Comme son nom l’indique, de nombreux artisans, formateurs et professionnels seront présents pour parler et créer devant un large public. L’entrée est gratuite pour tout le monde, de nombreux scolaires seront également présents grâce à des transports mis en place spécialement pour eux par le Rotary d’Epinal. La transmission est réellement ce qui anime cette manifestation, c’est pourquoi je présenterai mes travaux d’arts textiles et parlerai du tissage, qui symbolise pour moi la transmission d’un savoir faire ancestral, mêlé d’une créativité audacieuse et contemporaine.
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Je montrerai comment, avec peu de moyen on peut créer un tissage à la main.
Vous pouvez regarder les 7 premières minutes de cette émission TV sur Vosges Télévision pour écouter l’organisateur présenter son forum :
Ou ?
La rotonde de Cap Avenir Thaon les Vosges
Quand ?
Mardi 27 mars 2018
8h30 – 17h
Combien ?
Entrée libre
Pourquoi ?
Pour voir des artisans présenter leurs savoir-faire
Je vous propose de vous montrer un peu plus de mon travail, mais également de vous présenter quelques tutoriels de mes tissages (bientôt). Mais pour le moment je vous invite à découvrir ou redécouvrir quelques unes de mes pièces uniques :
Ces pièces ci dessus ont été exposés en octobre 2016 au Centre Culturel lors de notre exposition Fiber Art Epinal.
J’ai encore de nombreuses pièces que je n’ai pas mise en ligne, vous en verrai dans mon portfolio, certaines étaient en vente sur ma boutique A Little Market, et j’avais comme projet de refaire une boutique sur Prestashop, mais ils ont tout effacé ma boutique (en construction) sans que je ne comprenne pourquoi. De plus, si vous avez suivi les infos, l’entreprise ALM s’est faite rachetée par Etsy, qui a décidé de fermer ensuite ALM, laissant de nombreux vendeurs sur le carreau. En gros c’est un peu le bordel.
Voici d’autres bijoux d’art qu’on peut trouver parfois sur mes stands ou plateforme de vente (boutique en ligne. Je repasserai un temps sur Etsy et migrerai peut être sur tictail). Si une pièce vous intéresse n’hésitez pas à me laisser un message bien entendu.
Personnellement mes créations sont plus des oeuvres, appelés bijoux d’art et mon but ici n’est pas de vendre pour vendre, mais de proposer à la vente ce que je produis, comme dans une vitrine. J’ai vraiment besoin de savoir que le client aime ce qu’il achète, mais qu’il ne le fait pas, juste parce qu’il a suivi une technique de vente qui pousse à l’achat.
Je sais que tout ça est complètement anti commercial et que je vais finir en enfer, mais je mets tellement de coeur dans ce que je fais, je ne recherche pas de « recette qui marche », de production industrielle (je parle pour ces oeuvres là, mais j’adorerai dessiner une collection pour une marque par exemple), que j’ai du mal à laisser partir mes créations. En plus généralement le public ne comprend pas que le prix soit plus élevé (entre 50 et 95 €) que des pièces produites de manière industrielle dans des pays où la main d’oeuvre surexploitée est moins chère, avec des matériaux de mauvaises qualités, dans des conditions indignes et polluantes, avec des techniques superficielles (coller des perles, plutôt que les broder,…), etc…
Sans parler du pourquoi je ne propose pas des produits « à la mode », tant par le style que dans le « discours » comme dessiner des chouettes dans un style vectoriel avec des couleurs flashy destinées à envoyer des signaux aux cerveaux moins développés (à la base ceux des enfants),… avec un discours hypocrite sur l’amour et le fait que vous deviendrez heureux et riche et gentil dans un monde d’amour, surtout si vous faites un voeux chaque fois que vous attachez votre produit à vous même et vous pouvez même ouvrir vos shakras en postant la photo sur facebook… Non mes broches font peurs, pourtant je vous garantie qu’elles ne sont pas contaminées à l’anthrax, même si j’utilise des couleurs sombres, pastels ou « patinées ».
Longtemps j’ai expliqué le travail du fait main, ou du style intemporel plutôt que la tendance (qui sert à écouler des stocks tous les 6 mois ou plus chez H&M) mais maintenant, je ne me force plus. Je le fais, j’explique (parce que si vous lisez ce blogue vous avez remarqué que j’aime expliquer) mais si je vois que la personne en face est bornée, lobotomisée par le système consumériste actuel je la laisse à son ignorance et la guide vers des hand spinner.
Et comme je suis sympa, je vous ai même fait une vidéo où je vous réexplique tout comme il faut (« décidément elle aime bien expliquer, est ce parce que les gens auraient du mal à comprendre ?« ).
Je n’étais jamais allée à Metz ni Montigny-lès-Metz qui jouxte cette dernière. Le lieu était vraiment beau et s’apprêtait à merveilles à une exposition. Son jardin à fontaine le rend encore plus agréable. C’est l’une des expositions dont je suis la plus fière.
Voici la seconde oeuvre textile réalisée pour l’exposition au Château de Courcelles.
Cette réalisation a été assez difficile et longue à réaliser. A un certain point, la peinture ne séchait plus et je me suis résignée à « abandonner » et de créer une toute autre oeuvre (visage de chambre). Puis finalement la peinture a fini par prendre l’aspect que je désirais et j’ai pu continuer à travailler la matière en improvisant selon les caprices des matériaux et l’inspiration du moment pour créer une oeuvre plastique avec de la matière et intégrant un élément figuratif, l’éternel visage.
Je commence presque toujours une oeuvre par des recherches sous formes de notes et shémas sur du papier.
Close up.
Détail de tissage de différentes matières.
Broderie de fils d’or sur acrylique sur tissu.
Voici une video réalisée pour présenter mes deux oeuvres.
J’apprécie créer des oeuvres plus « abstraites » qui me permettent de réfléchir d’avantage sur la composition, l’équilibre des masses, l’harmonie des couleurs, la texture des matières, la souplesse ou la finesse des détails. Même si le dessin est ma spécialité première, j’ai toujours un besoin tactile et de « mettre la main à la pâte » qui m’a orienté vers le design de mode et textile que j’ai besoin d’assouvir.
L’oeuvre est suspendue à une branche brute.
Détail de tissage, noeuds et broderie de différents fils, rehaussé de peinture rose chair.
Plume de corbeaux noirs peintes en or.
En cours de réalisation :
Le tissage en train de se faire.
Liens en crochets pour suspendre le travail sur la branche.
Pour une commande d’exposition où il s’agissait de mettre en valeur de façon artistique les matières récupérées, détournées, le recyclage, le déchet soit l’objet déchu, j’ai créé deux oeuvres d’art textile.
La première avait pour matière principale une chambre à air de vélo, quelques boulons et rondelles et bien évidemment du textile et des fils.
J’ai voulu créer une forme figurative sur de la matière et j’ai joué sur le cercle de la chambre à air que j’ai plié, manipulé jusqu’à lui donner un visage comme dans un trait dessiné unique, en gardant le bout métallique servant à être gonflé pour créer la pupille de l’oeil.
Quelques notes de travail pour la réalisation de l’oeuvre.
Il était important pour moi de créer en mettant en avant la technique du tissage. Promouvoir le Fiber Art est une mission que je me suis donnée.
Le visage est un sujet que j’aime travailler, avec l’oeil comme une fascination. On voit ici les rondelles et écrous peints en or rehaussés de broderies de fils dorés créant des rayons sortant du centre de l’oeil.
J’ai récemment exposé pour la première fois au Centre Culturel de la ville d’Epinal avec l’association Pigment’T.
photo de l’accrochage
Cette exposition avait pour thème « l’Energie positive » et commençait le lundi 25 avril 2016 jusqu’au samedi 30. Le vernissage était le mardi et j’ai réussi à y passer entre un filage et un concert à la Souris Verte auquel je participai en temps que choriste. Cette semaine avait été chargé entre les répétitions, le dimanche Fiber Art, l’atelier que je co anime et le 30, mon anniversaire.
Et finalement le mois de mai s’avère tout aussi intense. Au moment où je vous écris j’expose dans deux lieux d’Epinal, un salon de thé et un bar. J’en reparlerai prochainement. Je prépare également des dossiers et des oeuvres pour des futures expositions et événements, c’est à la fois excitant et stressant mais j’aime ça.
Tout n’est pas si rose évidemment j’ai eu aussi des « plans » qui m’ont posé des lapins, cela m’apprend à ne pas être aussi conciliante, être plus sévère et surtout ne pas travailler en avance pour quelqu’un (préparer des illustrations, ou de la communication ne serait ce que des flyers ou l’annoncer sur les réseaux sociaux,…). Je lis souvent des conseils pour les freelance comme le fait d’être toujours gentille et agréable, etc… mais franchement ce conseil m’aura plus desservi dans ma vie qu’autre chose. Sans parler du nombre de fois où j’entends dire que les artistes sont à l’arrache, mal organisés, jamais à l’heure, sans agenda, ou me demander dans quel école je suis, qu’on me donne un coup de pouce en tant qu’étudiante etc… Sauf que ça fait 10 ans que je ne suis plus étudiante et surtout je mets au défi quelqu’un d’approximatif de peindre, de graver, de tisser ou de broder comme je le fais.
Le centre culturel est l’un des lieux d’exposition de la vieille ville, à côté de la Basilique et de la place des Vosges avec la galerie du Bailli.
Video de l’exposition (vernissage)
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Work in Progress
Je suis heureuse de partager l’avancé de mon travail.
Etapes de la réalisation : aquarelle humide.
Aquarelle et mind map de mes recherches sur le sujet. En effet, je pars souvent d’un travail de recherches pour réaliser mes créations grâce à des brainstorming ou des mind map. J’ai pris l’habitude de faire des brainstorming grâce à mes études d’arts appliqués (au siècle dernier… hum…). Les choses ne sortent pas de mon esprit « comme ça », il faut souvent une organisation en amont.
C’est ce qui me donne le goût des carnets, classeurs, organizer, papiers, crayons,…
J’ai percé les feuilles pour y broder les symboles des éléments.
J’aime le format ovale pour ces portraits.
J’ai voulu créer des cadres de fils, en broderie et crochet, finalement cela m’a pris énormément de temps mais je suis contente du résultat.
J’ai réencadré dans des rectangles pour mieux affirmer « l’objet » ovale crocheté.
Après avoir expliqué les détails couture de la confection de cette robe, voici les photos du shooting que nous avons fait.
J’ai décidé du stylisme des photos (choix des accessoires, maquillage, décor (un coin près de chez moi dans les Vosges où je vais souvent),…), j’ai posé (ma recherche de modèle s’avère peu fructuante) et j’ai réalisé les retouches. Les photos ont été prises par Laurent Braun avec un Canon 20d.
J’aime beaucoup la couture, je trouve ça magique de pouvoir créer un produit du début à la fin. C’est ce qui m’a orienté vers le stylisme. C’est vrai que j’aime beaucoup plus créer et dessiner, car le modélisme et l’assemblage demande une maîtrise exigeante qui s’acquiert avec la pratique. J’aimerai faire tant de choses, mais il faut choisir car on n’a que 24h dans une journée et la réalisation d’un vêtement demande beaucoup de temps. C’est pour ça que j’en fais de moins en moins mais je demeure frustrée de laisser tant de beaux projets de vêtements derrière moi.
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En rentrant de la convention lolita de Nancy, j’avais des envies de couture plein la tête. Voir ces stands de grands ou petits créateurs m’a redonné ce besoin de coudre des vêtements. J’ai passé une partie du mois d’août à préparer une exposition qui s’est annulée au dernier moment et à préparer la convention lolita, j’avais l’impression de ne pas m’être « reposée » depuis longtemps et je me suis mis mentalement « en vacances » pour réaliser cette robe (tout en préparant septembre riche en nouvelles résolutions). Pour moi réaliser un tel vêtement demande un investissement en temps, que je n’ai pas forcément. Du coup je m’aide de patrons déjà fait accompagnés d’explications. Je regarde fréquemment les tutos et les patrons qui peuvent m’intéresser sur internet, en brocante ou en magasin.
J’ai pris cette fois le modèle dans un magazine, le Burda du mois de septembre 2015.
On y voit une robe « bohème » légère à plastron, dans un tissu fluide à motifs. Elle ressemble aux robes romantiques des années 70, s’inspirant elles mêmes de silhouettes fin XIXème siècle. En gros tout ce que j’aime et en plus ça revient à la mode donc on en voit beaucoup.
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Seulement voilà, il y a beau y avoir des explications, je les trouve souvent bien obscures, j’ai même du chercher des tutoriaux sur youtube.
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Pour le plastron, les boutons et les boutonnières, j’ai décidé les de réaliser au crochet. J’ai passé pas mal d’heures à expérimenter une forme de boutons qui me plaisait. On peut voir ci dessous les motifs que j’ai choisis pour le plastron.
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Copie, découpe et placement du patron.
J’ai choisi un tissu beaucoup plus épais, plus automnal et noir pour jouer les différences de matières tons sur tons avec les dentelles de crochet.
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Le crochet à amidonner pour le plastron.
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J’ai appliqué le crochet sur un tissu transparent.
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Les boutons en crochet et des notes.
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Ca commence à prendre forme. Viennent les essayages et là c’est le drame.
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Toutes ces heures passées et je ressemble à une patate. Déceptions. Réflexions. Refaire la ceinture alors que j’ai déjà monté la fermeture à glissière ? J’aurai du me douter de quelque chose en voyant le modèle porter une ceinture sur la photo du magazine. Il faut absolument mettre moins de largeur de tissu (mais ça passe mieux avec de la mousseline), mais je veux garder une certaine ampleur (pour marcher). Je coupe la jupe en deux et décide de mettre la largeur sur la partie inférieure, ça donnera un effet plus joli. Mais il faut surtout arranger cette taille, donc le mieux est d’ajouter un empiècement large.
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Découdre, découdre, mais aussi créer un patron de ceinture.
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Le résultat fini par être encore mieux. Et comme j’aime en faire plus, je rajoute des broderies de perles noires sur l’encolure.
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Effets de transparence, de dentelle et de broderies.
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Et voilà le résultat final que j’ai déjà montré sur facebook.
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A suivre prochainement une note avec plus de photos du shooting…
J’ai réalisé deux cabas (ou tote bag, bonjour la francophonie) uniques aux blasons de mon projet multidisciplinaire « Holy Noire » que je partage avec Laurent B., j’en ai déjà parlé, et j’en reparlerai encore plus en détail si ça vous intéresse.
Chaque jour je suis heureuse de pouvoir réfléchir aux liens entre arts appliqués (le stylisme, les accessoires) et les arts (quelque chose de plus « conceptuel » voire abstrait, transcendantal), et plus spécifiquement l’idée de pouvoir mettre en scène les objets de rituels de vie artistique ou magique. « Art is magic ». J’ai un rapport quasi fétichiste aux objets, j’aime les regarder de façon quasi microscopique ou en les mettant en rapport avec d’autres couleurs ou matières. Si j’ai un coup de déprime, de beaux objets peuvent me redonner le moral, je ne suis pas spécifiquement dans la possession donc les musées font offices de remèdes plus que d’inspirations. Je suis complètement d’accord avec William Morris sur ses positions « sociales » quant aux beaux objets réalisés à la main.
J’aime le nom qu’évoque le « cabas ». J’en ai d’ailleurs acheté un « classique » au motif tartan (à l’époque où j’en portais beaucoup), celui qui peut rappeler le « sac de mamie qui achète ses légumes au marché ». Oui tout comme Vivienne Westwood, la mamie (pas elle) est pour moi la « it girl » éternelle. Ce sac possède une bande de largeur pour le rendre plus pratique, contrairement au « tote bag » basic qui n’a pas « d’épaisseur ».
J’ai appliqué le motif au pochoir et j’ai ajouté une étiquette personnelle au dos.
découpe du motif
application du motif sur le tissu (en protégeant la surface de travail par du plastique ou du journal).
Je suis toujours dans la réalisation de petits accessoires, broches, colliers, pendentifs, etc… Je continue d’explorer des techniques en autodidacte, tester des matières, différentes marques de produits, me tromper, recommencer, réussir. Je m’intéresse notamment au modelage et aux différents moyens de créer des moules à bon budget (l’idéal étant le silicone), au ponçage, à la broderie perlée… Je commence à avoir un petit stock de bijoux qui attendent d’être pris en photo, édités, mis en ligne dans ma boutique.
J’aime beaucoup les broches qui sont pour moi comme une extension du vêtement, je sais que parmi mes clients on me demande plutôt des colliers (je porte très peu de collier moi même), j’ai donc réalisé des pendentifs ayant à la fois une attache pour être portés en collier et une attache pour être portés en broche. J’accorde un soin particulier aux finitions qui restent très importantes dans ma démarche. Si vous n’avez pas vu ces photos sur mon facebook, je les publie ici :
Bijoux porté au cou en pendentif avec une chaîne.
Bijoux porté au cou en pendentif avec une chaîne.
Ruban
Ajout d’une attache cousu sur du cuir.
Envers du bijou avec son attache de broche.
Couture
Bijou porté en broche sur un vêtement.
Bijou porté en broche avec d’autres bijoux récemment monté : pendentif et boucle d’oreille. La broche et la boucle d’oreille représente mon logo : Holy Mane, le pendentif représente un sigil à partir de sanskrit de la déesse Kali.