Peinture : Fleur bleue

Peinture : Fleur bleue

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Romantisme
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Cela fait plusieurs années déjà que je visite la période Romantique en y découvrant des choses particulièrement troublantes : moi-même.

Ma démarche étant la recherche du moi profond, afin de le dévoiler et de le faire exister dans ce monde, actuellement hostile au romantisme, aux artistes et aux personnes sensibles et introverties, j’aime m’y baigner comme dans une source qui soigne mon âme et mon esprit des blessures de la civilisation moderne matérialiste et de ces injonctions à l’utilitarisme, la productivité de masse pour le profit d’un riche possédant, la vente de soi-même comme produit de divertissement (« se vendre »), convaincre non pas par nos savoir-faire, mais par notre attitude prétentieuse « winner » et sans émotions, si ce n’est bien-pensantes hypocrites. L’aube du Romantisme dans le crépuscule du XVIIIème siècle résonne en moi, mieux que les tendances populaires déversées par les médias appartenant aux castes des milliardaires de la planète.
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Ainsi Novalis et la fleur bleue. L’importance de la nature et de sa rencontre par les promenades et pérégrinations du français Jean Jacques Rousseau, ou encore son journal intime comme introspection rendue publique. Les sentiments personnels de Goethe. Et les artistes poètes, graveurs et peintres comme William Blake et son ami d’origine suisse Johann Heinrich Füssli.

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Le Romantisme protéiforme rassemble aussi bien la puissance, parfois dévastatrice et suicidaire des émotions et des sensations, le lointain et l’ailleurs dans l’espace et le temps : la beauté des ruines du passé (pas celles qu’on détruit, mais celles qu’on respecte qui témoignent d’un temps ancien), l’histoire et l’archéologie, le moyen-âge, ses romans et ses légendes arthuriennes ou de chevaliers (Byron), les grands écrivains du passé (Dante, Shakespeare,…), les anciens mythes et mythologies, l’exotisme des autres civilisations, les voyages et l’orientalisme (Byron, Delacroix), la haine du monde industriel (et du capitalisme) qui détruit les campagnes, le monde rural paysan et la nature, l’intérêt pour les petites gens, les gens du peuple, les marginalisés avec la création du folklore, la recherche des traditions et des contes populaires (frères Grimm), la nature dans ce qu’elle a de plus monumentale et parfois tragique, qu’ils s’agissent des grands glaciers ou des tempêtes maritimes (Turner), la puissance des émotions, de l’intime et des pensées personnelles et individuelles, le sacré, la spiritualité et le sensible, le fantastique et les choses étranges qui apparaissent dans le monde quotidien (apparitions, spectres, fantômes, lutins, petits peuples, fées,…), l’inspiration et les muses, le rêve et « l’inconscient »(théorisé plus tard par Freud, et utilisé par les surréalistes du début du XXème siècle), les choses sombres, bizarres et étranges dont le XIXème siècle se réapproprie et raffole (Baudelaire, Poe,…),…

Toutes ces choses constituent un chemin que les anciens ont construit, que je me dois de prendre et de partager en invitant chacun à s’y rendre, comme une révolte contre le monde moderne. Ce chemin vers le sensible, est le chemin sacré vers nous-même en tant qu’humain et non en tant qu’esclave, bientôt machine du capitalisme, déjà représenté dans Metropolis de Fritz Lang au début du XXème siècle, mais aussi présent chez de nombreux auteurs, comme Clive Barker (Hellraiser) ou les mangas Berserk. N’hésitez pas à consolider cet héritage en partageant en commentaire, les artistes, auteurs, musiciens, cinéastes qui vous semblent oeuvrer dans cette noble voie.

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Ma peinture

J’ai créé cette peinture à l’acrylique lors d’un marché d’artistes l’été 2018. J’aime bien peindre en public, à condition d’avoir préparé au préalable dans le silence et la solitude le sujet de mon tableau. Je suis mieux inspirée isolée, car j’ai trop d’empathie et je ressens trop de choses extérieures m’empêchant de me concentrer. Je ne parle pas non plus de tout le travail technique réalisé avant pour obtenir un résultat satisfaisant. J’ai remarqué que beaucoup de personnes se savaient pas comment une peinture se faisait, certaines m’ont demandé s’il s’agissait de collage, et ils ne réalisent ainsi pas le travail qu’il y a. C’est pour ça que c’est important de montrer au public tout le processus et le temps fourni dans une image. C’est aussi pourquoi je fais des vidéos de mes dessins que vous pouvez retrouver sur ma chaîne You Tube.
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Une fois, le visage peint, je ne voulais pas me contenter de cela. Je n’aime pas l’idée que n’importe qui peut faire la même chose que moi. Pas dans le sens où je me situe à un niveau supérieur à n’importe qui, mais dans le sens où, en tant qu’individualiste (ce qui n’est pas « égoïste » et encore moins « nombriliste »), je considère que chacun, ou n’importe qui est un individu, c’est à dire une personne unique avec son propre goût, sa propre expérience, sa propre sensibilité. Et en tant qu’individualiste, je me dois d’encourager chacun à être soi-même et non une copie de quelqu’un. Et je souhaite encourager la créativité personnelle, les émotions et les sensations pour chacun. Chaque personne est unique. Comme on dit, à force de vouloir rentrer dans le moule on fini par ressembler à une tarte. Rien de plus beau que l’authenticité, et donc le respect des autres dans leurs différences.

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Pour cette peinture, il me fallait ajouter des choses plus intimes, révélant mes recherches et mes sentiments du moment. Comme le dit le peintre romantique Caspar David Friedrich que j’aime citer (à peu près) : « l’artiste doit pouvoir représenter ce qu’il a face à lui, mais aussi ce qu’il a au fond de lui. » Il y a des lignes sinueuses rayés et chevronnées. Celles ci évoquent une sortie du corps particulièrement forte et marquante que j’avais fait. Il me semblait que mon corps traversait des vortex, des couloirs avec ce genre de motifs, pendant que j’entendais comme des sons de radio. Il y a des petits chevaux, déjà présents dans une autre peinture, évoquant le chevauchement vers d’autres mondes, à l’instar d’animaux psychopompes. Il y a la constellation de la licorne, présente à un point particulier au moment de ma naissance, signifiant une certaine capacité au soin apporté aux autres (ce qui en tant que féministe ne me plait pas particulièrement car je n’aime pas être réduite à cela sauf pour ceux que j’aime). Cette constellation est brodée sur la toile. Il y a une citation de Novalis de l’oeuvre Henri d’Ofterdingen associée à la fleur bleue qui se situe dans les cheveux de la femme.
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Fleur Bleue
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L’expression « fleur bleue » signifie aujourd’hui dans notre monde industriel matérialiste ce qui est niais, car sentimental et féminin, « gnangnan » voire geignard et plaintif. Aujourd’hui on dirait « fragile » ou « snowflake ». Mais justement, je choisis de défendre ces idées. La « fragilité », face à la brutalité n’est pas la chose la plus vile et haïssable de ces deux idées selon moi. Ce monde pue car il accepte trop, voire glorifie et encourage la brutalité, le crime et la délinquance et ringardise la bonté, l’honnêteté, le respect. Une société d’enfants-rois capricieux biberonnés à leurs smartphones et aux symboles capitalistes comme McDonalds, Apple, Amazon, qui ne rêvent qu’à la compétition et la destruction de l’autre pour se sentir plus puissants, affichant fièrement leur mépris de la culture, et de la sensibilité.  Je préfère défendre les animaux rares, les guépards (en référence au film de Visconti parlant de la chute de l’aristocratie) plutôt que ceux qui pullulent et « s’adaptent » : les cafards. Le sur-homme darwinien ressemble plus à ces insectes se complaisant dans la fange et la crasse que de celui qui a besoin de terre et de rivière. Mais face à l’agression je n’appelle pas non plus à la non violence, car celle-ci protège le système de la loi du plus fort. Ma philosophie qui n’engage que moi est la loi inspirée d’Hamurabi : Oeil pour Oeil, Dent pour Dent, non à la soumission ! Je continuerai donc de développer ma sensibilité, d’encourager les autres à le faire et de la propager du mieux que je le puisse.
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La fleur bleue : L’extase de la beauté poétique inspirée par les muses de l’Amour et son parcours initiatique pour y accéder. Cette idée a été sali par la bourgeoisie, qui par essence se réapproprie les créations et travaux d’autrui pour les copier (« l’ère de l’ersatz et autres textes contre la civilisation moderne » est le nom donné à un recueil de textes politique de William Morris qui explique l’aliénation du travailleur pour l’objet industriel sans âme), les industrialiser, les vider de leurs substance, pour en faire un produit marchand, de masse, de mauvaise qualité pour un usage obsolescent, exploitant et aliénant au passage l’ouvrier qui l’a produit, polluant la terre et volant les ressources. Ce qui est le contraire des valeurs du romantisme. Le Romantisme, les sentiments et les émotions sont à peu près des ennemis de la pensée bourgeoise capitaliste. C’est pour cela qu’il tente de décrédibiliser tout ça et n’hésite pas à réduire cela à des « affaires de bonnes femmes », là où la majorité des romantiques sont des hommes, le XIXème siècle accordant peu de place aux femmes, si ce n’est Mary Shelley (Frankenstein) parente de ce mouvement romantique à travers son mari Percey et de ses amis Lord Byron et Polidori (le vampire).
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La fleur bleue est une expression utilisée dans Henri d’Ofterdingen de Novalis. Elle symbolise un passage initiatique que l’auteur associe parfois au culte d’Isis, amenant vers une pensée plus spirituelle et moins matérialiste et « quotidienne ». Elle est l’âme du poète qui rencontre l’amour, la quête du jeune garçon devenant un homme,… L’importance du monde sensible et inspirant, de la nature et des rêves. Un rite initiatique développant la sincérité, l’ ouverture d’esprit, la capacité à comprendre les forêts de symboles nous amenant vers la plénitude d’un amour pur (que certains associent au désir sexuel voire sa consommation, pour faire plus trivial donc vendeur).
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Voilà tout ce que j’essaie de transmettre dans toute une série de peinture. Mais sans l’aisance du verbe parlé et de la représentation tournée en acte de divertissement public, l’image peut-elle éveiller à tout ce que je viens d’expliquer ?

Idéologie Contre l’ ancien monde

Idéologie Contre l’ ancien monde

A propos de la peinture et de l’art (de nos) contemporain(s)

Idéologie Contre l’ ancien monde

Depuis plusieurs années, je lis des propositions d’une idéologie qui s’installe à gauche. Elle ressemble à celle de DAESH avec un voile de bienveillance, mais proposant tout de même des moyens d’actions comme le sabotage de projets de personnes qu’elle considère et dénonce être ses ennemis : les artistes, auteurs, plasticiens. Surtout ceux qui ont l’outrecuidance de représenter des femmes (avec des morceaux de peau dessus) en image, (ce qui est mon cas. Le fait d’être moi-même une femme « racisée » pauvre, issue de milieu précaire et populaire de parent immigré, vivant en milieu rural ne change rien, ce qui prouve l’hypocrisie de cette mascarade).

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Ingres
https://www.lepoint.fr/monde/un-prof-renvoye-pour-avoir-montre-des-tableaux-d-ingres-et-de-modigliani-08-01-2018-2184897_24.php


J’ai de plus en plus souvent des liens suggérés sur les réseaux sociaux de révisionnisme historique. Le XIXème siècle est particulièrement bien ciblé. Tous
ses grands auteurs, ses grands peintres sont dressés comme les plus grands oppresseurs du monde. Je ne dis pas qu’ils étaient tous des saints, mais que leurs œuvres constituent un héritage que nous devons connaître à défaut d’aimer. Qui de Victor Hugo est un misogyne imposant à sa maîtresse qu’elle ne voit d’autres hommes que lui, qui de Delacroix peignant des femmes marocaines ou algériennes, en les objectivant fatalement de son male gaze, tout cela expliqué par des stars populaires du football offrant la visite aux jeunes défavorisés des quartiers au musée Delacroix. Les exemples sont nombreux et j’essaie de les oublier pour ma santé mentale. Lors de l’incendie de Notre Dame, quel enthousiasme devant la chute du clocher d’Eugène Viollet le Duc, probablement un violeur car c’est écrit dans son nom. Généralement les arguments sont de ce type, voire plus loufoque. Comment exploiter l’oeuvre (mentalité des plus bourgeoise) de Lovecraft alors qu’ »il était raciste ». (Je mets des guillemets pour dire que je ne veux pas rentrer dans ce débat là, mais dans celui de sa réappropriation alambiquée en même temps que sa condamnation). Un article très consulté nous donne l’argument suivant pour démontrer le racisme de Lovecraft. « Il avait peur de la mer, or c’est de la mer que vient les migrants ». « Il a écrit une nouvelle intitulée « la couleur tombée du ciel », la couleur, tout est dit ». Plus les arguments sont faibles et simplistes, à l’instar des sites conspirationnistes (nous apprenant que le monde est dominé en cachette par une race d’homme-reptiles) plus ils reçoivent d’enthousiasme auprès d’un public identitaire (se cherchant une identité sociale) réduit à approuver et répéter les codes imposés pour avoir l’espoir de faire parti d’un groupe, d’une culture, d’une identité.

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Femmes d’Alger, Delacroix

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Féminisme, écologie, critique du capitalisme et récupération politique

Me sentant moi même féministe, car  je refuse qu’on réduise, prive de droits une personne en fonction de son genre, que je suis pour l’épanouissement physique, intellectuel, professionnel, social d’un individu, pour sa libération envers ses devoirs (et sa place physique) domestiques, conjugaux, familiaux,… que je défends son droit de porter des jupes, d’avoir des relations sexuelles entre adultes consentants, que je suis contre les abus, les harcèlements, les agressions, je lis des critiques féministes. Je ne suis pas d’accord avec toutes, car il existe plusieurs tendances au sein des milieux, créant parfois désaccords, parfois haine ou violence. Ce milieu est de plus en plus phagocyté par une mouvance anti-blanche (contre les femmes blanches), notamment via des médias originaires du Qatar comme Al Jazeera et son habillage cool sur les réseaux sociaux AJ+ expliquant en quoi les suffragettes demandant le droit de vote au début du XXème siècle ne sont que des racistes qu’il faut dénoncer. Cette vidéo a beaucoup circulé, vous l’avez peut être vu. La stratégie est souvent la même : défendre le droit des opprimés, pour rallier ceux (comme moi) qui pensent cette lutte légitime, puis accuser sa cible. La cible étant la civilisation occidentale, la femme blanche, l’homme blanc, les hétérosexuels. Bien évidemment, prendre la défense des homo n’est qu’une manœuvre politique, car on sait bien combien de nombreuses personnes des pays arabes condamnant de prison ou de mort les homosexuels, aiment les balancer le haut des immeubles. Quant à la liberté des femmes ou le sort des travailleurs étrangers, je vous laisse vous renseigner.

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Courbet (mort pendant la Commune lorsque les bourgeois républicains ont tiré sur le peuple)

Je suis aussi très concernée en matière d’écologie (pas l’écologie capitaliste greenwashing) et j’ai pu voir là aussi, un discours contre l’homme blanc occidental, sa civilisation et sa culture. L’argument paraît simpliste : ce sont des hommes blancs qui polluent le plus, donc tous les hommes blancs polluent par nature. Faire des généralités négatives sur une race est interdite et punit par la loi, mais là on peut en faire, car magie, le racisme anti blanc n’existe pas. Pourtant la haine des blancs existe, sauf qu’on nous apprend qu’elle est légitime, nécessaire. Mais là, ce n’est pas non plus un appel à la haine.
J’ai grandi en France et j’ai pu recevoir une éducation grâce au système public des écoles, j’ai pu découvrir des livres en allant gratuitement dans des bibliothèques, j’ai pu être soigné parce qu’il existe un système de santé protégeant ses citoyens. Mes parents ont perçu des allocations sociales en faisant des enfants et aujourd’hui ils ont droit à une retraite, après avoir pu percevoir de l’argent quand ils étaient au chômage ou reçu un salaire juste avec des
congés payés, des droits sociaux et même des tickets restau. J’ai pu aller gratuitement dans des musées, aller à des concerts ou des cinéma plein air grâce à toutes ces choses que je trouve essentielles. Et contrairement à ce que les capitalistes tentent de nous faire croire, ceci n’est pas le progrès technologique. Tout ceci sont issus de luttes sociales, anti-capitalistes. Ce sont des choses précieuses et menacées par les capitalistes, c’est à dire les patrons (MEDEF, lobby, think tank…), le gouvernement et les médias à qui ils appartiennent. C’est notre héritage le plus précieux et nos droits sociaux les plus menacés. Et ils sont aussi menacés par ces personnes qui parasitent les milieux de gauche, souhaitant la destruction de notre système social, mais pas de notre système capitaliste. Les gens privilégiés de gauche soutiennent largement les destructions des biens publics dans les « quartiers », incendie de bibliothèque, théâtre, gymnase, école,… Après je suis consciente que la gestion de ces lieux est souvent confiée à des « amis » privilégiés des élus, que ceux-ci seront directeurs de telle institutions puis d’une autre etc, prenant l’argent et distribuant les offres de projets à leurs amis, famille, portefeuille de privilégiés, et que cela est problématique. Mais ces personnes seront peu impactées par la destruction de ces lieux, au contraire des travailleurs, du public et du contribuable. Ce ne sont pas ces personnes, cette gestion, ce management qui est remis en cause (alors qu’il le faudrait), les casseurs veulent juste s’attaquer symboliquement à ces lieux publics partageant la culture, la connaissance et le savoir.

Parce que, on nous explique que la culture, la connaissance et le savoir sont offensants, racistes, homophobes, validistes, patriarcaux, néo-colonialistes, etc,…

Alors que toute cohabitation avec des dealers, agression physique ne sont pas offensants, on l’a cherché en portant une jupe trop courte, en marchant sur un trottoir trop étroit, à sortir trop tard, etc,…

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émeutes à Rennes en 2018

Professionnels de l’art politiquement correct

Je voudrais présenter l’analyse d’un article lu récemment, reprenant cette idéologie. On pourrait penser que ce sont des extrémistes isolés qui n ‘ont aucun poids, mais c’est tout à fait faux. Cet article a été partagé dans des groupes d’entraide aux artistes, réunissant professeurs, professionnels, représentants politiques, etc,… Ce genre d’idéologie révisionniste, visant à nier la culture, réécrire l’histoire pour expliquer en quoi elle est offensante et dominante et donc à condamner au bûcher et donc détruire la culture occidentale est présente et responsable de par exemple la loi Haine, (proposée par une femme tenant des propos racistes envers les asiatiques, parlant de « amendement des pédés » ou traitant de « putes » ses homologues féminines,…) visant à censurer tout contenu d’idées alternatives à celles imposées par le gouvernement et ses médias. Par exemple, les seules personnes qui résistent réellement contre la domination et l’oppression et qui condamnent la monté des prix et des taxes, la diminution des droits sociaux, l’exploitation du travail par la casse des droits des travailleurs, réunis sous la bannière des gilets jaunes, seront censurés, sans parler des lanceurs d’alerte, des écolos condamnant les pratiques écocides des entreprises, etc.
Ces personnes (gilets jaune,…) sont largement boudés par « les artistes », c’est à dire les personnes qui adhèrent à cette idéologie de destruction de la culture et de l’art, et qui se sont installés dans les lieux « dominants » de la culture et de l’art (prof, élus, responsable de musées, artistes,…) pour les détruire de l’intérieur. Lorsque de vrais artistes sincères et aimant l’art défendent ces causes sociales, les médias font de leur mieux pour les nier, car on ne donne la parole qu’aux « artistes » privilégiés, riches, politiquement correct, bourgeois. Les autres, c’est à dire la majorité des personnes devant déclarer et être taxé sur la vente de leurs œuvres (« artistes-auteurs plasticiens » administrativement et fiscalement) ne sont jamais entendus et sont toujours marginalisés. [Je parle de cette catégorie car c’est celle que je connais, mais bien évidemment il existe d’autres catégories dans le même cas].

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Geneviève Legay manifestante Gilets Jaunes

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violences policières juste après la photo précédente

Pour les artistes de gauche, elle fait partie des boomers et du monde d’avant. Peu de défense de la part des bourgeois et des artistes privilégiés.

Exemple concret avec un article :

https://www.contretemps.eu/rhetorique-art-contemporain-acceleration-conservatrice/

Donc cet article s’intitule « « Sauver l’art ». Les rhétoriques de l’art contemporain au service de l’accélération conservatrice »

> « En cette période trouble, j’aimerais m’interroger sur la formulation de ces nombreux appels ici et là à « sauver l’art » et/ou lui conférant une vertu salvatrice. En effet, au prisme d’une approche historique et matérialiste des conditions de production de l’art occidental, ces sollicitations m’apparaissent aussi choquantes que les appels au sauvetage des banques au lendemain de la crise des subprimes de 2008. »

Déja, il prétend combattre toute forme de domination, par exemple celle d’un artiste intervenant en milieu scolaire proposant la création d’une œuvre collaborative. L’auteur s’indigne que l’artiste (de sa propre expérience) soit payé et non les élèves, système affirmant ainsi la domination de l’artiste sur les élèves en milieu carcéral (le collège). Je rappelle que ce texte était partagé sur un groupe de soutien aux artistes, c’est à dire souvent sur la manière de se faire reconnaître en temps que travailleur méritant rémunération. Cette domination démontrée, cela ne l’empêche par de l’exprimer dans un style, qui chez moi s’appelle de la branlette intellectuelle, mêlée d’expression idéologique bien reconnaissable (on sent les études à papa de droits et les aspirations politiques). Aucune sensibilité, juste le rabâchage du package sans la moindre logique. Réduire un atelier créatif à « des rapports sociaux de classe, de race, de genre, de sexe » est tout bonnement ridicule. J’ai moi même proposé des ateliers à des élèves, je n’ai pas été raciste, misogyne, classiste (discrimination envers les classes populaires) mais apparemment, grâce à l’art et mon statut d’artiste, je l’étais.

> «il m’est arrivé récemment d’intervenir auprès d’élèves d’une classe ULIS1 dans le cadre d’ateliers organisés par une association. Cet organisme invite chaque année des artistes à produire des « œuvres collectives » avec les élèves. Dans le cadre de ce projet, seul·e·s les artistes sont rémunéré·e·s pour le travail effectué en vue de la production de ces œuvres dite « collectives », déniant aux élèves leur droit à revendiquer la valeur de leur travail. De ce rapport inégalitaire donnant lieu à du travail gratuit découle un rapport d’autorité au profit de l’artiste, une stature renforcée par les récits mystificateurs des institutions détentrices des moyens de production du projet (l’association et les financeurs publics et privés) à propos de l’art : une activité prétendument créatrice de lien social. «

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> « Très vite je faisais l’expérience d’un projet qui ne pouvait qu’aboutir à un processus civilisationniste d’occultation de l’hétérogénéité des sentiments et des sensibilités des élèves. Malgré des bons moments passés avec les élèves et mes tentatives de faire infuser des outils d’autogestion autour du budget alloué au projet, la puissance du cadre institutionnel nous condamnait tou·te·s à partager un temps contraint par le travail pour moi (nécessité de gagner ma vie) et par le régime disciplinaire du collège pour les élèves (les élèves n’avaient pas le choix de participer ou non à cet atelier) entretenant des rapports sociaux de classe, de race, de genre, de sexe déjà lourdement à l’œuvre dans la classe. »

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Delacroix, la liberté guidant le peuple

> « Le récit fictif sur les vertus émancipatrices de l’art formulé par l’association en réponse aux attentes de ses financeurs (État, entreprises privées), l’univers carcéral du collège, les attentes des élèves eux·elles-mêmes à propos de l’art inculquées par les artistes des ateliers précédents, ma propre appréhension du contexte ont finalement conduit à ce que chacun·e soit assigné·e à son rôle social dans la reproduction des rapports de domination : subventionneur publics et sponsors privés sur l’association, association employeuse sur l’artiste employé, le collège sur l’artiste employé, l’artiste sur les élèves, tout cela sur fond de validisme, sexisme, homophobie et racisme structurel. »

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> « Il me semble que la totalité des contextes institutionnels dans lesquels je suis intervenu dans le monde de l’art, souvent pour des raisons alimentaires, est gouvernée par de tels récits mystificateurs. Ces systèmes de croyances prédéterminent les agent·e·s de l’art à agir dans le déni des enchevêtrements qui se tissent entre les conditions de production de leur art, la classe, la race, le sexe et le genre, un déni omniprésent dans le cadre de pratiques artistiques formalistes valorisant la forme pour la forme. »

(à répéter en boucle)

Stratégie d’endoctrinement :

Même exercice de manipulation, au début on répète de larges lignes, pour créer l’adhésion. Le conservatisme est ainsi définit comme étant le capitalisme (alors que le capitalisme est plutôt le monde moderne techno-industriel progressiste), l’état pénal et policier, les démantèlements des droits sociaux (pratiqué par le capitalisme et non le conservatisme),…


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« Il me semble donc utile de se livrer à un exercice de démantèlement sémantique de ces discours en se posant la question de savoir ce qu’on désigne précisément lorsqu’on prononce le mot « art » en relation avec l’art contemporain à l’aune de l’accélération conservatrice en cours (sauvetage de l’économie capitaliste, intensification de l’état pénal et policier, démantèlement du droit du travail, etc.) «

Une fois qu’on est d’accord avec ces valeurs, on nous explique que l’art c’est le conservatisme : donc si on aime l’art, on aime la police etc,… (tout ce qui vient d’être dénoncé plus haut). Rappelez vous que si vous trouvez l’oeuvre de Delacroix « la liberté guidant le peuple » inspirante, vous participez à « l’économie capitaliste, intensification de l’état pénal et policier, démantèlement du droit du travail, etc. »

Ainsi vous pouvez zapper le début pour entrer dans le vif du sujet.

> « S’il est évidemment urgent de plaider pour une réponse de gauche à la crise dans le milieu de l’art en soutien aux travailleur·euse·s les plus précaires, mais surtout les plus exploité·e·s par les institutions (vacataires, gardien·ne·s de salle, agent·e·s de nettoyage, stagiaires, volontaires en service civique, travailleur·euse·s non ou peu rémunéré·e·s…), il me semble aussi primordial de ne pas le faire au nom de l’art. »

On adhère à telle lute, on nous propose une solution qui n’a rien à voir et qui défend notre idéologie. Ainsi on pourrait dire : « il est important de sauver les éco-systèmes de notre terre, subissant de toute part l’agression polluante, il semble ainsi primordial de relancer l’économie et d’ainsi injecter 4 milliards de vos impôts à l’industrie automobile ». Bon en fait, c’est un peu ce que nous disent les ministres, mais il faut comprendre la manipulation.

> « Derrière l’art se cachent toujours des systèmes d’oppression.«

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> « En un sens, la sociologie de l’art développée par Pierre Bourdieu opère à la manière d’un hommage à l’art occidental et à ses métamorphoses endogènes. En s’appuyant sur le cas d’Édouard Manet, le concept de révolution symbolique se limite à décrypter les bouleversements des ordres esthétiques internes au champ de l’art sans forcément proposer une réflexion critique à propos de l’art en tant que fait civilisationnel. Son approbation subjective de ce qu’il perçoit comme une peinture hérétique et subversive chez Édouard Manet, tend à consolider des croyances en la peinture, au format de l’exposition, ou en la figure de l’artiste propres aux sociétés européennes sans s’aventurer dans une mise en question plus globale à propos de la valeur de l’art dans la société coloniale, patriarcale, hétéronormée et capitaliste de l’époque. «

Traduction : Un mec (blanc hétéro) qui, depuis fait référence en art, a osé parlé d’une peinture sans critiquer la société colonialiste, patriarcale, hétéronormée et capitaliste de l’époque.

J’ai souvent lu également, en quoi les artistes étaient d’horribles personnes ( colonialistes, patriarcales, hétéronormées, sexistes, homophobes, validistes et capitalistes) dès lors qu’ils dessinaient, autre chose que des images dénonçant très très explicitement sans nuances ni ambiguïté le colonialisme, patriarcat, hétéronormisation, sexisme, grossophobie, homophobie, validisme et capitalisme). En gros, si tu ne te rends pas utile à la propagande, tu es un ennemi et on doit brûler ta création et toi même. Un peu comme ce que faisait Adolf Hitler avec l’art dégénéré et les artistes non conformes et musiciens dans les camps. C’est vrai quoi, un violoniste tzigane n’est pas meilleur, même s’il pratique et étudie le violon depuis 30 ans qu’un enfant de 10 ans venant pour la première fois de faire une « note » avec un violon, qui d’ailleurs est un instrument de musique oppressif de dominant. Le seul instrument autorisé étant le djembé (mais pas joué par des blancs car c’est de l’appropriation culturelle).

Ensuite l’article dénonce une personne (Heinich) en accord avec le type (Bourdieu) qui parle du mec qui a peint (Manet) une meuf à poil (Olympia) sans dénoncer la société colonialiste, patriarcale, hétéronormée et capitaliste de l’époque. Cette personne a écrit un article en 2016 contre le prosélytisme extrémiste et sexiste en pleine affaire du burkini. Ca prouve donc que l’art c’est tous des fachos !

Mais gardons un style plus branlette pas du tout dominant parce que luttant contre les idées colonialistes, patriarcales, hétéronormées et capitalistes.

> «En outre l’une des légataires de ce courant de pensée les plus établi·e·s et les plus académiques, Nathalie Heinich, s’est illustrée par des prises de position réactionnaires révélant les nombreux présupposés et les impensés auxquels peut parfois mener cette méthode sociologique. Face à ces constats d’autres approches relevant plutôt du matérialisme historique peuvent quant à elles s’avérer fortes utiles dans la perspective d’un démantèlement progressif des institutions culturelles. »

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> « Ces luttes [ les mouvements des droits civiques aux États-Unis, les luttes décoloniales d’inspiration tiers-mondistes, les mouvements féministes et lgbtqia+ d’inspiration marxiste ] et les nouveaux outils qu’elles ont engendrés ont notamment conduit à dévoiler l’aspiration universaliste et essentialiste de l’hégémonie occidentale et sa vocation à contraindre l’ensemble des corps [physiques] aux formats du capitalisme blanc hétéro patriarcal érigé en système-monde. «

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Dana Shutz (voir le lien plus bas)

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Même l’art engagé à gauche est de l’art, donc fasciste :

Ainsi titrée, la position est claire et extrême mais pourtant partagée par des professionnels de l’art, l’auteur étant lui même artiste exposant dans des institutions culturelles (cela rappelle les blancs qui accusent tous les blancs de racisme, les hommes féministes qui accusent tous les hommes dont eux-mêmes, etc,…) et c’est ce partage par le milieu lui même qui est inquiétant.

Destruction de la culture occidentale

> « La figure de l’artiste engagé et la critique institutionnelle : des positions conservatrices contre des stratégies effectives de lutte « 

> « L’histoire des luttes a prouvé à maintes reprises en quoi ces stratégies – la critique institutionnelle et l’art engagé – sont vouées à l’échec et intensifient des mécanismes de reproduction et de reconfiguration des rapports de domination. De fait, les régimes de représentation du champ de l’art s’adressent principalement aux personnes privilégiées et à leurs régimes d’affects, limitant le spectre des publics pouvant accéder à leur message. «

Plutôt que de cultiver les personnes non privilégiées, autant brûler l’art et la création contemporaine, pour la remplacer par la culture de masse capitaliste du divertissement. C’est pareil avec l’école en fait : si tu ne comprends pas, ne cherche pas à comprendre, brûle l’école, car tu as la science infuse : la terre est plate et dominée par des reptiliens pédophiles. (ces derniers mots m’assurant un meilleur référencement sur google, merci la connaissance « intuitive » libérée de la domination systémique des anciens. ) De même que de corriger l’orthographe des gens est maintenant oppressif et très mal vu, heureusement que les émoticônes remplacent la langue française, cette domination oppressive sur laquelle il faut faire pression pour la réformer.

Ce paragraphe rappelle combien l’appropriation culturelle des artistes est colonialiste, patriarcale, hétéronormée, sexiste, homophobe, validiste, classiste et capitaliste. Vivement que les tenants de cette idéologie instaurent des acronymes comme LGBTqia+^ parce que la longueur de mon article dissuadera le lecteur fou et conservateur qui s’y risque, si la loi anti Haine et les bloqueurs le permettent. (peut on dire « Inch anti haine »?)
Cela rappelle qu’un artiste blanc ne peut pas peindre une personne noire. Mais si elle peint une personne blanche, elle participe à la domination des blancs. Donc en fait, elle ne peut pas peindre tout court. Etre artiste, être peintre est déjà un délit en soi si tu n’est pas noir (car les asiatiques on s’en fout sauf quand ça sert les intérêts). En revanche tu peux à la limite faire de l’abstrait, car délivré des normes oppressives, à l’instar des gens qui n’ont jamais peint, car c’est là que le talent est à son paroxysme : quand il n’est pas développé, quand il est nivelé par le bas. Autant t’amputer les mains, et ton art sera moins validiste (discrimination des personnes non valides, anciennement appelées des handicapés, mais c’est un peu offensant).

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Dana Shutz (elle est blanche donc ne peut « se réapproprier » le combat contre les violences envers les noirs en peignant une victime noire)

Pour le coup, je suis d’accord avec le constat ci dessous. Mais ma lutte des inégalités ne passe pas par la censure de l’art et la stigmatisation de l’artiste. Les cibles ne sont pas les mêmes. Pour moi c’est la capitalisme, pas l’art.

> « Il est important de rappeler que ces processus de dévoiement du langage de l’émancipation brandi à la façon d’étendards n’ont jamais produit de réels changements structurels et ne se basent sur aucune feuille de route en vue d’agir concrètement contre l’oppression. Cette appropriation des formes de la contestation tend au contraire à invisibiliser et freiner les groupes investis dans des luttes plus radicales en leur déniant le droit de protester au prétexte que le changement serait déjà en cours et pris en charge par les institutions elles-mêmes. «

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> «  il me semble évident que l’art contemporain, ses institutions et ses acteurs·rice·s jouent contre l’émancipation.«

Donc, ensuite viennent les propositions d’action contre l’art qui est par essence colonialiste, patriarcale, hétéronormée, sexiste, homophobe, validiste, classiste et capitaliste.

> »Ce texte énumère les luttes qui ont opté pour des stratégies confrontationnelles en rupture nette avec le système en procédant à des sabotages de vernissages, des occupations, des grèves, des actions, des boycotts, des campagnes de shaming et de callout à l’instar du collectif Decolonize This Place. Les deux auteur·e·s font remarquer que ces tactiques engageant des rapports de force réels avec les institutions sont particulièrement fertiles parce qu’elles se construisent en convergence avec des luttes exogènes au milieu de l’art (anti-racisme, anti-sexisme, anti-classisme). «

Et ensuite, l’article espère que les musées disparaissent et propose comment le faire.

> »À bien y regarder, les institutions d’art contemporain sont relativement récentes, et face aux défis auxquels elles sont confrontées, leur survie semble précaire. »

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>« Malgré quelques années d’écart et aux vues des nombreuses crises en cours dans le champ de l’art contemporain, une telle destinée institutionnelle apparaît fort probable, ou du moins souhaitable. Ce phénomène est d’ailleurs déjà plus ou moins en puissance s’agissant des grands événements internationaux de l’art contemporain à l’instar des biennales. »

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>« Les grèves, les boycotts et les occupations sont autant de phénomènes qu’il place sous le signe de l’exode et de la suspension des formes politiquement et intrinsèquement corrompues de l’art.«

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> »Pratique des assemblées, appels au boycott, cortèges de manif, sabotages de vernissage, auto-enquêtes, groupes de travail et d’autodéfense, tous les ingrédients sont aujourd’hui rassemblés au sein de ce mouvement pour envisager une mutation vers un retrait productif et la constitution d’institutions hybrides. Et si la mutation n’opère pas cette fois-ci, il est désormais évident que la contestation et le retrait des institutions culturelles s’organisent, se densifie en France et c’est une excellente nouvelle !«

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Hylas et les nymphes  John William Waterhouse (retiré un moment de son musée pour avertir sur le sexisme).
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En résumé

>« De ce point de vue et au-delà des cas individuels, l’art est aujourd’hui un problème majeur au sens où il contribue activement à stabiliser l’ordre établi du monde. Toute position visant à relativiser cet état de fait agit sous la forme d’un discours éminemment réactionnaire contre la vérité de la généalogie politique de l’art, notamment lorsqu’elle émane d’un·e directeur·rice d’institution, d’un·e mécène ou encore d’un·e artiste ou d’un·e commissaire d’exposition qui tirent des privilèges de ce système. Plutôt que d’alimenter des conversations propres à leurs récits au sujet des conditions de la survie de leurs institutions, il me semble plus stimulant de commencer à discuter des modalités de leurs démantèlements progressifs. «

Je n’ai honnêtement pas compris comment des personnes se revendiquant professionnels de l’art peuvent partager un tel point de vue. Et j’ai bien évidemment commenté cet article avec ma voix dissonante des autres commentaires tels que « texte parfait », mais néanmoins cordial et sans style (m’étant déjà fait reproché mon cynisme sur ce groupe). Mais je n’ai eu aucune réponse et je pense que le débat ne ferait qu’empirer ma profonde tristesse face à ce gâchis.

Je comprends maintenant pourquoi il y a si peu d’émotion lorsque DAESH bombarde et détruit des constructions (pourtant non blanches occidentales) et des sculptures de son patrimoine, que ce soit la cité antique de Palmyre, les Bouddha d’Afghanistan (par des talibans), ou dans le musée d’Irak. Je comprends pourquoi les gens sont heureux de voir Notre Dame brûler comme ils jubileraient devant des autodafés nazis (c’est pour le référencement). Je comprends pourquoi on n’encourage plus la culture, ou plutôt qu’on la remplace par des produits de consommations de divertissement. La haine de la culture, le mépris des artistes, le dégoût du beau, du savoir, de la connaissance, remplacés par la promotion de la bêtise, de la vulgarité, du bruit sont des choses face auxquelles je me sens démunie et isolée. Je ne vois même pas la possibilité de lutte ou de préservation. Je suis assez défaitiste sur ces sujets.

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Des alliés à droite ?

Certains se diraient que j’ai un discours de droite ou d’extrême droite, vu que « si on n’est pas avec eux, on est forcément des fascistes ». Que les opinions, même si elles sont les mêmes, ont des étiquettes différentes avec les modes. Par exemple, « être Charlie » et défendre la liberté d’expression était vu comme quelque chose « de gauche » et c’était largement populaire quand des islamistes ont assassiné les dessinateurs du journal. Aujourd’hui, c’est devenu suspect, Zineb El Rhazoui, ancienne porte parole du mouvement féministe de quartier « ni putes ni soumises » travaillant chez Charlie Hebdo, reçoit régulièrement des menaces de mort et est perçue de droite. Sur twitter, on voit bien que plus beaucoup de personne  sont « Charlie ». Avant, dénoncer l’extrêmisme religieux et le sexisme des religions étaient vu de gauche, maintenant c’est le contraire. Avant, défendre la liberté sexuelle des femmes, le fait de se mettre en mini jupe ou faire du monokini sur la plage, c’était vu comme de gauche, maintenant c’est le contraire. Bientôt, alors que défendre le droit à l’avortement est perçu de gauche, ça finira par devenir de droite et ce sera interdit par la « nouvelle gauche ». La gauche de la censure, du puritanisme et de la culture populaire capitaliste, aujourd’hui incarnée par des bourgeois et des privilégiés crachant sur des ruraux gilets jaunes.
Personnellement, je pense qu’un individu peut défendre le droit des humains et l’art, la beauté et la culture. Je ne me sens pas partisane d’un bord ou d’un autre, mais j’essaie d’écouter toutes les voies et de ne rejeter personne pour faire mon opinion. (Et c’est pourquoi malheureusement je lis ce genre d’article qui souhaite détruire tout ce que je suis et que j’aime, pour tenter de comprendre).

Concernant la droite, je lis souvent dans ses lignes des choses auxquelles je ne peux adhérer, elle est majoritairement capitaliste et rejette les droits sociaux, souvent climatosceptique et antiféministe, on retrouve chez eux également un package aussi ridicule qu’à gauche. Je ne peux apprécier que les individus avec des pensées, des sensibilités et des réflexions et non les idéologies.
Quant à la religion c’est pareil. J’admire la spiritualité, la Foi, l’art, l’histoire, les mythes et la culture, mais la moralité et le comportement identitaire (suivant un package idéologique fermé) me pose problème.

Ce qui est malhonnête est de vouloir faire croire qu’en dénonçant les ravages d’une idéologie, je fasse partie des défenseurs (ce n’est pas le cas je dois le préciser) des hommes dominateurs qui abusent de leurs privilèges et de leurs autorités, des harceleurs de rue ou des adolescents misogynes accrocs aux jeux vidéos et aux stages de « séduction ».

Me mettre (moi même ou par d’autres) dans le même sac que des personnes qui ont besoin d’un code couleur capillaire pour comprendre l’orientation politique ou sexuelle d’une personne ou plus bêtement et réalistement « dans quel camp idéologique » une personne se situe, c’est assez offensant. Pour parler d’art contemporain, je lis la presse, les sites et les groupes spécialisés, c’est rarement à droite que je rencontrerai quelqu’un d’enthousiaste pour aller m’accompagner à une biennale d’art contemporain. Mais maintenant ils sauront qu’ils ont des alliés chez les artistes contemporains conceptuels eux-mêmes. L’extrême droite a des alliés à l’extrême gauche. Peut être est ce le début d’une entente harmonieuse.

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Une marionnette devant l’origine du monde de Gustave Courbet

Stratégie du politiquement correct

En fait, on peut se questionner sur la sincérité de ces gens tant les propositions «bien-pensantes » sont grotesques. Pourtant il en existe des combats à mener, mais inventer des oppressions parce qu’une peinture figurative représente une femme, c’est un peu déplacé par rapport aux femmes qui galèrent en demandant un travail justement rémunéré pour nourrir leurs enfants .

C’est tellement gros de cracher dans la soupe ainsi que tu ne peux que voir la supercherie. (Mais vu la popularité du truc, tu constates que non, comme la théorie des homme-reptiles). Qu’un homme blanc cisgenre bourgeois t’explique à ce point que «  l’art est aujourd’hui un problème majeur au sens où il contribue activement à stabiliser l’ordre établi du monde. Toute position visant à relativiser cet état de fait agit sous la forme d’un discours éminemment réactionnaire contre la vérité de la généalogie politique de l’art », tu comprends que sa grande souffrance c’est d’avoir grandi dans un milieu bourgeois où ses parents l’obligeaient à faire des études de droit (ce qui en soi peut être difficile à vivre, mais est ce comparable à ceux qui se font systématiquement insulter et dépouiller violemment en sortant de chez eux parce qu’ils ne vivent pas dans des quartiers bourgeois, et qui n’auront jamais d’autre avenir que celui d’enchaîner les missions interim sous payées si leurs corps le leur permet). On peux ainsi comprendre qu’on n’affiche pas nos idées sincères, mais une propagande d’État, permettant, elle seule, à intégrer le système discriminatoire mais avec des bougies et des nounours (ou des babyfoots et des consoles de jeux, comme je le vois dans certaines propositions d’emploi cool cachant un management connard) permettant d’exister.

La sincérité n’est plus une valeur depuis longtemps, bien qu’elle fusse un noble sujet au XIXème siècle (Flaubert, Courbet,…) soit disant offensant. Il faut afficher cette idéologie, tel le code d’entrée permettant l’accès à ce qui devrait être modestement « des droits égaux pour tous les citoyens vivant sous la bannière des droits de l’homme » : Un accès à un emploi honnête, justement rémunéré, la possibilité de travailler dans des secteurs réservés à la caste des bourgeois (la culture), la liberté d’expression, etc,…

Je suis d’accord avec Yves Michaud, l’art (et tout contenu « culturel ») se doit aujourd’hui d’être bankable, il doit remplir ces trois critères :

- être rentable

- être populaire

- être bien pensant

https://www.youtube.com/watch?v=gL1vImUnBO0&feature=youtu.be

Conclusion

Bref les artistes ne sont soutenus ni à droite ni à gauche. Pourtant l’art et la culture rendent les gens moins cons. Mais je comprends qu’il est préférable pour les idéologies d’avoir des masses stupides à contrôler et dominer.

Edit : J’ai écrit ce texte le 23 mai 2020, depuis l’actualité a engendré plus de tensions sociales et raciales. Les bien pensants tentent de diviser les gens : noirs contre blancs, blancs contre noirs, là où il faudrait logiquement plus d’harmonie. Cette stratégie vise à substituer les luttes sociales par des luttes raciales, pour ne plus attaquer les patrons créant les inégalités mais attaquer « le racisme » (ce qui est vague et moins nominatif). Les injonctions reçues des bourgeois blancs bien pensants, les appels aux dons pour des associations, l’appel aux lynchage de ceux qui ne sont pas des « alliés », rendent les choses plus virulentes.
Cliver les gens, faire de la ségrégation, appeler à la haine des blancs ou de la culture « blanche », censurer (ou condamner si on ne cède pas à l’auto censure) ne fait finalement que participer à la montée du vote Rassemblement Nationnal. Si je ne vois pas d’alliés à droite, eux en ont à gauche.
J’ai hésité à publier ce texte, sachant qu’il me condamnerait au bûcher et me fermerait plus de portes professionnelles, mais cette idéologie m’en a t’elle déjà ouverte ? Non elle n’en ouvre qu’aux bourgeois blancs, elles s’en fout du libre arbitre des femmes racisés pauvres. Elle ne fait que créer des histoires (success stories) et des récits (storytelling) d’entraides envers ceux qu’on exploite ou rejette, pour cacher le système inégalitaire que cette idéologie (partagée par les médias dominants, ça devrait nous avertir) protège. Puis avec le contexte, la délation et la suppression d’un de mes contenus se moquant gentiment de la bien-pensance, je ne peux avoir envie que de m’exprimer plus.

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Illustration – Dans les bois

Illustration – Dans les bois

J’aurai pu appeler cette illustration d’une question qu’on me pose souvent « Pourquoi avez-vous choisi de vous installer dans les Vosges ? », mais je crains que l’humour et le second degré ne fassent place à la parano, la suspicion et la xénophobie.

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Ces derniers jours, je travaille sur des compositions de personnages dans des atmosphères nécessitant de pratiquer la perspective. J’en suis assez contente. Ici j’ai l’impression d’avoir réussit à mélanger soucis du détail et stylisation rapide.

 

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Ce dessin est peint à l’aquarelle (avec quelques retouches numériques) sur du papier A3, 180g.

Il s’inspire du style horor folk, où se mêlent paganisme, sorcellerie, féminité, nature, contes, folklore et romantisme.

 

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Exposition de février au Bailli

Exposition de février au Bailli

J’expose à partir du vendredi 7 février 2020 quatre illustrations de formats A3.
Cette exposition collective est à la galerie du Bailli, place des Vosges d’Epinal, elle se termine le mercredi 12 janvier.

Vous êtes invités au vernissage qui aura lieu le vendredi à 18h30.

 

 

Cette illustration est la plus ancienne des quatre, elle date de 2017.

« Trèfles »

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Cette illustration est la plus récente, elle a été réalisé en janvier 2020. On pourra y voir un ajout sur le fond de lignes libres décoratives, inspirées de mon travail aux feutres pour Edding.

« Cheveux au carré »

 

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Ces deux dernières illustrations ont été réalisé vers décembre 2018.

Je travaillais la texture du fond de façon « sales », en recherche de grains ajoutant un peu de caractère.

« Cheveux roses néon »

 

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« Lapin bleu »

 

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Ces quatres peintures sur papier sont disponibles à la vente au prix de 250 € (sans cadre). N’hésitez pas à m’écrire si cela vous intéresse, mais je ne fais pas d’envois postaux. Je suis toujours disponible si vous êtes une galerie ou un agent désireux de travailler avec moi. N’hésitez pas à me contacter.

 

Je serai à la galerie le vendredi 7 et le mercredi 12 à partir de 13h.

Stand Holy Mane pour l’été des artistes

Stand Holy Mane pour l’été des artistes

Voici l’été qui s’affirme et comme chaque année depuis 2016, je participe à animer le quartier de la vieille ville d’Epinal et sa magnifique place des Vosges avec l’association d’artistes Pigment’ T.

Voici quelques photos de l’été dernier :

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exposition Holy Mane

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Cette année vous pourrez retrouver mon stand avec mes peintures, mes illustrations, mes posters, mes cartes, mes bijoux,… ce samedi 6 et 27 juillet, et 24 août. Nos stands vous attendent de 9h à 18h !

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L’année dernière j’avais commencé à faire des démonstrations de peinture en public ! Les réactions étaient positives et je le referai le 27 juillet ! J’hésite encore à le faire ce samedi car la canicule ne facilite pas la démonstration.

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Vous pourrez découvrir cette démonstration dans une prochaine petite vidéo !

 

Exposition au Forum des Métiers d’art 2018

Exposition au Forum des Métiers d’art 2018

Mardi prochain, le 2 avril 2019, je serai présente de 9h à 17h à la Rotonde de Thaon-les-Vosges pour le Forum des Métiers d’art et de la transmission des savoirs. L’occasion de mettre quelques images de la précédente session à laquelle j’avais déjà participé :

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J’exposais un stand sur lequel on pouvait retrouver mes illustrations et mes créations textiles.

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Je proposais également une démonstration de tissage à la main sur un métier à tisser Do It Yourself.

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Le lieu d’exposition était assez beau, c’était la Rotonde, un espace accueillant diverses manifestations, concerts, spectacles et salons,…

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Exposition Erotic Art 2019

Exposition Erotic Art 2019

A l’occasion de la Saint Valentin, la ville vosgienne de Plombières-les-Bains organise la troisième édition de son exposition : Erotic-Art !

Je serai une nouvelle fois fidèle au rendez-vous avec trois peintures brodées :

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« Lux me » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm représentant une version personnelle de la divinité indienne de la bonne fortune Laksme.
Le thème est lumineux et brillant comme les pièces d’or qu’elle déverse, il est suggéré par les rayons partant du lotus rose stylisé sur lequel elle est assise en direction du bas, qui pourrait être « la Terre », si l’on imagine qu’elle se trouve tel un astre lumineux dans le ciel. Elle porte une couronne représentant souvent le pouvoir et une auréole lumineuse partant de la tête où se situe le dernier shakra, celui de l’Eveil et de la connaissance. D’autres rayons plus haut partent du symbole de Holy Mane. La lumière est également suggérée dans le titre « Lux me » avec le mot latin « lux » signifiant « lumière ». Avec le pronom anglais « me », on pourrait comprendre l’idée de « éclaire moi » dans le sens « rend moi lumineux, élève moi, apporte moi connaissance (parfois symbolisée par la lumière), chance et prospérité ». « Lux me » se rapproche phonétiquement de Lakshmi, du nom de la déesse. Elle est ici comme une porteuse de Lumière à l’instar de Lucifer, mais dans un registre plus doux et mignon. Deux éléphants stylisés encadrent le haut du tableau, tel des anges protecteurs. Ils symbolisent l’Asie du sud. On y voit aussi des formes symboliques complémentaires et androgynes représentant : un principe réceptif (lune, gueule dévorante dans la plante à gauche), un principe phallique (corne de licorne) et double et ambivalent (oeil-sexe féminin mais aussi masculin pénétrant, dans la plante à droite et dans les yeux des animaux surmontés de croissants de lune, renvoyant aussi au logo Holy Mane ).

 

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« Naïade » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm célébrant les divinités magiques des eaux, filles de Zeus/Jupiter. C’est à travers cette nymphe, un hommage à la nature et un appel au retour au sacré et au respect qui est représenté. La grotte et sa source sont des symboles à la fois inquiétants et rappelant le sexe féminin, intérieur et caché, longtemps associé à des choses négatives et effrayantes par les phallocrates. Il y a un message féministe voire éco-féministe visant à encourager les femmes à incarner ce qu’on leur reproche, plutôt que de se cacher et d’en avoir honte. Cela concerne autant le corps, que le mystère, les sentiments, la sensibilité liée à sa partie magique, c’est à dire, en lien avec la nature et son culte. Les roseaux sont associés aux Naïades et sous entendent ici une présence phallique de la nature. Les médaillons brodés représentent le soleil et la lune, comme signes cosmiques et équilibre des lois de la nature, les poissons du zodiaque symbolisent l’aspect sensible, onirique et spirituel, et la coupe des tarots représente l’aspect féminin qui reçoit, contient, s’ouvre, protège comme une matrice, nourrit et transmet. Ils insistent sur le symbole aquatique, représenté par le triangle tissé, crocheté et brodé auquel sont liées les naïades.

 

 

 

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« La Spinalienne » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm. Une spinalienne est le nom donné aux habitantes de la ville d’Epinal. Autrefois, on les appelait aussi les pinaudrès. Ces mots comportent la racine latine spina signifiant épine ou pointe. La figure du tireur d’épine (spinario en italien) est également récurrente dans l’histoire de la sculpture et représente un jeune garçon nu assis se retirant une épine du pied, on en trouve une à Epinal appelé Pinau donnant le nom à une place. Pino signifierait en patois lorrain l’épine. Ici il s’agit d’une femme mettant une épine dans le corps d’un homme en miniature ou d’une poupée d’homme. Cela évoque l’imaginaire cinématographique de la sorcellerie et des poupées vaudou ou autres rituels magiques. La femme est représentée dans une style glamour et des vêtements sexy rappelant l’univers fétichiste de John Willie entre lacets et matières moulantes et brillantes. « Shiny shiny boots of leather » chantait Lou Reed pour le Velvet Underground s’inspirant de La Vénus à la fourrure de Sacher Masoch. Le fond est sombre avec une texture « dirty » ou sale, mots désignant selon les contextes quelque chose de sexuel. Il contraste avec le symbole et les lettres de Venus, renvoyant aux néons colorés brillant parfois dans la nuit au dessus des sex shops. Ici aussi, l’artiste a été inspiré par certains hommes détestant certaines femmes féminines et le peu d’alternatives qu’elles ont pour se défendre physiquement, sinon de devenir encore plus ce qu’on leur reproche : des femmes sexuelles et sorcières. L’idée est que certains phallocrates se sentent offensés par cette image d’Epinal moderne.

 

 

 

Cela sera une bonne occasion de découvrir mon travail en vrai et en détail, et en parlant de détails, aviez vous remarqué ceux là ?

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Je vous invite au vernissage qui aura lieu ce samedi, le 9 février 2019 !

ou :

Plusieurs lieux du centre ville de Plombières-les-bains, 88.

Plan EroticArt 2019

 

quand :

vernissage : samedi 9 février, 19h

exposition : dimanche 10, jeudi 14, samedi 16 et dimanche 17; 15h-18h

 

Programme EroticArt -2019-

 

exposition érotique

 

combien :

entrée libre

Illustration « Mars » – extraits

Illustration « Mars » – extraits

Voici enfin ma dernière vidéo terminée. Elle montre et explique l’évolution de cette illustration intitulée « Mars », reprenant les symboles de ce dieu mythologique Romain.

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Comme je sais qu’aujourd’hui les gens ont à peu près 3 minutes d’attention (merci le marketing publicitaire), j’ai extrait trois parties que je vous montre ci dessous :

 

 

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Illustration encadrée, prête à être exposée :
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Selfie bisous
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Ares

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Dans ce deuxième extrait, vous pourrez voir en détails les symboles mis en abîme.

 

Actualité : été des artistes et peintres dans la rue à Plombières

Actualité : été des artistes et peintres dans la rue à Plombières

>>>> Comme chaque année, je serai ce samedi 28 juillet 2018 sur la place des Vosges d’Epinal.

 

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(j’essaie de nouvelles poses, qu’en pensez vous ?)

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Vous y retrouverez un stand avec mes peintures, mes illustrations et autres créations textiles. Cet événement s’appelle « l’été des artistes » et est présenté par Pigment’T.

J’y serai de nouveau le samedi 11 Août 2018. De 9h à 18h. Epinal, place des Vosges..

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>>>> Cette année je participe à l’événement intitulé « les peintres dans la rue » organisé par la ville de Plombières-les-Bains.

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Plombières-les-Bains

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A partir de 10h et cela jusque (peut être) 18h, vous pourrez me trouver en train de peindre la ville. Je ne sais pas encore quelle partie je vais choisir car le choix est difficile parmi tous ces chefs-d’oeuvres d’architecture de thermes, d’hôtels ou de boutiques,…

Rendez-vous dimanche 28 juillet. De 10h à 18h (suivi d’un pot). Plombières-les-Bain, vers l’église.

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>>>> Cet été Epinal organise un événement autour du cylco tourisme et accueille de nombreux participants. Pour l’occasion, je serai avec les membres de Pigment’T sur la place Pinau, présentant un stand de mes peintures.

Les lundi 6 et mercredi 8 août . De 16h  21h. Epinal, place Pinau.

Holy Mane dans la boutique Achille de Plombières

Holy Mane dans la boutique Achille de Plombières

 

 

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Depuis le mois d’avril, j’ai le très grand plaisir de voir mes illustrations dans une boutique de Plombières-les-Bains.

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Gun and girl

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Il s’agit de la boutique d’un tourneur sur bois qui offre une production artisanale tout à fait originale, située dans la rue principale au 14bis rue Lietard .
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Venez découvrir Achille créations, une très belle boutique, pour les amateurs de beaux objets faits mains et les amateurs de bois.

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boutique Plombieres les Bains

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Vous  y découvrirez quatorze de mes illustrations, réparties partout et même dans la vitrine.

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Aquarelle "Laou Haraou"

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Vous pouviez déjà voir ces photos, partagées sur ma page facebook. N’hésitez pas à partager si vous aimez.

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Dans les Vosges, nous avons des pins de Douglas, vous savez les arbres qui viennent d’Amériques et qui ont une odeur si particulière que remarquait l’agent Dale Cooper. Ambiance Twin Peaks de Lynch made in France.

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Fille Lys Crane

Fille Lys Crane

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Fille Lys Ciseaux

Fille Lys Ciseaux

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Retrouvez la plupart de mes illustrations dans la rubrique portfolio et n’hésitez pas à m’écrire si vous êtes intéressez par certaines peintures ou si tout simplement vous voulez me commander une illustration.

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Exposition à Raon-l’Etape

Exposition à Raon-l’Etape
Hier avait lieu l’inauguration à l’espace Emile Gallée de Raon l’Etape (Vosges) de l’exposition « les jardins décalés ». Une exposition sur le thème de l’Asie et du Japon en particulier.
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J’avais donc travaillé sur le thème du Japon et de l’érotisme pour également présenter mon oeuvre textile « La jeune fille et le spectre » à l’exposition Erotic Art de Plombières-les-Bains. Je suis replongée dans mes vieilles amours à travers les ambiances erotique-grotesque de Suehiro Maruo et de l’angura de Shuji Terayama, j’y ai ajouté une dose de fantômes inquiétants dont raffolent les japonais pour créer cette oeuvre que j’aime beaucoup. Le photographe Laurent Braun exposait quant à lui un travail tout aussi fantomatique ou chamanique s’inspirant des ombres du butô.
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Un texte explique ma démarche, que j’accompagne de cartes de visites et de brochures expliquant mes services d’illustratrice et d’artiste textile. Ces brochures sont bien parties. Sous mon oeuvre, j’ai posé un katana et deux (fausses) chrysanthèmes. J’étais habillée le jour de l’inauguration d’un kimono offert il y a une dizaine d’années par une amie japonaise.
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Lors de l’inauguration j’ai expliqué ma démarche aux élus présents pour l’événement : le maire de Raon-L’Etape et ses adjoints, le maire de Saint Dié et président de cette communauté d’agglomération,… Je ne m’étais pas du tout préparé à cela mais ma tenue m’a donné confiance pour leur parler de cette oeuvre qui repousse mes petites limites de ma triste auto-censure. Erotisme, mort, esprit fantôme, guerre, nationalisme. A notre époque où les préraphaélites choquent, je me dis que je m’expose aux premières lignes, sans vouloir m’octroyer la position d’avant-garde. Plus personne ne s’y ose aujourd’hui et cela trahit le démantèlement du rayonnement artistique français.
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Ces dernières semaines je suis très occupée et les expositions s’enchainent pour mon plus grand plaisir. Les efforts à nouer des liens et des contacts  les années précédentes sont enfin récompensés. Ma stratégie est de promouvoir mon travail au niveau local, pour mes illustrations ou mes créations textiles il est important de pouvoir les voir en vrai. Une exposition ne s’improvise pas, c’est un long travail sur plusieurs mois voire années qui parfois n’aboutit pas. Pour beaucoup, les artistes sont des bohèmes qui attendent que les choses leur tombent dessus, (en tout cas c’est comme ça que certains me décrivent) mais cela est bien loin de la réalité (en tout cas pour la plupart). Ce qui ne se voit pas, n’est pas pour autant une absence de travail ou de la détente. Ainsi le travail de recherche et de réflexion, les longs mois passés sur une oeuvre détail par détail, pratiquer ses gammes c’est à dire son oeil, sa main, son trait, le travail administratif et la lecture des livres sur la gestion de son entreprise, les rendez vous dans les administrations kafkaïennes, trouver des prestataires sérieux (je cherche toujours l’imprimeur de mes rêves), rencontrer les professionnels ou les responsables culturels sont bien plus le quotidien des artistes professionnels. Par professionnel, j’entends le fait de reverser une partie de notre chiffre d’affaire à l’Etat et à un organisme tel la MDA quand on réussit à vendre le fruit de notre travail. C’est bien évidemment une obligation juridique dont on se passerait bien, mais c’est la réglementation.
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J’ai conscience que mon travail ne s’adresse pas à tout le monde, en marketing on parle de cible. Un produit est mieux vendu quand on le construit à travers une réflexion liée à une catégorie d’individus. Le message et donc les moyens de communication seront différents si on vend des couches ou des marteaux. Pour ma part, mon travail s’adresse à un public plutôt cultivé et raffiné, ou qui a déjà fréquenté un musée ou ouvert un livre d’art de son propre choix. Ce qui réduit finalement considérablement la population. Ce n’est pas un jugement de valeur, mais une observation objective et je croise très souvent des personnes fières de ne pas fréquenter ces ennuyants musées. Ensuite, j’aime les détails et cela ravit une portion encore plus réduite, et pour finir j’aime le côté romantique sombre, ce qui est bien plus souvent un frein à beaucoup de monde, effrayé par je ne sais quoi ou superstitieux que de voir du sombre va rendre leur vie (plus) déprimante. J’aime les films, la littérature, la musique romantique et sombre mais ce qui rend ma vie déprimante n’est pas l’art, mais plutôt les obligations du quotidien comme faire mes courses dans un hypermarché (et pourtant si on écoutait ce qui attire le plus grand nombre, ce serait de dessiner des produits de consommation avec des couleurs primaires et secondaires présentés par des filles à la peau lisse et souriante).
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Dans mon travail, ou dans celui de créer un objet, on apprend très vite que le beau universel n’est pas spécifiquement la meilleure chose à rechercher. Dans ma formation de stylisme, on nous forme à créer des objets pour une gamme, que ce soit grandes distribution ou Haute Couture, et cela en dehors de tout affect personnel. Bien sur il faut faire des choses que l’on aime, mais ce n’est pas du tout un problème qu’une partie du public n’aime pas notre travail. Ainsi quand Karl Lagerfeld fait du Chanel, ou du Fendi ou du Lagerfeld, les vêtements sont assez différents, même s’ils restent à l’intérieur de la gamme luxe. Mais c’est tout à fait normal si chacun préfère ceci ou cela.
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J’explique cela car parfois les visiteurs ont envie de dire qu’ils n’aiment pas ce qu’ils voient. Quand on est professionnel comme moi, dans le sens où l’on a suivit une formation dans ce secteur, c’est tout a fait normal qu’il y ait des personnes qui n’aiment pas et cela ne me touche pas. Après, quand on crée pour un client et que celui ci n’aime pas, c’est qu’il y a eu un problème de brief dans le procédé créatif mais c’est autre chose.
Je vois souvent de vieilles dames vouloir insister pour me dire qu’elles n’aiment pas ce que je fais. C’est quelque chose que je comprends sans la moindre sensiblerie car mon travail n’avait pas choisi de plaire à cette cible. En fait, ça m’amuse de connaître les commentaires de chacun, et c’est hélas parfois très prévisible.
Bien évidemment toutes les vieilles dames n’ont pas toutes les mêmes goûts, celles qui osent avoir le leur, et s’affranchir de ce que la société choisit pour elles sont souvent très intéressantes et j’apprécie discuter avec elles. Mais celles qui ont pourtant connus les années 70 et se choquent de voir un sein nu peint, je me demande ce qu’elles faisaient à cette époque.
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L’exposition a lieu jusqu’au 13 mai 2018.
Espace Emile Gallée de Raon l’Etape.
les samedis 10h-12h 15h-19h
dimanches et mardi 15h-19h
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Si vous passez à Raon l’Etape, prenez le temps d’admirer ces architectures de 1968 par Haüserman, le museumhotel situé sur une petite île (elles ne sont plus visitables mais elles sont à vendre)
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Et si vous aimez les belles choses comme des murs en marbres et de la ferronnerie et des vitraux Art Déco, profitez d’un séjour au château-Robert.
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exposition art textile Raon l'Etape

Exposition Holy Mane à Luxeuil-les-Bains

Exposition Holy Mane à Luxeuil-les-Bains

Vous pouvez découvrir six de mes peintures et six de mes broches à l’espace Frichet de Luxeuil-les-bains en Haute-Saône.

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L’exposition, qui a lieu dans le cadre de la Fête des Parcs débute lundi 16 avril et se termine le 22 avril 2018.

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Ce fut l’occasion pour moi de découvrir cette jolie ville..
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Pour l’occasion, vous pourrez vois trois peintures à l’acrylique que j’ai peinte en mars 2018, jamais exposées.

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L’orgue de la basilique Saint Pierre.

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Je crois que j’ai quelque chose avec les villes thermales…

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Exposition à la galerie du Bailli jusqu’au 14 mars

Exposition à la galerie du Bailli jusqu’au 14 mars

 

 

 

 

Pour ceux qui ne me suivent pas sur les réseaux sociaux, j’expose en ce moment trois illustrations à la galerie du Bailli d’Epinal.

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L’exposition a commencé la semaine dernière et se poursuit jusque mercredi 14 mars 2018. Je serai présente demain mardi et mercredi de 13h30 à 18h pour celles et ceux qui aimeraient me rencontrer ou me poser des questions.

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J’expose pour la première fois mon aquarelle « Mars », en hommage au dieu de la guerre chez les romains (et Arès chez les grecs). Je prépare d’ailleurs une vidéo pour vous en parler plus en détails.

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J’expose cette aquarelle « Escape » que j’avais déjà exposé aux Imaginales de 2017.

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J’expose pour la première fois ma dernière peinture terminée « blue bird ».

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A très bientôt !

 

 

peinture – Serpette

peinture – Serpette

Je vous présente une peinture à l’huile sur châssis entoilé, réalisée entre mars et novembre 2016.

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.J’aime utiliser la peinture à l’huile pour réaliser de nombreux détails, mais cela prend beaucoup de temps pour finir une toile. C’est pourquoi j’en réalise deux à trois par an à un rythme d’une heure et demi par semaine, en espérant que je termine celle en cours pour entrer dans mon quota de deux par an.

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Je l’avais exposé à la galerie du Bailli en novembre 2016 à l’occasion de l’exposition et du marché de Noël. Elle était au côté de mes autres peintures  « Lune Noire » et « jeune fille et montagne. »

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Voilà quelques images de références pour ma peinture. On me demande souvent si je me peins, mais j’utilise plutôt des images de références venant de visages qui me plaisent, généralement des mannequins de mode. Je ne trouve absolument pas que je leur ressemble, mais si on a l’illusion que c’est le cas, tant mieux pour moi.

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Je vous montre en photos, les étapes de la réalisation de cette peinture. J’aime bien utiliser la spirale d’or pour construire mon dessin.

Je débute assez grossièrement pour placer les traits principaux, voire les masses de couleurs quand c’est nécessaire. A ce stade, on me dit souvent « mais tu as changé de style ! » avec joie (autour de moi les gens préfèrent les styles un peu naïf et expressif voire abstrait à la mode chez les peintres amateurs dans les années 60 à 80, alors que j’aime les détails et le réalisme fantastique pour ne pas dire le pop surréalisme émergent des années 2000). On peut voir un petit croquis annonçant l’intention de la composition, même si celle ci reste « simple ».

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Je ne peins pas avec de la nourriture, mais j’aime bien manger des gâteaux, c’est je pense le secret ultime d’une peinture réussie.

J’avais commencé par l’arrière plan, en voulant créer une zone de profondeur en utilisant du flou de perspective.

C’est assez intéressant de voir comme le visage change d’expression et prend vie selon qu’il évolue.

J’utilise très peu de noir, j’aime ajouter des ombres avec des mélanges de bleu outremer.

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On me demande souvent pourquoi je ne commence pas par les yeux ou si j’oublie de mettre des cils ou des cheveux, mais c’est parce que je place les détails en derniers.

J’avais une idée de fleurs au début, mais entre temps, je crois que j’ai oublié ou j’ai changé d’humeur pour faire des fleurs à pétales plus bombées, comme des roses ou des pivoines. J’aime bien  ce thème de la nature, des prairies printanières et également le thème plus sec de la serpette, de la faucheuse sévère et effrayante.

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J’aime bien cette couleur de cheveux, qui me rappelle certains films des années 60-70. J’aime de manière général l’ocre, mais plutôt par touches qu’en applat.

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Voici un gif de l’évolution de la peinture :

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