Peu de nouvelles sur le blogue, mais beaucoup de nouveautés, du coup entre les projets futurs et mon séjour en Italie, je n’ai pas eu le temps de communiquer ici sur l’exposition de mes dessins dans un restaurant gastronomique du quartier historique d’Epinal. J’ai bien évidemment communiqué un maximum localement et distribué cinq cents flyers dès le mois de février. Voici le flyer et l’affiche que j’ai réalisé pour cet événement.
Le lieu est la salle de restauration du « Saloon Romain », qui propose un large choix gastronomique principalement à base de viande sélectionné avec qualité. Le restaurant et sa terrasse l’été donnent directement sur la Basilique Saint-Maurice bâtie dès le XIème siècle, derrière la célèbre place de Vosges.
J’ai voulu gardé pour le visuel l’univers du Saloon et de la conquête de l’Ouest, c’est pourquoi j’ai repris l’idée des vieilles affiches de papier jauni placardées sur des panneaux en bois, tout en gardant une note élégante présente dans le style du XIXème siècle. J’ai inclus une de mes récente illustration réalisée à l’encre de Chine sur papier Canson, retouchée par ordinateur pour ajouter des tons sépias. J’ai créé les lettrages du bas pour donner un cadre ornemental à l’illustration.
Voici une version couleur de l’illustration.
L’exposition a commencé le 25 février et se termine le 25 avril 2015. Elle comporte une sélection d’une douzaine de dessins originaux et d’impressions couleurs, certains ont déjà été exposé au Carabas et d’autres sont des exclusivités comme l’illustration du flyer.
L’utilisation de presses anciennes permettent d’expérimenter la technique de la gravure. Les recherches de Holy Mane s’orientent autant au travers de techniques traditionnelles qu’à l’aide de matériaux plus expérimentaux comme le recyclage de matériaux d’emballage, le plastique etc,…
Cette exposition est visible jusqu’au début de l’année 2015.
Ce jeudi 18 septembre 2014 avait lieu a Epinal l’inauguration de mon exposition au bar de l’Hôtel le Carabas, 7 rue Paul Doumer.
J’ai sélectionné une quinzaine de mes dessins, de mes plus récents à des plus anciens de quatre ans. Il y a des dessins à la plume (animale et métallique), en noir et blanc ou en couleurs, réalisés à l’aquarelle ou colorés numériquement. Il s’agit donc d’originaux et d’impressions couleurs de la taille A3 au format carte postale. Ces dernières sont au prix de quatre euros, trente pour les impressions A3 et cela va jusque 180 pour une aquarelle originale en couleur.
On peut voir en majorité des portraits dans un style réaliste, associé avec des éléments décoratifs naturels (végétaux, animaux,…). Tout cela s’exprime dans une ambiance poétique et mystérieuse, à la fois délicate et élégante, ce qui a donné le titre de l’exposition « natures délicates« . J’imagine qu’on remarque mes inspirations, comme les anciennes gravures (Van Dyck), les préraphaélites (Waterhouse), la Belle Epoque, les dessins de mode rétro (Erté, Gruau) et actuels, j’aime les choses anciennes et les atmosphères nostalgiques et intemporelles. J’aime aussi imaginer un monde de l’enfance doux avec des animaux qui seraient des sortes d’esprits totem présents pour nous protéger ou nous accompagner dans notre quête de nous-mêmes.
La nature est très inspirante pour moi, elle m’apaise et me stimule. Je pensais auparavant (habitant la région parisienne) être une éternelle citadine, mais ma nature profonde a besoin de se connecter à des aspects plus puissants et authentiques. J’aime la vie ici, celle qui se ressent entre le fleuve et les forêts. Cela crée un lieu vibrant, on peut aussi sentir la force des montagnes éloignées. La nature peut redonner l’humilité à l’homme et lui permettre d’aller puiser au fond de lui ses inspirations plutôt que de s’aligner à un rythme déshumanisant.
accrochage
J’aime beaucoup l’ambiance du Carabas, à la fois chic, capitonnée, accueillante et chaleureuse avec ces tables de belles ferronnerie et de marbre vert, ses chaises en bois et ses banquettes de cuir couleur chocolat. Situé au cœur de la ville des images, le long de la Moselle, disposant à la fois d’une grande baie vitrée laissant pénétrer le soleil et de banquettes arrondies dans des alcôves plus intimistes. Ce lieu ressemble à un décor de films ou de romans et j’y ai été surtout très bien reçue (ce qui est, ceux qui me connaisse le savent, un point très important).
J’ai d’ailleurs été surprise de réaliser une vente dès les premières minutes, je suis toujours touchée de voir des personnes ayant des coups de cœurs pour une de mes créations.
Le Carabas est également un lieu de vie : un lieu où se crée la vie, où se croisent des personnes, où se tissent des liens. C’est idéal pour une exposition, pour les personnes désireuses de voir mon travail de leurs propres yeux, sans écrans interposés, de manière frontale et encore une fois vivante. J’espère vous croiser là bas, surtout n’hésitez pas à venir visiter cette jolie ville qui avance doucement vers l’automne.
entre la place des quatre nations et la place Jeanne D’Arc.
Voici le mois de septembre, comme un mois de rentrée des classes où de nouvelles résolutions se mettent en place. J’ai décidé de partager plus de choses personnelles, comme des tenues, sur ce blogue que j’aime beaucoup, mais qui pourrait être mieux, plus vivant. En ce moment je remets le nez dans wordpress et je vois toutes les belles possibilités qu’il peut offrir. J’ai tendance à être accroc aux réseaux sociaux tout en subissant une certaine frustration, déception. J’ai longtemps été accroc à myspace, au forum suicide girls, puis tumblr, où je pouvais y passer des heures, de même pour twitter et aujourd’hui facebook. J’ai réussi à définitivement quitter certaines plateformes et rester très légèrement sur twitter et tumblr. Juste ce qu’il faut, c’est sur j’ai la sensation de manquer des news, des tendances d’images, mais tout cela pour un précieux gain de temps. Je suis encore présente sur facebook mais tente de réduire mes présences et j’espère que m’impliquer d’avantage dans le « blogging » me le permettra.
Je porte une longue robe noire en coton trouvé chez Guerisol, avec une ceinture que j’ai tissé aux cartons, des bracelets indiens, des boucles d’oreilles africaines acheté aux puces de Clignancourt, un collier Holy Mane que j’ai fait avec son pendentif « globe ». J’ai trouvé le châle dans une brocante cet été, il me rappelle mon enfance chez ma grand mère. Mes barrettes en fleurs noires viennent de H&M.
2014 est pour moi la grande année des changements positifs ! Tous ces désirs ont été très durs à réaliser, tant les sacrifices que demandent des choix peuvent paraître difficiles mais tout avance dans l’harmonie et surtout la création. J’ai opté pour une qualité de vie plus proche de mes besoins et mes envies, c’est pourquoi j’ai quitté Paris pour les Vosges, et je réalise le bienfait de la nature proche de moi. Celle ci a toujours été une source d’inspiration importante dans mon travail, et quand j’étais à Paris ou en Seine Saint Denis, je ressentais un réel manque. J’ai toujours voulu accorder une attention particulière à mon corps et ma santé, avoir une alimentation saine, un minimum de sport comme le yoga ou le tai chi que j’ai pratiqué pendant cinq ans. Et puis surtout je trouve que Paris perd de plus en plus son authenticité et son aura artistique (enfin cela depuis plusieurs décennie en fait), malgré quelques bonnes expositions.
Aujourd’hui j’aime tellement où je suis, que je me demande pourquoi j’ai eu si peur pendant toutes ces années de « tout quitter » pour vivre mieux. Je lis aussi d’avantage de blogues ces derniers jours et j’ai trouvé des échos à mon malaise parisien. Avec Internet, on peut plus facilement travailler depuis où on veut, et avoir des clients internationaux, alors pourquoi ne pas être dans un merveilleux petit chez soi avec un petit lapin ?
Je suis revenue sur le site lookbook.nu avec des photos de certaines de mes tenues. Alors c’est vrai, je ne cite pas vraiment d’où viennent mes vêtements, car en fait ils viennent quasiment tous de boutiques vintage, second main, fripperies etc… Cela fait depuis au moins une quinzaine d’années que je préfère les friperies à la mode officielle mainstream, même si parfois j’aime aller faire un tour chez H&M quand même. Mais je dois avouer que je déteste jeter mes vêtements et que j’en ai tellement que je n’ai jamais pu les avoir tous avec moi. Mon récent déménagement m’a fait comprendre que j’avais déjà un stock important et que je devais tenter de m’arrêter là pour quelques temps, mais sans succès.
Voici une robe que je mettais au lycée, elle appartenait à ma mère qui la portait quand elle avait 16 ans. J’ai récupéré une ceinture que je portais enfant pour marquer ma taille. Mes chaussures viennent de la boutique New Look.
Voici une tenue composée d’un T shirt dont j’ai réalisé le graphisme, il sera bientôt proposé à la vente. Le short vient de H&M, j’ai acheté les Converses en cuir sur le boncoin.
Je porte une robe en lin blanc, j’aime beaucoup sa légèreté pour l’été, je l’ai acheté dans une friperie il y a une dizaine d’années. Je l’accompagne d’un T shirt en dentelle noire, acheté dans une friperie « goth » au Klub avec des chaussures ouvertes New Look.
J’aime beaucoup Marina Abramovic, j’aime son travail d’un point de vue artistique voire historique. Elle a marqué l’histoire de l’art, de la performance et cette période m’a aidé à construire des interrogations autour du corps, de l’environnement, des limites qui m’ont faite avancer. L’art aujourd’hui semble être devenu beaucoup plus une affaire de business, d’argent, de promotion mégalomaniaque et d’administration. Le mot « art » est lui-même utilisé pour tout et n’importe quoi.
Pour une fervente amatrice comme moi il devient difficile d’argumenter contre les critiques dénonçant la grosse arnaque et le « foutage de gueule » que représente l’Art Contemporain. J’ose peu imaginer ce que quelqu’un qui n’aime pas Marina Abramovic à pu penser du documentaire, tellement il dresse un moment de la vie de l’artiste presque écœurant. Après peut on reprocher à quelqu’un de ne pas profiter du succès et de l’argent qu’il mérite. Probablement que beaucoup doivent penser qu’elle ne le mérite pas, mais son travail est avant tout un parcours, long et très riche.
J’ai vu des documentaires plus intéressants sur cette artiste, sur son travail, sa démarche, mais qui devaient probablement tomber dans ce qu’une partie de la population déteste : le côté intello de l’art contemporain, ce qu’elle regrette de ne plus avoir à justifier « pourquoi est ce de l’art ? ». On s’en moque du moment que sa photo fait la une des magazines. Ces documentaires m’ont plus amené à réfléchir sur mes pensées, mes actes, à me positionner dans ce monde, offrant d’avantage sa vision plus féministe, spirituelle ou révolutionnaire (dans le contexte des Balkans). Ce reportage ne parle jamais de ça, il l’efface presque et offre ainsi une vision tout autre que cette vision « intello », c’est-à-dire un pur produit commercial, une publicité d’1h46, avec les effets vidéos faciles mais gênants, les incrustations de texte en fondus et transparences, les accélérés sur la foule pour montrer le temps de l’exposition qui passe, les ralentis pour souligner un moment émouvant. Et cela devient de pire en pire au fur et à mesure du film par exemple en faisant défiler des gros plans sur des visages émus jusqu’aux larmes, des portraits consensuels faussement humaniste d’individus, avec la musique au piano qu’il faut (Philippe Glass me semble t’il).
De ce documentaire, j’ai bien aimé le fait qu’il retrace quelques unes des œuvres de l’artiste (mais autant aller à la bibliothèque), en oubliant malheureusement de situer le contexte de l’époque, le message des performances,… J’ai bien aimé me placer de manière voyeuriste derrières quelques moments du quotidien de l’artiste, mais j’ai vraiment eu l’impression qu’on pouvait facilement avoir à faire à une supercherie, devant un certain ego, une certaine vanité voire une certaine futilité par exemple lorsqu’on filme Marina regarder les vêtements chez Givenchy présenté par Riccardo.
Comme je disais, la fin m’a mise assez mal à l’aise soulevant la question du statut d’idole et de fans. Cela a également soulevé quelques pulsions misanthropiques, de voir en quelque sorte une mise en abîme de gens qui ont besoin d’être regardé, d’exister avant tout dans l’égocentrisme, de profiter de la notoriété de quelqu’un pour tenter de grappiller quelques miette de « l’aura de l’artiste », le besoin d’y arriver, c’est-à-dire d’avoir son nom quelque part, ses photos de soi vendues 50 000 $, son loft à New York, ses maisons de campagnes, etc. Quand je parle de gens, je ne parle pas des autres, je parle de moi, de nous, de notre époque, de cette séquestration dans le rêve d’une reconnaissance en vivant sa propre success story, de cette compétition, de la soit disant méritocratie qui est elle, la véritable arnaque, de cet appel au mensonge, à la prétention pour ne pas être un paria, un laissé pour compte de la société du spectacle.