Avec les mesures sanitaires prises pour lutter contre le virus, beaucoup de travailleurs et d’artistes du monde culturel ont vu leurs expositions annulées.
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La Chambre des Métiers et de l’Artisanat a mis en place un moyen pour permettre aux artisans de récupérer un peu de visibilité en leur permettant d’exposer dans certains petits commerces locaux. Ainsi des commerces recevant du public exposent des artisans.
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Grâce à la médiation de la CMA et de leur opération « J’expose un artisan » j’ai pu rencontrer une fleuriste chez Fleurs et Création tout à fait charmante qui travaille aussi sur la composition florale, demandant une sensibilité et un savoir faire spécifique. Du coup, j’ai senti que le contact passait bien et c’est toujours un plus qui rend nos métiers artistiques agréables.
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J’aime beaucoup la nature et les fleurs sont une source d’inspiration que l’on peut facilement remarquer dans mon travail. C’est un réel plaisir de pouvoir exposer au milieu des fleurs. C’est intéressant d’exposer dans des endroits différents de ceux auxquels je m’étais habituée (mais qui gardent un fil avec mon univers).
A l’heure où j’écris, il n’y a pas encore de confinement dans mon département, mais je sens que toute décision peut surgir à tout moment et impacter mes projets de fin d’années. Evidemment je souhaite que chacun soit protégé contre le virus et de nombreuses personnes sont dans des situations plus dramatiques, mais ça m’ennuierais, après l’annulation du festival des Imaginales en mai (où je m’occupe avec mon association du jeu de rôle) de devoir encore annuler mes projets (de novembre et décembre). Une de mes revendications artistiques est de redonner une place au réel, aux liens sociaux, même si je suis très présente sur les réseaux sociaux et que j’ai su faire mon site internet toute seule, je pense que trop d’écrans nous fait perdre nos imaginations, nos rapports sociaux et nos savoir-vivre.
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J’expose donc à :
ou ? Fleurs et Création,8 route de Jeuxey à Epinal
quand ? Du 22 octobre au 1 décembre 2020
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Pour ma part, j’ai beaucoup démarché dans des commerces (notamment des boutiques de mode) et j’ai eu beaucoup de mal à « me vendre » en tant qu’artiste exposante. J’étais souvent relayée à une étudiante en art qui débute (cela fait plus de 23 ans que je fais de la peinture et 18 ans que j’ai obtenu mon BTS de stylisme de mode,…). Bref, pour certains commerçants, quand on n’exhibe pas certains codes sociaux (brushing court et blond ou lissage Kardashian, maquillage nude avec extensions de cils et bouche pulpeuse, manucure brillante, pendentif en or en forme de coeur, bracelet fin en chaîne strassé de brillants, chaussures à talon avec monogramme de marque, sac à main Longchamp), qu’on n’a pas de contact direct, c’est à peine si ils nous considèrent, nous autres saltimbanques paumés (est définit comme « paumé », toute personne qui n’a pas trouvé le chemin du capitalisme et du consumérisme bourgeois). Et hors de question de me rabaisser à leurs codes inauthentiques et superficiels en censurant ma personnalité, mes goûts et mon style… (J’avoue l’avoir fait il y a des années sur les critiques d’un « coach en professionnalisation » (via Pole Emploi) et bien évidemment ça n’a donné aucun résultat si ce n’est celui de débloquer des subventions publics pour ce genre d’escrocs moralisateurs et autres « formations professionnelles » et de faire perdre mon temps).
Du coup, ce n’est pas faute d’avoir l’idée d’exposer chez des commerçants, mais faute d’une « structure institutionnelle » qui permette parfois de ne pas être refusé. Cela dit, je ne parle que de quelques refus pour beaucoup d’acceptations et de retours positifs (restaurant, bar, salon de thé, boutique, marché d’alimentation, marché d’artistes, casino, banque, galerie, hôtel, centre culturel, salon, expositions,…), mais je retiens toujours le profil des personnes qui m’ont écartée, pour apprendre des obstacles qu’on me met et trouver d’autres alternatives.
Pour être honnête, je suis assez triste de la plupart des mesures sanitaires imposée liée au virus. Je fais partie des personnes qui le prend très au sérieux et qui pense que le masque est une bonne chose, même si je sais que pour certains travailleurs c’est très difficile à supporter toute la journée. Depuis toujours je suis pour le fait de prendre soin de son corps et de celui des autres. Je pense que pour se sentir bien dans sa tête, il faut pouvoir se sentir bien dans son corps, et tout le monde n’a pas la chance d’avoir une santé parfaite. Et c’est pour ça qu’il ne faut pas ajouter à ça des difficultés que la vie moderne nous impose (pollution, alimentation industrielle, addiction d’écrans, etc…).
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Quand je parle de mesures sanitaires, je ne parle pas des masques, mais je parle des interdictions de rassemblements. Je ne suis pas en mesure de dire que c’est « bien ou mal », je dis simplement que cela à des conséquences sur le lien social, important pour l’individu comme pour le groupe et la société toute entière. Les interdictions portent à la fois sur les moments de détente ou de festivités, comme les bars, les restaurants, mais aussi sur les concerts, le théâtre, les marchés en plein air (au même moment où les supermarchés n’avaient pas les mêmes restrictions,…), les salons, les festivals (comme le festival Les Imaginales auquel je participe avec mon association de Jeux de Rôle « Le Signe Jaune »), mais aussi les expositions,… Cet été je me suis rendue à des salons ou des expositions en visiteur, et malgré tout l’immense travail des organisateurs, le fait de devoir patienter devant les entrées pour pénétrer une salle, ou devoir réserver sur Internet rend le moment moins agréable. Il y a ceux qui s’adaptent, et ceux comme moi qui voient la détérioration de certaines choses de façon amère.
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Les professionnels (restaurateurs, musiciens, …) perdent leur travail, mais la société perd aussi beaucoup, sans s’en rendre compte à se conformer à une vie en partie rivée devant les écrans pour le télétravail et toute autre interaction. Déracinée de culture populaire et classique, déconnectée de la « vraie vie » se référant à des représentations stéréotypées de la culture de masse (télé réalité, influenceurs,…) de ce que devraient être les choses pour être acceptées socialement peut amener à des souffrances pathologiques (isolement, dépression, obésité, anorexie, phobie, troubles obsessionnels, addictions, etc…). Le lien social est quelque chose de très important, non seulement chez les seniors que cette société moderne délaisse (tout en leur prenant un maximum d’argent), mais aussi pour les jeunes et pour tout le monde.
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Malgré mon amertume face à ce constat qu’il ne faut surtout pas ignorer (le choix de fermer les yeux est une défaite), je pense qu’il faut tenter de rester debout. Je n’aime ni la fatalité ni le nihilisme et j’ai besoin d’actions. Mon action a toujours été de tenter d’informer sur les menaces de nos libertés et notamment sur la manière dont le capitalisme gouverne nos vies au travers du marketing, de la publicité, de l’injonction à la productivité, de l’exploitation des humains, de la terre et du vivant, du formatage à la concurrence, de la performance (« à s’imposer »), de la mentalité du management, de la société du spectacle Debordienne, etc,… Mon deuxième axe est celui de la création, qui intègre une partie de « spiritualité » (c’est à dire de rapport aux mondes du sensibles, des symboles, des mythes, etc…) et de recherches, informations ou culture.
Evidemment, j’essaie de penser non pas à m’adapter (et encore moins de faire « résilience »), mais à des pistes alternatives, marginales, excentriques et je pense que finalement, se placer en dehors des institutions (censeurs et diffuseurs de la pensée unique capitaliste) peut être une bonne chose.
C’est donc avec le risque permanent que des interdictions nous menacent que je vous fais part de deux expositions ce mois-ci.
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I – Centre Culturel d’Epinal
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Je souhaite continuer de m’engager et à participer à la vie locale et je fais partie d’une association intitulée Pigment’T qui présente une exposition collective au Centre Culturel d’Epinal du 19 au 24 octobre 2020. Il n’y aura donc pas de vernissage (ni de repas entre artistes qui demeurent dans mon souvenir de bons moments de convivialité, pas étonnant que le partage de nourriture est le socle commun de bien des civilisations, autre chose que du fast food livré par des auto entrepreneurs exploités (sans protections sociales) par des sociétés « french-tech » comme Uber ou Deliveroo).
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Ou ? : Centre Culturel, 4 rue Claude Gellée, Epinal, France
Quand ? : 19 au 24 octobre 2020 9h-12h et 14h-18h
(selon les heures d’ouverture vosgienne et tout ce que ça signifie)
Combien ? : Entrée libre
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J’exposerai une oeuvre : Santa Muerte.
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L’exposition parle de rêves d’artistes et le Mexique me fait rêver pas seulement pour son climat, (sans ignorer les problèmes de criminalités présents), mais pour sa culture de mélanges syncrétiques qui a su garder une grande part de « magie » et de liens aux mythes, croyances et divinités anciennes.
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Santa Muerte représente la Mort, mais on lui rend hommage pour lui demander protection et guérison (un peu comme si on essayait de soudoyer la Mort pour qu’elle ne nous emporte pas tout de suite). Tout cela dans un esprit festif et coloré, assez éloigné de la culture occidentale moderne qui rejette les représentations de la mort et tout ce qui y fait penser. Santa Muerte a aussi un lien avec les nombreuses personnes marginalisées et populaires (les pauvres, les autochtones) qui ont inspiré et modifié des croyances et des rites déjà présents (cultes indigènes antérieurs à la colonisation espagnoles catholiques). La fête des Morts mexicaine se mélange et se poursuit de la fête anglo-saxonne d’Halloween du 31 octobre jusque la Toussaint chrétienne du 2 novembre, on y construit des autels et on donne des offrandes (nourriture, bougies, fleurs, tabac,…). Aujourd’hui, il n’est pas rare que les personnes se costument ou se déguisent selon ces inspirations. La tête de mort décorée d’éléments floraux est devenue un motif très populaire. C’est ce qui a en partie inspirée ma peinture.
Il s’agit d’un sergé de coton sans châssis peint à la peinture acrylique.
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II-La fête pour Halloween à La Voute
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Je suis très contente de participer à une association située aux Vouivres pour leur fête d’Halloween.
Il s’agit d’un collectif d’artistes et d’artisans qui travaillent et exposent dans une ancienne maison rénovée : « la Voûte ». Ce que j’aime particulièrement, si ce n’est le fait de rencontrer d’autres artistes et artisans, et de participer (modestement) à tisser du lien social et associatif local est de sentir chez la plupart d’entre eux une certaine sensibilité proche de la mienne où la nature et son environnement sensible et animiste influencent le lieu. Je trouve que ce petit village vosgien est très inspirant. Ses énergies sont propices à la création et la connexion. La présence de la forêt est une grande richesse. La première fois où je suis venue ici, j’ai reçu le message que j’y reviendrai et que ce serait important. Le message s’est révélé juste.
La soirée d’Halloween sera un événement avec plusieurs activités et pour un public familial. Respect des mesures sanitaires demandé : masques et gel hydroalcoolique, distance physique.
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A cette occasion j’exposerai plusieurs toiles et quelques cartes de voeux pour préparer les fêtes de fin d’année. Vous pourrez les retrouver du 31 octobre au 30 novembre 2020.
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Je pense que pour le mois d’octobre et le thème d’Halloween, et sa symbolique de la fête des morts, pour prendre soin de nos anciens est une bonne occasion pour la présenter.
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Ou ? : La Voute, 36 Le Village, 88240 Les Voivres, France
Quand ? : samedi 31 octobre de 16h à minuit.
Du 4 au 29 novembre : Mercredi à Dimanche, de 13h30 à 18h30
Le froid soudain de l’automne tardif me donne besoin de m’emmitoufler. Mon corps perçoit l’humidité avant mon esprit. Les sens, négligés par les sociétés dites modernes me signalent que je dois adapter mon quotidien.
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Pourtant le mois de septembre est souvent un mois où s’agitent les projets. Je suis en recherche permanente de projets, mais aussi de temps pour les faire. C’est donc frustrant de ne pouvoir faire tout ce qu’on aimerait. J’étais très productive sur la peinture dernièrement, puis je dois écrire un article qui me pousse à faire des recherches, tout ça alors que j’étais dans une phase d’ouverture sensorielle, c’est à dire où je me mettais dans une phase réceptive, vers la nature, la méditation, l’imagination du jeu de rôle et loin des écrans,… Il faut que j’accepte les choses comme elles viennent si elles suivent les cycles supérieurs (de la nature avec les saisons, de la lune, de Kali,…).
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Le British Museum ouvre une exposition sur le Tantra. Une exposition que j’adorerais visiter.
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Cela me pousse à reparler de mon travail textile que j’avais fait pour l’exposition Erotic Art de Plombières-les-Bains pour février 2018.
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Lors de la création de cette toile peinte et brodée, je m’étais replongée dans l’inspiration de Kali, déesse indienne qui m’est apparue il y a plus de vingt ans avec une certaine puissance et qui ne cesse d’être présente pour m’aider à puiser de la force de vie, de transformation et de mort (symbolique). J’avais partagé cette note en janvier 2018 sur Kali la noire.
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A sa relecture, je m’aperçois que je suis de nouveau dans ce « stress » de septembre qui veut m’amener sur de nombreux projets, alors que je dois prendre le temps de maturer chaque chose une fois à la suite (à peu près). La nature, c’est aussi les saisons et l’expérience douloureuse de l’inconfort et du froid. Il y a des leçons à en tirer, et généralement elles sont de prendre le temps d’écouter son corps, pour pouvoir écouter son esprit et sa sensibilité, mais tout cela est à l’inverse du calendrier du monde moderne productiviste.
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Pour créer cette toile représentant Kali dans un acte sexuel sur Shiva, posé sur une peau de tigre, je m’étais imprégnée de ses énergies. Kali a plusieurs facettes, c’est pourquoi elle est d’une certaine façon lunaire. Elle représente le cycle de la vie, de la mort, de la renaissance que peuvent représenter les différentes phases de la Lune. Kali a quatre bras, dans certaine versions, l’un d’eux porte une épée courbe, un réceptacle, une tête de démon tranchée et une faucille.
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La faucille, dans le symbolisme européen d’origine greco-romaine rappelle Chronos, le temps et la destinée, assimilée à Cronos qui porte la faucille avec laquelle il tranche le sexe de son père, et dévore ses enfants (qui est une phase de l’Alchimie) puis assimilée à Saturne (qui donne ces aspects astrologiques aux personnes nées sous cette étoile). Dans le symbolisme occidental, la faucille est l’attribut de Saturne, et représente la Mort qui fauche les humains. La mort est souvent représentée comme un squelette dans un vêtement noir à grande capuche, tenant une faux et parfois un sablier symbolisant le temps qui passe. On retrouve cette figure (sans le sablier) dans l’arcane XIII du tarot de Marseille : l’arcane sans nom.
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Cette Mort n’est pas toujours la mort physique de personne mais représente la fin d’un cycle, la fin de quelque chose, et cela peut aboutir par une renaissance. En Astrologie, c’est à dire dans le symbolisme européen d’influence greco-romaine, egyptienne et mésopotamienne, (mélangé d’autres influences perses, arabes, chinoises et indiennes,…), Saturne représente la rigueur, la sévérité, le discernement : il est là pour trancher les idées, être radical. C’est pourquoi son influence peut être importante lorsque nous avons besoin de « passer à autre chose », « faire le deuil de quelque chose », « éliminer les scories qui nous empoisonnent », il peut aussi nous aider à dire adieu à nos contacts toxiques.
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On peut invoquer son influence quand on a besoin de discipline, de précision, de méticulosité. Saturne est souvent mal aimée car elle est associée à la Mort et dans nos sociétés modernes capitalistes on a tendance à vouloir cacher cela tout en en profitant pour en faire un business lucratif, alors que dans les sociétés traditionnelles, la mort doit être intégrée comme faisant partie de la vie. Même si cela s’apparente à de la tristesse quant à la perte d’une personne aimée, il faut la célébrer. Le Mexique est un pays qui célèbre magnifiquement ce sujet sans tabou. Le tabou est toujours quelque chose qui crée des névroses, des peurs et des fascinations, c’est pour ça qu’il est nécessaire de regarder la réalité comme elle est.
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J’avais créé un sigil personnel de Kali pour qu’elle m’accompagne dans mon quotidien. Je crée des sigils, talismans, objets de rituels et objets magiques avec ses énergies. Je peux éventuellement en créer sur commande personnalisée si cela vous intéresse.
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Kali est également une déesse guerrière comme Ishtar déesse assyro-babylonienne de l’Amour et de la Guerre. D’une façon moderne, on pourrait dire qu’elle ne se laisse pas dominer. Beaucoup de personnes ont d’ailleurs commenté le fait qu’elle s’accouple en étant au dessus de son parèdre, comme dans une position de domination. Pour ma part, ces commentaires ne sont pas ce qui m’intéresse le plus dans sa figure, mais c’est sûr que ça attire un certain public confondant spiritualité et sexualité. Car en effet, d’un point de vie occidentale, les sculptures indiennes érotiques peuvent paraître exotiques mais c’est surtout parce que chez nous la sexualité a longtemps été un tabou. Aujourd’hui elle est toujours plus ou moins mal comprise, mais selon moi c’est à cause d’un capitalisme qui rend les individus nombrilistes consommateurs de chair et de sexe rapide, souvent virtuel, c’est une vision très matérialiste qui prône la quantité à la qualité et oublie l’individu, l’esprit et le corps.
Vous trouverez plus d’informations sur ce sujet dans cet article :
« Tantra introduced a different idea. Rather than seeking pleasure as an end in itself, Tantra taught practitioners to harness the body and sensuality in order to unite with divinity and attain transformational power. Tantric sexual rites were also distinguished by their transgressive nature, engaging with the taboo rather than repressing it. »
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« Once attacked by colonial officials as perverse, since the 1960s Tantra as a tradition has been celebrated as the ‘art of sexual ecstasy’ in the West. Although Tantric visual culture features a proliferation of erotic images and many Tantric texts include descriptions of sexual rites, these make up only a small proportion of the content. While kama (‘desire’) was a principal goal of life according to mainstream Hinduism, one of the central aims of Tantric sex was to unite with divinity, rather than to seek pleasure for its own sake. Tantra validates the body and the sensual as a means of achieving liberation and generating power. »
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J’ai exposé cette toile pour une exposition sur le thème de l’érotisme, même si elle signifie bien plus que ça. On peut aussi dire que l’érotisme est bien plus importante que sa réduction à une simple stimulation sexuelle, très employée par le système de la publicité pour nous donner envie de consommer un produit miracle qui nous éloigne de nous mêmes. J’aimerai opérer sur un registre supérieur, plus sensible, artistique et spirituel.
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Merci au maire et au préfet des Vosges (avec le micro) pour leur présence à cette exposition.
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Merci à l’équipe d’Erotic Art de m’avoir invité trois années à exposer mes oeuvres.
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Merci aux musiciens présents pour nous faire redécouvrir un des instrument traditionnel de la région : l’épinette des Vosges.
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Voici ce que j’écrivis sur les réseaux sociaux pour expliquer mon illustration :
Je peins cette illustration en décembre 2018.
La terre mérite des personnes qui la protège, pas des exploiteurs, la seule méritocratie que je respecte est celle de la terre. J essaie de dessiner ce qui me dérange a cause d un texte sur Deep Green Resistance disant qu un artiste se devait de se soumettre au combat politique… Je déteste les propositions d art engagé, trop faciles, impersonnelles, hypocrites et récupérées par les institutions donc consensuelles. Je préfère dessiner la beauté, mais j ai cette rage en moi que je dois matérialiser d une façon et je ne sais pas le faire par la violence. Au lieu de représenter la laideur du capitalisme j essaie de représenter des héroïnes qui se battent contre ce soit disant « progrès », sabotent le système répressif dans lequel un humain sensible et honnête ne peut avoir une vie décente s il n a pas les capitaux ou l esprit sociopathe de dominateur.
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Le besoin de s en prendre a la biotechnologie tant que le capitalisme ne nous y a pas encore rendu dépendant. Car ce n est pas la technologie ou l industrie que je critique mais son application par le capitalisme (la marchandisation) voire le militaire.
Ce matin j entends sur France inter que la Chine aurait mis au monde les premiers bébés génétiquement modifiés, en même temps que je faisais cette illustration, pour moi ce n est pas une simple synchronicité, car je travaille depuis plusieurs année au développement de ma sensibilité et de mes émotions dans le but d être encore plus sensible, c’est à dire de sentir l invisible et de travailler comme William Blake a un art de visions. Ces visions sont pour le moment émotionnelles et peu intelligibles par ma raison, mais je sais que ces émotions sont capables de sentir des choses (notamment l intention de certaines personnes).
On m a reproché qu on ne savait pas trop ce que voulait faire mon personnage, que c était problématique, qu il faudrait rajouter des slogans par exemple. Mais c est justement le fait de ne pas savoir, de douter, de se poser des questions qui est important, intéressant. Le fait de questionner la société est important. Il faut s opposer au prêt a penser et aux idéologies toutes faites. Si on se questionne sur « veut elle tuer des bébés ? » ou « veut elle saboter l usine a fabrication biotechnologique d humains ? Pourquoi ? » c est apporter une vision aux individus et leur proposer après leur réflexion une analyse de la situation et des propositions pour en sortir. Le monde est plus complexe que des slogans publicitaires. Questionner, douter, rechercher, trouver des réponses alternatives est plus important qu affirmer sans étudier sans « se poser de questions ».
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Critique de la bio-technologie
Je suis parti d’un article et de ce texte de Théodore Kaczynski pour orienter mon sujet vers la critique de la bio-technologie et plus particulièrement l’idée transhumaniste de créer des vagins artificiels (soit disant pour libérer la femme, alors qu’on lui prive de ce qui la distingue de l’homme : son potentiel à être une mère. L’une des rare chose que les plus sexistes des sociétés ne pouvaient lui retirer. Le transhumanisme infusé dans la publicité médiatique en faveur du transgenrisme tente d’enlever dans l’opinion publique cette particularité féminine (la maternité). Heureusement que certaines personnes transgenres voient cette récupération et ne veulent pas y être associées).
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Voici un extrait du texte :
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« 6/ Les radicaux doivent attaquer le système aux points névralgiques.
Pour travailler efficacement à l’élimination du système techno-industriel, les révolutionnaires doivent attaquer le système sur les points où il ne peut s’autoriser à céder de terrain. Ils doivent attaquer ses organes vitaux. Bien entendu lorsque je parle d’attaque je ne songe nullement à une attaque matérielle, mais exclusivement à des formes légales de contestation et de résistance.
Les organes vitaux du système sont, entre autres :
L’industrie électrique. Le système est totalement dépendant de son réseau d’approvisionnement en électricité.
L’industrie des communications. Le système est incapable de survivre sans moyens de communication rapide tels que le téléphone, la radio, la télévision, le courrier électronique et ce qui s’en suit.
L’industrie informatique. Nous savons tous que le système s’effondrerait rapidement sans ses ordinateurs.
L’industrie de la propagande. Elle comprend l’industrie des loisirs, le système éducatif, le journalisme, la publicité, les relations publiques et l’essentiel de la politique et l’industrie de la santé mentale. Le système ne peut fonctionner sans que les gens se montrent suffisamment dociles et se conforment aux comportements dont il a besoin. C’est la fonction de l’industrie de la propagande que d’enseigner aux populations ce type de pensées et de comportements.
L’industrie des biotechnologies. Pour autant que je sache, le système n’est pas encore matériellement dépendant de la biotechnologie. C’est toutefois un sujet sur lequel il ne peut se permettre de céder car il revêt pour lui une importance critique, comme je vais essayer de le prouver à l’instant.
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« 7/ La biotechnologie pourrait être la meilleure cible pour une attaque politique.
L’industrie biotechnologique est probablement la cible la plus prometteuse sur ce terrain. Bien que les révolutions soient généralement portées par des minorités, il est fort utile d’avoir un certain degré de soutien, de sympathie ou au moins d’acquiescement de l’ensemble de la population. S’assurer de ce genre de soutient ou d’acquiescement est un des enjeux de l’action politique.
Si on menait une attaque politique sur l’industrie électrique par exemple, il serait extrêmement difficile de s’assurer quelque soutien que ce soit, en dehors d’une minorité de radicaux, parce que la plupart des gens résistent à tout changement de leur mode de vie, et particulièrement aux changements qui pourraient les gêner personnellement. C’est pourquoi peu nombreux sont ceux qui souhaiteraient renoncer à l’électricité.
Mais les gens ne se sentent pas encore aussi dépendants des biotechnologies qu’ils le sont de l’électricité. Éliminer les biotechnologies ne modifiera pas radicalement leur existence. Au contraire, il pourrait être possible de leur montrer que le développement continu des biotechnologies transformera leur mode de vie et anéantira les plus anciennes valeurs humaines. Aussi, sur ce terrain, les radicaux pourraient-ils être à même de mobiliser en leur faveur la résistance humaine naturelle au changement.
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La maternité comme humanisme et non transhumanisme
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Ici l’idée de maternité, de la capacité de la femme a pouvoir donner la vie est questionnée. Sa réappropriation par la machine (la bio-technologie) est représentée de façon froide et agressive (les pinces pour s’occuper des bébés fabriqués). La femme se réapproprie son pouvoir d’enfantement par le sabotage de la machine (représenté par le couteau). La capuche renvoie à la fois à une tenue de saboteur et à la Vierge Marie qui a donné naissance à Jésus Christ et qui est un des thèmes majeures de l’art occidental et fait ainsi parti de notre culture voire de notre inconscient collectif. Elle incarne l’image de la mère sacrée. Cette image de la déesse mère, déesse de la fertilité est bien évidemment présente dans toutes les autres cultures, sous d’autres formes et d’autres noms comme un fondement sacré de l’humanité. Sans ce pouvoir, certaines sociétés machistes pourraient reprendre le pouvoir de la femme, la rendre remplaçable par la machine, mais la femme et la mère ne sont pas que des corps reproductifs, ils sont aussi des individus nourrissant, élevant et guidant l’enfant. Ce que la machine ne peut remplacer.
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J’ai exposé ces deux illustrations lors de ma grande exposition au Centre Culturel d’Epinal en mai 2019 dans le cadre du festival de littérature de l’Imaginaire Les Imaginales.
Je suis très sensible à l’écologie et à la critique du capitalisme qui exploite et aliène les travailleurs, encourage les consommateurs à l’égoïsme matérialiste, extrait les ressources, pollue la terre,… En effet William Morris, artiste, auteur, socialiste (à l’origine le socialisme s’intéresse à améliorer la condition sociale des travailleurs et des ouvriers en particulier, il combat la pensée et les abus de la bourgeoisie. Par bourgeois j’entends ici ceux qui ont la mentalité de ou font la réappropriation du travail d’autrui pour son profit personnel, l’appropriation des (biens) communs comme la terre et ses extractions, l’eau, le bois, aujourd’hui la Lune ou Mars par les millionnaires Elon Musk, ceux qui pensent aux autres qu’à travers la manière de mieux les exploiter, leurs productions ou notre environnement, ceux qui gaspillent les ressources pour créer une marchandisation ou une spéculation etc. Une personne de la classe bourgeoise ne pense ou n’agit pas spécialement comme un bourgeois de même qu’une personne de milieu modeste peut avoir une mentalité de bourgeois. Le socialisme combat l’exploitation capitaliste. Depuis, le socialisme a été récupéré par le capitalisme pour l’assimiler en neutralisant son combat, il se passe la même chose avec le féminisme et aujourd’hui l’écologie), artisan de l’Angleterre de la fin du XIXème siècle, proche de la pensée de Ruskin, de l’héritage du Romantisme et des peintres préraphaélites de la première vague qui dénonçait déjà l’industrialisme bourgeois. William Morris constitue la pierre majeure à l’édifice que représente mes tendances politiques et sociales.
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Portrait de William Morris que j’ai illustré en haut à gauche et quelques livres sur ses motifs (pattern design), discours politiques et romans.
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Il étudia les mythes anciens, la sociologie contemporaine, écrivit et édita des essais et des romans et donna des conférences pour avertir des méfaits de l’industrialisation du travail qui aliène l’humain et crée des objets laids à la chaîne. Pour lui, l’humain doit s’épanouir au milieu de beaux objets non obsolescents, que chacun transmettra fièrement à ses enfants, créés par les mains d’amoureux de leur travail. L’artisanat, inspiré des guildes du Moyen-Age était très important et il fut le plus actif représentant du mouvement Art & Craft, qui influença par la suite le style Art Nouveau. Il écrivit des romans inspirées de textes antiques et médiévaux (L’Énéide de Virgile, L’Odyssée d’Homère, le poème épique anglo-saxon Beowulf, Old French romances ) et des saga islandaises qu’il traduisit (« Völsunga Saga » pour renouer avec l’épopée mythique déjà en vogue avec le pré-Romantisme un siècle avant inspiré par Ossian. (Les modes ne sont pas linéaires, mais plutôt cycliques et contemporaines d’autres modes plus ou moins opposées). Ces romans replaçaient le sens du sacré et de la nature au premier plan et ont inspiré des auteurs comme J.R. Tolkien et ensuite le style littéraire de la Fantasy (qui fut ensuite réapproprié par le capitalisme qu’il dénonçait). Dans le seigneur des anneaux, J.R. Tolkien décrit la Comté, village des hobbits fait de prairies verdoyantes, de potagers et de petits paysans comme fut l’Angleterre avant son industrialisation par les routes et les usines polluantes. A l’opposée, il dresse le portrait de Saroumane, esprit du rouage et du métal levant des armées d’orcs aliénés travaillant avec des machines et créant des armes en avalant les arbres et la forêt pour les remplacer par une terre stérile d’où émane des fumées noires toxiques. C’est la métaphore du monde techno-industriel et du mal (Saroumane devient aliéné par la rancoeur, la conquête et le matérialisme dans le Silmarillion) cherchant à envahir la terre. Le marketing, c’est à dire le capitalisme, a transformé une œuvre dénonçant de façon évidente l’industrialisme, en marchandise devenue culte pour des consommateurs perpétuant ce que Tolkien détestait. On encourage même les fans à récupérer eux-mêmes les œuvres en bannissant leurs auteurs (Lovecraft, J.K. Rowlings,…). William Morris s’inspirait du passé et tentait de construire le futur dans des conférences (« comment nous pourrions vivre ») ou des romans d’anticipation (« Nouvelles de Nulle Part »).
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L’anticipation
Vivre mieux, pour la majorité des humains et du vivant autour d’eux (ce qui les environne, c’est à dire), est une question qui m’obsède. Pourquoi est ce que je souffre ? D’où viens-je, ou vais-je ? Se poser ces questions et chercher telles les pérégrinations des héros mythiques sont ce qui nous permet de devenir des adultes, le commencement de l’humain accompli. C’est l’archétype du roman de chevalerie, la quête personnelle de chaque individu vers un être plus adulte, plus responsable, plus accompli. Il est sain d’écouter ses pensées intérieures, aussi noires peuvent elles nous sembler (ou sembler à la société qui rejette toute obscurité et lui préfère la médication, le rejet ou la destruction des émotions) et de construire une voie pour que nos actes puissent se réaliser dans une certaine harmonie avec notre environnement. Hélas le chemin est difficile tant les obstacles sont nombreux, mais ce qui importe est de tracer son propre sillon, celui qui nous mènera au coeur du labyrinthe initiatique, c’est à dire au coeur de nous-même. Etre un individu est important pour rester intègre (l’individualisme philosophique n’est ni l’égoïsme ni le nombrilisme mais la capacité à rester maître de soi-même au sein d’une communauté ou non, j’écrirai une note prochaine sur le sujet).
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Comme dirait Michel Onfray, on peut vivre dans cette société en tentant de cultiver son propre potager dans son coin, mais est ce que cela ralentira le monde horrible que les capitalistes dominants nous imposent ? Non. Alors c’est difficile, mais il faut aussi, pouvoir rester debout, fort, courageux et enraciné face à cette réalité pénible qui extermine le vivant à coups de spams publicitaires chargés de personnages colorés et souriants. Aussi mignons et bienveillants peuvent ils se prétendre, ils ne sont pas nos amis.
Imaginer le futur est important. De nombreux auteurs de sciences-fiction ou de cyberpunk nous ont averti des dangers qui guettaient la société. 1984 d’Orwell ne nous montre pas qu’il avait tout anticipé, mais montre que nous n’écoutions pas ses avertissements. Nul besoin d’être devin pour comprendre les intentions de ceux qui en ont les moyens (Elon Musk, Jeff Bezos, les GAFA…). La manière dont ils exploitent leurs travailleurs et se servent de leurs consommateurs révèlent qu’ils n’ont rien d’humanistes, alors pourquoi croire qu’ils vont nous apporter la technologie pour sauver le monde ?
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Deep Green Resistance
Ces dernières années (été 2018), j’ai trouvé du réconfort intellectuel et des réponses dans le mouvement écologistes Deep Green Resistance. J’apprécie beaucoup leurs positions qui m’ont permis d’interroger ma vision du monde. Je suis nourrie de leur combat, mais pour autant existent aussi de fortes contradictions entre nos visions (ça ne sert à rien de les expliquer ici). Il y a beaucoup plus de choses qui nous rassemblent que de choses qui nous divisent. Et je trouve cela important d’écouter des opinions, même quand on ne les partage pas toutes entièrement.
Je suis d’ailleurs très inspirée par des textes de Théodore Kaczynski, et encore une fois je ne partage pas tout ce qu’il dit (je travaille sur le féminin sacrée, l’émotion, la sensibilité,… (chez la femme comme chez l’homme) contrairement aux choses qu’il défendait).
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Un article de DGR expliquait que c’était impardonnable si on était artiste et qu’on ne mettait pas notre art au service du combat écologique (de destruction de la société industrielle).
Mais en des temps comme ceux-là, pour un artiste, ne pas consacrer ses talents et ses énergies à la création d’armes de résistance culturelle est une trahison de la plus haute magnitude, un signe de mépris envers la vie elle-même. C’est impardonnable ».
. Pourtant, au fond de moi, je suis une personne pacifiste et j’aime dessiner ce qui est beau à mon goût, c’est à dire sombre, doux, mélancolique, romantique. Mon art n’a pas le style de l’art engagé conventionnel. Ce que je dessine est plus proche du Romantisme et du contemporain « pop-surréalisme ». Pourtant le Romantisme constitue en son essence une critique de la société industrielle, seulement c’est peut être trop « conceptuel ». L’idée de ce que je me fais du style engagé, (alors que je me sens moi même engagé) est un style niais, naïf et bourgeois. Je n’aime pas les « chansons engagés », le « street art engagé », je trouve ça souvent pauvre artistiquement et complaisant et ça ne subvertit rien. Cela décore les salons des riches bobos quand une médaille du bien-pensant ne leur suffit plus.
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Je préfère dessiner le beau comme des motifs de William Morris (qui est en soi un combat à mener contre un monde laid) plutôt que le laid qui dénonce (malheureusement une grande partie de la gauche politique associe le « beau » (c’est à dire l’ensemble du travail subjectif et technique que des artistes ont consacré pendant toutes leurs vies à construire, réfléchir, étudier, peindre et transmettre pour atteindre un sens esthétique supérieur et harmonieux, incluant divers débats et querelles millénaires pour les transcender et y ajouter la philosophie de l’incarnation de l’auteur, souvent maudit par ses contemporains matérialistes et peu sensibles) comme quelque chose d’offensant car « maîtrisant » ce qu’ils ont étudié et pratiqué mieux que ceux qui ne l’ont ni étudié ni pratiqué, le maître étant une figure « réactionnaire et fasciste » impliquant une hiérarchie (à combattre à gauche) ou une manifestation de la civilisation (à combattre chez les écologistes radicaux – qui m’inspirent néanmoins, refusant les communautarismes partisans). Lire ma note sur ce sujet. Mais je me suis mise au défi (c’est horrible d’écrire avec le vocabulaire du capitalisme) de réfléchir à créer des illustrations plus éloquentes quant à mes critiques du monde industriel et bio-technologique que les capitalistes nous imposent (à coups de marketing et produits « doudou » rassurants notre nombrilisme d’enfant client roi).
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Résistante contre le monde à venir
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Je voulais donc ensuite peindre une autre (voir partie 2) héroïne du futur, en l’imaginant conduire une panthère blanche robotique (vu que la société industrielle aura tué tous les animaux et le vivant), coiffée du bonnet frigien des esclaves antiques affranchis repris par des révolutionnaires du XVIIIème siècle. Leur combat étant malheureusement récupéré par la classe bourgeoise et n’ayant en rien arrangé le sort du peuple, si ce n’est le rendre encore plus dépendant du travail industriel, continuellement réprimé par la République.
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Cette héroïne combat sous un étendard de résistance face à la dictature technologique écocide. J’ai utilisé un symbole que j’ai construit à partir de symbole Vénusien et Neptunien pour charger l’idée de l’Art comme combat en étendard.
J’ai exposé ces deux illustrations lors de ma grande exposition au Centre Culturel d’Epinal en mai 2019 dans le cadre du festival de littérature de l’Imaginaire Les Imaginales.
Romantisme
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Cela fait plusieurs années déjà que je visite la période Romantique en y découvrant des choses particulièrement troublantes : moi-même.
Ma démarche étant la recherche du moi profond, afin de le dévoiler et de le faire exister dans ce monde, actuellement hostile au romantisme, aux artistes et aux personnes sensibles et introverties, j’aime m’y baigner comme dans une source qui soigne mon âme et mon esprit des blessures de la civilisation moderne matérialiste et de ces injonctions à l’utilitarisme, la productivité de masse pour le profit d’un riche possédant, la vente de soi-même comme produit de divertissement (« se vendre »), convaincre non pas par nos savoir-faire, mais par notre attitude prétentieuse « winner » et sans émotions, si ce n’est bien-pensantes hypocrites. L’aube du Romantisme dans le crépuscule du XVIIIème siècle résonne en moi, mieux que les tendances populaires déversées par les médias appartenant aux castes des milliardaires de la planète.
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Ainsi Novalis et la fleur bleue. L’importance de la nature et de sa rencontre par les promenades et pérégrinations du français Jean Jacques Rousseau, ou encore son journal intime comme introspection rendue publique. Les sentiments personnels de Goethe. Et les artistes poètes, graveurs et peintres comme William Blake et son ami d’origine suisse Johann Heinrich Füssli.
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Le Romantisme protéiforme rassemble aussi bien la puissance, parfois dévastatrice et suicidaire des émotions et des sensations, le lointain et l’ailleurs dans l’espace et le temps : la beauté des ruines du passé (pas celles qu’on détruit, mais celles qu’on respecte qui témoignent d’un temps ancien), l’histoire et l’archéologie, le moyen-âge, ses romans et ses légendes arthuriennes ou de chevaliers (Byron), les grands écrivains du passé (Dante, Shakespeare,…), les anciens mythes et mythologies, l’exotisme des autres civilisations, les voyages et l’orientalisme (Byron, Delacroix), la haine du monde industriel (et du capitalisme) qui détruit les campagnes, le monde rural paysan et la nature, l’intérêt pour les petites gens, les gens du peuple, les marginalisés avec la création du folklore, la recherche des traditions et des contes populaires (frères Grimm), la nature dans ce qu’elle a de plus monumentale et parfois tragique, qu’ils s’agissent des grands glaciers ou des tempêtes maritimes (Turner), la puissance des émotions, de l’intime et des pensées personnelles et individuelles, le sacré, la spiritualité et le sensible, le fantastique et les choses étranges qui apparaissent dans le monde quotidien (apparitions, spectres, fantômes, lutins, petits peuples, fées,…), l’inspiration et les muses, le rêve et « l’inconscient »(théorisé plus tard par Freud, et utilisé par les surréalistes du début du XXème siècle), les choses sombres, bizarres et étranges dont le XIXème siècle se réapproprie et raffole (Baudelaire, Poe,…),…
Toutes ces choses constituent un chemin que les anciens ont construit, que je me dois de prendre et de partager en invitant chacun à s’y rendre, comme une révolte contre le monde moderne. Ce chemin vers le sensible, est le chemin sacré vers nous-même en tant qu’humain et non en tant qu’esclave, bientôt machine du capitalisme, déjà représenté dans Metropolis de Fritz Lang au début du XXème siècle, mais aussi présent chez de nombreux auteurs, comme Clive Barker (Hellraiser) ou les mangas Berserk. N’hésitez pas à consolider cet héritage en partageant en commentaire, les artistes, auteurs, musiciens, cinéastes qui vous semblent oeuvrer dans cette noble voie.
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Ma peinture
J’ai créé cette peinture à l’acrylique lors d’un marché d’artistes l’été 2018. J’aime bien peindre en public, à condition d’avoir préparé au préalable dans le silence et la solitude le sujet de mon tableau. Je suis mieux inspirée isolée, car j’ai trop d’empathie et je ressens trop de choses extérieures m’empêchant de me concentrer. Je ne parle pas non plus de tout le travail technique réalisé avant pour obtenir un résultat satisfaisant. J’ai remarqué que beaucoup de personnes se savaient pas comment une peinture se faisait, certaines m’ont demandé s’il s’agissait de collage, et ils ne réalisent ainsi pas le travail qu’il y a. C’est pour ça que c’est important de montrer au public tout le processus et le temps fourni dans une image. C’est aussi pourquoi je fais des vidéos de mes dessins que vous pouvez retrouver sur ma chaîne You Tube.
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Une fois, le visage peint, je ne voulais pas me contenter de cela. Je n’aime pas l’idée que n’importe qui peut faire la même chose que moi. Pas dans le sens où je me situe à un niveau supérieur à n’importe qui, mais dans le sens où, en tant qu’individualiste (ce qui n’est pas « égoïste » et encore moins « nombriliste »), je considère que chacun, ou n’importe qui est un individu, c’est à dire une personne unique avec son propre goût, sa propre expérience, sa propre sensibilité. Et en tant qu’individualiste, je me dois d’encourager chacun à être soi-même et non une copie de quelqu’un. Et je souhaite encourager la créativité personnelle, les émotions et les sensations pour chacun. Chaque personne est unique. Comme on dit, à force de vouloir rentrer dans le moule on fini par ressembler à une tarte. Rien de plus beau que l’authenticité, et donc le respect des autres dans leurs différences.
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Pour cette peinture, il me fallait ajouter des choses plus intimes, révélant mes recherches et mes sentiments du moment. Comme le dit le peintre romantique Caspar David Friedrich que j’aime citer (à peu près) : « l’artiste doit pouvoir représenter ce qu’il a face à lui, mais aussi ce qu’il a au fond de lui. » Il y a des lignes sinueuses rayés et chevronnées. Celles ci évoquent une sortie du corps particulièrement forte et marquante que j’avais fait. Il me semblait que mon corps traversait des vortex, des couloirs avec ce genre de motifs, pendant que j’entendais comme des sons de radio. Il y a des petits chevaux, déjà présents dans une autre peinture, évoquant le chevauchement vers d’autres mondes, à l’instar d’animaux psychopompes. Il y a la constellation de la licorne, présente à un point particulier au moment de ma naissance, signifiant une certaine capacité au soin apporté aux autres (ce qui en tant que féministe ne me plait pas particulièrement car je n’aime pas être réduite à cela sauf pour ceux que j’aime). Cette constellation est brodée sur la toile. Il y a une citation de Novalis de l’oeuvre Henri d’Ofterdingen associée à la fleur bleue qui se situe dans les cheveux de la femme.
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Fleur Bleue
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L’expression « fleur bleue » signifie aujourd’hui dans notre monde industriel matérialiste ce qui est niais, car sentimental et féminin, « gnangnan » voire geignard et plaintif. Aujourd’hui on dirait « fragile » ou « snowflake ». Mais justement, je choisis de défendre ces idées. La « fragilité », face à la brutalité n’est pas la chose la plus vile et haïssable de ces deux idées selon moi. Ce monde pue car il accepte trop, voire glorifie et encourage la brutalité, le crime et la délinquance et ringardise la bonté, l’honnêteté, le respect. Une société d’enfants-rois capricieux biberonnés à leurs smartphones et aux symboles capitalistes comme McDonalds, Apple, Amazon, qui ne rêvent qu’à la compétition et la destruction de l’autre pour se sentir plus puissants, affichant fièrement leur mépris de la culture, et de la sensibilité. Je préfère défendre les animaux rares, les guépards (en référence au film de Visconti parlant de la chute de l’aristocratie) plutôt que ceux qui pullulent et « s’adaptent » : les cafards. Le sur-homme darwinien ressemble plus à ces insectes se complaisant dans la fange et la crasse que de celui qui a besoin de terre et de rivière. Mais face à l’agression je n’appelle pas non plus à la non violence, car celle-ci protège le système de la loi du plus fort. Ma philosophie qui n’engage que moi est la loi inspirée d’Hamurabi : Oeil pour Oeil, Dent pour Dent, non à la soumission ! Je continuerai donc de développer ma sensibilité, d’encourager les autres à le faire et de la propager du mieux que je le puisse.
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La fleur bleue : L’extase de la beauté poétique inspirée par les muses de l’Amour et son parcours initiatique pour y accéder. Cette idée a été sali par la bourgeoisie, qui par essence se réapproprie les créations et travaux d’autrui pour les copier (« l’ère de l’ersatz et autres textes contre la civilisation moderne » est le nom donné à un recueil de textes politique de William Morris qui explique l’aliénation du travailleur pour l’objet industriel sans âme), les industrialiser, les vider de leurs substance, pour en faire un produit marchand, de masse, de mauvaise qualité pour un usage obsolescent, exploitant et aliénant au passage l’ouvrier qui l’a produit, polluant la terre et volant les ressources. Ce qui est le contraire des valeurs du romantisme. Le Romantisme, les sentiments et les émotions sont à peu près des ennemis de la pensée bourgeoise capitaliste. C’est pour cela qu’il tente de décrédibiliser tout ça et n’hésite pas à réduire cela à des « affaires de bonnes femmes », là où la majorité des romantiques sont des hommes, le XIXème siècle accordant peu de place aux femmes, si ce n’est Mary Shelley (Frankenstein) parente de ce mouvement romantique à travers son mari Percey et de ses amis Lord Byron et Polidori (le vampire).
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La fleur bleue est une expression utilisée dans Henri d’Ofterdingen de Novalis. Elle symbolise un passage initiatique que l’auteur associe parfois au culte d’Isis, amenant vers une pensée plus spirituelle et moins matérialiste et « quotidienne ». Elle est l’âme du poète qui rencontre l’amour, la quête du jeune garçon devenant un homme,… L’importance du monde sensible et inspirant, de la nature et des rêves. Un rite initiatique développant la sincérité, l’ ouverture d’esprit, la capacité à comprendre les forêts de symboles nous amenant vers la plénitude d’un amour pur (que certains associent au désir sexuel voire sa consommation, pour faire plus trivial donc vendeur).
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Voilà tout ce que j’essaie de transmettre dans toute une série de peinture. Mais sans l’aisance du verbe parlé et de la représentation tournée en acte de divertissement public, l’image peut-elle éveiller à tout ce que je viens d’expliquer ?
A propos de la peinture et de l’art (de nos) contemporain(s)
Idéologie Contre l’ ancien monde
Depuis plusieurs années, je lis des propositions d’une idéologie qui s’installe à gauche. Elle ressemble à celle de DAESH avec un voile de bienveillance, mais proposant tout de même des moyens d’actions comme le sabotage de projets de personnes qu’elle considère et dénonce être ses ennemis : les artistes, auteurs, plasticiens. Surtout ceux qui ont l’outrecuidance de représenter des femmes (avec des morceaux de peau dessus) en image, (ce qui est mon cas. Le fait d’être moi-même une femme « racisée » pauvre, issue de milieu précaire et populaire de parent immigré, vivant en milieu rural ne change rien, ce qui prouve l’hypocrisie de cette mascarade).
J’ai de plus en plus souvent des liens suggérés sur les réseaux sociaux de révisionnisme historique. Le XIXème siècle est particulièrement bien ciblé. Tous ses grands auteurs, ses grands peintres sont dressés comme les plus grands oppresseurs du monde. Je ne dis pas qu’ils étaient tous des saints, mais que leurs œuvres constituent un héritage que nous devons connaître à défaut d’aimer. Qui de Victor Hugo est un misogyne imposant à sa maîtresse qu’elle ne voit d’autres hommes que lui, qui de Delacroix peignant des femmes marocaines ou algériennes, en les objectivant fatalement de son male gaze, tout cela expliqué par des stars populaires du football offrant la visite aux jeunes défavorisés des quartiers au musée Delacroix. Les exemples sont nombreux et j’essaie de les oublier pour ma santé mentale. Lors de l’incendie de Notre Dame, quel enthousiasme devant la chute du clocher d’Eugène Viollet le Duc, probablement un violeur car c’est écrit dans son nom. Généralement les arguments sont de ce type, voire plus loufoque. Comment exploiter l’oeuvre (mentalité des plus bourgeoise) de Lovecraft alors qu’ »il était raciste ». (Je mets des guillemets pour dire que je ne veux pas rentrer dans ce débat là, mais dans celui de sa réappropriation alambiquée en même temps que sa condamnation). Un article très consulté nous donne l’argument suivant pour démontrer le racisme de Lovecraft. « Il avait peur de la mer, or c’est de la mer que vient les migrants ». « Il a écrit une nouvelle intitulée « la couleur tombée du ciel », la couleur, tout est dit ». Plus les arguments sont faibles et simplistes, à l’instar des sites conspirationnistes (nous apprenant que le monde est dominé en cachette par une race d’homme-reptiles) plus ils reçoivent d’enthousiasme auprès d’un public identitaire (se cherchant une identité sociale) réduit à approuver et répéter les codes imposés pour avoir l’espoir de faire parti d’un groupe, d’une culture, d’une identité.
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Femmes d’Alger, Delacroix
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Féminisme, écologie, critique du capitalisme et récupération politique
Me sentant moi même féministe, car je refuse qu’on réduise, prive de droits une personne en fonction de son genre, que je suis pour l’épanouissement physique, intellectuel, professionnel, social d’un individu, pour sa libération envers ses devoirs (et sa place physique) domestiques, conjugaux, familiaux,… que je défends son droit de porter des jupes, d’avoir des relations sexuelles entre adultes consentants, que je suis contre les abus, les harcèlements, les agressions, je lis des critiques féministes. Je ne suis pas d’accord avec toutes, car il existe plusieurs tendances au sein des milieux, créant parfois désaccords, parfois haine ou violence. Ce milieu est de plus en plus phagocyté par une mouvance anti-blanche (contre les femmes blanches), notamment via des médias originaires du Qatar comme Al Jazeera et son habillage cool sur les réseaux sociaux AJ+ expliquant en quoi les suffragettes demandant le droit de vote au début du XXème siècle ne sont que des racistes qu’il faut dénoncer. Cette vidéo a beaucoup circulé, vous l’avez peut être vu. La stratégie est souvent la même : défendre le droit des opprimés, pour rallier ceux (comme moi) qui pensent cette lutte légitime, puis accuser sa cible. La cible étant la civilisation occidentale, la femme blanche, l’homme blanc, les hétérosexuels. Bien évidemment, prendre la défense des homo n’est qu’une manœuvre politique, car on sait bien combien de nombreuses personnes des pays arabes condamnant de prison ou de mort les homosexuels, aiment les balancer le haut des immeubles. Quant à la liberté des femmes ou le sort des travailleurs étrangers, je vous laisse vous renseigner.
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Courbet (mort pendant la Commune lorsque les bourgeois républicains ont tiré sur le peuple)
Je suis aussi très concernée en matière d’écologie (pas l’écologie capitaliste greenwashing) et j’ai pu voir là aussi, un discours contre l’homme blanc occidental, sa civilisation et sa culture. L’argument paraît simpliste : ce sont des hommes blancs qui polluent le plus, donc tous les hommes blancs polluent par nature. Faire des généralités négatives sur une race est interdite et punit par la loi, mais là on peut en faire, car magie, le racisme anti blanc n’existe pas. Pourtant la haine des blancs existe, sauf qu’on nous apprend qu’elle est légitime, nécessaire. Mais là, ce n’est pas non plus un appel à la haine.
J’ai grandi en France et j’ai pu recevoir une éducation grâce au système public des écoles, j’ai pu découvrir des livres en allant gratuitement dans des bibliothèques, j’ai pu être soigné parce qu’il existe un système de santé protégeant ses citoyens. Mes parents ont perçu des allocations sociales en faisant des enfants et aujourd’hui ils ont droit à une retraite, après avoir pu percevoir de l’argent quand ils étaient au chômage ou reçu un salaire juste avec des congés payés, des droits sociaux et même des tickets restau. J’ai pu aller gratuitement dans des musées, aller à des concerts ou des cinéma plein air grâce à toutes ces choses que je trouve essentielles. Et contrairement à ce que les capitalistes tentent de nous faire croire, ceci n’est pas le progrès technologique. Tout ceci sont issus de luttes sociales, anti-capitalistes. Ce sont des choses précieuses et menacées par les capitalistes, c’est à dire les patrons (MEDEF, lobby, think tank…), le gouvernement et les médias à qui ils appartiennent. C’est notre héritage le plus précieux et nos droits sociaux les plus menacés. Et ils sont aussi menacés par ces personnes qui parasitent les milieux de gauche, souhaitant la destruction de notre système social, mais pas de notre système capitaliste. Les gens privilégiés de gauche soutiennent largement les destructions des biens publics dans les « quartiers », incendie de bibliothèque, théâtre, gymnase, école,… Après je suis consciente que la gestion de ces lieux est souvent confiée à des « amis » privilégiés des élus, que ceux-ci seront directeurs de telle institutions puis d’une autre etc, prenant l’argent et distribuant les offres de projets à leurs amis, famille, portefeuille de privilégiés, et que cela est problématique. Mais ces personnes seront peu impactées par la destruction de ces lieux, au contraire des travailleurs, du public et du contribuable. Ce ne sont pas ces personnes, cette gestion, ce management qui est remis en cause (alors qu’il le faudrait), les casseurs veulent juste s’attaquer symboliquement à ces lieux publics partageant la culture, la connaissance et le savoir.
Parce que, on nous explique que la culture, la connaissance et le savoir sont offensants, racistes, homophobes, validistes, patriarcaux, néo-colonialistes, etc,…
Alors que toute cohabitation avec des dealers, agression physique ne sont pas offensants, on l’a cherché en portant une jupe trop courte, en marchant sur un trottoir trop étroit, à sortir trop tard, etc,…
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émeutes à Rennes en 2018
Professionnels de l’art politiquement correct
Je voudrais présenter l’analyse d’un article lu récemment, reprenant cette idéologie. On pourrait penser que ce sont des extrémistes isolés qui n ‘ont aucun poids, mais c’est tout à fait faux. Cet article a été partagé dans des groupes d’entraide aux artistes, réunissant professeurs, professionnels, représentants politiques, etc,… Ce genre d’idéologie révisionniste, visant à nier la culture, réécrire l’histoire pour expliquer en quoi elle est offensante et dominante et donc à condamner au bûcher et donc détruire la culture occidentale est présente et responsable de par exemple la loi Haine, (proposée par une femme tenant des propos racistes envers les asiatiques, parlant de « amendement des pédés » ou traitant de « putes » ses homologues féminines,…) visant à censurer tout contenu d’idées alternatives à celles imposées par le gouvernement et ses médias. Par exemple, les seules personnes qui résistent réellement contre la domination et l’oppression et qui condamnent la monté des prix et des taxes, la diminution des droits sociaux, l’exploitation du travail par la casse des droits des travailleurs, réunis sous la bannière des gilets jaunes, seront censurés, sans parler des lanceurs d’alerte, des écolos condamnant les pratiques écocides des entreprises, etc. Ces personnes (gilets jaune,…) sont largement boudés par « les artistes », c’est à dire les personnes qui adhèrent à cette idéologie de destruction de la culture et de l’art, et qui se sont installés dans les lieux « dominants » de la culture et de l’art (prof, élus, responsable de musées, artistes,…) pour les détruire de l’intérieur. Lorsque de vrais artistes sincères et aimant l’art défendent ces causes sociales, les médias font de leur mieux pour les nier, car on ne donne la parole qu’aux « artistes » privilégiés, riches, politiquement correct, bourgeois. Les autres, c’est à dire la majorité des personnes devant déclarer et être taxé sur la vente de leurs œuvres (« artistes-auteurs plasticiens » administrativement et fiscalement) ne sont jamais entendus et sont toujours marginalisés. [Je parle de cette catégorie car c’est celle que je connais, mais bien évidemment il existe d’autres catégories dans le même cas].
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Geneviève Legay manifestante Gilets Jaunes
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violences policières juste après la photo précédente
Pour les artistes de gauche, elle fait partie des boomers et du monde d’avant. Peu de défense de la part des bourgeois et des artistes privilégiés.
Donc cet article s’intitule « « Sauver l’art ». Les rhétoriques de l’art contemporain au service de l’accélération conservatrice »
> « En cette période trouble, j’aimerais m’interroger sur la formulation de ces nombreux appels ici et là à « sauver l’art » et/ou lui conférant une vertu salvatrice. En effet, au prisme d’une approche historique et matérialiste des conditions de production de l’art occidental, ces sollicitations m’apparaissent aussi choquantes que les appels au sauvetage des banques au lendemain de la crise des subprimes de 2008. »
Déja, il prétend combattre toute forme de domination, par exemple celle d’un artiste intervenant en milieu scolaire proposant la création d’une œuvre collaborative. L’auteur s’indigne que l’artiste (de sa propre expérience) soit payé et non les élèves, système affirmant ainsi la domination de l’artiste sur les élèves en milieu carcéral (le collège). Je rappelle que ce texte était partagé sur un groupe de soutien aux artistes, c’est à dire souvent sur la manière de se faire reconnaître en temps que travailleur méritant rémunération. Cette domination démontrée, cela ne l’empêche par de l’exprimer dans un style, qui chez moi s’appelle de la branlette intellectuelle, mêlée d’expression idéologique bien reconnaissable (on sent les études à papa de droits et les aspirations politiques). Aucune sensibilité, juste le rabâchage du package sans la moindre logique. Réduire un atelier créatif à « des rapports sociaux de classe, de race, de genre, de sexe » est tout bonnement ridicule. J’ai moi même proposé des ateliers à des élèves, je n’ai pas été raciste, misogyne, classiste (discrimination envers les classes populaires) mais apparemment, grâce à l’art et mon statut d’artiste, je l’étais.
> «il m’est arrivé récemment d’intervenir auprès d’élèves d’une classe ULIS1 dans le cadre d’ateliers organisés par une association. Cet organisme invite chaque année des artistes à produire des « œuvres collectives » avec les élèves. Dans le cadre de ce projet, seul·e·s les artistes sont rémunéré·e·s pour le travail effectué en vue de la production de ces œuvres dite « collectives », déniant aux élèves leur droit à revendiquer la valeur de leur travail. De ce rapport inégalitaire donnant lieu à du travail gratuit découle un rapport d’autorité au profit de l’artiste, une stature renforcée par les récits mystificateurs des institutions détentrices des moyens de production du projet (l’association et les financeurs publics et privés) à propos de l’art : une activité prétendument créatrice de lien social. «
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> « Très vite je faisais l’expérience d’un projet qui ne pouvait qu’aboutir à un processus civilisationniste d’occultation de l’hétérogénéité des sentiments et des sensibilités des élèves. Malgré des bons moments passés avec les élèves et mes tentatives de faire infuser des outils d’autogestion autour du budget alloué au projet, la puissance du cadre institutionnel nous condamnait tou·te·s à partager un temps contraint par le travail pour moi (nécessité de gagner ma vie) et par le régime disciplinaire du collège pour les élèves (les élèves n’avaient pas le choix de participer ou non à cet atelier) entretenant des rapports sociaux de classe, de race, de genre, de sexe déjà lourdement à l’œuvre dans la classe. »
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Delacroix, la liberté guidant le peuple
> « Le récit fictif sur les vertus émancipatrices de l’art formulé par l’association en réponse aux attentes de ses financeurs (État, entreprises privées), l’univers carcéral du collège, les attentes des élèves eux·elles-mêmes à propos de l’art inculquées par les artistes des ateliers précédents, ma propre appréhension du contexte ont finalement conduit à ce que chacun·e soit assigné·e à son rôle social dans la reproduction des rapports de domination : subventionneur publics et sponsors privés sur l’association, association employeuse sur l’artiste employé, le collège sur l’artiste employé, l’artiste sur les élèves, tout cela sur fond de validisme, sexisme, homophobie et racisme structurel. »
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> « Il me semble que la totalité des contextes institutionnels dans lesquels je suis intervenu dans le monde de l’art, souvent pour des raisons alimentaires, est gouvernée par de tels récits mystificateurs. Ces systèmes de croyances prédéterminent les agent·e·s de l’art à agir dans le déni des enchevêtrements qui se tissent entre les conditions de production de leur art, la classe, la race, le sexe et le genre, un déni omniprésent dans le cadre de pratiques artistiques formalistes valorisant la forme pour la forme. »
(à répéter en boucle)
Stratégie d’endoctrinement :
Même exercice de manipulation, au début on répète de larges lignes, pour créer l’adhésion. Le conservatisme est ainsi définit comme étant le capitalisme (alors que le capitalisme est plutôt le monde moderne techno-industriel progressiste), l’état pénal et policier, les démantèlements des droits sociaux (pratiqué par le capitalisme et non le conservatisme),…
> « Il me semble donc utile de se livrer à un exercice de démantèlement sémantique de ces discours en se posant la question de savoir ce qu’on désigne précisément lorsqu’on prononce le mot « art » en relation avec l’art contemporain à l’aune de l’accélération conservatrice en cours (sauvetage de l’économie capitaliste, intensification de l’état pénal et policier, démantèlement du droit du travail, etc.) «
Une fois qu’on est d’accord avec ces valeurs, on nous explique que l’art c’est le conservatisme : donc si on aime l’art, on aime la police etc,… (tout ce qui vient d’être dénoncé plus haut). Rappelez vous que si vous trouvez l’oeuvre de Delacroix « la liberté guidant le peuple » inspirante, vous participez à « l’économie capitaliste, intensification de l’état pénal et policier, démantèlement du droit du travail, etc. »
Ainsi vous pouvez zapper le début pour entrer dans le vif du sujet.
> « S’il est évidemment urgent de plaider pour une réponse de gauche à la crise dans le milieu de l’art en soutien aux travailleur·euse·s les plus précaires, mais surtout les plus exploité·e·s par les institutions (vacataires, gardien·ne·s de salle, agent·e·s de nettoyage, stagiaires, volontaires en service civique, travailleur·euse·s non ou peu rémunéré·e·s…), il me semble aussi primordial de ne pas le faire au nom de l’art. »
On adhère à telle lute, on nous propose une solution qui n’a rien à voir et qui défend notre idéologie. Ainsi on pourrait dire : « il est important de sauver les éco-systèmes de notre terre, subissant de toute part l’agression polluante, il semble ainsi primordial de relancer l’économie et d’ainsi injecter 4 milliards de vos impôts à l’industrie automobile ». Bon en fait, c’est un peu ce que nous disent les ministres, mais il faut comprendre la manipulation.
> « Derrière l’art se cachent toujours des systèmes d’oppression.«
> « En un sens, la sociologie de l’art développée par Pierre Bourdieu opère à la manière d’un hommage à l’art occidental et à ses métamorphoses endogènes. En s’appuyant sur le cas d’Édouard Manet, le concept de révolution symbolique se limite à décrypter les bouleversements des ordres esthétiques internes au champ de l’art sans forcément proposer une réflexion critique à propos de l’art en tant que fait civilisationnel. Son approbation subjective de ce qu’il perçoit comme une peinture hérétique et subversive chez Édouard Manet, tend à consolider des croyances en la peinture, au format de l’exposition, ou en la figure de l’artiste propres aux sociétés européennes sans s’aventurer dans une mise en question plus globale à propos de la valeur de l’art dans la société coloniale, patriarcale, hétéronormée et capitaliste de l’époque. «
Traduction : Un mec (blanc hétéro) qui, depuis fait référence en art, a osé parlé d’une peinture sans critiquer la société colonialiste, patriarcale, hétéronormée et capitaliste de l’époque.
J’ai souvent lu également, en quoi les artistes étaient d’horribles personnes ( colonialistes, patriarcales, hétéronormées, sexistes, homophobes, validistes et capitalistes) dès lors qu’ils dessinaient, autre chose que des images dénonçant très très explicitement sans nuances ni ambiguïté le colonialisme, patriarcat, hétéronormisation, sexisme, grossophobie, homophobie, validisme et capitalisme). En gros, si tu ne te rends pas utile à la propagande, tu es un ennemi et on doit brûler ta création et toi même. Un peu comme ce que faisait Adolf Hitler avec l’art dégénéré et les artistes non conformes et musiciens dans les camps. C’est vrai quoi, un violoniste tzigane n’est pas meilleur, même s’il pratique et étudie le violon depuis 30 ans qu’un enfant de 10 ans venant pour la première fois de faire une « note » avec un violon, qui d’ailleurs est un instrument de musique oppressif de dominant. Le seul instrument autorisé étant le djembé (mais pas joué par des blancs car c’est de l’appropriation culturelle).
Ensuite l’article dénonce une personne (Heinich) en accord avec le type (Bourdieu) qui parle du mec qui a peint (Manet) une meuf à poil (Olympia) sans dénoncer la société colonialiste, patriarcale, hétéronormée et capitaliste de l’époque. Cette personne a écrit un article en 2016 contre le prosélytisme extrémiste et sexiste en pleine affaire du burkini. Ca prouve donc que l’art c’est tous des fachos !
Mais gardons un style plus branlette pas du tout dominant parce que luttant contre les idées colonialistes, patriarcales, hétéronormées et capitalistes.
> «En outre l’une des légataires de ce courant de pensée les plus établi·e·s et les plus académiques, Nathalie Heinich, s’est illustrée par des prises de position réactionnaires révélant les nombreux présupposés et les impensés auxquels peut parfois mener cette méthode sociologique. Face à ces constats d’autres approches relevant plutôt du matérialisme historique peuvent quant à elles s’avérer fortes utiles dans la perspective d’un démantèlement progressif des institutions culturelles. »
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> « Ces luttes [ les mouvements des droits civiques aux États-Unis, les luttes décoloniales d’inspiration tiers-mondistes, les mouvements féministes et lgbtqia+ d’inspiration marxiste ] et les nouveaux outils qu’elles ont engendrés ont notamment conduit à dévoiler l’aspiration universaliste et essentialiste de l’hégémonie occidentale et sa vocation à contraindre l’ensemble des corps [physiques] aux formats du capitalisme blanc hétéro patriarcal érigé en système-monde. «
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Dana Shutz (voir le lien plus bas)
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Même l’art engagé à gauche est de l’art, donc fasciste :
Ainsi titrée, la position est claire et extrême mais pourtant partagée par des professionnels de l’art, l’auteur étant lui même artiste exposant dans des institutions culturelles (cela rappelle les blancs qui accusent tous les blancs de racisme, les hommes féministes qui accusent tous les hommes dont eux-mêmes, etc,…) et c’est ce partage par le milieu lui même qui est inquiétant.
Destruction de la culture occidentale
> « La figure de l’artiste engagé et la critique institutionnelle : des positions conservatrices contre des stratégies effectives de lutte «
> « L’histoire des luttes a prouvé à maintes reprises en quoi ces stratégies – la critique institutionnelle et l’art engagé – sont vouées à l’échec et intensifient des mécanismes de reproduction et de reconfiguration des rapports de domination. De fait, les régimes de représentation du champ de l’art s’adressent principalement aux personnes privilégiées et à leurs régimes d’affects, limitant le spectre des publics pouvant accéder à leur message. «
Plutôt que de cultiver les personnes non privilégiées, autant brûler l’art et la création contemporaine, pour la remplacer par la culture de masse capitaliste du divertissement. C’est pareil avec l’école en fait : si tu ne comprends pas, ne cherche pas à comprendre, brûle l’école, car tu as la science infuse : la terre est plate et dominée par des reptiliens pédophiles. (ces derniers mots m’assurant un meilleur référencement sur google, merci la connaissance « intuitive » libérée de la domination systémique des anciens. ) De même que de corriger l’orthographe des gens est maintenant oppressif et très mal vu, heureusement que les émoticônes remplacent la langue française, cette domination oppressive sur laquelle il faut faire pression pour la réformer.
Ce paragraphe rappelle combien l’appropriation culturelle des artistes est colonialiste, patriarcale, hétéronormée, sexiste, homophobe, validiste, classiste et capitaliste. Vivement que les tenants de cette idéologie instaurent des acronymes comme LGBTqia+^ parce que la longueur de mon article dissuadera le lecteur fou et conservateur qui s’y risque, si la loi anti Haine et les bloqueurs le permettent. (peut on dire « Inch anti haine »?)
Cela rappelle qu’un artiste blanc ne peut pas peindre une personne noire. Mais si elle peint une personne blanche, elle participe à la domination des blancs. Donc en fait, elle ne peut pas peindre tout court. Etre artiste, être peintre est déjà un délit en soi si tu n’est pas noir (car les asiatiques on s’en fout sauf quand ça sert les intérêts). En revanche tu peux à la limite faire de l’abstrait, car délivré des normes oppressives, à l’instar des gens qui n’ont jamais peint, car c’est là que le talent est à son paroxysme : quand il n’est pas développé, quand il est nivelé par le bas. Autant t’amputer les mains, et ton art sera moins validiste (discrimination des personnes non valides, anciennement appelées des handicapés, mais c’est un peu offensant).
Dana Shutz (elle est blanche donc ne peut « se réapproprier » le combat contre les violences envers les noirs en peignant une victime noire)
Pour le coup, je suis d’accord avec le constat ci dessous. Mais ma lutte des inégalités ne passe pas par la censure de l’art et la stigmatisation de l’artiste. Les cibles ne sont pas les mêmes. Pour moi c’est la capitalisme, pas l’art.
> « Il est important de rappeler que ces processus de dévoiement du langage de l’émancipation brandi à la façon d’étendards n’ont jamais produit de réels changements structurels et ne se basent sur aucune feuille de route en vue d’agir concrètement contre l’oppression. Cette appropriation des formes de la contestation tend au contraire à invisibiliser et freiner les groupes investis dans des luttes plus radicales en leur déniant le droit de protester au prétexte que le changement serait déjà en cours et pris en charge par les institutions elles-mêmes. «
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> « il me semble évident que l’art contemporain, ses institutions et ses acteurs·rice·s jouent contre l’émancipation.«
Donc, ensuite viennent les propositions d’action contre l’art qui est par essence colonialiste, patriarcale, hétéronormée, sexiste, homophobe, validiste, classiste et capitaliste.
> »Ce texte énumère les luttes qui ont opté pour des stratégies confrontationnelles en rupture nette avec le système en procédant à des sabotages de vernissages, des occupations, des grèves, des actions, des boycotts, des campagnes de shaming et de callout à l’instar du collectif Decolonize This Place. Les deux auteur·e·s font remarquer que ces tactiques engageant des rapports de force réels avec les institutions sont particulièrement fertiles parce qu’elles se construisent en convergence avec des luttes exogènes au milieu de l’art (anti-racisme, anti-sexisme, anti-classisme). «
Et ensuite, l’article espère que les musées disparaissent et propose comment le faire.
> »À bien y regarder, les institutions d’art contemporain sont relativement récentes, et face aux défis auxquels elles sont confrontées, leur survie semble précaire. »
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>« Malgré quelques années d’écart et aux vues des nombreuses crises en cours dans le champ de l’art contemporain, une telle destinée institutionnelle apparaît fort probable, ou du moins souhaitable. Ce phénomène est d’ailleurs déjà plus ou moins en puissance s’agissant des grands événements internationaux de l’art contemporain à l’instar des biennales. »
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>« Les grèves, les boycotts et les occupations sont autant de phénomènes qu’il place sous le signe de l’exode et de la suspension des formes politiquement et intrinsèquement corrompues de l’art.«
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> »Pratique des assemblées, appels au boycott, cortèges de manif, sabotages de vernissage, auto-enquêtes, groupes de travail et d’autodéfense, tous les ingrédients sont aujourd’hui rassemblés au sein de ce mouvement pour envisager une mutation vers un retrait productif et la constitution d’institutions hybrides. Et si la mutation n’opère pas cette fois-ci, il est désormais évident que la contestation et le retrait des institutions culturelles s’organisent, se densifie en France et c’est une excellente nouvelle !«
>« De ce point de vue et au-delà des cas individuels, l’art est aujourd’hui un problème majeur au sens où il contribue activement à stabiliser l’ordre établi du monde. Toute position visant à relativiser cet état de fait agit sous la forme d’un discours éminemment réactionnaire contre la vérité de la généalogie politique de l’art, notamment lorsqu’elle émane d’un·e directeur·rice d’institution, d’un·e mécène ou encore d’un·e artiste ou d’un·e commissaire d’exposition qui tirent des privilèges de ce système. Plutôt que d’alimenter des conversations propres à leurs récits au sujet des conditions de la survie de leurs institutions, il me semble plus stimulant de commencer à discuter des modalités de leurs démantèlements progressifs. «
Je n’ai honnêtement pas compris comment des personnes se revendiquant professionnels de l’art peuvent partager un tel point de vue. Et j’ai bien évidemment commenté cet article avec ma voix dissonante des autres commentaires tels que « texte parfait », mais néanmoins cordial et sans style (m’étant déjà fait reproché mon cynisme sur ce groupe). Mais je n’ai eu aucune réponse et je pense que le débat ne ferait qu’empirer ma profonde tristesse face à ce gâchis.
Je comprends maintenant pourquoi il y a si peu d’émotion lorsque DAESH bombarde et détruit des constructions (pourtant non blanches occidentales) et des sculptures de son patrimoine, que ce soit la cité antique de Palmyre, les Bouddha d’Afghanistan (par des talibans), ou dans le musée d’Irak. Je comprends pourquoi les gens sont heureux de voir Notre Dame brûler comme ils jubileraient devant des autodafés nazis (c’est pour le référencement). Je comprends pourquoi on n’encourage plus la culture, ou plutôt qu’on la remplace par des produits de consommations de divertissement. La haine de la culture, le mépris des artistes, le dégoût du beau, du savoir, de la connaissance, remplacés par la promotion de la bêtise, de la vulgarité, du bruit sont des choses face auxquelles je me sens démunie et isolée. Je ne vois même pas la possibilité de lutte ou de préservation. Je suis assez défaitiste sur ces sujets.
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Des alliés à droite ?
Certains se diraient que j’ai un discours de droite ou d’extrême droite, vu que « si on n’est pas avec eux, on est forcément des fascistes ». Que les opinions, même si elles sont les mêmes, ont des étiquettes différentes avec les modes. Par exemple, « être Charlie » et défendre la liberté d’expression était vu comme quelque chose « de gauche » et c’était largement populaire quand des islamistes ont assassiné les dessinateurs du journal. Aujourd’hui, c’est devenu suspect, Zineb El Rhazoui, ancienne porte parole du mouvement féministe de quartier « ni putes ni soumises » travaillant chez Charlie Hebdo, reçoit régulièrement des menaces de mort et est perçue de droite. Sur twitter, on voit bien que plus beaucoup de personne sont « Charlie ». Avant, dénoncer l’extrêmisme religieux et le sexisme des religions étaient vu de gauche, maintenant c’est le contraire. Avant, défendre la liberté sexuelle des femmes, le fait de se mettre en mini jupe ou faire du monokini sur la plage, c’était vu comme de gauche, maintenant c’est le contraire. Bientôt, alors que défendre le droit à l’avortement est perçu de gauche, ça finira par devenir de droite et ce sera interdit par la « nouvelle gauche ». La gauche de la censure, du puritanisme et de la culture populaire capitaliste, aujourd’hui incarnée par des bourgeois et des privilégiés crachant sur des ruraux gilets jaunes.
Personnellement, je pense qu’un individu peut défendre le droit des humains et l’art, la beauté et la culture. Je ne me sens pas partisane d’un bord ou d’un autre, mais j’essaie d’écouter toutes les voies et de ne rejeter personne pour faire mon opinion. (Et c’est pourquoi malheureusement je lis ce genre d’article qui souhaite détruire tout ce que je suis et que j’aime, pour tenter de comprendre).
Concernant la droite, je lis souvent dans ses lignes des choses auxquelles je ne peux adhérer, elle est majoritairement capitaliste et rejette les droits sociaux, souvent climatosceptique et antiféministe, on retrouve chez eux également un package aussi ridicule qu’à gauche. Je ne peux apprécier que les individus avec des pensées, des sensibilités et des réflexions et non les idéologies.
Quant à la religion c’est pareil. J’admire la spiritualité, la Foi, l’art, l’histoire, les mythes et la culture, mais la moralité et le comportement identitaire (suivant un package idéologique fermé) me pose problème.
Ce qui est malhonnête est de vouloir faire croire qu’en dénonçant les ravages d’une idéologie, je fasse partie des défenseurs (ce n’est pas le cas je dois le préciser) des hommes dominateurs qui abusent de leurs privilèges et de leurs autorités, des harceleurs de rue ou des adolescents misogynes accrocs aux jeux vidéos et aux stages de « séduction ».
Me mettre (moi même ou par d’autres) dans le même sac que des personnes qui ont besoin d’un code couleur capillaire pour comprendre l’orientation politique ou sexuelle d’une personne ou plus bêtement et réalistement « dans quel camp idéologique » une personne se situe, c’est assez offensant. Pour parler d’art contemporain, je lis la presse, les sites et les groupes spécialisés, c’est rarement à droite que je rencontrerai quelqu’un d’enthousiaste pour aller m’accompagner à une biennale d’art contemporain. Mais maintenant ils sauront qu’ils ont des alliés chez les artistes contemporains conceptuels eux-mêmes. L’extrême droite a des alliés à l’extrême gauche. Peut être est ce le début d’une entente harmonieuse.
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Une marionnette devant l’origine du monde de Gustave Courbet
Stratégie du politiquement correct
En fait, on peut se questionner sur la sincérité de ces gens tant les propositions «bien-pensantes » sont grotesques. Pourtant il en existe des combats à mener, mais inventer des oppressions parce qu’une peinture figurative représente une femme, c’est un peu déplacé par rapport aux femmes qui galèrent en demandant un travail justement rémunéré pour nourrir leurs enfants .
C’est tellement gros de cracher dans la soupe ainsi que tu ne peux que voir la supercherie. (Mais vu la popularité du truc, tu constates que non, comme la théorie des homme-reptiles). Qu’un homme blanc cisgenre bourgeois t’explique à ce point que « l’art est aujourd’hui un problème majeur au sens où il contribue activement à stabiliser l’ordre établi du monde. Toute position visant à relativiser cet état de fait agit sous la forme d’un discours éminemment réactionnaire contre la vérité de la généalogie politique de l’art », tu comprends que sa grande souffrance c’est d’avoir grandi dans un milieu bourgeois où ses parents l’obligeaient à faire des études de droit (ce qui en soi peut être difficile à vivre, mais est ce comparable à ceux qui se font systématiquement insulter et dépouiller violemment en sortant de chez eux parce qu’ils ne vivent pas dans des quartiers bourgeois, et qui n’auront jamais d’autre avenir que celui d’enchaîner les missions interim sous payées si leurs corps le leur permet). On peux ainsi comprendre qu’on n’affiche pas nos idées sincères, mais une propagande d’État, permettant, elle seule, à intégrer le système discriminatoire mais avec des bougies et des nounours (ou des babyfoots et des consoles de jeux, comme je le vois dans certaines propositions d’emploi cool cachant un management connard) permettant d’exister.
La sincérité n’est plus une valeur depuis longtemps, bien qu’elle fusse un noble sujet au XIXème siècle (Flaubert, Courbet,…) soit disant offensant. Il faut afficher cette idéologie, tel le code d’entrée permettant l’accès à ce qui devrait être modestement « des droits égaux pour tous les citoyens vivant sous la bannière des droits de l’homme » : Un accès à un emploi honnête, justement rémunéré, la possibilité de travailler dans des secteurs réservés à la caste des bourgeois (la culture), la liberté d’expression, etc,…
Je suis d’accord avec Yves Michaud, l’art (et tout contenu « culturel ») se doit aujourd’hui d’être bankable, il doit remplir ces trois critères :
Bref les artistes ne sont soutenus ni à droite ni à gauche. Pourtant l’art et la culture rendent les gens moins cons. Mais je comprends qu’il est préférable pour les idéologies d’avoir des masses stupides à contrôler et dominer.
Edit : J’ai écrit ce texte le 23 mai 2020, depuis l’actualité a engendré plus de tensions sociales et raciales. Les bien pensants tentent de diviser les gens : noirs contre blancs, blancs contre noirs, là où il faudrait logiquement plus d’harmonie. Cette stratégie vise à substituer les luttes sociales par des luttes raciales, pour ne plus attaquer les patrons créant les inégalités mais attaquer « le racisme » (ce qui est vague et moins nominatif). Les injonctions reçues des bourgeois blancs bien pensants, les appels aux dons pour des associations, l’appel aux lynchage de ceux qui ne sont pas des « alliés », rendent les choses plus virulentes.
Cliver les gens, faire de la ségrégation, appeler à la haine des blancs ou de la culture « blanche », censurer (ou condamner si on ne cède pas à l’auto censure) ne fait finalement que participer à la montée du vote Rassemblement Nationnal. Si je ne vois pas d’alliés à droite, eux en ont à gauche.
J’ai hésité à publier ce texte, sachant qu’il me condamnerait au bûcher et me fermerait plus de portes professionnelles, mais cette idéologie m’en a t’elle déjà ouverte ? Non elle n’en ouvre qu’aux bourgeois blancs, elles s’en fout du libre arbitre des femmes racisés pauvres. Elle ne fait que créer des histoires (success stories) et des récits (storytelling) d’entraides envers ceux qu’on exploite ou rejette, pour cacher le système inégalitaire que cette idéologie (partagée par les médias dominants, ça devrait nous avertir) protège. Puis avec le contexte, la délation et la suppression d’un de mes contenus se moquant gentiment de la bien-pensance, je ne peux avoir envie que de m’exprimer plus.
J’aurai pu appeler cette illustration d’une question qu’on me pose souvent « Pourquoi avez-vous choisi de vous installer dans les Vosges ? », mais je crains que l’humour et le second degré ne fassent place à la parano, la suspicion et la xénophobie.
Ces derniers jours, je travaille sur des compositions de personnages dans des atmosphères nécessitant de pratiquer la perspective. J’en suis assez contente. Ici j’ai l’impression d’avoir réussit à mélanger soucis du détail et stylisation rapide.
Ce dessin est peint à l’aquarelle (avec quelques retouches numériques) sur du papier A3, 180g.
Il s’inspire du style horor folk, où se mêlent paganisme, sorcellerie, féminité, nature, contes, folklore et romantisme.
J’expose à partir du vendredi 7 février 2020 quatre illustrations de formats A3.
Cette exposition collective est à la galerie du Bailli, place des Vosges d’Epinal, elle se termine le mercredi 12 janvier.
Vous êtes invités au vernissage qui aura lieu le vendredi à 18h30.
Cette illustration est la plus ancienne des quatre, elle date de 2017.
« Trèfles »
Cette illustration est la plus récente, elle a été réalisé en janvier 2020. On pourra y voir un ajout sur le fond de lignes libres décoratives, inspirées de mon travail aux feutres pour Edding.
« Cheveux au carré »
Ces deux dernières illustrations ont été réalisé vers décembre 2018.
Je travaillais la texture du fond de façon « sales », en recherche de grains ajoutant un peu de caractère.
« Cheveux roses néon »
« Lapin bleu »
Ces quatres peintures sur papier sont disponibles à la vente au prix de 250 € (sans cadre). N’hésitez pas à m’écrire si cela vous intéresse, mais je ne fais pas d’envois postaux. Je suis toujours disponible si vous êtes une galerie ou un agent désireux de travailler avec moi. N’hésitez pas à me contacter.
Je serai à la galerie le vendredi 7 et le mercredi 12 à partir de 13h.
Voici l’été qui s’affirme et comme chaque année depuis 2016, je participe à animer le quartier de la vieille ville d’Epinal et sa magnifique place des Vosges avec l’association d’artistes Pigment’ T.
Voici quelques photos de l’été dernier :
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Cette année vous pourrez retrouver mon stand avec mes peintures, mes illustrations, mes posters, mes cartes, mes bijoux,… ce samedi 6 et 27 juillet, et 24 août. Nos stands vous attendent de 9h à 18h !
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L’année dernière j’avais commencé à faire des démonstrations de peinture en public ! Les réactions étaient positives et je le referai le 27 juillet ! J’hésite encore à le faire ce samedi car la canicule ne facilite pas la démonstration.
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Vous pourrez découvrir cette démonstration dans une prochaine petite vidéo !
Mardi prochain, le 2 avril 2019, je serai présente de 9h à 17h à la Rotonde de Thaon-les-Vosges pour le Forum des Métiers d’art et de la transmission des savoirs. L’occasion de mettre quelques images de la précédente session à laquelle j’avais déjà participé :
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J’exposais un stand sur lequel on pouvait retrouver mes illustrations et mes créations textiles.
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Je proposais également une démonstration de tissage à la main sur un métier à tisser Do It Yourself.
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Le lieu d’exposition était assez beau, c’était la Rotonde, un espace accueillant diverses manifestations, concerts, spectacles et salons,…
A l’occasion de la Saint Valentin, la ville vosgienne de Plombières-les-Bains organise la troisième édition de son exposition : Erotic-Art !
Je serai une nouvelle fois fidèle au rendez-vous avec trois peintures brodées :
« Lux me » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm représentant une version personnelle de la divinité indienne de la bonne fortune Laksme.
Le thème est lumineux et brillant comme les pièces d’or qu’elle déverse, il est suggéré par les rayons partant du lotus rose stylisé sur lequel elle est assise en direction du bas, qui pourrait être « la Terre », si l’on imagine qu’elle se trouve tel un astre lumineux dans le ciel. Elle porte une couronne représentant souvent le pouvoir et une auréole lumineuse partant de la tête où se situe le dernier shakra, celui de l’Eveil et de la connaissance. D’autres rayons plus haut partent du symbole de Holy Mane. La lumière est également suggérée dans le titre « Lux me » avec le mot latin « lux » signifiant « lumière ». Avec le pronom anglais « me », on pourrait comprendre l’idée de « éclaire moi » dans le sens « rend moi lumineux, élève moi, apporte moi connaissance (parfois symbolisée par la lumière), chance et prospérité ». « Lux me » se rapproche phonétiquement de Lakshmi, du nom de la déesse. Elle est ici comme une porteuse de Lumière à l’instar de Lucifer, mais dans un registre plus doux et mignon. Deux éléphants stylisés encadrent le haut du tableau, tel des anges protecteurs. Ils symbolisent l’Asie du sud. On y voit aussi des formes symboliques complémentaires et androgynes représentant : un principe réceptif (lune, gueule dévorante dans la plante à gauche), un principe phallique (corne de licorne) et double et ambivalent (oeil-sexe féminin mais aussi masculin pénétrant, dans la plante à droite et dans les yeux des animaux surmontés de croissants de lune, renvoyant aussi au logo Holy Mane ).
« Naïade » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm célébrant les divinités magiques des eaux, filles de Zeus/Jupiter. C’est à travers cette nymphe, un hommage à la nature et un appel au retour au sacré et au respect qui est représenté. La grotte et sa source sont des symboles à la fois inquiétants et rappelant le sexe féminin, intérieur et caché, longtemps associé à des choses négatives et effrayantes par les phallocrates. Il y a un message féministe voire éco-féministe visant à encourager les femmes à incarner ce qu’on leur reproche, plutôt que de se cacher et d’en avoir honte. Cela concerne autant le corps, que le mystère, les sentiments, la sensibilité liée à sa partie magique, c’est à dire, en lien avec la nature et son culte. Les roseaux sont associés aux Naïades et sous entendent ici une présence phallique de la nature. Les médaillons brodés représentent le soleil et la lune, comme signes cosmiques et équilibre des lois de la nature, les poissons du zodiaque symbolisent l’aspect sensible, onirique et spirituel, et la coupe des tarots représente l’aspect féminin qui reçoit, contient, s’ouvre, protège comme une matrice, nourrit et transmet. Ils insistent sur le symbole aquatique, représenté par le triangle tissé, crocheté et brodé auquel sont liées les naïades.
« La Spinalienne » est une peinture acrylique de 73 cm x 100 cm. Une spinalienne est le nom donné aux habitantes de la ville d’Epinal. Autrefois, on les appelait aussi les pinaudrès. Ces mots comportent la racine latine spina signifiant épine ou pointe. La figure du tireur d’épine (spinario en italien) est également récurrente dans l’histoire de la sculpture et représente un jeune garçon nu assis se retirant une épine du pied, on en trouve une à Epinal appelé Pinau donnant le nom à une place. Pino signifierait en patois lorrain l’épine. Ici il s’agit d’une femme mettant une épine dans le corps d’un homme en miniature ou d’une poupée d’homme. Cela évoque l’imaginaire cinématographique de la sorcellerie et des poupées vaudou ou autres rituels magiques. La femme est représentée dans une style glamour et des vêtements sexy rappelant l’univers fétichiste de John Willie entre lacets et matières moulantes et brillantes. « Shiny shiny boots of leather » chantait Lou Reed pour le Velvet Underground s’inspirant de La Vénus à la fourrure de Sacher Masoch. Le fond est sombre avec une texture « dirty » ou sale, mots désignant selon les contextes quelque chose de sexuel. Il contraste avec le symbole et les lettres de Venus, renvoyant aux néons colorés brillant parfois dans la nuit au dessus des sex shops. Ici aussi, l’artiste a été inspiré par certains hommes détestant certaines femmes féminines et le peu d’alternatives qu’elles ont pour se défendre physiquement, sinon de devenir encore plus ce qu’on leur reproche : des femmes sexuelles et sorcières. L’idée est que certains phallocrates se sentent offensés par cette image d’Epinal moderne.
Cela sera une bonne occasion de découvrir mon travail en vrai et en détail, et en parlant de détails, aviez vous remarqué ceux là ?
Je vous invite au vernissage qui aura lieu ce samedi, le 9 février 2019 !
ou :
Plusieurs lieux du centre ville de Plombières-les-bains, 88.
Voici enfin ma dernière vidéo terminée. Elle montre et explique l’évolution de cette illustration intitulée « Mars », reprenant les symboles de ce dieu mythologique Romain.
Comme je sais qu’aujourd’hui les gens ont à peu près 3 minutes d’attention (merci le marketing publicitaire), j’ai extrait trois parties que je vous montre ci dessous :
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Illustration encadrée, prête à être exposée :
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Selfie bisous
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Dans ce deuxième extrait, vous pourrez voir en détails les symboles mis en abîme.
>>>> Comme chaque année, je serai ce samedi 28 juillet 2018 sur la place des Vosges d’Epinal.
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(j’essaie de nouvelles poses, qu’en pensez vous ?)
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Vous y retrouverez un stand avec mes peintures, mes illustrations et autres créations textiles. Cet événement s’appelle « l’été des artistes » et est présenté par Pigment’T.
J’y serai de nouveau le samedi 11 Août 2018. De 9h à 18h. Epinal, place des Vosges..
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>>>> Cette année je participe à l’événement intitulé « les peintres dans la rue » organisé par la ville de Plombières-les-Bains.
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A partir de 10h et cela jusque (peut être) 18h, vous pourrez me trouver en train de peindre la ville. Je ne sais pas encore quelle partie je vais choisir car le choix est difficile parmi tous ces chefs-d’oeuvres d’architecture de thermes, d’hôtels ou de boutiques,…
Rendez-vous dimanche 28 juillet. De 10h à 18h (suivi d’un pot). Plombières-les-Bain, vers l’église.
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>>>> Cet été Epinal organise un événement autour du cylco tourisme et accueille de nombreux participants. Pour l’occasion, je serai avec les membres de Pigment’T sur la place Pinau, présentant un stand de mes peintures.
Les lundi 6 et mercredi 8 août . De 16h 21h. Epinal, place Pinau.