et issus de mélanges variés. (D’ailleurs quand on fait de la peinture depuis longtemps c’est assez pénible de voir des couleurs « directement sorties du tube » dans le travail d’autres peintres, c’est plus du collage de couleurs que de la composition personnelle, chaque couleur a sa propre vibration, sa propre émotion). En ce moment le rose pastel est d’ailleurs très en vogue, même pour les adultes. Egalement concernant le trait, la mode est au trait simple et direct alors que moi j’aime les détails, et j’aimais aussi cela quand j’étais enfant, heureusement dans les années 80 j’ai eu de beaux livres illustrés avec plein de détails et de couleurs douces. J’ai demandé à différents éditeurs leur manière de sélectionner des illustrateurs et même s’il n’y a pas de règle unique, on retrouve une tendance où ils regardent directement les autres livres pour enfants publiés, en gros ils ne cherchent pas à la source et veulent voir des produits finis. C’est un peu dommage ce manque de prise de risque car ça signifie que pour commencer à être publié il faut avoir déjà été plusieurs fois publié… Un peu comme quand on cherche un premier emploi et que toutes les boîtes demandent des débutants (pour payer un salaire moins chers) « avec 2 années d’expériences », donc comment décrocher le premier job ? Mais bon je comprends que le monde de l’édition n’est pas un monde où il y a de grands libertés, c’est souvent un milieu qui ne va pas très bien financièrement, un vaste et triste débat…
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Illustration du Cancer exposé dans un salon de thé.
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Sur les étals de librairie, cela fait plusieurs années que l’on trouve des « livres de coloriage« . Au début j’étais sceptique et je me demandais comment cette tendance pouvait perdurer, mais encore aujourd’hui on en trouve et même des rayons entiers. C’est un phénomène assez étrange qui flirte avec les tendances « zen » (qui n’est pas une tendance à la base et loin d’être de tout repos), « anti-stress », « bien être », « hygge », « spirituel », etc… Tout des termes marketings qui marchent à fond, un peu comme la tendance vegan ou bio, d’ailleurs le site amazon investit maintenant dans le bio. Je ne suis pas contre le bio, mais je me méfie du greenwashing, mais ce n’est pas le sujet.
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Exposition de l’illustration des Gémeaux à l’hôtel Kyriad donnant sur la rue.
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Pour ma part le « coloring book » (en anglais c’est mieux vendeur ?) n’est pas un produit qui me semblait pour moi, déjà parce que je « colorie » déjà mes propres illustrations et ensuite parce que cela donnait un côté enfantin à ma pratique qui est plutôt une discipline rigoureuse pas du tout anti stress. Je trouvais qu’il y avait quelque chose de réducteur, un côté dînette qui n’allait pas aider à défendre le côté professionnel de cette activité déja bien mis à mal par les clichés de l’artiste glandeur.
Mais force est de constater qu’il existe un véritable marché, une véritable demande. Du coup j’ai voulu tenter la chose en mélangeant la tendance actuelle et mes observations quant aux produits que je proposais, donc le voilà, mon livre de coloriage :
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Il est limité à 24 exemplaires (12 signes du zodiaques fois 2), numéroté et signé, fait à la main avec de la patience et l’esprit Do It Yourself que j’aime tant. Du DIY plus punk que loisir créatif, mais ça c’est une autre histoire, à moins que je l’ai déjà raconté…
Son format est en A5, imprimé sur papier 150 grammes qui permet de colorier au crayons mais également aux feutres.
Le sujet de l’astrologie est un sujet prégnant tant les symboles et les astres guident ma vie. Ainsi même l’amateur pourra se familiariser avec les symboles des planètes, des signes et des éléments (eau, air, terre, eau représenté par des triangles, que j’ai tatoué sur les doigts). J’ai utilisé les personnages que j’avais déjà dessiné et utilisé sur un autre fond pour un projet d’exposition qui n’a pas encore vu le jour (il me faut une salle et retrouver un imprimeur souhaitant travailler). J’ai déjà exposé les signes du cancer, gémeaux et sagittaire aux Imaginales. J’ai également imprimé un tissu avec ces motifs. Maintenant je dévoile les douze signes dans un fond qui s’apprête mieux au coloriage avec du dessin vectoriel décoratif inspiré de mandala.
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Vous pourrez retrouver tout cela demain samedi 19 août sur la place des Vosges, mais vous pouvez aussi m’en commander par message privé.
J’aurai également quelques illustrations originales et mes créations textiles, je ferai d’ailleurs une démonstration de tissage DIY comme la dernière fois.
Niveau projet, je travaille toujours sur la Mésopotamie pour de l’art textile que j’exposerai fin octobre, c’est un sujet qui m’amène bien loin que je compte poursuivre. J’avoue que cela prend tellement de temps que je ne suis pas prête (et oui la broderie est quelque chose de trèès long..). J’exposerai fin août à la Galerie du Bailli quelques dessins originaux, notamment un tribute à la série Westworld (oh lala c’est déjà la semaine prochaine). J’ai aussi eu un dessin édité dans une revue littéraire, la revue AOC. Et j’ai milles vidéos à éditer, je vous reparle de tout ça au plus vite.
A demain j’espère.
Illustration – Cybele
Voici une de mes illustrations préférées, réalisée en 2016. Il s’agit d’une aquarelle sur papier 300 grammes A3 représentant un des visages d’une ancienne divinité aux multiples noms que j’ai appelé ici Cybèle. Aujourd’hui, avec le recul et mes projets futurs, je peux dire qu’elle sera l’un des thèmes principal de mon travail.
J’ai ici commencé le dessin au crayon. J’avais d’abord construit le dessin en positionnant le vase, les fleurs et les dagues en bas (cela forme une étoile à cinq branches). J’ai filmé le processus de cette illustration dans la video plus bas.
J’ai bien aimé ajouté des paillettes rouges sous les yeux comme un maquillage de soirée.
Le visage étant mis en couleur, j’ai ensuite voulu un fond, je l’ai voulu à la fois texturé et immatériel tout en improvisant pour me « laisser aller » à mon intuition.
On peut voir ici mon bureau, toujours plein de choses. (Je ne fume pas mais utilise les boîtiers de cigarillos de mon copain pour y garder des choses, du gros sel ici, cela aide à texturer l’aquarelle notamment).
Vous saurez tout, ou presque grâce à cette vidéo !
J’ai superposé des formes géométriques, notamment le cube qui revient souvent, et également attribué selon mon histoire à Cybele. J’ai également dessiné des sortes de zig zag blancs suite à une sortie astrale que j’avais récemment faite et qui m’avait beaucoup marqué. Je ne l’avais pas faite seule, j’ai clairement sentie qu’on me tenait la main, et j’ai traversé des sortes de vortex avec des parois tapissées de ce genre de graphisme très optic art des années 60, tout en entendant fortement les ondes radios.
J’ai dessiné quelques symboles en vert, des cubes, la lune, des chouettes stylisés et même des appareils de castration utilisés lors des rituels pour Cybèle.
couic couic et la tête d’un lion
Des paillettes rouges et des yeux rouges.
La couleur doré est ici prédominante.
peinture à l’huile – Lune noire
En actualisant mon book (celui que je transporte avec moi), je me suis rendue compte que je n’avais pas montré en détail ma peinture à l’huile « Lune noire ». Je suis très contente de cette peinture, elle représente beaucoup de choses et j’ai passé un temps considérable dessus (une quarantaine d’heure). Je l’avais préparé l’année dernière, et je l’ai fini en mars-avril 2015.
Pour préparer une peinture, je ne commence jamais avec une toile blanche et un pinceau couvert de peinture, je crois bien que c’est un cliché qui existe rarement quand on peint à la manière réaliste comme je le fais. Je fais beaucoup de recherches, je réunis des idées et ensuite je recherche des documents visuels de référence qui m’inspire et correspond à mon idée. Quand je n’ai pas de personnage, je prends la pose et fait une photo de moi.
Le visage vient d’un mannequin de défilé haute couture, on me demande souvent si je ne me suis pas représentée, j’aimerai bien être aussi jolie que les visages qui m’inspire et ceux qui travaillent dans la mode et le monde de la beauté (maquillage, cosmétique,…). Le pendentif avec mon logo existe réellement et la robe aussi, mais en noir. Je suis loin de savoir dessiner ou peindre des loups de mémoire, on s’imagine que c’est facile, mais pas du tout. Je fais ensuite un photomontage assez grossier grâce à photoshop et l’imprime sur papier. Maintenant j’utilise une tablette, ça me convient aussi.
J’ai pu présenter cette peinture durant mon exposition à l’hotel Kyriad en mai 2015, j’étais plutôt assez fière.
Cette peinture représente l’arcane majeure XVIII du Tarot : La lune. Ce n’est pas spécialement une carte de bon augure, car elle peut signifier l‘illusion, le mensonge, le rêve, quelque chose de flou. Pour moi la Lune est très importante, elle est une de mes dominante planétaire comme beaucoup d’artistes. Une planète n’est jamais que positive ou négative, elle a des aspects variées et parfois certains prennent le pas sur d’autres.
On m’a longtemps reproché mon côté « lunaire », mais je n’ai jamais compris ce qu’il signifiait vraiment jusqu’à ce que je comprenne que les autres n’étaient pas comme moi. C’est un peu comme si des aveugles me reprochaient de voir des choses et d’y prêter attention. Je choisi volontairement un sens, car la lune représente la sensibilité, celle ci est assez mal vu dans nos sociétés basés sur le productivisme, le capitalisme, les loisirs rapides, pourtant c’est pour moi une grande chance et un don magnifique que d’être sensible, évidemment, beaucoup de gens aiment jouer avec notre sensibilité, c’est pourquoi il est important d’apprendre à se protéger. La carte de la lune nous indique qu’on peut se protéger grâce à la carapace de l’écrevisse, lié au signe du cancer. Le crabe peut se protéger avec sa carapace mais aussi pincer, à nous d’apprendre à développer cet aspect.
Cette carte peut aussi représenter la magie, l’eau reflète comme un miroir un monde parallèle, c’est pour cela qu’on peut parler d’illusions, de choses qui ne sont pas celles qu’elles paraissent. La sensibilité de la lune permet de voir à travers les reflets, et à travers les rêves. Je fais très attention à mes rêves et mes visions et je travaille à développer cette sensibilité encore et encore.
J’ai figuré différentes étapes de ma peinture, on ne le sait pas, mais à chaque fois que je devais me lancer sur l’une d’elle, j’étais terrifiée et me demandais comme j’allai y arriver, c’est un peu la première fois que je peignais des paysages, puis des éléments architecturaux, puis de l’eau, le détail du visage, les cheveux, les plis de la robes, etc,… En revanche même si le ciel a été une étape effrayante, j’ai bien aimé le faire.
La lune a un pouvoir attractif, on le voit plus clairement avec les marées, cette attraction est comme un pouvoir absorbant, celui permettant une grande empathie, en prenant les émotions alentours et bien plus (les traces liées à des lieux ou des objets). C’est pour ça que j’ai compris que je devais m’éloigner de la foule, du métro, j’ai tendance à absorber sans m’en rendre compte les émotions et celles ci sont rarement positives, ce qui affecte mon morale et de là je passe d’un état neutre à un état de tristesse d’où l’appellation de lunatique. Or je ne change jamais d’humeur sans raison, mais certaines personnes n’ont pas la capacité de ressentir ou de comprendre ce mécanisme, parfois je me demande si certaines personnes ressentent des choses, est ce agréable, ennuyeux, pratique ?
Parfois quand les gens savent que je fais une exposition, ils me demandent si « ça marche », si j’ai bien vendu etc,… Je suis toujours un peu gênée car j’ai l’impression qu’on me parle de mes enfants. Se séparer d’un travail aussi important est toujours particulier. Je sais que je fais mal ma commerciale sur ce coup, mais je suis un peu sentimental de mes peintures.