Comme toujours, je me sens débordée par les projets. C’est à la fois excitant, positif, mais à la fois cela demande une organisation et surtout de devoir sacrifier d’autres choses, notamment ma présence sur mon site. Et pourtant il est également prioritaire et nécessaire de partager mes actualités. J’ai beaucoup de mal à trouver du temps pour éditer mes vidéos, qui ont repris plus d’un an de retard. Filmer et éditer prend du temps, mais également se mettre à jour sur les paramètres techniques, notamment le fait que mon PC rame trop pendant le montage. Ajouter à cela mes routines de dessins à pratiquer. Sinon certaines choses avancent doucement mais surement, comme ma peinture à l’huile, mon tissage, etc,… D’autres sont en suspend, comme la fabrication de métiers à tisser, et d’autres sont sur le feu, comme l’exposition de février à Plombière les Bains. J’ai partagé ma pièce sur mon facebook pour les curieux.
Mais globalement ces projets sont hyper positifs et excitants. Pourtant je me sens débordée et je me rends compte que je n’aurai pas le temps de lire ces livres pris à la BMI, voir ces films, me promener ici ou là… Un jour, je vais mourir et je n’aurai pas eu le plaisir d’être enivrée par certaines lectures, musiques, films,… Et je pense notamment aux créations du XIXème siècle, qui m’intéresse beaucoup. De toute manière si le passé simple disparaît, autant ne plus lire d’écrits contemporains.
Bref, je passe en coup de vent pour partager ce gif, que j’ai tenté de partager sur les réseaux sociaux avant de me dire « mais les gif animés, c’est so 2010… »
Je me suis basée sur la vidéo d’un youtuber pour dessiner différentes étapes d’une certaine marche sur papier.
Cet été, j’ai travaillé sur l’illustration d’une nouvelle de Amria Jeanneret intitulé le Pavot Bleu.
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Cette nouvelle a été édité dans le magazine AOC n° 45 correspondant à l’été 2017. Je l’avais montré à ce moment là sur les réseaux sociaux. AOC est une publication de nouvelles (fantastiques – science fiction fantasy) du magazine Présences d’Esprit. La nouvelle raconte l’histoire d’Emma, une petite fille qui « reçoit de son père un cadeau rarissime : un pavot bleu, une magnifique plante extraterrestre en voie de disparition. Entre la petite fille et le végétal vont se tisser des relation profondes. »
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J’ai été très contente de créer une illustration pour cette nouvelle qui m’a beaucoup inspiré. Je dois avouer que le dessin s’est rapidement formé dans ma tête. J’ai tout de même noté tous les mots clés qui me semblait importants et ai griffonné quelques croquis préparatoires. Ce dessin était une évidence, à la fois délicat, féminin et sensuel. Je l’ai voulu comme un baiser et j’ai coiffé et habillé la jeune fille de vêtements intemporels pour coller à l’univers de science fiction.
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C’est très plaisant de voir ses illustrations édités dans le registre des mondes imaginaires (dans lesquels je me replonge d’ailleurs, ce doit être l’effet Imaginales), je rappelle que je reste disponible pour toute commission, projets correspondant à l‘illustration. Si vous êtes auteur, éditeurs, n’hésitez pas à faire appel à mes services ou à partager l’information autour de vous.
Je vous présente une peinture à l’huile sur châssis entoilé, réalisée entre mars et novembre 2016.
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.J’aime utiliser la peinture à l’huile pour réaliser de nombreux détails, mais cela prend beaucoup de temps pour finir une toile. C’est pourquoi j’en réalise deux à trois par an à un rythme d’une heure et demi par semaine, en espérant que je termine celle en cours pour entrer dans mon quota de deux par an.
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Je l’avais exposé à la galerie du Bailli en novembre 2016 à l’occasion de l’exposition et du marché de Noël. Elle était au côté de mes autres peintures « Lune Noire » et « jeune fille et montagne. »
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Voilà quelques images de références pour ma peinture. On me demande souvent si je me peins, mais j’utilise plutôt des images de références venant de visages qui me plaisent, généralement des mannequins de mode. Je ne trouve absolument pas que je leur ressemble, mais si on a l’illusion que c’est le cas, tant mieux pour moi.
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Je vous montre en photos, les étapes de la réalisation de cette peinture. J’aime bien utiliser la spirale d’or pour construire mon dessin.
Je débute assez grossièrement pour placer les traits principaux, voire les masses de couleurs quand c’est nécessaire. A ce stade, on me dit souvent « mais tu as changé de style ! » avec joie (autour de moi les gens préfèrent les styles un peu naïf et expressif voire abstrait à la mode chez les peintres amateurs dans les années 60 à 80, alors que j’aime les détails et le réalisme fantastique pour ne pas dire le pop surréalisme émergent des années 2000). On peut voir un petit croquis annonçant l’intention de la composition, même si celle ci reste « simple ».
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Je ne peins pas avec de la nourriture, mais j’aime bien manger des gâteaux, c’est je pense le secret ultime d’une peinture réussie.
J’avais commencé par l’arrière plan, en voulant créer une zone de profondeur en utilisant du flou de perspective.
C’est assez intéressant de voir comme le visage change d’expression et prend vie selon qu’il évolue.
J’utilise très peu de noir, j’aime ajouter des ombres avec des mélanges de bleu outremer.
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On me demande souvent pourquoi je ne commence pas par les yeux ou si j’oublie de mettre des cils ou des cheveux, mais c’est parce que je place les détails en derniers.
J’avais une idée de fleurs au début, mais entre temps, je crois que j’ai oublié ou j’ai changé d’humeur pour faire des fleurs à pétales plus bombées, comme des roses ou des pivoines. J’aime bien ce thème de la nature, des prairies printanières et également le thème plus sec de la serpette, de la faucheuse sévère et effrayante.
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J’aime bien cette couleur de cheveux, qui me rappelle certains films des années 60-70. J’aime de manière général l’ocre, mais plutôt par touches qu’en applat.
Tout ce week end (il a déjà commencé), je présente un stand au Centre Culturel d’Epinal (une nouvelle fois). Vous pourrez trouver des cartes de voeux, que j’ai faite pour l’occasion, ainsi que mes cahiers de coloriage Astro et le reste.
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Il reste donc demain dimanche, pour venir découvrir mon travail.
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J’avais déjà proposé des oeuvres originales ou en séries limités l’année dernière pour la même occasion, mais comme d’habitude je suis très en retard dans la publication de ce blog. Je continue d’être active localement et à participer à diverses manifestations, que ce soit dans le cadre professionnel (illustration, art plastique) ou pour le loisir (chant, jeux de rôle,…). Mon but est de faire connaître mon travail auprès de clients potentiels, qu’ils soient particuliers ou professionnels. N’hésitez pas à aller voir mon book pour avoir un aperçu de ce que je propose. Si vous êtes intéressés ou simplement curieux, vous pouvez m’écrire à info@holymane.com .
Je vous attends demain, avec ou sans bûche vosgienne.
Comme l’année dernière, je reviens sur la place des Vosges d’Epinal ce samedi 29 juillet 2017 !
(photo août 2016)
Ce sera mon deuxième événement de cet été avec celui qui a eu lieu à Plombières le samedi 8 et dimanche 9 juillet, et j’en aurai un autre au mois d’août le samedi 19. N’hésitez pas à regarder dans la colonne de droite mes « prochains événements ».
Vous pourrez voir mes bijoux textiles en vrai, ou acheter des reproductions d’illustration, des originaux ou des estampes. Je ferai également une démonstration de tissage DIY sur un des métiers que je viens de terminer, annonçant prochainement des ateliers. Je montrerai ma méthode pour créer des motifs avec un métier sans peigne, en utilisant des baguettes et des fils.
Vous pourrez donc voir des tissages originaux pour vous donner une idée, ce sont des tissages que je réserve pour mon exposition d’octobre avec mon atelier Fiber Art Epinal, sur le thème de la Mésopotamie.
Ce sera la deuxième année où je participe avec le collectif d’artistes Pigment T à leur événement « l’été des artistes » qui réunit plusieurs de leurs membres autant dans le domaine des arts plastiques que des arts appliqués (bijoux, chapeaux, stylo en bois tourné,…).
Voici quelques photos de l’an dernier.
Ce jour là il marquait 40°C sur le thermomètre de la pharmacie. C’était un peu extrême.
La jolie Place des Vosges d’Epinal avec mon stand au centre de la photo.
Vosges Matin avait fait un article sympa, je suis toujours étonnée des journalistes qui arrivent à synthétiser tout ce que je leur dis, parfois je suis trop bavarde tant j’essaie d’être comprise.
Ici je m’amusais à faire de jolis panoramiques avec mon nouvel appareil photo. Il existe peut être un widget pour afficher les panoramas sous WordPress, si vous savez, dîtes moi celui que vous préférez, sinon on peut cliquer sur la photo.
Ici vous pouvez me voir au milieu de plusieurs peintures, de cadres et d’oeuvres textiles au fond.
Au fond à gauche la basilique.
Encore quelques panoramiques, tant j’aime l’architecture de cette place, accompagné d’effet HDR pour gérer la très grande luminosité de cette journée à 40°C.
Si vous voulez savoir dans quel numéro est apparu l’article, il s’agit du 2750.
Et pour finir une video que j’avais déjà partagé sur ma page facebook
Il y a un peu plus d’un an j’avais réalisé une vidéo montrant quelques un des tissus que j’avais fait faire imprimé avec mes motifs personnels.
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Comme il était parfois un peu compliqué d’expliquer que je ne vendais pas des tissus, mais des motifs, j’avais faite cette vidéo.
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Depuis j’ai acheté une caméra de meilleure qualité et j’ai refaite cette video, cela permet de mieux s’imaginer l’aspect tactile de la matière.
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Pour ceux qui viennent pour la première fois ici, je récapitule.
Je suis illustratrice free lance et j’aime créer ce qu’on appelle en France des motifs textiles. Les anglo saxons appellent cela du « pattern design« , soit la création de motifs. Ce terme est beaucoup plus juste car les motifs que je dessine peuvent très bien être imprimés sur du tissu, mais aussi tout autre support comme le papier (ah.. la papeterie.. <3 ), la céramique dans le cadre de vaisselle par exemple, ou utilisé numériquement comme par exemple ici le fond de ce site, qu’on appelle « wall paper »…
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J’adore les motifs, même si je n’en porte pas plus que ça (comme la couleur rose) mais j’aime me perdre dans les détails d’un papier peint, regarder les draps en cherchant le motif de base qui est répété, je trouve cela magique. J’aime aussi les Arts & Craft et William Morris qui a contribué à pousser cet art décoratif vers le haut, le spirituel, tout en ayant cherché et observé les beautés qui ornaient nos églises. Cet homme n’est pas seulement un designer, c’est aussi un philosophe socialiste, un penseur, comme on aimait penser l’art, le design et la création il y a plus d’un siècle.
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William Morris m’aide également à concilier une certaine vision humaniste qui veut élever l’homme et lui enlever le fardeau du travail aliénant et marchand, avec la grandeur de l’art appliqué comme un art total dans lequel l’homme vit (à travers ses vêtements, ses accessoires, son mobilier, sa maison, etc…). Bien sur certains pourraient reprocher qu’un tel art élevé à ce niveau de qualité plastique et esthétique ne peut être abordable que par des personnes riches, mais c’est justement une manière de lier les hommes, les riches qui paient les ouvriers avec un travail manuel et intellectuel qui les élève, contrairement au travail répétitif de certaines usines. L’homme modeste construisait, il savait faire des meubles, qui traversaient les générations et gardaient l’âme de l’ancêtre qui l’avait pensé et créé. A l’instar de certaines pièces de tissu ouvragées qu’on léguait à nos enfants. Avant cet ère de surconsommation dénaturé d’âme et dénaturant les âmes.
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Magic and spells
Magic and spells
Magic and spells
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Pour revenir à mon travail, je suis donc disponible pour dessiner des motifs selon vos besoins, que vous soyez un particulier, une petite ou moins petite entreprise. Je travaille à la commande et ainsi votre design sera unique et sur mesure. Vous pouvez également vous procurer certains de mes designs, via le site spoonflower.
C’est un site américain que j’aime assez, leurs couleurs sont les plus belles, les plus variées et leurs choix de tissu est de plus en plus important, que vous aillez envie de vous confectionner une petite trousse en toile de coton, un T shirt en jersey, ou de jolies accessoires en satin, c’est le meilleur site. Vous avez un choix de motifs incroyable, chacun est libre de proposer ses designs. J’ai moi même commandé aussi du papier cadeau et du papier peint pour mes shootings photo. La liberté de créer n’a plus de limite.
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Si des tissus vous intéresse, ça se passe chez https://www.spoonflower.com/profiles/holymane , les prix varient selon le type de tissu (coton, jersey, satin,…). Ca va de 17,50$ le yard à 38$ le yard. (1 yard ~91 cm). En tant que créateur, on ne touche pas grand chose, du coup faites vous plaisir sincèrement, je ne dis pas ça parce que j’ai des intérêts, je gagnerai plus si vous m’achetez un miroir de poche.
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Depuis le début de l’année j’ai mis à jour mon site, en actualisant notamment mon portfolio. Vous pourrez voir plusieurs catégories dont le pattern design.
Aujourd’hui je vous parle d’une de mes illustrations préférée : Little piggy.
Il s’agit d’une aquarelle sur papier 300gr format A3.
Elle représente une jeune fille dans un style lolita avec des cheveux verts coiffés de tresses et d’une couronne de cristal. Elle tient dans ses bras un petit cochon rose. Le fond est décoratif avec des éléments abstraits à la fois rayonnant et répétitifs. On y retrouve de nouveaux mes fameux cubes qui semblent voler autour de cercles lumineux. On peut voir comment mon obsession des motifs intègre ce dessin.
Pour certains le sujet peut sembler incongru, comment peut on avoir des sentiments pour un animal qui n’est autre qu’un morceau de viande ? Mais pour moi, il est naturel de ressentir des sentiments envers des êtres vivants et même non vivants (vu que je ressens des sentiments devant des oeuvres d’art). Le cochon n’est pas forcément un symbole de « cochonneries » sales et dégoûtantes.
Je dessine beaucoup de jeunes filles avec des animaux, je ne sais pas vraiment pourquoi pour tout dire, mais il y a quelque chose de rassurant pour moi à représenter cette connivence mêlée d’affection.
Voici le processus de réalisation de ce dessin :
Les premières couleurs à l’aquarelle.
J’ai dessiné le fond à part, pour le préparer du mieux que je pouvais.
Avec les répétitions et les motifs, je me suis aidée d’un calque pour reporter le fond sur le papier.
J’ai utilisé de l’encre dorée pour les épées du fond.
Cette illustration a été exposé pendant 9 mois dans le salon de thé « Nulle Part Ailleurs » d’Epinal.
Il faut également exposé à la galerie du Bailli, le 19 au 26 novembre 2016.
Cette illustration est disponible en format carte postale, n’hésitez pas à m’écrire si elle vous intéresse.
Et voici une video me montrant colorer cette illustration :
Je vous montre les détails d’une illustration qui a plus d’un an et qui a déjà pu être visible au public cet été dans une exposition.
Je l’ai appelé « Muse d’automne ». C’est le visage de Laura Hanson Sims qui m’a inspiré. J’aime beaucoup suivre les sites de jolies filles ou de mannequins. Je lis souvent que les filles se prenant en photo sont agaçantes, mais pour moi c’est une source d’inspiration très pratique. J’aime particulièrement voir les visages, j’y vois des expressions de beauté et de grâce qui laissent insensibles la plupart des gens. Vous pourrez voir en vidéo quelques moments de la mise en couleur de ce portrait.
J’ai commencé le dessin au crayon :
Les végétaux autour de moi m’ont beaucoup inspiré. Ce sont des feuilles que j’ai photographié ou ramassé. Leurs couleurs, qui se déploient en automne ont un effet remarquable pour moi. La nature est une source d’inspiration incroyable.
J’ai réalisé cette peinture le vendredi 13 novembre 2015. La veille nous étions sorti en promenade en forêt et cela m’avait fait beaucoup de bien, hélas le soir, je restais traumatisée par les nouvelles. Les attentats du bataclan m’ont fortement touchée, j’ai encore du mal à tout décrire tant au niveau des terroristes que de mon état malsain à vouloir m’imprégner du flux toxique d’informations et d’interprétations, notamment sur les réseaux sociaux. Les mois précédents, je m’orientais vers un style plus naïf, et suite à ça j’ai eu besoin de reprendre un style beaucoup plus détaillé et au trait et cloisonné.
Avant les geeks étaient une minorité, une sorte de contre culture, maintenant c’est une étiquette tendance et « cool » dans tout ce qu’il y a de banal et bourgeois.
Réalisé à l’aquarelle sur format A3.
vidéo time lapse :
J’ai également réalisé la musique avec un logiciel de « samples ».
La période de décembre m’avait inspiré un fond composé de couronnes de fleurs, de petits chevaux, sucettes et gâteaux pains d’épices en forme de bonhomme.
Il m’a fallu environ 7h pour réaliser cette illustration.
Je travaille de plus en plus le fond de façon décorative pour faire ressortir mes personnages :
J’encre souvent avec ma plume de corbeau.
Avant de « dessiner au propre », je fais plusieurs recherches de dessins et de compositions sur d’autres papiers, dans des formats « moins impressionnants ».
J’utilise l’aquarelle en couches, comme avec la peinture à l’huile. Les « puristes » peuvent donc me faire mille critiques, ça m’est égal du moment que le résultat me plait.
Le cadre rouge sombre s’inspire des tarots de Marseille, comme les tatouages du personnage.
Je me suis inspirée d’une personne dans une marre menaçante.
La nature m’inspire beaucoup notamment une petite marre près de chez moi à qui je rends visite quelque fois. Il semble y voler quelques créatures invisibles et cela donne naissance à des herbes hautes, des feuillages et des fleurs harmonieusement mis ensemble.
Je regarde l’environnement aussi avec des yeux de pattern designer, je chasse le motif, le dissèque et m’en inspire ouvertement. Rien de mieux qu’une balade pour voir toutes les textures, les matières et les couleurs nous donner envie de les imiter.
Voici donc quelques photos de la marre, qui inspire fortement pour des motifs camouflages.
Voici des étapes du dessin.
J’ai filmé un court instant du dessin au pinceau et à l’encre :
Samedi 20 août 2016 avait lieu ma première participation à l’événement « l’été des artistes », sur la place des Vosges d’Epinal.
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Moi et mon stand.
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C’est l’association Pigment’T qui organise chaque été un rendez vous sur cette place emblématique de la vieille ville tous les samedis de juillet et août.
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J’aime beaucoup le charme de cette place entourée d’anciens bâtiments comme la Galerie du Bailli de style renaissance (XVIIème s.) classée monument historique ou encore dans un style « arts nouveaux » la pharmacie conçue par l’architecte François Clasquin en 1904 qui a aussi créé le marché couvert, également classée. Si vous êtes de passage dans les Vosges et êtes amateur de patrimoine, n’hésitez pas à vous poser à la terrasse de la Brasserie du Bailli ou de la Brasserie du commerce ou encore manger des crêpes (bretonnes) pour admirer cette place.
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Nous étions plusieurs artistes et artisans d’art à exposer dans des stands. Voici le mien.
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On pouvait voir mes dernières peintures à l’huile, ainsi qu’une gouache, des estampes de gravures et autres produits dérivés (cartes postales, miroirs, badges,…).
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J’avais commencé à dessiner la rue pour une aquarelle, à l’instar des « peintres dans la rue » de Bourbonne les Bains.
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Il y avait également des photos de Laurent Braun à côté de ma gouache « Esturgeon » et de mes travaux de Fiber Art « third eye » et « Kybele« .
Voici une illustration que j’aime beaucoup par son aspect féminin et « quotidien ».
Je travaille les postures de mes personnages pour leur donner un caractère plus réaliste tout en continuant d’ « exagérer » le style avec une coiffure colorée (ombre color) en volume, un maquillage et des vêtements que j’aimerai avoir.
J’ai voulu créer une scène détendue, cosy et rose, presque intime dans des moments de rêveries ou peut être même d’ennui. Quand j’étais plus jeune j’avais un walkman, ou baladeur pour écouter des cassettes. Je les rembobinais avec un crayon pour garder mes piles plus longtemps.
En haut à droite j’ai esquissé une pose que j’avais en tête pour la reproduire ensuite au crayon et enfin encrer le dessin au stylo plume.
J’ai bien aimé dessiner une jeune fille avec une légère moue. On nous répète souvent qu’il faille représenter des personnages souriants, mais je réserve ça à la publicité (ce que je n’exclue donc pas dans mon travail de commande). Un sourire cache souvent une volonté de vendre quelque chose. A part si cela vient de personnes que vous fréquentez plus régulièrement. Dans la représentation de la femme, on encourage souvent à ce qu’elle soit souriante, avenante, elle incarne souvent une idée de service. Pourquoi pas. Avez vous remarqué que les hommes sont moins soumis à cette nécessité ?
Quand quelqu’un regarde mes tableaux et dessins dans une galerie et me fait remarquer que mes personnages ne sourient pas toujours, je me dis souvent que cette personne n’est pas une habituée des musées, de la culture et de l’histoire. Dans les galeries de portraits peints au fils des siècles (Louvre, Nationnal Portrait Gallery,…) le sourire est une minorité, quand il est présent, il est si rare qu’il devient une icone (La Joconde) et jusqu’au XIXème siècle, on trouvait les sourires grossiers et dérangeants, c’est pour cela que les sculptures de Carpeaux entourant l’Opéra Garnier choquaient le public. Les sourires connotaient la folie, les gens qui ne savaient pas se maîtriser, qui étaient possédés, mesquins ou cachaient des mauvaises intentions.
J’ai fait la mise en couleur avec des feutres à alcool, Tria, Touche, Twin Tip, Copic,…
C’est avec l’essor de la publicité, illustrée d’abord (Mucha), puis en photomontage dans les magazines et c’est surtout avec la société de consommation triomphante et le american way of life (pour ceux qui ont regardé la série Mad Men), que le sourire, surtout sur une femme s’est démocratisé en image pour vendre des bouteille de Coca Cola ou des cigarettes. Mais cela n’a jamais « coulé de source » qu’il fallait sourire sur les photos, on le voit d’ailleurs sur les premières photographies.
Ne pensez pas que j’ai quelque chose contre le sourire, je suis très souriante mais quand il s’agit de portrait je les trouve plus beau et romantique dans une expression plus neutre.
J’ai dessiné une tête de cerf stylisé qui sera mon motif textile, que j’applique numériquement sur le dessin scanné.
Et puis il y a des modes, vous rappelez vous dans les années soixante dix la mode des portraits d’enfants qui pleurent ? Ca va ça vient, je suis souvent étonnée qu’on ne prenne pas assez de recul quand on regarde une oeuvre. J’aime bien considérer ce qui se fait, qui a été fait, ici et à l’autre bout du monde. Je parle souvent de romantisme sombre, j’aime la période symboliste et les préraphaélites qui l’ont précédé. Dans quelque chose de plus contemporain, j’aime bien ce qu’on appelle maintenant le pop surréalisme.
Concernant le symbolisme, on parle du concept d’idée, voire d’idéalisme, différent du naturalisme. Je me retrouve vraiment là dedans. J’aime représenter des figures qui parlent de mon idée d’idéal. C’est pourquoi les femmes que je dessine se ressemblent souvent, j’aime bien représenter cette beauté, la comprendre, la disséquer pour la reproduire. Mon style est très « mannequin type agence », ou Haute Couture. J’aime les visages atypiques, les corps élancés et gracieux, qui nous semblent venir d’un ailleurs. C’est pour cela que ce n’est pas du « naturalisme« . On m’a déjà demandé pourquoi je ne représentais pas de femmes « normales ». On pourrait tenter de définir la normalité, mais je pense que la personne voulait dire « moyenne », la personne « moyenne », celle qui représente la plupart des gens, qui n’est pas parfaite, mais pas non plus laide. Mon style est plus de l’illustration de mode que du chara design. Ce qui ne m’empêche pas d’apprécier le travail de ce second. Donc voilà pourquoi on pourrait me dire que mes silhouettes ne sont pas « réalistes », tout comme on pourrait voir une mannequin de Haute Couture marcher et trouver quelque chose qui « n’est pas de ce monde ».
Motif Textile
Je comprends que cela ne soit pas le goût dominant ou majoritaire mais ce que je cherche dans l’art avant tout est de représenter ce qu’il y a au fond de moi, mes émotions, mes passions et tant pis si cela ne plait pas à tout le monde. J’ai ce besoin d’aller chercher toujours ce qu’il y a dans le regard d’une femme ou d’un homme qui me donne un frisson esthétique.
La beauté pour moi n’est pas nécessairement sexuelle. Je peux trouver un paysage très beau, je n’aurai pas de pulsion sexuelle qui s’accompagne. Je peux trouver un garçon ou une fille très beau ou belle, cela est purement esthétique. C’est pour cela que mes personnages ne sont pas spécifiquement aguicheur ou très sexy, même si j’aime qu’ils puissent être séduisants d’une certaine mesure. C’est pour ça que je ne dessine pas spécialement des femmes réduites à une grosse poitrine et de larges fesses. Ce n’est pas mon propos. Mais encore une fois je n’ai rien contre ceux qui le font.
Voici une video de la mise en couleur aux feutres. La mise en couleur me prend environ 1h30, le dessin également, le motif textile 1h et les finitions numériques 40 minutes.
J’ai imprimé ce dessin numérique sur un grand format 60 x 100 cm. J’ai pu l’exposer au Marché Couvert d’Epinal pendant l’événement de la Fashion Night.
PS : j’ajoute cette video honteusement piquée sur un réseau social :
Pour cette peinture à l’huile, j’avais envie de peindre un endroit près d’une marre. Peindre le paysage et la nature est un exercice et je voulais m’y atteler dans le but de repousser mes limites. Cela fait plus d’un an que le paysage est devenu un sujet pour moi, même s’il n’apparaît souvent qu’en arrière plan d’un personnage.
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J’avais envie de douceur dans le sujet et d’une saison plein de lumière. J’ai commencé cette peinture en novembre 2015 pour la terminer en février 2016 et l’hiver n’est pas la période la plus agréable alors il me fallait une saison et des couleurs plus douces.
Je n’ai pas eu un parti pris relativement « réaliste » dans le sens où les couleurs ne correspondent pas à la réalité du sujet. Je les ai posé ainsi, au fur et à mesure selon mon « inspiration ». J’aime avoir des relations et des émotions avec des couleurs de tubes de peinture. Je pense que si on enregistrait l’activité de mon cerveau on y verrai des impulsions électriques, il se passe une réelle communication invisible rien qu’à ce stade.
Dans le traitement des herbes, je n’ai pas été « réaliste » non plus c’est à dire que j’aurai peint quelques aplats avec des ombres et des lumières pour un rendu plus « photographique » et atmosphérique, j’ai plutôt quasiment peint les herbes une à une à l’instar des tapisseries mille fleurs médiévales que j’aime beaucoup, telle la Dame à la Licorne.
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J’ai glissé quelques cubes sombres pour continuer mes séries de cubes, et y mettre des références alchimiques sur la matière première, même si les cubes sont bien plus que cela.
J’ai composé le personnage en me prenant en photo pour étudier les plis en peinture, dans la video que je partage ici, il s’agit de la peinture du détail des plis de la robe. Le visage n’est pas le mien mais un visage que j’ai trouvé beau, en accentuant le côté juvénile. La faon symbolise ici encore des éléments relatifs à la forêt, l’innocence.
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On peut voir différentes étapes de la peinture. Je commence par peindre grossièrement les formes et ensuite je reviens en couches sur elles. Peindre l’ensemble de la toile permet d’avoir une meilleure idée du rapport des couleurs entre elles. Je commence ensuite par le fond et notamment le ciel (quand il y en a un). Après je continue l’arrière plan en descendant. Je peins ensuite le personnage en commençant parfois par le vêtement, ensuite le visage. je fais les yeux et les détails en dernier et ensuite les cheveux dans lesquelles on peut voir des fleurs bleues.
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J’ai toujours un peu de mal à trouver des titres pour mes peintures, autant je peux m’épancher dans de longues explications, autant résumer avec un minimum de mot est parfois difficile.
Alors que j’avais terminé ma peinture mon copain l’a regardé comme si elle lui parlait. Il a « entendu » dans sa tête le mot « Kupala« , non pas qu’il soit schizophrène, mais dans notre approche artistique respective, nous travaillons à développer notre sensibilité, ce qui est souvent confondu dans notre société par les émotions ou encore la « sensiblerie ». La sensibilité est relative aux sens, la vue, l’odorat, etc… Il y a moins la notion de jugement ou d’ego que pour les émotions.
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On parle parfois de sixième sens qui serait en rapport avec l’intuition. En gros nous cherchons à développer notre intuition par des exercices comme s’il s’agissait de faire des exercices de dessin. Concrètement il peut s’agir pour moi de phases de méditation qui accompagne ma pratique de yoga en me concentrant sur les moindres informations, images, sons qu’on peut avoir. Beaucoup de gens ont des images qui leur apparaissent quand ils ferment les yeux, certaines personnes ont également des sons, moi j’ai aussi des « goûts » étant très portée sur la nourriture. Ce ne sont pas des hallucinations, c’est comme ces images qu’on peut avoir dans la tête. Si vous fermez les yeux et qu’on vous suggère de penser à un tigre, vous aurez surement une image mentale, bref, on peut développer notre esprit à aiguiser nos sens en partant de là.
Notre société fait totalement l’impasse sur cela alors que le corps et l’esprit humain est capable de tout cela, rien à voir avec des croyances ou de la spiritualité, c’est physique. A partir de ces outils physiques, on en fait ce qu’on veut et c’est là qu’on peut parler de croyances.
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Après des recherches, il s’est avéré que Kupala était une déesse slave de la nature. Il n’en avait jamais entendu parlé et ce n’était pas dans ses centres d’intérêts, ils préfèrent faire des recherche sur les démons mais c’est une autre histoire.
Quand je crée, il se passe des choses invisibles tout à fait fascinantes selon moi. Je me sens connectée à quelque chose et poussée par quelque chose, seulement je n’arrive pas encore à comprendre exactement et précisément ce qu’il se passe. Avant Leonard de Vinci me semble t’il, on parlait d’inspiration venant de dieu.
Une théorie discutable serait que j’entre en connexion avec des égrégores (créés par des gens qui « prient » une entité ou l’entité elle même) qui me commandent telle ou telle peinture, dans le but d’avoir des formes matérielles dans ce monde causal. Ayant constaté que cela se passe souvent, je commence à croire en cela. Ca a notamment été très fort quand je faisais mon oeuvre « Kybele« , comme une certitude et quelque chose qui ne vient pas de moi mais qui passe par moi qui me pousse à faire telle chose d’artistique. Beaucoup d’écrivains ont des propos similaires, en peinture on parle d’artistes visionnaires à l’instar de William Blake, mais le terme me gène encore.
Ensuite je pense que si je travaille sur un thème sincèrement (ce que je fais tout le temps), que je m’entoure de lui, que je m’ouvre et me connecte, il se passe quelque chose. Pour ceux qui travaille en magie, en travaillant avec une entité, par exemple une déesse des eaux et de la nature, que l’on s’entoure de ses attributs, symboles etc, si celle ci accepte de travailler avec toi c’est à dire d’établir un échange, elle peut t’offrir sa protection et ses « pouvoirs ». Par pouvoir j’entends des choses probables comme être plus sensible avec le symbole de la lune, être plus guerrière avec le symbole de mars, être plus sévère avec le symbole de saturne etc, il ne s’agit pas – malheureusement – de pouvoir projeter des boules de feu mais d’agir sur des choses déjà présentes en nous. Du coup si vous détestez la nature, je doute qu’il faille choisir de s’associer avec des entités qui l’habite.
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Evidemment je peux contrôler et refuser cela, je ne suis pas dans le cas de voix que j’entendrai qui me demanderai de tuer des gens, mais j’essaie de m’ouvrir au maximum et laisser mon esprit se faire envahir par des choses proches de ma personnalité, c’est à dire la nature, ou des puissances féminines créatrices. Mais généralement quand on me demande de faire quelque chose que je ne veux pas, je ne le fais pas et les ennemis sont le prix de l’insoumission. Ses ennemis sont alors accueillis par les dieux anciens qui leur chuchotent leurs terreurs dans leurs rêves.