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Merci à tous ceux qui se sont déplacés sur la place des Vosges d’Epinal pour voir mes peintures en vrai. A l’ère du virtuel, je pense qu’il est important de ne pas négliger la plasticité des oeuvres, c’est pourquoi j’aime travailler de plus en plus sur les textures et les matières, sans oublier de donner un côté éthérique et mystique à mes peintures.
C’est également le dernier jour du mois d’août, ce qui chez moi colore toujours un peu mon moral d’une certaine nostalgie. Septembre annonce une rentrée remplie de renouveau et de nouveaux projets, en espérant aussi de nouvelles rencontres et de nouvelles ouvertures.
Cet été, en plus de mes marchés à l’Eté des Artistes (16 juillet et 27 août 2022), retrouvez trois de mes peintures, à la galerie du Bailli d’Epinal.
L’exposition collective avec Pigment’T se déroule du vendredi 26 août au mercredi 31 août 2022 !
La galerie du Bailli se trouve sur la Place des Vosges d’Epinal, dans une magnifique architecture de la Renaissance, vous ne pouvez pas la manquer.
Ces peintures ont été réalisé en 2019. C’est la première fois que je les expose.
J’ai voulu travailler la fluidité du pinceau, la texture et la palette de couleur réduite.
Si vous suivez mon travail plastique, vous verrez comment leur style se situe comme une pièce de puzzle amenant à mon style pictural actuel.
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Pour cette troisième peinture, j’ai tenté un style encore plus graphique qui rappelle un peu le style « cartoon » voire manga avec une stylisation moins proche du réalisme. L’idée est de simplifier le trait pour obtenir un maximum d’informations (émotions, lumières,…) avec un minimum de trait, dans un esprit de calligraphie japonaise considérant le pinceau comme un sabre suivant l’inspiration et l’expiration du Ki (souffle et énergie vitale). La plupart des personnes considère la peinture comme un passe temps, pour moi c’est une discipline martiale demandant beaucoup de technique, d’observation, de concentration, de doute, de persévérance, d’échec, de souffrance, de satisfaction, de joie, de spiritualité, pour atteindre un certain « lâcher prise » synthétisant des heures et des heures de travail, comme la main d’un artisan ou d’un samouraï répétant son geste parfaitement de la façon la plus juste possible. C’est évidemment également une introspection et un chemin à l’intérieur de son âme et une recherche (plutôt une retrouvaille de nos sens Traditionnels) de sensibilité pour une connexion avec un grand Tout supérieur (pas dans le sens hiérarchique mais dans le sens d’une autre nature) et Sacré.
Me revoilà avec une nouvelle exposition collective intitulée « La féminité dans tous ses états ».
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Pour ceux qui sont dans les Vosges, vous pourrez voir trois de mes illustrations au Centre Culturel du 26 mars (demain) au 6 avril 2018. Nous aurons le plaisir de vous accueillir pendant le vernissage ce jeudi 29 mars à partir de 18h.
Et j’expose enfin pour la première fois « Femme et crane », réalisée aux crayons, techniques que j’utilise peu mais qui me plait à reprendre, que j’avais dessiné le 24 décembre 2017. Cela fait plusieurs années de suites que je réalise des illustrations qui me plaisent autour de Noël.
Voici une illustration que j’aime beaucoup par son aspect féminin et « quotidien ».
Je travaille les postures de mes personnages pour leur donner un caractère plus réaliste tout en continuant d’ « exagérer » le style avec une coiffure colorée (ombre color) en volume, un maquillage et des vêtements que j’aimerai avoir.
J’ai voulu créer une scène détendue, cosy et rose, presque intime dans des moments de rêveries ou peut être même d’ennui. Quand j’étais plus jeune j’avais un walkman, ou baladeur pour écouter des cassettes. Je les rembobinais avec un crayon pour garder mes piles plus longtemps.
En haut à droite j’ai esquissé une pose que j’avais en tête pour la reproduire ensuite au crayon et enfin encrer le dessin au stylo plume.
J’ai bien aimé dessiner une jeune fille avec une légère moue. On nous répète souvent qu’il faille représenter des personnages souriants, mais je réserve ça à la publicité (ce que je n’exclue donc pas dans mon travail de commande). Un sourire cache souvent une volonté de vendre quelque chose. A part si cela vient de personnes que vous fréquentez plus régulièrement. Dans la représentation de la femme, on encourage souvent à ce qu’elle soit souriante, avenante, elle incarne souvent une idée de service. Pourquoi pas. Avez vous remarqué que les hommes sont moins soumis à cette nécessité ?
Quand quelqu’un regarde mes tableaux et dessins dans une galerie et me fait remarquer que mes personnages ne sourient pas toujours, je me dis souvent que cette personne n’est pas une habituée des musées, de la culture et de l’histoire. Dans les galeries de portraits peints au fils des siècles (Louvre, Nationnal Portrait Gallery,…) le sourire est une minorité, quand il est présent, il est si rare qu’il devient une icone (La Joconde) et jusqu’au XIXème siècle, on trouvait les sourires grossiers et dérangeants, c’est pour cela que les sculptures de Carpeaux entourant l’Opéra Garnier choquaient le public. Les sourires connotaient la folie, les gens qui ne savaient pas se maîtriser, qui étaient possédés, mesquins ou cachaient des mauvaises intentions.
J’ai fait la mise en couleur avec des feutres à alcool, Tria, Touche, Twin Tip, Copic,…
C’est avec l’essor de la publicité, illustrée d’abord (Mucha), puis en photomontage dans les magazines et c’est surtout avec la société de consommation triomphante et le american way of life (pour ceux qui ont regardé la série Mad Men), que le sourire, surtout sur une femme s’est démocratisé en image pour vendre des bouteille de Coca Cola ou des cigarettes. Mais cela n’a jamais « coulé de source » qu’il fallait sourire sur les photos, on le voit d’ailleurs sur les premières photographies.
Ne pensez pas que j’ai quelque chose contre le sourire, je suis très souriante mais quand il s’agit de portrait je les trouve plus beau et romantique dans une expression plus neutre.
J’ai dessiné une tête de cerf stylisé qui sera mon motif textile, que j’applique numériquement sur le dessin scanné.
Et puis il y a des modes, vous rappelez vous dans les années soixante dix la mode des portraits d’enfants qui pleurent ? Ca va ça vient, je suis souvent étonnée qu’on ne prenne pas assez de recul quand on regarde une oeuvre. J’aime bien considérer ce qui se fait, qui a été fait, ici et à l’autre bout du monde. Je parle souvent de romantisme sombre, j’aime la période symboliste et les préraphaélites qui l’ont précédé. Dans quelque chose de plus contemporain, j’aime bien ce qu’on appelle maintenant le pop surréalisme.
Concernant le symbolisme, on parle du concept d’idée, voire d’idéalisme, différent du naturalisme. Je me retrouve vraiment là dedans. J’aime représenter des figures qui parlent de mon idée d’idéal. C’est pourquoi les femmes que je dessine se ressemblent souvent, j’aime bien représenter cette beauté, la comprendre, la disséquer pour la reproduire. Mon style est très « mannequin type agence », ou Haute Couture. J’aime les visages atypiques, les corps élancés et gracieux, qui nous semblent venir d’un ailleurs. C’est pour cela que ce n’est pas du « naturalisme« . On m’a déjà demandé pourquoi je ne représentais pas de femmes « normales ». On pourrait tenter de définir la normalité, mais je pense que la personne voulait dire « moyenne », la personne « moyenne », celle qui représente la plupart des gens, qui n’est pas parfaite, mais pas non plus laide. Mon style est plus de l’illustration de mode que du chara design. Ce qui ne m’empêche pas d’apprécier le travail de ce second. Donc voilà pourquoi on pourrait me dire que mes silhouettes ne sont pas « réalistes », tout comme on pourrait voir une mannequin de Haute Couture marcher et trouver quelque chose qui « n’est pas de ce monde ».
Motif Textile
Je comprends que cela ne soit pas le goût dominant ou majoritaire mais ce que je cherche dans l’art avant tout est de représenter ce qu’il y a au fond de moi, mes émotions, mes passions et tant pis si cela ne plait pas à tout le monde. J’ai ce besoin d’aller chercher toujours ce qu’il y a dans le regard d’une femme ou d’un homme qui me donne un frisson esthétique.
La beauté pour moi n’est pas nécessairement sexuelle. Je peux trouver un paysage très beau, je n’aurai pas de pulsion sexuelle qui s’accompagne. Je peux trouver un garçon ou une fille très beau ou belle, cela est purement esthétique. C’est pour cela que mes personnages ne sont pas spécifiquement aguicheur ou très sexy, même si j’aime qu’ils puissent être séduisants d’une certaine mesure. C’est pour ça que je ne dessine pas spécialement des femmes réduites à une grosse poitrine et de larges fesses. Ce n’est pas mon propos. Mais encore une fois je n’ai rien contre ceux qui le font.
Voici une video de la mise en couleur aux feutres. La mise en couleur me prend environ 1h30, le dessin également, le motif textile 1h et les finitions numériques 40 minutes.
J’ai imprimé ce dessin numérique sur un grand format 60 x 100 cm. J’ai pu l’exposer au Marché Couvert d’Epinal pendant l’événement de la Fashion Night.
PS : j’ajoute cette video honteusement piquée sur un réseau social :
A tel point que je m’en suis commandée quelques mètres. J’ai voulu créer une répétition différente de mes habituelles « répétition aléatoires » en utilisant la symétrie avec une inspiration Art & Craft. Je répète souvent à quel point j’adore William Morris, mais j’essaie de dessiner des designs plus contemporains, pourtant il existe une niche assez fervente du style Art & Craft (notamment les clients des éditeurs House of Hackney).
J’ai eu en tête le titre « Ispahan », probablement par rapport à des modèles de tapisseries orientales où les ornements sont très riches et fins. J’ai donc dessiné des entrelacs, des lianes végétales, des symboles et autres motifs floraux. Ayant en tête un design pour moi même, je n’ai pas hésité à mettre des symboles plus personnels comme mon logo, la croix de Lorraine où le pentagramme, ce dernier symbolisant pour moi mon travail spirituel sur la Voie de la Main Gauche. Le rose pâle également est définitivement une couleur que j’adore si vous ne l’aviez pas encore compris.
On me demande parfois si je vends mes tissus, j’ai créé une petite vidéo pour expliquer mon travail de créateur textile ou pattern designer et montrer quelques modèles déjà disponibles au public. Je dessine des motifs, mais je n’imprime pas moi même, industriellement mes tissus, je les fais imprimer par des entreprises spécialisées dans ce domaine, qui ont de grosses machines capables d’imprimer un grand nombre de designs. Je commande généralement chez Spoonflower, chez qui j’ai une boutique virtuelle. N’hésitez pas à y faire un tour, il y a un choix incroyable de motifs.
Ici on voit les déclinaisons de ce motif dans différentes gammes de couleurs. Laquelle préférez vous ?
Dès que j’ai reçu ce tissu, j’ai fait mes premières photos :
J’ai dessiné des illustrations de mode en intégrant ce motif, je vais les montrer dans une prochaine note, mais vous pouvez déjà voir les vidéo de ces dessins sur ma chaine Youtube. N’hésitez pas à aimer, partager ou vous abonner.
Voici un petit motif textile réalisé à partir de petits croquis dessinés ce matin.
J’ai recherché un style naïf et enfantin. Je dessine d’avantage dans un style précis et délicat, mais je m’adapte aussi à des projets plus commerciaux et tendance, c’est à dire mignon et « fun » tout en gardant ma personnalité.
Je me suis inspirée des couleurs de l’année selon Pantone, Rose Quartz et bleu Serenity même si ça ne change pas trop à ce que je fais d’habitude.
Ce motif (pattern design) irait très bien pour une ligne de design textile pour enfants, appliquée à du vêtement (layette,…), des accessoires (trousses,…) ou de la déco (rideaux, literie, …) ou tout simplement de la papeterie.
En ce moment je tiens une bonne routine et j’espère pouvoir garder ce rythme. L’hiver n’a pas été très positif pour ma vitalité ainsi j’essaie de donner à mon corps une discipline pour le garder en meilleur forme. J’arrive maintenant à me coucher plus tôt, éviter un maximum la nourriture industrielle (grâce à un marché bio de producteurs locaux et un boucher excellent et sympathique), éviter les produits cosmétiques industriels (en utilisant de la pierre d’alun, le low poo au bicarbonate de soude et vinaigre, serviette lavable, démaquillant à l’huile d’olive, baume à lèvre, crème hydratante DIY à base de produits naturels achetés chez aromazone,…), faire 10 à 40 minutes de yoga et éviter de commencer et de finir la journée près d’un écran (et en coupant la wi fi) en lisant du papier, faire le ménage, du jardinage et surtout dessiner.
Panneau d’ambiance :
Je sens que mes séances de modèles vivants ont réussit à me faire progresser en dessin, il faut maintenant que je revienne à dessiner des attitudes et des silhouettes plus personnelles. Je vais vous présenter celles que j’ai dessiné ces derniers jours.
J’ai parlé plusieurs fois et récemment de mon travail de design textile. Celui est notamment disponible chez Spoonflower depuis plusieurs mois. Je vais vous présenter le design textile réalisé dans la continuité de mon travail sur le zodiaque, en intégrant des motifs d’améthystes aux symboles élémentaires et planétaires.