Aquarelle – Vindex

Aquarelle – Vindex
Cette illustration dans une style plus « fantastique » est un peu particulière pour moi car elle m’est très personnelle, en tout cas elle le fut à l’époque où je l’avais réalisé en juillet 2016.
Avec le temps, il m’est plus facile de révéler sa signification.
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C’est une aquarelle sur un format A3 représentant un personnage féminin vu dans un miroir ovale.
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Je vous explique plus en détails cette illustration en vidéo.
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Illustration aux feutres – Walkman girl

Illustration aux feutres – Walkman girl

Voici une illustration que j’aime beaucoup par son aspect féminin et « quotidien ».

 

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Je travaille les postures de mes personnages pour leur donner un caractère plus réaliste tout en continuant d’ « exagérer » le style avec une coiffure colorée (ombre color) en volume, un maquillage et des vêtements que j’aimerai avoir.

J’ai voulu créer une scène détendue, cosy et rose, presque intime dans des moments de rêveries ou peut être même d’ennui. Quand j’étais plus jeune j’avais un walkman, ou baladeur pour écouter des cassettes. Je les rembobinais avec un crayon pour garder mes piles plus longtemps.

 

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En haut à droite j’ai esquissé une pose que j’avais en tête pour la reproduire ensuite au crayon et enfin encrer le dessin au stylo plume.

 

J’ai bien aimé dessiner une jeune fille avec une légère moue. On nous répète souvent qu’il faille représenter des personnages souriants, mais je réserve ça à la publicité (ce que je n’exclue donc pas dans mon travail de commande). Un sourire cache souvent une volonté de vendre quelque chose. A part si cela vient de personnes que vous fréquentez plus régulièrement. Dans la représentation de la femme, on encourage souvent à ce qu’elle soit souriante, avenante, elle incarne souvent une idée de service. Pourquoi pas. Avez vous remarqué que les hommes sont moins soumis à cette nécessité ?

Quand quelqu’un regarde mes tableaux et dessins dans une galerie et me fait remarquer que mes personnages ne sourient pas toujours, je me dis souvent que cette personne n’est pas une habituée des musées, de la culture et de l’histoire. Dans les galeries de portraits peints au fils des siècles (Louvre, Nationnal Portrait Gallery,…)  le sourire est une minorité, quand il est présent, il est si rare qu’il devient une icone (La Joconde) et jusqu’au XIXème siècle, on trouvait les sourires grossiers et dérangeants, c’est pour cela que les sculptures de Carpeaux entourant l’Opéra Garnier choquaient le public. Les sourires connotaient la folie, les gens qui ne savaient pas se maîtriser, qui étaient possédés, mesquins ou cachaient des mauvaises intentions.

 

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J’ai fait la mise en couleur avec des feutres à alcool, Tria, Touche, Twin Tip, Copic,…

 

C’est avec l’essor de la publicité, illustrée d’abord (Mucha), puis en photomontage dans les magazines et c’est surtout avec la société de consommation triomphante et le american way of life (pour ceux qui ont regardé la série Mad Men), que le sourire, surtout sur une femme s’est démocratisé en image pour vendre des bouteille de Coca Cola ou des cigarettes. Mais cela n’a jamais « coulé de source » qu’il fallait sourire sur les photos, on le voit d’ailleurs sur les premières photographies.

Ne pensez pas que j’ai quelque chose contre le sourire, je suis très souriante mais quand il s’agit de portrait je les trouve plus beau et romantique dans une expression plus neutre.

 

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J’ai dessiné une tête de cerf stylisé qui sera mon motif textile, que j’applique numériquement sur le dessin scanné.

 

Et puis il y a des modes, vous rappelez vous dans les années soixante dix la mode des portraits d’enfants qui pleurent ? Ca va ça vient, je suis souvent étonnée qu’on ne prenne pas assez de recul quand on regarde une oeuvre. J’aime bien considérer ce qui se fait, qui a été fait, ici et à l’autre bout du monde. Je parle souvent de romantisme sombre, j’aime la période symboliste et les préraphaélites qui l’ont précédé. Dans quelque chose de plus contemporain, j’aime bien ce qu’on appelle maintenant le pop surréalisme.

Concernant le symbolisme, on parle du concept d’idée, voire d’idéalisme, différent du naturalisme. Je me retrouve vraiment là dedans. J’aime représenter des figures qui parlent de mon idée d’idéal. C’est pourquoi les femmes que je dessine se ressemblent souvent, j’aime bien représenter cette beauté, la comprendre, la disséquer pour la reproduire. Mon style est très « mannequin type agence », ou Haute Couture. J’aime les visages atypiques, les corps élancés et gracieux, qui nous semblent venir d’un ailleurs. C’est pour cela que ce n’est pas du « naturalisme« . On m’a déjà demandé pourquoi je ne représentais pas de femmes « normales ». On pourrait tenter de définir la normalité, mais je pense que la personne voulait dire « moyenne », la personne « moyenne », celle qui représente la plupart des gens, qui n’est pas parfaite, mais pas non plus laide. Mon style est plus de l’illustration de mode que du chara design. Ce qui ne m’empêche pas d’apprécier le travail de ce second. Donc voilà pourquoi on pourrait me dire que mes silhouettes ne sont pas « réalistes », tout comme on pourrait voir une mannequin de Haute Couture marcher et trouver quelque chose qui « n’est pas de ce monde ».

 

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Motif Textile

 

Je comprends que cela ne soit pas le goût dominant ou majoritaire mais ce que je cherche dans l’art avant tout est de représenter ce qu’il y a au fond de moi, mes émotions, mes passions et tant pis si cela ne plait pas à tout le monde. J’ai ce besoin d’aller chercher toujours ce qu’il y a dans le regard d’une femme ou d’un homme qui me donne un frisson esthétique.

La beauté pour moi n’est pas nécessairement sexuelle. Je peux trouver un paysage très beau, je n’aurai pas de pulsion sexuelle qui s’accompagne. Je peux trouver un garçon ou une fille très beau ou belle, cela est purement esthétique. C’est pour cela que mes personnages ne sont pas spécifiquement aguicheur ou très sexy, même si j’aime qu’ils puissent être séduisants d’une certaine mesure. C’est pour ça que je ne dessine pas spécialement des femmes réduites à une grosse poitrine et de larges fesses. Ce n’est pas mon propos. Mais encore une fois je n’ai rien contre ceux qui le font.

 

Voici une video de la mise en couleur aux feutres. La mise en couleur me prend environ 1h30, le dessin également, le motif textile 1h et les finitions numériques 40 minutes.

 

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J’ai imprimé ce dessin numérique sur un grand format 60 x 100 cm. J’ai pu l’exposer au Marché Couvert d’Epinal pendant l’événement de la Fashion Night.

 

 

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PS : j’ajoute cette video honteusement piquée sur un réseau social :

 

peinture à l’huile – Lune noire

peinture à l’huile – Lune noire

 

En actualisant mon book (celui que je transporte avec moi), je me suis rendue compte que je n’avais pas montré en détail ma peinture à l’huile « Lune noire ». Je suis très contente de cette peinture, elle représente beaucoup de choses et j’ai passé un temps considérable dessus (une quarantaine d’heure). Je l’avais préparé l’année dernière, et je l’ai fini en mars-avril 2015.

 

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Pour préparer une peinture, je ne commence jamais avec une toile blanche et un pinceau couvert de peinture, je crois bien que c’est un cliché qui existe rarement quand on peint à la manière réaliste comme je le fais. Je fais beaucoup de recherches, je réunis des idées et ensuite je recherche des documents visuels de référence qui m’inspire et correspond à mon idée. Quand je n’ai pas de personnage, je prends la pose et fait une photo de moi.

 

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Le visage vient d’un mannequin de défilé haute couture, on me demande souvent si je ne me suis pas représentée, j’aimerai bien être aussi jolie que les visages qui m’inspire et ceux qui travaillent dans la mode et le monde de la beauté (maquillage, cosmétique,…). Le pendentif avec mon logo existe réellement et la robe aussi, mais en noir. Je suis loin de savoir dessiner ou peindre des loups de mémoire, on s’imagine que c’est facile, mais pas du tout. Je fais ensuite un photomontage assez grossier grâce à photoshop et l’imprime sur papier. Maintenant j’utilise une tablette, ça me convient aussi.

 

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J’ai pu présenter cette peinture durant mon exposition à l’hotel Kyriad en mai 2015, j’étais plutôt assez fière.

 

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Cette peinture représente l’arcane majeure XVIII du Tarot : La lune. Ce n’est pas spécialement une carte de bon augure, car elle peut signifier l‘illusion, le mensonge, le rêve, quelque chose de flou. Pour moi la Lune est très importante, elle est une de mes dominante planétaire comme beaucoup d’artistes. Une planète n’est jamais que positive ou négative, elle a des aspects variées et parfois certains prennent le pas sur d’autres.

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On m’a longtemps reproché mon côté « lunaire », mais je n’ai jamais compris ce qu’il signifiait vraiment jusqu’à ce que je comprenne que les autres n’étaient pas comme moi. C’est un peu comme si des aveugles me reprochaient de voir des choses et d’y prêter attention. Je choisi volontairement un sens, car la lune représente la sensibilité, celle ci est assez mal vu dans nos sociétés basés sur le productivisme, le capitalisme, les loisirs rapides, pourtant c’est pour moi une grande chance et un don magnifique que d’être sensible, évidemment, beaucoup de gens aiment jouer avec notre sensibilité, c’est pourquoi il est important d’apprendre à se protéger. La carte de la lune nous indique qu’on peut se protéger grâce à la carapace de l’écrevisse, lié au signe du cancer. Le crabe peut se protéger avec sa carapace mais aussi pincer, à nous d’apprendre à développer cet aspect.

 

 

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Cette carte peut aussi représenter la magie, l’eau reflète comme un miroir un monde parallèle, c’est pour cela qu’on peut parler d’illusions, de choses qui ne sont pas celles qu’elles paraissent. La sensibilité de la lune permet de voir à travers les reflets, et à travers les rêves. Je fais très attention à mes rêves et mes visions et je travaille à développer cette sensibilité encore et encore.

J’ai figuré différentes étapes de ma peinture, on ne le sait pas, mais à chaque fois que je devais me lancer sur l’une d’elle, j’étais terrifiée et me demandais comme j’allai y arriver, c’est un peu la première fois que je peignais des paysages, puis des éléments architecturaux, puis de l’eau, le détail du visage, les cheveux, les plis de la robes, etc,… En revanche même si le ciel a été une étape effrayante, j’ai bien aimé le faire.

 

 

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La lune a un pouvoir attractif, on le voit plus clairement avec les marées, cette attraction est comme un pouvoir absorbant, celui permettant une grande empathie, en prenant les émotions alentours et bien plus (les traces liées à des lieux ou des objets). C’est pour ça que j’ai compris que je devais m’éloigner de la foule, du métro, j’ai tendance à absorber sans m’en rendre compte les émotions et celles ci sont rarement positives, ce qui affecte mon morale et de là je passe d’un état neutre à un état de tristesse d’où l’appellation de lunatique. Or je ne change jamais d’humeur sans raison, mais certaines personnes n’ont pas la capacité de ressentir ou de comprendre ce mécanisme, parfois je me demande si certaines personnes ressentent des choses, est ce agréable, ennuyeux, pratique ?

Parfois quand les gens savent que je fais une exposition, ils me demandent si « ça marche », si j’ai bien vendu etc,… Je suis toujours un peu gênée car j’ai l’impression qu’on me parle de mes enfants. Se séparer d’un travail aussi important est toujours particulier. Je sais que je fais mal ma commerciale sur ce coup, mais je suis un peu sentimental de mes peintures.

 

 

 

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Le festival Les imaginales (2014)

Le festival Les imaginales (2014)

Créé en 2002, le festival « Les imaginales » est un salon international de littérature d’imaginaire et de fantastique, situé dans l’est de la France à Epinal, ville de l’Image, mondialement connue pour ces « Images d’Epinal ».

 

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Durant quatre jours, il rassemble des passionnés mais aussi des professionnels, éditeurs, écrivains, artistes invités autour d’ateliers, de conférences, de cafés littéraires, d’expositions, de jeux, et bien d’autres choses dans différents lieux de la ville mais surtout au parc du Cours le long de la Moselle, aménagé pour l’occasion en magnifique espace de rencontre.
Le parc du Cours :
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L’espace du Cours :
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L’intérieur des chapiteaux :

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Dans le parc :
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L’année dernière, je m’y suis rendue pour la première fois. Une belle occasion de découvrir la ville et ce qui s’y passe. L’ambiance est détendue, réunissant tous les âges et tous les milieux s’intéressant à la culture et à la littérature de l’imaginaire. De nombreux stands permettent de découvrir des artistes, des romans, ou de faire de bonnes affaires.
Dans la bulle, où se situent les stands et les éditeurs :
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L’espace restauration de la bulle.
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L’association des Imaginales maçonniques et ésotériques d’Epinal participait également à l’évènement en nous ouvrant les portes du temple maçonnique autour d’invités et de conférences vraiment passionnantes. Cette année 2015, les sujets seront « Ré-enchantement du monde, La face obscure de l’humanité, Lumière et Utopies ».
Le temple maçonnique :
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Imaginales 2014
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http://imaginalemepinal.com/
La 14ème édition se déroulera du jeudi 28 au dimanche 31 mai. Cette année, le thème du festival est Mutation(s) et parmi les exposants il y aura les photographies de Charles Fréger au musée de l’Image.
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