Voici une video vous expliquant comment commander mes designs sur ma boutique holymane.redbubble.com !
Vous y trouverez des T shirts, mugs, tote bag, etc,…
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Il y a des nouveautés dans ma boutique Redbubble !
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Je vous expliquais déjà dernièrement où trouver mes créations. Vous pouvez le faire :
– directement lors d’expositions et de marchés d’art
– dans la rubrique « Boutique » de mon site
– sur différentes boutiques en ligne : Society6 et Redbubble
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J’ai décidé de mettre plus de nouveaux motifs sur Redbubble, et cela tombe bien, cette semaine il y a des promotions, rendez-vous à la fin de l’article pour plus d’informations !
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Les nouveautés :
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motif répétés lapins et personnages féminins
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Rosace héraldique avec lapin, personnage féminin et cerf
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Je le disais déjà, ce que j’apprécie chez Redbubble, ce sont leurs foulards :
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Et toujours, bien évidemment les autres motifs répétés, déjà partagés sur ce site.
En ce moment il y a des promotions de -20% à -60% avec le code promo chacunsontruc
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1980 et 1990 – Club Dorothée et MTV
Je suis ce genre de personne qui achète « Speak and Spell », le premier album de Depeche Mode sorti en 1981 au sombre automne de 2020. Il m’a beaucoup aidé à surmonter une sorte de morosité hivernale de confinement.
Depeche Mode est un groupe très populaire que j’ai découvert à l’adolescence, notamment avec la sortie de « Barrel of a gun » en 1996. Je trouvais le clip étrange, donc il me plaisait, mais à cette époque j’avais besoin de musique plus « agressive » et américaine. J’écoutais alors « Mellon Collie and The Infinite Sadness » des Smashing Pumpkins avant de plonger vers 1998 dans « Antichrist Superstar » de Marilyn Manson à l’entrée du lycée. (Ces deux groupes ont d’ailleurs fait des reprises de Depeche Mode, « Personnal Jesus» pour Marilyn Manson en 2004 et « Never Let Me Down Again » pour Smashing Pumpkins, présent sur un album tribute a Depeche Mode que j’avais acheté en 1998 à cause de la présence de ce dernier groupe ainsi que Rammstein et Deftones. La reprise des Smashing Pumpkins est assez appréciée par le groupe ainsi que la reprise de Personnal Jesus que Johnny Cash a fait plus tard). Je connaissais le groupe de réputation (j’avais aussi vu le reportage live « 101 » qui était passé sur MCM) sans creuser d’avantage leur discographie. Dans ces années 90, Depeche Mode essayait d’enterrer leur image de groupe lié au style New Wave, en mettant plus de guitares saturées et en usant des claviers de façons plus « subtiles ». C’est un groupe qui préfère aller vers l’avant, vers l’avenir et aime la nouveauté technologique. Ils détestent notamment qu’on les associe au « New Romantics ». Je suis trop jeune pour avoir aimé le groupe à ses débuts, leurs premiers albums correspondent à une époque que je n’ai pas beaucoup vécu si ce n’est « inconsciemment » dans le décor des années d’enfance (à travers des sonorités, des jingles comme celui du Top 50, une esthétique graphique, etc… ) Dans les années 80, je m’intéressais plus aux dessins animés qu’à la musique anglaise et je n’ai pas grandi dans un environnement culturel stimulant. La télévision, comme pour la plupart des enfants de classe populaire était ma seule source de « culture ».
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2000 – dancefloor
J’ai toujours préféré les musiques un peu sombres et tristes (comme les films, la littérature, la peinture et les individus), et c’est tout naturellement que je gravitais autour du mouvement « gothique ». Mon goût s’est alors affiné vers moins de culture de masse américaine, télévisé et à la mode (propulsé par une communication commerciale privilégiée) pour plonger vers la musique anglaise prenant racine dans les années 80, et plus particulièrement après les Sex Pistols de 1975, tout en étant influencée par ce qui existait avant comme le disco ou le glam mais surtout David Bowie. J’ai réécouté avec plaisir les sons de synthétiseurs des années 80, après les avoir fuit dans les années 90 et début 2000. Et ce n’est pas tant la musique pop qui m’a reconnecté à ces sonorités que les premiers morceaux de Death In June comme sur l’album « Nada ! » de 1985 ou « Come Before Christ and Murder Love » sur « The World That Summer » l’année suivante ou d’autres groupes comme Dead Can Dance. Ce qui est pratique quand on cherche des albums rangés par ordre alphabétique dans des magasins est qu’ils sont réunis sous les lettres « De… ».
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2010 – Youtube
J’écoutais de temps en temps Depeche Mode comme une sorte de « easy listening » assez dansant et agréable donc je m’étais familiarisée avec les chansons mais pas avec le visages des musiciens. Ils se sont toujours défendus d’être sombre ou triste et c’est surement pourquoi je ne les écoutais pas souvent. Il y a quelques années, j’avais vu la vidéo de «Shake the Disease», où le groupe Depeche Mode était sur une sorte de péniche. Et j’ai eu une sorte d’attirance pour le blondinet peroxydé en tenue latex et yeux maquillés. C’était comme si je le voyais pour la première fois. Plus exactement je le regardais pour la première fois, car dans les années suivant cette période, son style me laissait plutôt indifférente.
A la fin de l’automne dernier, j’écoutais beaucoup plus cette musique, car je voulais quelque chose sur quoi danser, même si c’était toute seule en pyjama dans ma chambre, il me fallait lutter contre l’enfermement, le manque de soleil, l’addiction aux écrans en restant assise, et le froid humide. J’ai donc regardé plus de vidéos sur Youtube de Depeche Mode et notamment les lives des années 80 et c’est là que je suis devenue accroc.
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Devotion
J’avais parallèlement une sorte de saturation de certaines informations d’actualité (que mon esprit a besoin de connaître comme arme de résistance à ce qu’on nous fait subir) et j’avais besoin d’accrocher mon attention vers quelque chose de moins énervant. J’ai une grande capacité à aimer, à adorer, à aimer aimer, tomber amoureuse, être fan, ressentir l’amour des autres pour les autres, etc,… Je suis quelqu’un de très émotionnelle et d’empathique, et j’aime aussi analyser, raisonner et réfléchir. Je ressens très fortement les choses, mon coeur s’emballe très facilement. Comme il sait le faire pour des choses négatives, j’essaie de louer cette capacité d’émotion en le faisant battre pour des choses positives en m’entourant de belles choses, en écoutant de la musique que j’aime, en regardant des œuvres d’art, etc,… Mon coeur d’adolescente n’est pas enterré et je suis très heureuse de pouvoir continuer de ressentir ces choses, avec le recul de l’expérience (qui sait m’apporter la déception).
Ces morceaux de lives m’apportent beaucoup de joie. Puis j’ai regardé de plus en plus d’entretiens et j’ai déterré les Gigaoctects de Youtube au point d’avoir l’impression d’avoir vu toutes les vidéos sur le sujet, donc j’ai commencé à les regarder plusieurs fois, tous les jours. J’ai ensuite regardé sur Pinterest et Tumblr beaucoup de photos, puis j’ai cherché des gifs animés, puis j’ai créé des gifs animés, puis j’ai dessiné un peu, et puis dessiné sérieusement.
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Analyse d’émotion
Je me suis focalisée sur Martin Gore, le compositeur de Depeche Mode. J’ai étudié son thème astrologique. Si quelqu’un connaît son ascendant (ou son heure de naissance) je serai heureuse. Je me nourrissais de son aura en même temps que j’essayais de décortiquer intellectuellement ce que je ressentais, pourquoi je le ressentais, comment ça pouvait m’influencer, me faire avancer etc,…
Martin Gore ne ressemble pas spécialement au type physique qui m’attire, si ce n’est les yeux et les sourcils. J’apprécie généralement les personnes plus sombres, mais à la fois, j’adore son côté « Lion ». Il est à la fois exhibitionniste bronzé et souriant et à la fois très timide. En interview Andy rit parfois sur des anecdotes où Martin se mettait souvent nu. C’est la personne qui souffre de crise d’angoisse et qui aime se mettre plein de paillettes dorées.
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J’ai donc évidemment fait une sorte d’identification, étant moi même introvertie et aimant les paillettes. J’aurai aimé être une femme forte, guerrière, sombre, froide, dure qui ne montre pas ses émotions, une personne qui sait s’imposer, mais c’est complètement raté. J’apprends à m’aimer, à aimer ce que je suis intimement (grâce à l’astrologie) et c’est pour ça que j’ai aimé voir ces éléments (la timidité) chez quelqu’un, pour m’inspirer de son aura, dans le but de m’aimer à travers lui. C’est d’une certaine manière narcissique. Mais en même temps si j’étais narcissique (ce qui est un but – le côté Lion/paillettes), je n’aurai pas besoin de faire ce travail. Martin Gore m’apprend à être plus narcissique et à vivre mon introversion et ma timidité de façon flamboyante et positive. Tout ce que j’écris est l’analyse de mes sentiments, ce n’est pas quelque chose que j’ai décidé en amont, c’est le fruit du décorticage de ce que je ressentais. C’est également une hypothèse, et non une vérité absolue.
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Le style physique de Martin Gore
En regardant les interviews de Martin Gore, je me suis mise progressivement à aimer la moindre de ses expressions, chaque muscle de son visage transmet à mon cerveau une information qui stimule des endorphines. Sa voix est devenue un remède contre le stress. Je m’écoute des podcasts où il parle et cela suffit pour accélérer mon rythme cardiaque et tomber dans une sorte d’extase. Je suis totalement amoureuse de son accent anglais, de sa façon de parler. Son sourire généreux qui semble cacher un mélange de timidité et de provocation mêlé à un côté indolent crée une sorte de joie et de désir. Et tout cela a été amené grâce à son goût, à son style vestimentaire, entre provocation (quand il portait des robes ou des accessoires fétichistes), extravagance, et une touche sombre.
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Le mauvais « type d’attention » que cela a engendré, m’a pêché comme un poisson. Les entretiens reviennent sur le fait qu’au début, la presse s’est focalisée sur les vêtements de Martin Gore plutôt que sur la musique et que cela nuisait à l’image qu’ils auraient voulu donner. C’est pourquoi ils ont ensuite travaillé avec des personnes, comme Anton Corbijn pour mieux diriger le style visuel du groupe. Je dois dire que le style d’Anton Corbijn ne marche pas du tout sur moi, c’est un peu la raison pour laquelle je ne m’étais pas vraiment intéressée au groupe visuellement. Alors que j’adore le style « communiste/réalisme socialiste » (très présent chez Laibach) de la pochette de « A broken Frame » et « Construction Time Again ». Il marque vraiment le style des années 90, en noir et blanc, plus sobre, que je n’aime pas. Ce style années 90 est aussi très marqué par les publicités noir et blanc de sous vêtements unisexe Calvin Klein. Pourtant Anton Corbijn a réalisé un de mes clips préférés qui est « Heart Shaped Box » de Nirvana.
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Martin Gore, Depeche Mode, illustration Holy Mane
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Energie créative de l’innocence
C’est pourquoi je reste surtout amoureuse de la période des années 80, qui est une période extrêmement riche. Le côté naïf et juvénile que les musiciens reprochent à cette période est aussi ce qui leur donne une extraordinaire créativité et une volonté d’agir sans peur, grâce à l’ignorance. Signer chez Mute sans contrat, sortir un album chaque année et faire des tournées entre chaque, jusqu’à être parfois 24 mois sur les routes,… J’ai aussi besoin de retrouver cet âge d’insouciance comme une énergie créative qui m’inspire et m’aide à dépasser mes blocages de personne trop raisonnable et donc qui se limite. Pour ma peinture, ma création, j’ai besoin de voir que les choses sont possibles, qu’on s’en fout de rater, que l’acte de faire est ce qui compte, que de créer en « do it yourself » est une belle alternative devant le manque de moyens. Je passe trop de temps à analyser les stratégies de communication permettant de ne pas être noyée dans l’arène de compétition du monde moderne et cela me déprime beaucoup. Je passe trop de temps à faire de la promotion dans le vide plutôt qu’à créer de nouvelles choses. Mais c’est aussi parce que j’ai énormément de créations, de matières et que j’aimerai les faire vivre autrement que dans mes cartons. Toutes ces questions m’éloignent de la création pure et j’ai besoin d’être dans cette spontanéité artistique. C’est pourquoi les albums des années 80 de Depeche Mode sont vraiment une nourriture stimulante.
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Contrairement à ce qu’on peut imaginer, la presse n’était pas vraiment tendre avec eux au début, cherchant toujours à les réduire à un groupe à filles (expression d’ailleurs misogyne).
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Songs of Faith and Devotion
J’essaie d’analyser mes sentiments, mais aussi ceux des fans. Je ne me sens pas, à ce stade fan. J’ai été fan de Marilyn Manson, je le suis de Death In June, mais pas encore de Depeche Mode. Ce groupe peut compter sur ses fans, qui sont vraiment dans une adoration quasi religieuse qui elle même, inspire le groupe à son tour. Ceux qui se tatouent ou dorment devant l’ouverture des magasins pour acheter en premiers les billets de concert, qui écoutent en boucle un seul morceau pendant toute une journée en pleurant, qui s’évanouissent tellement leurs corps ne peuvent plus supporter tant d’émotion sont très nombreux. On parle souvent d’une de leur session de signature dans un magasin de musique, qui a créé des accidents, tellement il y avait de monde. Les vitres du magasin ont explosé, des personnes ont été blessé,… Martin Gore aime parler de ce sentiment religieux, de l’inspiration du gospel, d’une sorte de sacré qui peut réunir des humains. Il parle de la religion comme de la sexualité, ce sont deux thèmes puissants dans ses textes. « Condemnation », sur l’album « Songs of Faith and Devotion » sorti en 1993 est une de leur chanson préférée pour l’influence gospel.
J’aimerai moi aussi comprendre comment un groupe peut rendre des personnes fanatiques et surtout procurer un amour et une dévotion comme celle ci. Je pense qu’évidemment beaucoup sont nombreux à vouloir comprendre et utiliser « la recette du succès ».
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Composition du son
Concernant les compositions, ce que j’apprécie de façon intense sont les sortes de petites dissonances qu’il glisse dans ses mélodies. Ca me rend vraiment folle et résonne avec des sons que mon corps d’enfant à enregistré au coeur de sa mémoire. Quelques notes peuvent me bouleverser puissamment, notamment dans les notes de clavier de « A question of Lust » (lorsqu’il chante « It is all of these things and more ») présente sur Black Celebration » de 1986.
J’aime énormément l’introduction (surtout dans les versions live des années 80) de Blasphemous Rumours » sur « Some Great Rewards » de 1984.
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J’aime l ‘energie de la chanson « Tora, Tora, Tora ! De Speak and Spell (1981) ; Pipeline sur « Construction Time Again » ou « Told You so » avec son petit côté oï ! (très lointain, mais je ne sais comment le dire mieux).
Les notes dans la mélodie chantée sont aussi parfois déroutantes (cela dépend évidemment de chaque oreille, de chaque « culture » musicale), la ligne de chant de la chanson « Home » sur l’album Ultra sorti en 1996 me séduit pour son audace d’aller dans les aiguës où on ne l’attend pas malgré un arrangement très années 90.
Martin Gore, lorsqu’il parle a une voix plutôt grave, et lorsqu’il chante, il peut aller vers le ténor et faire des « choeurs d’arrière chant » aiguës. Dave Gahan a une voix profonde et ronde plutôt impressionnante qui ne faiblit pas avec l’âge, contrairement à celle de Martin qui était surtout au sommet au début des années 2000. Il a d’ailleurs sorti un album solo de reprise en 2003, qui s’intitule « Counterfeit² » après un EP nommé « Counterfeit » en 1989. Il a depuis les années 80, pris des cours de chants et perfectionné sa voix et sa musique (abusant peut être des mini vibrato), c’est une des raisons pour laquelle ils voient leurs premiers morceaux avec des oreilles techniques plus sévères. Dave Gahan aussi a beaucoup progressé depuis leurs débuts quand ils avaient 18 ou 19 ans. Martin Gore est né en 1961 et Dave Gahan en 1962. Le premier a commencé un groupe avec leur camarade de lycée Andy Fletcher et Vince Clarcke dans « Composition of Sound » en 1980. Je trouve d’ailleurs le morceau « Ice Machine » vraiment bon.
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Alan Wilder a rejoint Depeche Mode par la suite en 1982, pour partir en 1995 entre « Songs of Faith and Devotion » en 1993 et « Ultra » en 1996. Bien que les musiciens s’expliquent très peu ou vaguement sur le sens des paroles ou des titres de leurs chansons, préférant laisser chacun interpréter comme il le souhaite, Alan Wilder commente dans une interview que le terme « masses » est employé de façon un peu ironique. Certaines personnes disent que son départ vient aussi du fait que le son qu’il apportait était moins « commercial » et qu’il trouvait qu’on ne lui donnait pas assez de place au sein du groupe. Son départ coïncide avec la décennie qui m’intéresse moins, même si j’adore quelques morceaux, mais c’est surtout l’esprit des années 80 plutôt que le son qui fait appel à des choses profondes et étranges comme, codées en moi, du fait de grandir dans ces années là.
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Fragiles aspérités sensuelles
Il y a trop de morceaux que j’apprécie pour tous les citer (« one Caress » quand même), et l’émotion change et évolue d’écoute en écoute, ce qui est intéressant, notamment par la présence de petits sons subtils qu’on découvre peu à peu. Je suis à la fois mon sujet et mon analyste d’étude. Même si j’aimerai comprendre aussi ce qui se passe dans la tête, le corps et le coeur des autres fans. Quand je vais sur youtube, j’ai le très mauvais besoin de lire les commentaires des vidéos. C’est généralement la voix de la haine et des stupides, mais sous les vidéos de Depeche Mode, il n’est pas rare de lire des témoignages vraiment touchant où l’amour se ressent dans une sorte de possibilité humaine oubliée.
Dans le live « I want you now», je suis capable de pleurer d’émotion , même si la qualité de la vidéo est très mauvaise.
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La voix chantée de Martin Gore devient un vecteur d’émotion incroyable. C’est dans le grain, les petites aspérités que surviennent les pics d’amour. Tout ce qui est considéré comme des défauts, ce qui entrave au lisse, prend de la grâce et du charme. Comme beaucoup de fan, je préfère Martin Gore avec ses dents d’enfant de la working class. Il les a refaite et vit à Santa Barbara, on ne peut que lui souhaiter le meilleur. Chaque expression de moue du visage, tremblement de sourcils, main dans les cheveux, grain de beauté sont autant de marques de dévotion. Oui, je n’ai pas encore parlé de ses cheveux. Je vais donc censurer ce passage pour ne pas glisser dans le fétichisme.
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L’art du portrait
J’adore plus que tout dessiner des portraits. Ce que j’aimerai faire est capter la beauté. Ou capter l’émotion que je ressens devant le visage de certaines personnes et réussir à transmettre ces sensations sur du papier. C’est à la fois difficile et à la fois, je suis encouragée par la beauté et la grâce qui me transportent. Je ne sais pas si c’est vraiment possible qu’un artiste arrive vraiment à faire partager des émotions à la fois intenses et subtiles (dans la subtilité des détails qui provoquent des effets physiques intenses). J’essaie de le faire et en même temps, je crois que je suis poussée par quelque chose, par cet amour, cette dévotion. Je ne sais pas quels sont les mots qui expriment vraiment ce que je ressens. Je ne suis pas amoureuse, je ne suis pas « excitée sexuellement », il y a de l’identification, un besoin d’admiration, de modèle, de moteur, et dans le cas de Martin un besoin de douceur, de fragilité, de tendresse. Il incarne beaucoup cette vulnérabilité tant diabolisée à notre époque. C’est comme si il me rassurait en me disant que j’avais le droit d’être fragile. « Fragile, like a baby in your arms » sont les premières paroles de « A Question Of Lust », on est très loin du guerrier viril et pourtant on a envie d’être cette personne qui va protéger et donner tout son amour à cette créature sensible et pleine de créativité. On n’est plus dans le slogan actuel « prends mon argent », on n’est pas dans le « prends mon corps », mais on est dans le « prends mon amour ». Même si, comme je l’ai écrit plus haut, la sexualité est un des thèmes assumés. Dave Gahan aime également se dandiner sur scène, et cela doit séduire beaucoup de fans. Je crois que personnellement, je préfère le trouble que fait naître la sexualité, comme sur la chanson « A World Full Of Nothing », que le sexe en lui même.
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Le sexe peut être très bien, mais je crois qu’en ce moment dans notre société il est trop présent, trop vulgaire, réduit au corps voire au porno et cela m’ennuie. Je préfère les choses plus contrariées peut être, sans tomber dans la frustration non plus. Je suis quelqu’un qui aime les fioritures et je peux être qualifiée de midinette par ceux qui ne ressentent pas ce qui me rend la vie plus passionnante.
En dessinant le visage de Martin Gore, j’ai essayé de capter ce que j’aimais chez lui, mais je crois que je n’ai pas réussi à mettre suffisamment les mots, il y a une grande part que je n’arrive pas à déchiffrer et je ne sais pas si j’arrive alors à le reproduire sur papier, à faire comprendre la sensation d’un coeur qui saigne d’amour. Je trouve ça toujours un peu kitsch ou ringard de faire des portraits de stars, des « fan arts ». Cela rappelle des dessins d’adolescents et leurs posters de stars dans leurs chambres. Mais j’aimerai rendre hommage à cet état d’esprit. Le style des années 80 a été largement ringardisé, puis remis à la mode en parti, puis re-ringardisé, donc ce portrait pourra être pris de façons différentes selon notre culture et nos goûts. Je suis contente du résultat.
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Ecouter le son des années 80 en 2020 me fait beaucoup de bien, cela a peut être un côté réconfortant que certains appellent « l’effet doudou », même si l’esprit de l’époque était tourné vers la nouveauté, les synthétiseurs, les ordinateurs. J’ai une âme nostalgique, pour des musiciens qui, donc ne partagent pas mes goûts, vu qu’ils se tournent vers les expérimentations nouvelles, inspirés par d’autres groupes comme Kraftwerk. Mais c’est la même chose pour beaucoup de personnes qui aiment écouter des musiciens d’avant garde comme Beethoven ou Eric Satie.
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Martin Gore a aussi sorti des albums instrumentaux, notamment « MG » en 2015, et récemment « The Third Chimpazee » en février 2021 également chez Mute.
Voici la troisième et dernière partie sur mon travail artistique inspiré de la Mésopotamie.
Retrouvez la première partie ICI et la deuxième ICI.
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En 2017, je me suis inspirée de la Mésopotamie pour créer une série d’oeuvres d’Art Textile.
Ce projet est né au moment où j’animais des ateliers d’art textile à l’Académie d’Art Plastique d’Epinal, une association locale d’arts plastiques. J’ai eu envie de proposer de travailler autour d’un thème commun qui donnerait sur une exposition, après une première en 2016. Le thème que nous avions choisi était « rêves d’Orient ». J’étais très contente de faire cette exposition, avec l’aide précieuse des participants.
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L’année d’après, j’ai pu faire revivre l’exposition de mon travail grâce à des ateliers d’art textile donnés à des élèves de lycée dans le cadre de cours d’Histoire. Après la présentation de ma démarche, les lycéens étaient invités à s’inspirer d’une oeuvre archéologique antique (par exemple présente sur le site du Louvre) et de créer une interprétation plastique textile, accompagnée d’une démarche écrite.
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Ecriture et « Oeil pour Oeil ». Cette loi est une des lois que j’applique dans la vie, se référant dans mon histoire personnelle à une « renaissance » ou développement de « l’instinct de survie », mentionné par A. Lavey. Les trente premières années de ma vie, j’étais beaucoup plus dans le fait de pardonner à l’autre et de m’adapter pour son confort. Cela ne m’a conduit qu’à passer à côtés d’opportunités et m’a ralenti vers mes projets personnels artistiques et spirituels, tout en dégradant ma confiance et mon estime de soi. Hélas, les personnes toxiques existent et il faut pouvoir se défendre face à elle, malgré le désir d’être aimable, il faut savoir couper les liens avec toutes personnes qui nous rabaissent.
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J’utilise encore ces inscriptions dans mes peintures, comme des sortes de mantra.
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Mes recherches d’écriture sur argile.
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Le tissage à la main « do it yourself », en se construisant un métier (la structure de tissage) pour tisser.
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J’utilise des grosses aiguilles à tricoter pour soulever quelques fils de chaîne, afin de créer un motif, dont le modèle se trouve imprimé sur papier.
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Un des sujets que j’aime est ce qui concerne la parure. Aujourd’hui associée à la superficialité ou au capitalisme, une étude plus historique nous renseignera sur le rôle de la parure comme protection magique, marqueur social (la position dans la société ou le métier exercé), identitaire (la famille, le clan), marqueur de rituels (passage à l’âge adulte,…) (pendant longtemps les jeunes filles portaient des nattes alors que les femmes mariées portaient les cheveux longs relevés sur la tête, etc…), coquetterie naturelle, etc,…
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Le dessin crayonné sur papier.
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L’aquatinte est une technique de gravure. Ici j’ai masqué les zones (foncées) avec un vernis. J’ai ensuite plongé la plaque de zinc dans de l’acide qui a attaqué les surfaces non masquées. Cela crée une « texture en grain », qui lors de l’impression crée une sorte de « grain ». Ces étapes sont très longues à réalisées. Ensuite j’enlève le vernis avec un solvant.
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Les traits du contour du personnages ont été gravé en premier, en eaux forte (acide).
Cette plaque représente la matrice, qui une fois couverte d’encre, permet d’imprimer sur papier une estampe, ou sur tissu comme ici.
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Le résultat est assez peu visible mais le rendu aérien donne une sensation fantomatique intéressante.
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Sur papier :
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Légendes des illustrations utilisées.
Vous pouvez déjà acheter mes créations en ligne dans la partie « boutique » de mon site. En espérant que les marchés et salon d’artistes physiques puissent reprendre un jour.
Vous pouvez aussi acheter l’exploitation de certains de mes motifs répétés, imprimés sur des objets (que je ne fabrique pas moi même). Cet article vous explique tout :
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Une des choses que j’adore faire sont les motifs répétés. Vous pouvez en voir de nombreux sur mon site depuis plusieurs années . On me pose souvent la question de leur utilité. Une des applications possibles est l’impression sur divers types d’objets. Ca tombe bien il existe de nombreux sites s’occupant de ces impressions. On peut trouver mes créations sur trois plateformes :
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./edit : en ce moment ce site me demande un document de taxe depuis leurs nouvelles mises à jours et je ne sais pas comment leur envoyer (puisqu’il ne faut pas l’envoyer par mail), du coup toute vente est en suspens//
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Pour les tissus, les papiers cadeaux et papiers peints (en rouleau).
Je propose des illustrations sur Spoonflower depuis 2014. La contrainte de mon côté est que je dois acheter mes propres créations pour pouvoir les mettre en vente au public. Ils ont un large choix de tissu et gèrent très bien le « all over » et la répétition des motifs, permettant de créer des rouleaux de papier cadeaux.
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Le site est traduit en français et bien qu’américain ils se sont développés pour avoir une antenne en Europe pour garantir des livraisons plus économiques et rapides. Les créateurs gagnent 10% du prix d’achat du produit. Si vous voulez me soutenir, le mieux est de m’acheter des peintures originales lors de mes expositions, de m’acheter les droits d’exploitation d’une illustration ou de m’inviter à faire un atelier artistique rémunéré.
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Pour les papiers cadeaux (par feuilles), coussins, carnets, trousses, masques, …
J’ai commencé à proposer des illustrations sur ce site en 2011. A ce moment là, j’avais déjà testé d’autres plateformes (Spreadshirt, A little Market, Etsy,…). Il faut faire énormément de promotions, passant par des jeux, des concours, des partages, des « vote for me », des promotions suivant les fêtes, et les marges sont assez faibles (l’artiste reçoit en moyenne 10% du prix de l’article acheté, soit beaucoup moins que les frais de port). Du coup je n’ai pas été active sur ce site.
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Mais depuis que je fais beaucoup de « pattern design » (motifs textiles ou motifs répétés), j’avais vraiment envie de les voir sur des objets. J’ai aussi eu des demandes dans ce sens.
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Le site s’est vraiment très bien développé ces dernières années, il y a beaucoup de personnes et il est très dynamique. Les objets proposés sont très variés, il y a même des meubles, et la mise en page est claire, en revanche j’ai eu des retours qu’il y avait quelques bugs (les pages d’articles qui ne s’affichaient pas) et moi aussi j’ai eu des difficultés à charger un motif. Le site semble seulement en anglais (à vérifier). Je trouve que les articles sont un peu chers, mais ils ont l’air et la réputation d’être de bonnes qualités. J’étais surtout intéressée par le papier cadeau en feuille, peut être moins chers que sur Spoonflower. Il faut comparer, ces sites font souvent des promotions.
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Pour les foulards, coussins, carnets, trousses, masques, …
Je me suis inscrite récemment sur ce site, en 2020 parce qu’il était en français (anglais et allemand) et les prix sont plus intéressants que sur Society6. Le créateur peut moduler sa marge, ce qui est donc plus intéressant pour lui.
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C’est surtout les foulards que je trouve parfaits pour les récents motifs circulaires que j’ai dessiné. Il y a aussi des masques, ils sont différents de ceux proposés par Society6. En revanche je trouve l’interface moins intuitive que celle de Society6. Je n’arrive pas à faire apparaitre tous mes articles sur ma page « boutique » par exemple, le client doit aller dans « explorer les oeuvres », puis cliquer pour chaque nouveau motif.
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Dans ces deux derniers sites, sont affichés mes motifs dans leurs ensembles et non dans leurs détails, or l’intérêt de ces motifs est qu’ils fonctionnent de loin mais aussi de près, les détails sont intéressants.
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Ces sites gèrent tout (présentation et interface du site, messagerie, impression des produits, vente, envoi,…), ainsi le créateur peut consacrer son temps à son métier : créer (et non vendre). En revanche ce dernier doit quand même faire sa promotion (hélas). Si la poste perd un courrier, si le site ne prend pas en compte la carte bleue, c’est avec eux qu’il faut gérer, le créateur n’est pas responsable. Mais ce sont des sites qui font ça très bien, ils ont une grande clientèle et expérience de la vente en ligne.
Chacun des ces trois sites possèdent leurs caractéristiques propres, et j’ai voulu tester différentes plateformes car rien ne vaut l’expérience pour voir ce qui nous correspond le mieux.
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Question : Pourquoi ne pas fabriquer moi-même des produits comme des trousses ou des masques, pour recevoir 100% du prix ?
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Ce motif bleu vert est le dernier que j’ai dessiné. Il s’inspire de mes précédents motifs. Ici, il y a plutôt une seule ligne rappelant un défilé militaire.
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Motif vert d’eau défilé militaire :
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Voici maintenant les motifs mis sur Redbubble.
J’ai mis d’autres motifs circulaires. Il en existe d’autres, que je partagerai dans une autre note, et de nombreux qui sont encore dans ma tête.
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Motif bleu et renard :
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Motif « chocolat » danse macabre :
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Motif « menthe » et squelette :
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Pour être honnête, je suis assez triste de la plupart des mesures sanitaires imposée liée au virus. Je fais partie des personnes qui le prend très au sérieux et qui pense que le masque est une bonne chose, même si je sais que pour certains travailleurs c’est très difficile à supporter toute la journée. Depuis toujours je suis pour le fait de prendre soin de son corps et de celui des autres. Je pense que pour se sentir bien dans sa tête, il faut pouvoir se sentir bien dans son corps, et tout le monde n’a pas la chance d’avoir une santé parfaite. Et c’est pour ça qu’il ne faut pas ajouter à ça des difficultés que la vie moderne nous impose (pollution, alimentation industrielle, addiction d’écrans, etc…).
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Quand je parle de mesures sanitaires, je ne parle pas des masques, mais je parle des interdictions de rassemblements. Je ne suis pas en mesure de dire que c’est « bien ou mal », je dis simplement que cela à des conséquences sur le lien social, important pour l’individu comme pour le groupe et la société toute entière. Les interdictions portent à la fois sur les moments de détente ou de festivités, comme les bars, les restaurants, mais aussi sur les concerts, le théâtre, les marchés en plein air (au même moment où les supermarchés n’avaient pas les mêmes restrictions,…), les salons, les festivals (comme le festival Les Imaginales auquel je participe avec mon association de Jeux de Rôle « Le Signe Jaune »), mais aussi les expositions,… Cet été je me suis rendue à des salons ou des expositions en visiteur, et malgré tout l’immense travail des organisateurs, le fait de devoir patienter devant les entrées pour pénétrer une salle, ou devoir réserver sur Internet rend le moment moins agréable. Il y a ceux qui s’adaptent, et ceux comme moi qui voient la détérioration de certaines choses de façon amère.
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Les professionnels (restaurateurs, musiciens, …) perdent leur travail, mais la société perd aussi beaucoup, sans s’en rendre compte à se conformer à une vie en partie rivée devant les écrans pour le télétravail et toute autre interaction. Déracinée de culture populaire et classique, déconnectée de la « vraie vie » se référant à des représentations stéréotypées de la culture de masse (télé réalité, influenceurs,…) de ce que devraient être les choses pour être acceptées socialement peut amener à des souffrances pathologiques (isolement, dépression, obésité, anorexie, phobie, troubles obsessionnels, addictions, etc…). Le lien social est quelque chose de très important, non seulement chez les seniors que cette société moderne délaisse (tout en leur prenant un maximum d’argent), mais aussi pour les jeunes et pour tout le monde.
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Malgré mon amertume face à ce constat qu’il ne faut surtout pas ignorer (le choix de fermer les yeux est une défaite), je pense qu’il faut tenter de rester debout. Je n’aime ni la fatalité ni le nihilisme et j’ai besoin d’actions. Mon action a toujours été de tenter d’informer sur les menaces de nos libertés et notamment sur la manière dont le capitalisme gouverne nos vies au travers du marketing, de la publicité, de l’injonction à la productivité, de l’exploitation des humains, de la terre et du vivant, du formatage à la concurrence, de la performance (« à s’imposer »), de la mentalité du management, de la société du spectacle Debordienne, etc,… Mon deuxième axe est celui de la création, qui intègre une partie de « spiritualité » (c’est à dire de rapport aux mondes du sensibles, des symboles, des mythes, etc…) et de recherches, informations ou culture.
Evidemment, j’essaie de penser non pas à m’adapter (et encore moins de faire « résilience »), mais à des pistes alternatives, marginales, excentriques et je pense que finalement, se placer en dehors des institutions (censeurs et diffuseurs de la pensée unique capitaliste) peut être une bonne chose.
C’est donc avec le risque permanent que des interdictions nous menacent que je vous fais part de deux expositions ce mois-ci.
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Je souhaite continuer de m’engager et à participer à la vie locale et je fais partie d’une association intitulée Pigment’T qui présente une exposition collective au Centre Culturel d’Epinal du 19 au 24 octobre 2020. Il n’y aura donc pas de vernissage (ni de repas entre artistes qui demeurent dans mon souvenir de bons moments de convivialité, pas étonnant que le partage de nourriture est le socle commun de bien des civilisations, autre chose que du fast food livré par des auto entrepreneurs exploités (sans protections sociales) par des sociétés « french-tech » comme Uber ou Deliveroo).
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Ou ? : Centre Culturel, 4 rue Claude Gellée, Epinal, France
Quand ? : 19 au 24 octobre 2020
9h-12h et 14h-18h
(selon les heures d’ouverture vosgienne et tout ce que ça signifie)
Combien ? : Entrée libre
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J’exposerai une oeuvre : Santa Muerte.
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L’exposition parle de rêves d’artistes et le Mexique me fait rêver pas seulement pour son climat, (sans ignorer les problèmes de criminalités présents), mais pour sa culture de mélanges syncrétiques qui a su garder une grande part de « magie » et de liens aux mythes, croyances et divinités anciennes.
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Santa Muerte représente la Mort, mais on lui rend hommage pour lui demander protection et guérison (un peu comme si on essayait de soudoyer la Mort pour qu’elle ne nous emporte pas tout de suite). Tout cela dans un esprit festif et coloré, assez éloigné de la culture occidentale moderne qui rejette les représentations de la mort et tout ce qui y fait penser. Santa Muerte a aussi un lien avec les nombreuses personnes marginalisées et populaires (les pauvres, les autochtones) qui ont inspiré et modifié des croyances et des rites déjà présents (cultes indigènes antérieurs à la colonisation espagnoles catholiques). La fête des Morts mexicaine se mélange et se poursuit de la fête anglo-saxonne d’Halloween du 31 octobre jusque la Toussaint chrétienne du 2 novembre, on y construit des autels et on donne des offrandes (nourriture, bougies, fleurs, tabac,…). Aujourd’hui, il n’est pas rare que les personnes se costument ou se déguisent selon ces inspirations. La tête de mort décorée d’éléments floraux est devenue un motif très populaire. C’est ce qui a en partie inspirée ma peinture.
Il s’agit d’un sergé de coton sans châssis peint à la peinture acrylique.
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Je suis très contente de participer à une association située aux Vouivres pour leur fête d’Halloween.
Il s’agit d’un collectif d’artistes et d’artisans qui travaillent et exposent dans une ancienne maison rénovée : « la Voûte ». Ce que j’aime particulièrement, si ce n’est le fait de rencontrer d’autres artistes et artisans, et de participer (modestement) à tisser du lien social et associatif local est de sentir chez la plupart d’entre eux une certaine sensibilité proche de la mienne où la nature et son environnement sensible et animiste influencent le lieu. Je trouve que ce petit village vosgien est très inspirant. Ses énergies sont propices à la création et la connexion. La présence de la forêt est une grande richesse. La première fois où je suis venue ici, j’ai reçu le message que j’y reviendrai et que ce serait important. Le message s’est révélé juste.
La soirée d’Halloween sera un événement avec plusieurs activités et pour un public familial. Respect des mesures sanitaires demandé : masques et gel hydroalcoolique, distance physique.
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A cette occasion j’exposerai plusieurs toiles et quelques cartes de voeux pour préparer les fêtes de fin d’année. Vous pourrez les retrouver du 31 octobre au 30 novembre 2020.
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Je pense que pour le mois d’octobre et le thème d’Halloween, et sa symbolique de la fête des morts, pour prendre soin de nos anciens est une bonne occasion pour la présenter.
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Ou ? : La Voute, 36 Le Village, 88240 Les Voivres, France
Quand ? : samedi 31 octobre de 16h à minuit.
Du 4 au 29 novembre : Mercredi à Dimanche, de 13h30 à 18h30
Combien ? : Entrée libre
Le froid soudain de l’automne tardif me donne besoin de m’emmitoufler. Mon corps perçoit l’humidité avant mon esprit. Les sens, négligés par les sociétés dites modernes me signalent que je dois adapter mon quotidien.
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Pourtant le mois de septembre est souvent un mois où s’agitent les projets. Je suis en recherche permanente de projets, mais aussi de temps pour les faire. C’est donc frustrant de ne pouvoir faire tout ce qu’on aimerait. J’étais très productive sur la peinture dernièrement, puis je dois écrire un article qui me pousse à faire des recherches, tout ça alors que j’étais dans une phase d’ouverture sensorielle, c’est à dire où je me mettais dans une phase réceptive, vers la nature, la méditation, l’imagination du jeu de rôle et loin des écrans,… Il faut que j’accepte les choses comme elles viennent si elles suivent les cycles supérieurs (de la nature avec les saisons, de la lune, de Kali,…).
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Le British Museum ouvre une exposition sur le Tantra. Une exposition que j’adorerais visiter.
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Cela me pousse à reparler de mon travail textile que j’avais fait pour l’exposition Erotic Art de Plombières-les-Bains pour février 2018.
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Lors de la création de cette toile peinte et brodée, je m’étais replongée dans l’inspiration de Kali, déesse indienne qui m’est apparue il y a plus de vingt ans avec une certaine puissance et qui ne cesse d’être présente pour m’aider à puiser de la force de vie, de transformation et de mort (symbolique). J’avais partagé cette note en janvier 2018 sur Kali la noire.
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A sa relecture, je m’aperçois que je suis de nouveau dans ce « stress » de septembre qui veut m’amener sur de nombreux projets, alors que je dois prendre le temps de maturer chaque chose une fois à la suite (à peu près). La nature, c’est aussi les saisons et l’expérience douloureuse de l’inconfort et du froid. Il y a des leçons à en tirer, et généralement elles sont de prendre le temps d’écouter son corps, pour pouvoir écouter son esprit et sa sensibilité, mais tout cela est à l’inverse du calendrier du monde moderne productiviste.
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Pour créer cette toile représentant Kali dans un acte sexuel sur Shiva, posé sur une peau de tigre, je m’étais imprégnée de ses énergies. Kali a plusieurs facettes, c’est pourquoi elle est d’une certaine façon lunaire. Elle représente le cycle de la vie, de la mort, de la renaissance que peuvent représenter les différentes phases de la Lune. Kali a quatre bras, dans certaine versions, l’un d’eux porte une épée courbe, un réceptacle, une tête de démon tranchée et une faucille.
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La faucille, dans le symbolisme européen d’origine greco-romaine rappelle Chronos, le temps et la destinée, assimilée à Cronos qui porte la faucille avec laquelle il tranche le sexe de son père, et dévore ses enfants (qui est une phase de l’Alchimie) puis assimilée à Saturne (qui donne ces aspects astrologiques aux personnes nées sous cette étoile). Dans le symbolisme occidental, la faucille est l’attribut de Saturne, et représente la Mort qui fauche les humains. La mort est souvent représentée comme un squelette dans un vêtement noir à grande capuche, tenant une faux et parfois un sablier symbolisant le temps qui passe. On retrouve cette figure (sans le sablier) dans l’arcane XIII du tarot de Marseille : l’arcane sans nom.
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Cette Mort n’est pas toujours la mort physique de personne mais représente la fin d’un cycle, la fin de quelque chose, et cela peut aboutir par une renaissance. En Astrologie, c’est à dire dans le symbolisme européen d’influence greco-romaine, egyptienne et mésopotamienne, (mélangé d’autres influences perses, arabes, chinoises et indiennes,…), Saturne représente la rigueur, la sévérité, le discernement : il est là pour trancher les idées, être radical. C’est pourquoi son influence peut être importante lorsque nous avons besoin de « passer à autre chose », « faire le deuil de quelque chose », « éliminer les scories qui nous empoisonnent », il peut aussi nous aider à dire adieu à nos contacts toxiques.
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On peut invoquer son influence quand on a besoin de discipline, de précision, de méticulosité. Saturne est souvent mal aimée car elle est associée à la Mort et dans nos sociétés modernes capitalistes on a tendance à vouloir cacher cela tout en en profitant pour en faire un business lucratif, alors que dans les sociétés traditionnelles, la mort doit être intégrée comme faisant partie de la vie. Même si cela s’apparente à de la tristesse quant à la perte d’une personne aimée, il faut la célébrer. Le Mexique est un pays qui célèbre magnifiquement ce sujet sans tabou. Le tabou est toujours quelque chose qui crée des névroses, des peurs et des fascinations, c’est pour ça qu’il est nécessaire de regarder la réalité comme elle est.
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J’avais créé un sigil personnel de Kali pour qu’elle m’accompagne dans mon quotidien. Je crée des sigils, talismans, objets de rituels et objets magiques avec ses énergies. Je peux éventuellement en créer sur commande personnalisée si cela vous intéresse.
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carte postale disponible dans ma boutique en ligne.
Kali est également une déesse guerrière comme Ishtar déesse assyro-babylonienne de l’Amour et de la Guerre. D’une façon moderne, on pourrait dire qu’elle ne se laisse pas dominer. Beaucoup de personnes ont d’ailleurs commenté le fait qu’elle s’accouple en étant au dessus de son parèdre, comme dans une position de domination. Pour ma part, ces commentaires ne sont pas ce qui m’intéresse le plus dans sa figure, mais c’est sûr que ça attire un certain public confondant spiritualité et sexualité. Car en effet, d’un point de vie occidentale, les sculptures indiennes érotiques peuvent paraître exotiques mais c’est surtout parce que chez nous la sexualité a longtemps été un tabou. Aujourd’hui elle est toujours plus ou moins mal comprise, mais selon moi c’est à cause d’un capitalisme qui rend les individus nombrilistes consommateurs de chair et de sexe rapide, souvent virtuel, c’est une vision très matérialiste qui prône la quantité à la qualité et oublie l’individu, l’esprit et le corps.
Vous trouverez plus d’informations sur ce sujet dans cet article :
« Tantra introduced a different idea. Rather than seeking pleasure as an end in itself, Tantra taught practitioners to harness the body and sensuality in order to unite with divinity and attain transformational power. Tantric sexual rites were also distinguished by their transgressive nature, engaging with the taboo rather than repressing it. »
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« Once attacked by colonial officials as perverse, since the 1960s Tantra as a tradition has been celebrated as the ‘art of sexual ecstasy’ in the West. Although Tantric visual culture features a proliferation of erotic images and many Tantric texts include descriptions of sexual rites, these make up only a small proportion of the content. While kama (‘desire’) was a principal goal of life according to mainstream Hinduism, one of the central aims of Tantric sex was to unite with divinity, rather than to seek pleasure for its own sake. Tantra validates the body and the sensual as a means of achieving liberation and generating power. »
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J’ai exposé cette toile pour une exposition sur le thème de l’érotisme, même si elle signifie bien plus que ça. On peut aussi dire que l’érotisme est bien plus importante que sa réduction à une simple stimulation sexuelle, très employée par le système de la publicité pour nous donner envie de consommer un produit miracle qui nous éloigne de nous mêmes. J’aimerai opérer sur un registre supérieur, plus sensible, artistique et spirituel.
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Merci au maire et au préfet des Vosges (avec le micro) pour leur présence à cette exposition.
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Merci à l’équipe d’Erotic Art de m’avoir invité trois années à exposer mes oeuvres.
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Merci aux musiciens présents pour nous faire redécouvrir un des instrument traditionnel de la région : l’épinette des Vosges.
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Retrouvez la première partie ici.
Deuxième partie
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Voici ce que j’écrivis sur les réseaux sociaux pour expliquer mon illustration :
Je peins cette illustration en décembre 2018.
La terre mérite des personnes qui la protège, pas des exploiteurs, la seule méritocratie que je respecte est celle de la terre. J essaie de dessiner ce qui me dérange a cause d un texte sur Deep Green Resistance disant qu un artiste se devait de se soumettre au combat politique… Je déteste les propositions d art engagé, trop faciles, impersonnelles, hypocrites et récupérées par les institutions donc consensuelles. Je préfère dessiner la beauté, mais j ai cette rage en moi que je dois matérialiser d une façon et je ne sais pas le faire par la violence. Au lieu de représenter la laideur du capitalisme j essaie de représenter des héroïnes qui se battent contre ce soit disant « progrès », sabotent le système répressif dans lequel un humain sensible et honnête ne peut avoir une vie décente s il n a pas les capitaux ou l esprit sociopathe de dominateur.
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Le besoin de s en prendre a la biotechnologie tant que le capitalisme ne nous y a pas encore rendu dépendant. Car ce n est pas la technologie ou l industrie que je critique mais son application par le capitalisme (la marchandisation) voire le militaire.
Ce matin j entends sur France inter que la Chine aurait mis au monde les premiers bébés génétiquement modifiés, en même temps que je faisais cette illustration, pour moi ce n est pas une simple synchronicité, car je travaille depuis plusieurs année au développement de ma sensibilité et de mes émotions dans le but d être encore plus sensible, c’est à dire de sentir l invisible et de travailler comme William Blake a un art de visions. Ces visions sont pour le moment émotionnelles et peu intelligibles par ma raison, mais je sais que ces émotions sont capables de sentir des choses (notamment l intention de certaines personnes).
On m a reproché qu on ne savait pas trop ce que voulait faire mon personnage, que c était problématique, qu il faudrait rajouter des slogans par exemple. Mais c est justement le fait de ne pas savoir, de douter, de se poser des questions qui est important, intéressant. Le fait de questionner la société est important. Il faut s opposer au prêt a penser et aux idéologies toutes faites. Si on se questionne sur « veut elle tuer des bébés ? » ou « veut elle saboter l usine a fabrication biotechnologique d humains ? Pourquoi ? » c est apporter une vision aux individus et leur proposer après leur réflexion une analyse de la situation et des propositions pour en sortir. Le monde est plus complexe que des slogans publicitaires. Questionner, douter, rechercher, trouver des réponses alternatives est plus important qu affirmer sans étudier sans « se poser de questions ».
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Critique de la bio-technologie
Je suis parti d’un article et de ce texte de Théodore Kaczynski pour orienter mon sujet vers la critique de la bio-technologie et plus particulièrement l’idée transhumaniste de créer des vagins artificiels (soit disant pour libérer la femme, alors qu’on lui prive de ce qui la distingue de l’homme : son potentiel à être une mère. L’une des rare chose que les plus sexistes des sociétés ne pouvaient lui retirer. Le transhumanisme infusé dans la publicité médiatique en faveur du transgenrisme tente d’enlever dans l’opinion publique cette particularité féminine (la maternité). Heureusement que certaines personnes transgenres voient cette récupération et ne veulent pas y être associées).
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Voici un extrait du texte :
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« 6/ Les radicaux doivent attaquer le système aux points névralgiques.
Pour travailler efficacement à l’élimination du système techno-industriel, les révolutionnaires doivent attaquer le système sur les points où il ne peut s’autoriser à céder de terrain. Ils doivent attaquer ses organes vitaux. Bien entendu lorsque je parle d’attaque je ne songe nullement à une attaque matérielle, mais exclusivement à des formes légales de contestation et de résistance.
Les organes vitaux du système sont, entre autres :
L’industrie électrique. Le système est totalement dépendant de son réseau d’approvisionnement en électricité.
L’industrie des communications. Le système est incapable de survivre sans moyens de communication rapide tels que le téléphone, la radio, la télévision, le courrier électronique et ce qui s’en suit.
L’industrie informatique. Nous savons tous que le système s’effondrerait rapidement sans ses ordinateurs.
L’industrie de la propagande. Elle comprend l’industrie des loisirs, le système éducatif, le journalisme, la publicité, les relations publiques et l’essentiel de la politique et l’industrie de la santé mentale. Le système ne peut fonctionner sans que les gens se montrent suffisamment dociles et se conforment aux comportements dont il a besoin. C’est la fonction de l’industrie de la propagande que d’enseigner aux populations ce type de pensées et de comportements.
L’industrie des biotechnologies. Pour autant que je sache, le système n’est pas encore matériellement dépendant de la biotechnologie. C’est toutefois un sujet sur lequel il ne peut se permettre de céder car il revêt pour lui une importance critique, comme je vais essayer de le prouver à l’instant.
« 7/ La biotechnologie pourrait être la meilleure cible pour une attaque politique.
L’industrie biotechnologique est probablement la cible la plus prometteuse sur ce terrain. Bien que les révolutions soient généralement portées par des minorités, il est fort utile d’avoir un certain degré de soutien, de sympathie ou au moins d’acquiescement de l’ensemble de la population. S’assurer de ce genre de soutient ou d’acquiescement est un des enjeux de l’action politique.
Si on menait une attaque politique sur l’industrie électrique par exemple, il serait extrêmement difficile de s’assurer quelque soutien que ce soit, en dehors d’une minorité de radicaux, parce que la plupart des gens résistent à tout changement de leur mode de vie, et particulièrement aux changements qui pourraient les gêner personnellement. C’est pourquoi peu nombreux sont ceux qui souhaiteraient renoncer à l’électricité.
Mais les gens ne se sentent pas encore aussi dépendants des biotechnologies qu’ils le sont de l’électricité. Éliminer les biotechnologies ne modifiera pas radicalement leur existence. Au contraire, il pourrait être possible de leur montrer que le développement continu des biotechnologies transformera leur mode de vie et anéantira les plus anciennes valeurs humaines. Aussi, sur ce terrain, les radicaux pourraient-ils être à même de mobiliser en leur faveur la résistance humaine naturelle au changement.
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La maternité comme humanisme et non transhumanisme
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Ici l’idée de maternité, de la capacité de la femme a pouvoir donner la vie est questionnée. Sa réappropriation par la machine (la bio-technologie) est représentée de façon froide et agressive (les pinces pour s’occuper des bébés fabriqués). La femme se réapproprie son pouvoir d’enfantement par le sabotage de la machine (représenté par le couteau). La capuche renvoie à la fois à une tenue de saboteur et à la Vierge Marie qui a donné naissance à Jésus Christ et qui est un des thèmes majeures de l’art occidental et fait ainsi parti de notre culture voire de notre inconscient collectif. Elle incarne l’image de la mère sacrée. Cette image de la déesse mère, déesse de la fertilité est bien évidemment présente dans toutes les autres cultures, sous d’autres formes et d’autres noms comme un fondement sacré de l’humanité. Sans ce pouvoir, certaines sociétés machistes pourraient reprendre le pouvoir de la femme, la rendre remplaçable par la machine, mais la femme et la mère ne sont pas que des corps reproductifs, ils sont aussi des individus nourrissant, élevant et guidant l’enfant. Ce que la machine ne peut remplacer.
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J’ai exposé ces deux illustrations lors de ma grande exposition au Centre Culturel d’Epinal en mai 2019 dans le cadre du festival de littérature de l’Imaginaire Les Imaginales.
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Première partie
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William Morris
Je suis très sensible à l’écologie et à la critique du capitalisme qui exploite et aliène les travailleurs, encourage les consommateurs à l’égoïsme matérialiste, extrait les ressources, pollue la terre,… En effet William Morris, artiste, auteur, socialiste (à l’origine le socialisme s’intéresse à améliorer la condition sociale des travailleurs et des ouvriers en particulier, il combat la pensée et les abus de la bourgeoisie. Par bourgeois j’entends ici ceux qui ont la mentalité de ou font la réappropriation du travail d’autrui pour son profit personnel, l’appropriation des (biens) communs comme la terre et ses extractions, l’eau, le bois, aujourd’hui la Lune ou Mars par les millionnaires Elon Musk, ceux qui pensent aux autres qu’à travers la manière de mieux les exploiter, leurs productions ou notre environnement, ceux qui gaspillent les ressources pour créer une marchandisation ou une spéculation etc. Une personne de la classe bourgeoise ne pense ou n’agit pas spécialement comme un bourgeois de même qu’une personne de milieu modeste peut avoir une mentalité de bourgeois. Le socialisme combat l’exploitation capitaliste. Depuis, le socialisme a été récupéré par le capitalisme pour l’assimiler en neutralisant son combat, il se passe la même chose avec le féminisme et aujourd’hui l’écologie), artisan de l’Angleterre de la fin du XIXème siècle, proche de la pensée de Ruskin, de l’héritage du Romantisme et des peintres préraphaélites de la première vague qui dénonçait déjà l’industrialisme bourgeois. William Morris constitue la pierre majeure à l’édifice que représente mes tendances politiques et sociales.
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Portrait de William Morris que j’ai illustré en haut à gauche et quelques livres sur ses motifs (pattern design), discours politiques et romans.
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Il étudia les mythes anciens, la sociologie contemporaine, écrivit et édita des essais et des romans et donna des conférences pour avertir des méfaits de l’industrialisation du travail qui aliène l’humain et crée des objets laids à la chaîne. Pour lui, l’humain doit s’épanouir au milieu de beaux objets non obsolescents, que chacun transmettra fièrement à ses enfants, créés par les mains d’amoureux de leur travail. L’artisanat, inspiré des guildes du Moyen-Age était très important et il fut le plus actif représentant du mouvement Art & Craft, qui influença par la suite le style Art Nouveau. Il écrivit des romans inspirées de textes antiques et médiévaux (L’Énéide de Virgile, L’Odyssée d’Homère, le poème épique anglo-saxon Beowulf, Old French romances ) et des saga islandaises qu’il traduisit (« Völsunga Saga » pour renouer avec l’épopée mythique déjà en vogue avec le pré-Romantisme un siècle avant inspiré par Ossian. (Les modes ne sont pas linéaires, mais plutôt cycliques et contemporaines d’autres modes plus ou moins opposées). Ces romans replaçaient le sens du sacré et de la nature au premier plan et ont inspiré des auteurs comme J.R. Tolkien et ensuite le style littéraire de la Fantasy (qui fut ensuite réapproprié par le capitalisme qu’il dénonçait). Dans le seigneur des anneaux, J.R. Tolkien décrit la Comté, village des hobbits fait de prairies verdoyantes, de potagers et de petits paysans comme fut l’Angleterre avant son industrialisation par les routes et les usines polluantes. A l’opposée, il dresse le portrait de Saroumane, esprit du rouage et du métal levant des armées d’orcs aliénés travaillant avec des machines et créant des armes en avalant les arbres et la forêt pour les remplacer par une terre stérile d’où émane des fumées noires toxiques. C’est la métaphore du monde techno-industriel et du mal (Saroumane devient aliéné par la rancoeur, la conquête et le matérialisme dans le Silmarillion) cherchant à envahir la terre. Le marketing, c’est à dire le capitalisme, a transformé une œuvre dénonçant de façon évidente l’industrialisme, en marchandise devenue culte pour des consommateurs perpétuant ce que Tolkien détestait. On encourage même les fans à récupérer eux-mêmes les œuvres en bannissant leurs auteurs (Lovecraft, J.K. Rowlings,…). William Morris s’inspirait du passé et tentait de construire le futur dans des conférences (« comment nous pourrions vivre ») ou des romans d’anticipation (« Nouvelles de Nulle Part »).
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L’anticipation
Vivre mieux, pour la majorité des humains et du vivant autour d’eux (ce qui les environne, c’est à dire), est une question qui m’obsède. Pourquoi est ce que je souffre ? D’où viens-je, ou vais-je ? Se poser ces questions et chercher telles les pérégrinations des héros mythiques sont ce qui nous permet de devenir des adultes, le commencement de l’humain accompli. C’est l’archétype du roman de chevalerie, la quête personnelle de chaque individu vers un être plus adulte, plus responsable, plus accompli. Il est sain d’écouter ses pensées intérieures, aussi noires peuvent elles nous sembler (ou sembler à la société qui rejette toute obscurité et lui préfère la médication, le rejet ou la destruction des émotions) et de construire une voie pour que nos actes puissent se réaliser dans une certaine harmonie avec notre environnement. Hélas le chemin est difficile tant les obstacles sont nombreux, mais ce qui importe est de tracer son propre sillon, celui qui nous mènera au coeur du labyrinthe initiatique, c’est à dire au coeur de nous-même. Etre un individu est important pour rester intègre (l’individualisme philosophique n’est ni l’égoïsme ni le nombrilisme mais la capacité à rester maître de soi-même au sein d’une communauté ou non, j’écrirai une note prochaine sur le sujet).
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Comme dirait Michel Onfray, on peut vivre dans cette société en tentant de cultiver son propre potager dans son coin, mais est ce que cela ralentira le monde horrible que les capitalistes dominants nous imposent ? Non. Alors c’est difficile, mais il faut aussi, pouvoir rester debout, fort, courageux et enraciné face à cette réalité pénible qui extermine le vivant à coups de spams publicitaires chargés de personnages colorés et souriants. Aussi mignons et bienveillants peuvent ils se prétendre, ils ne sont pas nos amis.
Imaginer le futur est important. De nombreux auteurs de sciences-fiction ou de cyberpunk nous ont averti des dangers qui guettaient la société. 1984 d’Orwell ne nous montre pas qu’il avait tout anticipé, mais montre que nous n’écoutions pas ses avertissements. Nul besoin d’être devin pour comprendre les intentions de ceux qui en ont les moyens (Elon Musk, Jeff Bezos, les GAFA…). La manière dont ils exploitent leurs travailleurs et se servent de leurs consommateurs révèlent qu’ils n’ont rien d’humanistes, alors pourquoi croire qu’ils vont nous apporter la technologie pour sauver le monde ?
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Deep Green Resistance
Ces dernières années (été 2018), j’ai trouvé du réconfort intellectuel et des réponses dans le mouvement écologistes Deep Green Resistance. J’apprécie beaucoup leurs positions qui m’ont permis d’interroger ma vision du monde. Je suis nourrie de leur combat, mais pour autant existent aussi de fortes contradictions entre nos visions (ça ne sert à rien de les expliquer ici). Il y a beaucoup plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous divisent. Et je trouve cela important d’écouter des opinions, même quand on ne les partage pas toutes entièrement.
Je suis d’ailleurs très inspirée par des textes de Théodore Kaczynski, et encore une fois je ne partage pas tout ce qu’il dit (je travaille sur le féminin sacrée, l’émotion, la sensibilité,… (chez la femme comme chez l’homme) contrairement aux choses qu’il défendait).
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Un article de DGR expliquait que c’était impardonnable si on était artiste et qu’on ne mettait pas notre art au service du combat écologique (de destruction de la société industrielle).
Mais en des temps comme ceux-là, pour un artiste, ne pas consacrer ses talents et ses énergies à la création d’armes de résistance culturelle est une trahison de la plus haute magnitude, un signe de mépris envers la vie elle-même. C’est impardonnable ».
. Pourtant, au fond de moi, je suis une personne pacifiste et j’aime dessiner ce qui est beau à mon goût, c’est à dire sombre, doux, mélancolique, romantique. Mon art n’a pas le style de l’art engagé conventionnel. Ce que je dessine est plus proche du Romantisme et du contemporain « pop-surréalisme ». Pourtant le Romantisme constitue en son essence une critique de la société industrielle, seulement c’est peut être trop « conceptuel ». L’idée de ce que je me fais du style engagé, (alors que je me sens moi même engagé) est un style niais, naïf et bourgeois. Je n’aime pas les « chansons engagés », le « street art engagé », je trouve ça souvent pauvre artistiquement et complaisant et ça ne subvertit rien. Cela décore les salons des riches bobos quand une médaille du bien-pensant ne leur suffit plus.
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Je préfère dessiner le beau comme des motifs de William Morris (qui est en soi un combat à mener contre un monde laid) plutôt que le laid qui dénonce (malheureusement une grande partie de la gauche politique associe le « beau » (c’est à dire l’ensemble du travail subjectif et technique que des artistes ont consacré pendant toutes leurs vies à construire, réfléchir, étudier, peindre et transmettre pour atteindre un sens esthétique supérieur et harmonieux, incluant divers débats et querelles millénaires pour les transcender et y ajouter la philosophie de l’incarnation de l’auteur, souvent maudit par ses contemporains matérialistes et peu sensibles) comme quelque chose d’offensant car « maîtrisant » ce qu’ils ont étudié et pratiqué mieux que ceux qui ne l’ont ni étudié ni pratiqué, le maître étant une figure « réactionnaire et fasciste » impliquant une hiérarchie (à combattre à gauche) ou une manifestation de la civilisation (à combattre chez les écologistes radicaux – qui m’inspirent néanmoins, refusant les communautarismes partisans). Lire ma note sur ce sujet. Mais je me suis mise au défi (c’est horrible d’écrire avec le vocabulaire du capitalisme) de réfléchir à créer des illustrations plus éloquentes quant à mes critiques du monde industriel et bio-technologique que les capitalistes nous imposent (à coups de marketing et produits « doudou » rassurants notre nombrilisme d’enfant client roi).
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Résistante contre le monde à venir
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Je voulais donc ensuite peindre une autre (voir partie 2) héroïne du futur, en l’imaginant conduire une panthère blanche robotique (vu que la société industrielle aura tué tous les animaux et le vivant), coiffée du bonnet frigien des esclaves antiques affranchis repris par des révolutionnaires du XVIIIème siècle. Leur combat étant malheureusement récupéré par la classe bourgeoise et n’ayant en rien arrangé le sort du peuple, si ce n’est le rendre encore plus dépendant du travail industriel, continuellement réprimé par la République.
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Cette héroïne combat sous un étendard de résistance face à la dictature technologique écocide. J’ai utilisé un symbole que j’ai construit à partir de symbole Vénusien et Neptunien pour charger l’idée de l’Art comme combat en étendard.
J’ai exposé ces deux illustrations lors de ma grande exposition au Centre Culturel d’Epinal en mai 2019 dans le cadre du festival de littérature de l’Imaginaire Les Imaginales.
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Je vous partage aujourd’hui les vidéos de la progression (work in progress) d’une de mes récentes illustrations.
Je dois avouer que je publie peu sur mon site, habituée par l’interaction des réseaux sociaux. Pourtant la temporalité des sites internet me parait plus apaisante que celles des fils d’actualité très rapide, rendant le contenu obsolète très rapidement, et influençant le cerveau à avoir de moins en moins de temps de concentration ou d’attention, ce qui est alarmant (Bernard Stiegler l’explique très bien) sur la façon dont la population traite les informations qu’elle perçoit.
En ce début d’année, je me suis remise à travailler sur la perspective et à y inclure des personnages. J’ai étudié avec plus d’attention les façades des bâtiments, j’ai même ressorti quelques unes de mes photos de voyage. J’aime de plus en plus les arts décoratifs, ce qui me gênait quand j’étudiais un peu plus l’art contemporain vers mes 20 ans car on associe à tord le décoratif à du superflu ou du superficiel alors que la beauté dans les détails nous permet de mieux vivre lorsque nous la croisons. Dans un monde à l’environnement de plus en plus gris, fait de bretelles d’autoroute pollué et d’entrepôts en tôle ondulé, la coquetterie d’une forme gracieuse ou les couleurs de fleurs sauvages est une inspiration d’air pur salvatrice.
J’aime beaucoup les vidéos comme vous avez pu le voir sur ma chaine Youtube. Mais cela demande un temps incroyable à faire. Si vous aimez ce travail, n’hésitez pas à laisser un pouce bleu pour m’encourager à faire d’autres vidéos. Ou alors je continuerai d’en sortir deux par an. Mais je me demande si vous préférez voir le seul résultat final, ou si la phase de création vous intéresse ?
Le support est sur papier A3 et la couleur est principalement faite à l’aquarelle. Les contours sont faits à la plume et à l’encre de Chine noire. Le fond est à l’encre violette colorex, ce qui n’est pas indélibile.
Je voulais donner un style inspiré des années 60 aux vêtements. J’ai intitulé cette illustration « the house » car je travaille un peu plus le décor et le fond de mes illustrations.
La vidéo est en deux parties :
J’aurai pu appeler cette illustration d’une question qu’on me pose souvent « Pourquoi avez-vous choisi de vous installer dans les Vosges ? », mais je crains que l’humour et le second degré ne fassent place à la parano, la suspicion et la xénophobie.
Ces derniers jours, je travaille sur des compositions de personnages dans des atmosphères nécessitant de pratiquer la perspective. J’en suis assez contente. Ici j’ai l’impression d’avoir réussit à mélanger soucis du détail et stylisation rapide.
Ce dessin est peint à l’aquarelle (avec quelques retouches numériques) sur du papier A3, 180g.
Il s’inspire du style horor folk, où se mêlent paganisme, sorcellerie, féminité, nature, contes, folklore et romantisme.
J’expose à partir du vendredi 7 février 2020 quatre illustrations de formats A3.
Cette exposition collective est à la galerie du Bailli, place des Vosges d’Epinal, elle se termine le mercredi 12 janvier.
Vous êtes invités au vernissage qui aura lieu le vendredi à 18h30.
Cette illustration est la plus ancienne des quatre, elle date de 2017.
« Trèfles »
Cette illustration est la plus récente, elle a été réalisé en janvier 2020. On pourra y voir un ajout sur le fond de lignes libres décoratives, inspirées de mon travail aux feutres pour Edding.
« Cheveux au carré »
Ces deux dernières illustrations ont été réalisé vers décembre 2018.
Je travaillais la texture du fond de façon « sales », en recherche de grains ajoutant un peu de caractère.
« Cheveux roses néon »
« Lapin bleu »
Ces quatres peintures sur papier sont disponibles à la vente au prix de 250 € (sans cadre). N’hésitez pas à m’écrire si cela vous intéresse, mais je ne fais pas d’envois postaux. Je suis toujours disponible si vous êtes une galerie ou un agent désireux de travailler avec moi. N’hésitez pas à me contacter.
Je serai à la galerie le vendredi 7 et le mercredi 12 à partir de 13h.
Vous l’avez probablement vu sur mes réseaux sociaux, j’ai créé des cartes de voeux et elles sont disponibles depuis quelques temps dans la rubrique boutique.
Si vous voulez vous démarquer et témoigner du soutien, de l’intérêt ou de l’amitié à une personne, choisissez de lui écrire un mot personnalisé sur une jolie carte. (Vérifiez quand même l’orthographe, on ne sait jamais).
Je propose des cartes pour les fêtes d’hiver ou la célébration de certains événements tout au long de l’année. La plupart reprend mes motifs répétés (pattern design).
Certaines sont plus classiques avec un texte « Joyeuses Fêtes », mais certaines sont plus « rock’n roll » avec un texte « stay weird » (restez bizarre) ou « be strange » (sois étrange) approprié pour résister au conformisme qui nous pousse à laisser de côté notre créativité pour rejoindre une norme qui ne convient pas à tout le monde. Il y a un petit côté humour par détournement des conventions. Mais dans tous les cas, donner des occasions pour faire la fête c’est bien et important.
Remercier les bons moments, les bons amis, profitez des bonnes choses !
Vous pouvez offrir ces cartes ou les garder pour vous. Elles sont pliées, permettant d’écrire un petit mot personnalisé à l’intérieur.
Cela permet aussi de les faire tenir toute seule, posée en décoration sur une étagère par exemple.
J’ai le plaisir d’être ambassadrice pour des feutres de la marque Tombow et Edding pour une journée de démonstration.
Pour cela j’ai réalisé toute sorte de décorations et d’illustrations sur différents supports.
Pour me voir, essayer ou me poser des questions sur ses feutres, ça se passe demain samedi 7 décembre de 9h à 12h et de 14h 19h dans le magasin Bureau Vallée de Saint-Nabord.
La marque Tombow est une marque japonaise de feutres aquarellables. J’utilise beaucoup l’aquarelle, mais je n’avais pas encore testé en dehors des godets de peinture. Il se trouve que c’est également très beau et unique car les « pigments » sont beaucoup plus fins, ce qui permet une belle luminosité aux couleurs. Les amateurs de couleurs pastels comme moi seront ravis.
La marque Edding offre plusieurs types de feutres selon les supports choisis :
1- Des feutres pour textile, et vous savez comment le textile est très important pour moi. Vous pouvez customiser des tote bag, des trousses, des T shirts ou tout type de tissus clairs. Une fois repassé, le tissu peut être lavé sans que le dessin ne disparaisse. Je ferai une démonstration de ces feutres.
2- Des feutres pour porcelaine. Cela permet de personnaliser sa vaisselle ou autres objets en porcelaine ou en verre. Une fois dessiné, il suffit de les cuire au four à 150° et ça résiste au lave-vaisselle. Pour ma part, j’ai testé avec des tasses, un petit pot de lait et un vase et je pense que 140° aurait été mieux pour le vase. On peut dessiner à main levé, si on se trompe, on peut essuyer le feutre quand il n’est pas encore sec. J’adore dessiner des éléments décoratifs sur des supports en volume, j’adore dessiner des motifs répétés ou pattern design.
Dans le four.
J’ai dessiné des arcanes de Tarot.
3 – Des feutres pour surfaces lisses comme le verre, le plastique, le métal,… J’ai décoré des pots en verre et j’aime beaucoup la texture glissante contre le verre. La texture est plus épaisse qu’avec les feutres précédents. Ils sont différents et complémentaires. J’ai dessiné des petites runes sur des éléments décoratifs en verre et le résultat est très bien (les runes peuvent être utilisées pour la décoration, le tirage divinatoire, la méditation ou comme accessoire pour du Jeu de Rôle par exemple). La texture épaisse permet de faire sortir des couleurs pastels sur des supports sombres, ce qui est très intéressant. J’ai aussi testé sur des plumes que je ramasse lors de mes balades en forêt et le résultat est très bien aussi !
Honnêtement, je recommande ces feutres pour l’usage indiqué, ils sont très pratiques et de bonnes qualités. (Ceci est mon avis personnel, je ne suis pas payée pour le dire).
A demain !
Vous pouvez maintenant vous procurez mes illustrations sur les douzes signes du zodiaque en impression format carte postale !
Elles sont imprimées sur papier mat et mesurent 14 x 10,7 cm.
Chaque signe astrologique à sa particularité que j’ai retranscrit dans l’illustration.
Vous pouvez retrouver cela dans ma rubrique « boutique », sur le menu de ce site.
Bélier :
Ces illustrations ont été utilisé pour mon livre DIY de coloriage, également disponible à la vente !
Trois signes ont été imprimés en grands formats et plusieurs fois exposés ! (saurez-vous les reconnaître ?)
Cartes postales astrologie
Poissons :
Verseau :
Capricorne :
Sagittaire :
Scorpion :
Balance :
Vierge :
Lion :
Cancer :
Gémeaux :
Taureau :
(le gros logo dessus m’a été motivé par le fait d’avoir retrouvé un de mes designs non crédité utilisé par un obscur site chinois pour vendre un T-shirt.