Patreon

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Institution vs Patreon

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Cette semaine encore, au lieu d’avancer mes peintures et de pratiquer mon art, j’ai rempli des dossiers administratifs. L’incohérence du parcours numérique, les papiers demandés, envoyés, puis finalement « ce n’est pas à cette adresse qu’il faut les envoyer », ont sollicité beaucoup d’acharnement en moi. Comme décrit sur mon Buy Me A coffee, je me mets la musique de la saison 4 de l’Attaque des Titans en demandant la force d’Eren Jaeger pour terrasser les obstacles. Chacun ses petites motivations.

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Ce matin j’ai reçu une réponse défavorable à ce dossier. Et je ne comprends pas, sauf à me dire que ces administrations réservent ces « clés » à quelques copains. Au lieu de travailler mon dessin, je vais donc passer du temps à rechercher encore comment je peux refaire une demande, etc. Et sûrement écrire d’autres articles dénonçant le copinage institutionnel ajouté à son « bullshit » verbal (Nicole Esterolle le fait déjà, soyons toujours plus nombreux à les dénoncer). Certains me disent « ça doit être bien la vie d’artiste »…

Pratiquer le dessin n’est pas un « passe-temps », c’est la seule voie principale pour obtenir un résultat technique satisfaisant, comme travailler ses gammes de piano. Ce travail invisible doit être fait. Mais le temps que nous avons dans une journée n’est pas extensible. Comment font les personnes qui s’ennuient ?

Hier, alors que je partage de moins en moins mon travail sur les réseaux sociaux et mon site internet, j’ai fait quelques mises à jour. J’ai partagé une aquarelle terminée cet été. Le Monde. J’ai donc écrit le texte, encore une fois personnel, intimiste, honnête et pas « comme il faudrait », c’est à dire « commercial », avec les mots et les slogans hypocrites à la mode. Comme ici. J’ai transféré les images, les ai remises au format, les ai chargé sur Buy Me A Coffee et j’ai passé environ 4 ou 5 h juste pour une note, que peu de personne lira. Vous comprenez pourquoi je ne partage pas toutes mes peintures, cela me prend trop de temps.

Instagram.

Sur YouTube, plusieurs artistes expliquent pourquoi ils quittent Instagram. Cela rappelle la vague de démission de Facebook il y a 5-7 ans. En effet, le temps passé à communiquer sur un travail, qui parfois prend des dizaines d’heures n’est pas « rentable » au vu de la visibilité, de l’attention donnée par les internautes, etc. Cette lassitude, je la connais aussi, c’est pourquoi je poste de moins en moins sur Instagram. Quant à Facebook, hormis quelques rares soutiens, je vois ce lieu comme un ancien centre commercial abandonné dans lequel errent des hommes perdus, pervers et fous, incapables d’écrire une phrase avec « sujet-verbe-complément » ou répondre à des questions de façon logique et cohérente. Il reste quelques boutiques qui valent la peine, mais pour y accéder, il faut passer par ces couloirs qui sentent la pisse, la drogue et le viol.

Comme ces artistes que je suis, j’ai évidemment tenté de m’«adapter », même si c’est contraire à mes valeurs. Ce système nous pousse, nous oblige à porter le masque de mort du commercial, cet être menteur, manipulateur, exploiteur qui est notre ennemi juré. J’ai tenté YouTube, j’ai tenté Twitch, j’ai ouvert en novembre une page Buy Me A Coffee. Je remercie vraiment ceux qui m’y ont accompagné.

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BMC

A ce moment là, j’avais étudié divers comptes permettant de soutenir les créateurs de contenus et les artistes en particulier. Patreon est probablement le plus populaire chez les anglo-saxons. J’ai choisi BMC car il permettait des facilités techniques pour juste offrir l’équivalent d’un café, alors que sur les autres plateformes, il faut s’inscrire et tout le bazar. L’inscription peut être un frein, mais aussi un moteur. Par exemple, en s’inscrivant sur Patreon, on peut soutenir et suivre plusieurs artistes. C’est ce que j’ai fait en m’inscrivant pour suivre des artistes qui m’inspirent. En étudiant les créateurs les plus soutenus, j’ai remarqué que certains étaient sur plusieurs plateformes. Je trouvais ça au départ un peu abusé, mais tout ce système nous pousse à être irrespectueux.

Le temps passé pour créer un contenu, la lassitude de FB et d’Instagram qui soutient de moins en moins le travail des artistes indépendants, le courrier administratif négatif me poussent à migrer vers d’autres plateformes moins ingrates. C’est pourquoi j’ai tourné mon compte « fan » de Patreon en compte « créateur ». Pour le moment, car pour connaître, il faut expérimenter, faire et adapter, il sera une sorte de compte miroir de Buy Me A Coffee, mais en anglais, avec des abonnements en dollars. C’est une phase de test.

 

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Evidemment ces projets, s’ajoutent à tout une liste d’autres projets : mes cours donnés à des associations ou des individus, des projets d’ateliers, des expositions, des marchés, des produits sur mes boutiques (j’adore mes chemises), mes écrits critiques du système, de la technologie et de la pensée bourgeoise boutiquière (qui nous pousse à s’y adapter), mes recherches « spirituelles » (ou mystiques), la préparation de mes cours en eux-même, mes recherches sur les actualités et l’histoire de l’art, mes projets de couture, de photographies, de videos, mes collaborations, éditer des devis, remplir des dossiers, s’informer sur les droits et les devoirs des artistes, mes illustrations et visuels pour des articles, les plateformes internet, mes méditations pour l’inspiration, mes nouvelles peintures et projets plastiques évidemment, la pratique régulière du dessin technique et imaginatif,…

N’hésitez pas à me dire si vous connaissez Patreon, si vous y êtes inscrits en tant que « fan » ou « créateurs », quels sont vos comptes préférés, etc.

Vous pouvez venir me rejoindre sur Patreon !

patreon.com/HolyMane