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Vous pouvez bien évidemment retrouver ces impressions lors de mes stands ou dans la rubrique « boutique » de mon site. Vous m’envoyez un email avec l’impression qui vous intéresse et vous me payez via paypal pour que je vous l’envoie.
J’expose 4 peintures (réalisées cette année et une l’année dernière), à la galerie du Bailli d’Epinal.
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Comme chaque année, je serai dans cette exposition avec mes camarades de Pigment’T.
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Visage lyrique 1 :
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. Démarche artistique :
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Je continue de chercher autour du thème central de ma création : l’Inspiration. Cette quête m’a mené aux surréalistes, à l’Imaginal de Henri Corbin, au Geschehenlassen (laisser aller proche du taoïsme) de Carl Gustav Jung, puis à l’abstraction lyrique. (Cela m’a mené aussi à Marie Madeleine et les anges, mais j’en parlerai probablement plus tard).
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Mon désarroi face à une mauvaise mémoire, me faisant oublier les pages que je lis, me pousse à deux choses :
– prendre beaucoup de notes, écrire et synthétiser ce que j’ai appris dans des textes,
– et plonger dans le flou de mon esprit pour atteindre un état modifié de conscience proche de la méditation, de l’ici et maintenant, de l’intuition et de l’expression émotionnelle individuelle pure.
. Visage lyrique 2 :
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Démarche artistique (suite) :
C’est ce dernier principe que réalise la peinture de l’abstraction lyrique, elle vise à l’improvisation, le laisser aller, l’expression directe de l’émotion individuelle, l’expression libre, la peinture gestuelle rappelant les mouvements, inspiration et expiration de la calligraphie (principalement arabe et asiatique) dans un geste et un souffle sacré et spirituel. Cela rappelle le dessin automatique pratiqué aussi par les surréalistes, le dessin libre, le griffonnage dans le but de laisser survenir la spontanéité. Ce sont des exercices qu’il ne faut pas hésiter à pratiquer dès qu’on a un peu de temps. Cette peinture spontanée cherche également à produire une expérience sensorielle.
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Depuis plus d’un an, je cherche à partager ces recherches et à les enseigner, dans le but de faire germer et éclore sa créativité.
L’année dernière, je faisais des portraits de Carl Gustav Jung sur fond d’abstraction lyrique. Au mois d’avril et de mai, j’avais poussé l’expérience avec l’immersion dans la musique et j’avais proposé une performance multidisciplinaire autour de ce geste pictural dans le cadre du festival Les Imaginales. Pendant ces recherches, que l’on peut comprendre via la video que j’avais faite, l’écriture automatique comme magie talismanique (me reliant à mon arrière grand père), inspirée des sigils s’imposait dans mon travail (avec un petit tour vers le manga et le shinto qu’on peut y voir). C’est dans ces pistes que j’ai réalisé cette série de deux peintures.
L’abstrait et le figuratif s’assemblent dans des couleurs pastels et fluo, affirmés dans du bleu sombre.
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Merci à tous ceux qui se sont déplacés sur la place des Vosges d’Epinal pour voir mes peintures en vrai. A l’ère du virtuel, je pense qu’il est important de ne pas négliger la plasticité des oeuvres, c’est pourquoi j’aime travailler de plus en plus sur les textures et les matières, sans oublier de donner un côté éthérique et mystique à mes peintures.
C’est également le dernier jour du mois d’août, ce qui chez moi colore toujours un peu mon moral d’une certaine nostalgie. Septembre annonce une rentrée remplie de renouveau et de nouveaux projets, en espérant aussi de nouvelles rencontres et de nouvelles ouvertures.
Cet été, en plus de mes marchés à l’Eté des Artistes (16 juillet et 27 août 2022), retrouvez trois de mes peintures, à la galerie du Bailli d’Epinal.
L’exposition collective avec Pigment’T se déroule du vendredi 26 août au mercredi 31 août 2022 !
La galerie du Bailli se trouve sur la Place des Vosges d’Epinal, dans une magnifique architecture de la Renaissance, vous ne pouvez pas la manquer.
Ces peintures ont été réalisé en 2019. C’est la première fois que je les expose.
J’ai voulu travailler la fluidité du pinceau, la texture et la palette de couleur réduite.
Si vous suivez mon travail plastique, vous verrez comment leur style se situe comme une pièce de puzzle amenant à mon style pictural actuel.
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Pour cette troisième peinture, j’ai tenté un style encore plus graphique qui rappelle un peu le style « cartoon » voire manga avec une stylisation moins proche du réalisme. L’idée est de simplifier le trait pour obtenir un maximum d’informations (émotions, lumières,…) avec un minimum de trait, dans un esprit de calligraphie japonaise considérant le pinceau comme un sabre suivant l’inspiration et l’expiration du Ki (souffle et énergie vitale). La plupart des personnes considère la peinture comme un passe temps, pour moi c’est une discipline martiale demandant beaucoup de technique, d’observation, de concentration, de doute, de persévérance, d’échec, de souffrance, de satisfaction, de joie, de spiritualité, pour atteindre un certain « lâcher prise » synthétisant des heures et des heures de travail, comme la main d’un artisan ou d’un samouraï répétant son geste parfaitement de la façon la plus juste possible. C’est évidemment également une introspection et un chemin à l’intérieur de son âme et une recherche (plutôt une retrouvaille de nos sens Traditionnels) de sensibilité pour une connexion avec un grand Tout supérieur (pas dans le sens hiérarchique mais dans le sens d’une autre nature) et Sacré.
(Je porte des bouchons d’oreilles car je ne supporte pas le bruit, ni chez moi, ni dans la rue, les magasins, etc… Peut être que cela joue sur le fait que je me sente mieux en forêt, que je n’aime pas les villes -sauf celles avec une architecture ancienne- et que je devienne de plus en plus techno-critique).
Retour sur le vernissage de l’exposition à la galerie du Bailli pour le salon des Indépendants 2016 de l’Académie d’Arts Plastiques d’Epinal.
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Tout d’abord une petite présentation, l’académie d’arts plastiques n’est pas une école, car on me croit souvent « étudiante de cette académie », c’est une association ouverte à tous rassemblant divers artistes et amateurs de tous âges à travers différents ateliers, comme la peinture, la gravure, la photographie etc… Je co-anime moi même un atelier sur les arts textiles appelé Fiber Art Epinal. Cette académie existe depuis plus de 50 ans et organise des expositions à thèmes. Cette année le thème était « sens dessus dessous ».
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J’ai décidé de présenter trois dessins à l’encre de Chine sur peinture comme un triptyque.
J’ai tout simplement pris le parti de dessiner des visages féminins dans tous les sens, donnant un aspect « sens dessus dessous ».
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J’aime beaucoup dessiner ce genre de visages dans un trait fin. J’ai d’abord créé un fond de couleurs douces et pastelles à l’aquarelle sur lequel j’ai enchevêtré ces visages.
Je dessine la plupart du temps à partir de modèle de visages qui me plaisent et m’inspirent, généralement issus de mannequins type agence. J’aime beaucoup ce style et j’ai remarqué qu’il était loin de faire l’unanimité. Et finalement cela donne un intérêt encore plus grand à mon besoin de dessiner cela.
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Une fois mon dessin terminé, je l’ai appelé « Misogynist’s nightmare » car je trouvais justement que ça pouvait constituer tout ce que déteste les hommes qui n’aiment pas les femmes ou ne les aime qu’en tant qu’objets à posséder ou êtres inférieurs, avec moins de droits qu’eux (et souvent plus de devoirs). Cela peut paraître cliché, mais je ressens souvent cette pression misogyne autour de moi au travers de réflexions que j’entends, même quand elles ne me sont pas adressées directement. Non seulement cela m’agace, mais je trouve que philosophiquement c’est une façon de voir la vie opposée à la mienne et mes idéaux.
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Du coup quand ce dessin a reçu un prix le soir du vernissage, cela avait encore plus de valeur. Comme le fait d’affirmer le droit à l’existence de certaines femmes, dans leur fragilité, sensibilité, délicatesse et mystère. Je suis vraiment favorable à la sensibilité (des femmes et des hommes) et du coup totalement opposée au fait que celle ci soit sans arrêt persécutée, attaquée ou abusée.
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J’ai longtemps fréquenté des personnes qui aimaient également la sensibilité, mais qui ne l’aimait que pour la dominer. Ce qui n’est pas mon propos. Si je dessine des personnages aux allures ingénues, romantiques ou tristes, ce n’est jamais pour exciter le bourreau mais au contraire pour leurs droits d’exister en tant que telles (et non objet de quelqu’un). Je pense également qu’un sujet romantique au sens allemand, ne doit pas systématiquement se conformer à l’image de bonheur factice. Beaucoup de gens préfèrent des images de femmes souriantes, mais personnellement j’y vois souvent des présentations powerpoint ennuyants dans des bureaux de communication de publicitaires.
Je pense sincèrement qu’une civilisation raffinée, éduquée et cultivée est plus épanouissante et riche que lorsqu’on prône des valeurs de barbarie, de violence gratuite, matérielles, de mensonges et d’abus en tout genre. En revanche je suis totalement pour défendre mes valeurs par la violence, car pour moi la défense n’est pas gratuite. J’ai été trop longtemps dans le pardon des bourreaux et l’accablement des victimes comme on me l’a bien appris sagement et franchement ça ne m’a jamais amené à quelque chose de positif mais maintenant c’est oeil pour oeil et dents pour dents. On peut tout à fait être sensible et combattant.
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Mes deux autres dessins à l’encre de Chine sur peinture aquarelle et acrylique peuvent se présenter dans deux sens : haut et bas (au lieu de multiples pour « misogynist’s nightmare »). Cela peut évoquer la figure du personnage de cartes à jouer que j’aime assez. J’ai aimé me concentrer sur le trait, dans le fait de réunir les deux têtes par une ligne simple et fluide, donnant un caractère abstrait dans les visages pourtant bien détaillés donc réalistes.
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L’exposition avait lieu à la galerie du Bailli d’Epinal. Elle démarrait le 3 juin 2016 et finissait le 11. Lors du vernissage j’ai remporté le troisième prix correspondant au prix « Espoir ». Ce qui était une totale surprise et pris comme un encouragement voire un désir de voir mon travail s’épanouir.
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A partir de mon dessin j’ai mélangé grâce à une application différentes images « populaires » ce qui donne des effets à la fois amusant et inquiétant (je ne pensais pas que la vague d’Okusai donnerai un telle effet quelque peu inquiétant.)
Les photos du vernissage sans copyright ont été réalisé par Skapal.